En 2005, Nicolas Wild, dessinateur de bande dessinée, trouve à la fois un plan squat et un boulot. Seulement c'est un peu loin : à Kaboul, dans un Afghanistan encore instable après la guerre. Voilà donc ce jeune insouciant transporté dans une capitale en crise, chargé de dessiner une adaptation de la constitution afghane, puis d'oeuvrer à une campagne de communication pour la lutte contre l'opium. Un véritable succès pour cette série portée par l'engouement de ses lecteurs.
Du décalage horaire à la barrière de la langue, de la découverte insolite de décors somptueux à la rencontre de talents émergents de la bande dessinée indonésienne, cet ouvrage emporte le lecteur dans l'immersion totale qu'ont vécu quatre talentueux auteurs de la Boîte à Bulles (J. Alessandra, C. Baloup, S. Hureau et S.-Moizie).Avec l'humour et le style qui leur est propre, chacun dévoile une facette de son séjour, loin du chemin touristique.Un album vivant et coloré qui invite à découvrir ce pays lointain qu'est l'Indonésie.
Créé à l'initiative du festival de bande dessinée et de musique « Les Courants » à Amboise et Saint-Ouen-les-Vignes, Au gré des courants rassemble plus d'une centaine de dessins croqués à Amboise et ses environs. Divisé en quatre parties distinctes (Amboise, Le Clos Lucé, Saint-Ouen-les-vignes et l'Île d'Or), ce carnet de pérégrination permet de découvrir - ou redécouvrir - ces lieux, leurs trésors cachés et un peu de ce qui fait leur âme.Au fusain ou à l'aquarelle, à la craie ou à l'encre de Chine, les dessins de Simon Hureau donnent vie aux bâtiments et aux statues et fourmillent de détails et d'annotations poétiques.Un bel album généreux qui nous permet d'ouvrir les yeux sur les beautés du patrimoine français.
Eh meuf, ô rage ô désespoir, c'est ma place là !Quand une classe de collège finit par s'emparer du Cid...De nos jours, pas évident de lire Le Cid, quand on a treize ans ! Et pourtant, malgré les 382 ans qui les séparent, Chimène, Rodrigue et Don Diègue ne sont pas si éloignés de Naomy, Sarah-Lou, Brandon, Amine et de leurs acolytes !Bienvenue dans le huis-clos de la salle de classe de 4e B. Entre frictions, moments de grâce, inepties et traits d'esprit, les élèves vont peu à peu apprivoiser la pièce et son langage suranné, à l'image de Lou qui s'exclame désormais M'dame, quel outrage infâme, on m'a pris mon quatre couleurs !L'auteure, enseignante de Français au collège, livre ici le récit d'un apprentissage ardu mais non sans piquant, où les plus classiques ne sont pas forcément ceux que l'on croit !Une bande dessinée tout public, plein d'humour et d'enseignements
Le Cabinet chinois est une des pièces qui composent Verzegeldhuis, la maison labyrinthique d'un riche négociant en soie de la Hanse. Il a une propriété singulière : lorsqu'on s'y enferme, on est propice à toutes sortes de rêveries, comme s'il émanait des lampas qui tendent les murs un peu de la Chine. Nous sommes en Hollande, au XVIème siècle, au tournant du moyen âge et de la renaissance. Le cabinet chinois n'est pas une bande dessinée historique, c'est plutôt un conte qui parle de cette époque confuse, partagée entre magie et science. On y trouve des alchimistes, des fantômes chinois, des personnages devenus monstrueux. Un choix d'univers iconographique et historique en totale adéquation avec le graphisme et les goûts picturaux de Nancy. Un roman graphique qui vous entraînera, vous aussi, dans une rêverie sans retour par sa grâce et sa fraîcheur. Un nouveau talent, plein de sensibilité, est né.
Désir ou amour ? Lancinante question que chacun d'entre nous est amené à se poser, à un moment ou à un autre de son existence. Et à laquelle plus d'une trentaine d'auteurs ont entrepris de répondre, chacun à sa manière, chacun selon son style... Avec tendresse, poésie, humour, érotisme, douleur... Dans un registre réaliste, caricatural ou onirique. Ils avaient le choix puisque les collectifs de La Boîte à Bulles - cet Amour & Désir fait suite à un précédent Dieu(x) & Idoles - ont précisément pour vocation d'offrir un espace de liberté, de foisonnement aux auteurs qui souhaitent l'explorer. Certains de ces auteurs ont déjà été publiés à La Boîte à Bulles, d'autres le seront bientôt. D'autres, enfin, se sont juste laissés tenter par le thème... Célèbres ou inconnus, ils ont amené leur couleur à ce séduisant kaléidoscope des tendances actuelles de la bande dessinée.
Aujourd'hui, c'est la fête à la maison : les grands-parents sont de visite, le gâteau cuit dans le four, les guirlandes sont accrochées au plafond et la batterie de l'appareil photo est pleine... C'est aujourd'hui que Loulou a cinq ans et la famille au grand complet est enthousiaste à l'idée de fêter ça ! Enfin presque toute la famille, car la principale intéressée, Loulou, est soudain prise d'une énorme angoisse : elle ne veut surtout pas continuer à grandir ! Car grandir implique de quitter le cocon douillet de l'enfance et de voir son univers changer. Mais Maman est bien décidée à ne pas laisser sa fille gâcher sa fête et pour cela, elle est prête à faire de véritables acrobaties !! En prenant la forme d'une bande dessinée, ce récit traite avec humour et modernité des questionnements universels de l'enfance, tout en gardant la tendresse et la philosophie du conte classique.
Du 25 avril au 12 mai 2008, Gildas Chasseboeuf et Emmanuel Lepage se sont rendus dans la région de Tchernobyl en Ukraine. Ils ont découvert le sarcophage de béton, des lieux de désolation mais également le retour de la vie, celle des plantes, celles des hommes (même si la leucémie frappe toujours.).L'objectif de ce voyage était de créer au retour un livre et une exposition au profit de l'association Les Enfants de Tchernobyl. Les Fleurs de Tchernobyl a ainsi été initialement publié par l'association militante Les Dessin'acteurs de bandes destinées , fin 2008. L'ouvrage est désormais épuisé et l'association ne comptait pas le rééditer.La Boîte à Bulles en présente donc une seconde version, revue et enrichie, à l'occasion de la sortie chez Futuropolis, du même récit mais sous forme de bande dessinée signée par le seul Emmanuel Lepage.
1957, Cuba aux temps de la dictature de Batista. Benigno, jeune paysan cubain amoureux et bientôt père voit sa vie s'effondrer quand sa femme tombe sous les balles des soldats.Aveuglé par son désir de vengeance, il rejoint les guérilleros qui campent près de chez lui et s'engage aux côtés de Fidel Castro, Camillo Cienfuegos et du Che. Il les suivra jusqu'à la prise de La Havane. Fidèle à ses compagnons et à l'idéal révolutionnaire, il continuera le combat dans d'autