Les frères Guedin ont réussi à se faire un nom et une notoriété sans précédent dans le milieu florissant de la bande dessinée underground. Ils s'essaient ici à l'expression de leur humour vachard - et un brin cynique - en nous emmenant promener dans de belles et langoureuses histoires d'amour. Et l'amour, conté par ces deux énergumènes a quelque chose de cruel et de méchant. Imaginez des fresques Hollywoodiennes passionnées passées au crible de l'esprit dérangé, irrespectueux et ricanant de sales gosses intenables. Dans la forme, leur travail se rapproche d'une certaine bande dessinée américaine underground mixée à la sauce Dernier Cri.
Un one-shot déglingué, une bourrasque old school dans les méandres d'un trip sous acide, un road movie rock'n'roll sous fond de rave party, un exercice hors norme et grand public de l'un des dessinateurs des plus attendus de ces dernières années. Presque vingt ans que Julien Loïs s'est fait un nom dans le milieu fermé de la bande dessinée tout en restant inconnu du grand public. Après deux art-books remarqués chez les éditions Charrette, il s'attèle enfin à un premier projet de bande dessinée, soutenu non sans raisons par Riff Rebs, El Diablo (scénariste et créateur des LASCARS), Cromwell, Kokor et bien d'autres encore.
Cet humour, décapant, délicieux, so british, est exposé par un dessin qui lui sied à merveille. Ce lyrisme absurde qui ancre la réalité dans une poésie cinglante, celle du grand n'importe quoi. Puis aussi cet amour que l'auteur porte à la bande dessinée, au cinéma et le plaisir qu'il prend de façon évidente à raconter au lecteur tout ce qui lui passe par la tête. Il y a du génie dans chaque page, dans chaque éclat de rire prodigué, dans chaque personnage : il nous embarque sur le grand manège de la vie, et touche avec justesse une réalité qui nous échappe, la sublimant avec brio. Sous sa plume, le délire se mue en une réalité palpable. David Ziggy Greene habite à Londres, il est projectionniste, et c'est sa première bande dessinée éditée en France. Il apparaît chaque mois dans les pages de Charlie Hebdo.
SGF est la biographie imaginaire de l'illustre industriel de la bande dessinée S.G.F. Spruyt. Elle relate la «success-story» d'un homme prêt à assassiner son propre fils (et unique héritier), à séduire la fille de Dargaud ainsi qu'à exploiter des enfants et même des morts dans ses usines afin d'édifier son empire. Mû par un ego quasi divin, S.G.F. Spruyt n'éprouve aucun scrupule à écraser les malheureux qui se trouventsur son chemin, quitte à passer (au sens propre) un pacte avec le Diable. L'auteur, Simon Spruyt (tiens donc !), non crédité en couverture et camouflé derrière l'identité du mystérieux biographe et PDG de la fondation «SGF« Juan Lopez Garcia, nous livre une satire cruelle et drolatique du monde de l'édition. Clin d'oeil féroce aux grands studios de bande dessinée du XXe siècle (coucou Hergé, coucou Disney !), SGF évoque les grandes heures de la revue MAD, entre virtuosité graphique, outrance, humour et critique sociale.
Glory Owl, ce sont des strips de bande dessinée d'humour noir que leurs auteurs définissent eux-même comme absurdes et débiles. Ils font se tordre de rire un nombre de plus en plus grand de lecteurs depuis 2013, et reviennent en force avec ce troisième volet très attendu.
Ce projet BD, a pour but de raconter certains événements méconnus en France (et même en Iran) de l'histoire du pays, après la révolution de 1979, et de disséquer le fonctionnement de ce régime islamiste. Haji un extrémiste islamiste et Soheil, un intellectuel iranien, se retrouvent coincés sur une île isolée, et se racontent des événements auxquels ils ont été mêlés. Le ton, noir et ironique, se situe entre fable graphique et bande dessinée historique, romanesque et didactique. Le graphisme, brut, violent, sert des histoires qui pourraient paraitre surréalistes si elles n'étaient pas calquées à la réalité.
Le plus intrépide et le plus soiffard des chiens de prairie nous embarque dans un recueil d'histoires tordantes et originales, parodiant (avec affection) les grands classiques de la bande dessinée et du cinéma. Pixel Vengeur a invité lacrème de ses comparses dessinateurs à participer : Manu Larcenet, Jean Solé, Mo/CDM, Besseron, Ferri, Ju/CDM, Goossens, Pierre Ouin, Edika, Relom, Mathieu Sapin, Carali, Sirou, Gael, Rifo et Hunt Emerson... Allez, soyons généreux jusqu'au bout : un livret de 24 pages est offert avec le bouquin, compilant des histoires incrustées dans des décors 3D et d'autres surprises...
La seconde bande dessinée de l'auteur de Sabordage, librement inspirée par la vie de sa grand-mère, aborde avec une folie douce réjouissante le thème de l'émancipation des femmes.Julia, une jeune campagnarde avide d'évasion, se fait embaucher comme femme de ménage chez un couple de grands bourgeois. La maîtresse de maison Pamela, émue par l'ingénuité de son employée, l'intronise auprès de la haute société et lui fait découvrir les distractions citadines. Un soir à un concert du jazzman Ugly Wolf, elles assistent médusées au kidnapping de ce dernier par de redoutables malfrats. Julia ayant par ailleurs succombé aux avances de son patron, elle voit sa nouvelle vie tourner au « bad trip ». Mais en dépit de ces embûches, hors de question pour la jeune femme de renoncer à ses rêves !
L'ambiance qui se dégage de ce livre est noire, de son humour à sa gravité. Nicolas Poupon est un raconteur d'histoires hors-pair, et c'est ce qu'il fait ici avec brio, jonglant avec les styles, les supports, les genres, les tonalités, et en totale complicité avec le lecteur.Ce livre a ceci de sublime qu'il regroupe avec brio tout les éléments qui ont fait de Poupon un auteur remarqué dans ses exercices les plus sombres : son trait, multiple et pourtant cohérent, son éloquence narrative, son humour, sa subversivité et son talent. Bande dessinée pure, portraits légendés, scènes de vies ordinaires, comptines et textes illustrés, ce recueil regorge de verve graphique, narrative et spirituelle. Le livre est présenté en très grand format, à la facture superbe, très soignée
Dans La Vie est trop Kurt, David Snug évoque sous formed’histoires courtes son arrivée à Paris, son emménagementdans le quartier de la Goutte d’Or et ses premiers concertsdans des bars. Jusque-là, tout va bien. Le problème c’est qu’ilen profite pour donner son avis sur des sujets aussi diversque le street-art, la publicité, le travail, les groupes de rockindépendant ou encore la bande dessinée et qu’il a, de sonpropre aveu, des opinions « tranchées et radicales ». En gros,David Snug est totalement dénué de tact. La Vie est trop Kurta ceci de commun avec L’Assommoir d’Émile Zola, hormis lefait qu’il se déroule au même endroit et qu’il y est questiond’alcool et de chômage, que PERSONNE n’en sort indemne.L’auteur se fout allègrement de la gueule de ses contemporains(chacun-e se reconnaîtra dans l’une ou l’autre de ses victimes)et n’a qu’une seule excuse : celle de ne pas s’épargner lui-même.Si vous avez un brin d’humour
Condensé d'adrénaline et plongée dans le quotidien d'un adepte du graffiti, Cool Parano est aussi une véritable encyclopédie sur cette «sous-culture» en proie au mépris et à la répression. Évoquant les plus grands auteurs de la bande dessinée indépendante américaine, Benoit Carbonnel délivre avec ce roman graphique un témoignage fiévreux à l'usage des amateurs comme des néophytes.Coin Coin est un jeune artiste entièrement voué à sa passion : le graffiti. De ses débuts peu assurés dans la discipline à ses plus grands faits d'armes sur des trains ou dans les couloirs du métro, Cool Parano retrace le parcours de ce peintre de l'ombre, oscillant sans cesse entre transe créatrice et angoisse de se faire pincer.Au détour de ses parties de cache-cache avec la police ou les bandes rivales, Coin Coin dévoile également ses techniques et astuces pour se procurer du matériel de qualité àmoindre coût, et esquiver les innombrables dangers inhérents à son activité marginale.
Après s'être fait remarquer avec son très introspectif Rorchach, Terreur graphique s'est surtout distingué de ses contemporains par ses bandes dessinées et ses strips dont la méchanceté, le cynisme et l'humour ont prodigué aux lecteurs des éclats de rires offusqués et libérateurs.Rupture tranquille est un recueil d'histoires courtes, déclinées entre strip et gaufrier, dans lesquels l'auteur décline toute sa verve, sa méchanceté, et son sens de l'humour très grinçant avec jubilation, partagée par le lecteur.Dans le même élan que le multi ré-édité Paf & Hencule, les éditions Même Pas Mal donnent à cette nouvelle génération d'auteurs toute la place qu'ils méritent, et le public en redemande. Très inspiré par un humour jusqu'au boutiste façon 70's (Hara-Kiri, notamment), mais porté sur leur époque et empreint de la bande dessinée indépendante à la française, Terreur graphique porte haut l'étendard d'un renouveau de la BD humoristique française. (Pas si) bête et méchant.
Wolven est né de la collaboration de deux jeunes auteurs flamands, Enzo Smits au scénario et Ward Zwart au dessin. Cette bande dessinée a connu un certain retentissement dû à un scénario entraînant et désespéré, un dessin envoutant et un objet final surprenant.L'été à Hazenberg. Les jours coulent lentement, les uns après les autres. Le jeune skateur, Kip semble après un choc à la tête, perdre prise sur la réalité. Max, Olli et Jim partent, durant cette vague de canicule, en quête d'une mystérieuse créature qui erre dans les bois. Le solitaire autoproclamé, Chip se rend après beaucoup d'insistance de Lilly pour qu'il l'accompagne, à une pendaison de crémaillère. Mais le voilà qui comme prévu, le regrette très vite... Et puis il y a Gijsbrecht. Personne ne sait, à juste titre, ce qu'il fait vraiment.Wolven se compose de trois chapitres et chacun d'eux met en lumière un protagoniste différent. Ce qui les lie, c'est le décor déglingué de leur ville et leur âge, la fin de l'adolescence. Mais c'est surtout une thématique similaire, celle de la perte et de la désolation. Ils éprouvent tous ce même sentiment dans un monde qui semble les ignorer.
Début de la communication :Depuis le premier février 2013, un virus étend ses ravages sur la santé mentale des lecteurs francophones. Il porte pour nom Glory Owl et se compose de strips de bande dessinée aux conséquences dramatiques sur le cerveau humain. Ces strips protéiformes prennent tantôt l'apparence de détournements situationnistes de nos mythes fondateurs (Dieu, Molière et le père Noël, entre autres.) tantôt de «gags» immoraux complètement régressifs et irresponsables.Glory Owl serait, d'après des sources avérées, l’œuvre de trois pirates mal intentionnés dissimulés sous les pseudonymes Bathroom Quest, Mandrill Johnson et Gad, ce dernier étant déjà connu de nos services comme le principal responsable des virus Ultimex en 2009 et, plus récemment, Laudanum. Relayé par des milliers d'âmes infectées, Glory Owl a naturellement provoqué une levée de boucliers de la part des ligues de vertu dénonçant son influence perverse sur les esprits vulnérables. Au terme d'une campagne acharnée visant à éradiquer ce vecteur de pensées déviantes, nous sommes malheureusement face à un constat des plus alarmants : le virus Glory Owl a muté et s'apprête à contre-attaquer en envahissant les librairies de France, d'Europe et peut-être. du monde. Mon dieu, au secours ! Je.Fin de la communication.
Début de la communication :Depuis le premier février 2013, un virus étend ses ravages sur la santé mentale des lecteurs francophones. Il porte pour nom « Glory Owl » et se compose de strips de bande dessinée aux conséquences dramatiques sur le cerveau humain. Ces strips protéiformes prennent tantôt l'apparence de détournements situationnistes de nos mythes fondateurs (Dieu, Molière et le Père Noël, entre autres.) tantôt de gags immoraux complètement régressifs et irresponsables. Glory Owl serait, d'après des sources avérées, l'oeuvre de cinq pirates mal intentionnés dissimulés sous les pseudonymes Bathroom Quest, Mandrill Johnson, Megäboy et Gad, ce dernier étant déjà connu de nos services comme le principal responsable des virus Ultimex en 2009 et, plus récemment, Laudanum. Relayé par des milliers d'âmes infectées, Glory Owl a naturellement provoqué une levée de boucliers de la part des ligues de vertu dénonçant son influence perverse sur les esprits vulnérables. Au terme d'une campagne acharnée visant à éradiquer ce vecteur de pensées déviantes, nous sommes malheureusement face à un constat des plus alarmants : le virus Glory Owl a muté et s'apprête à contre-attaquer en envahissant les librairies de France, d'Europe et peut-être... du monde. Mon dieu, au secours ! Je...Fin de la communication.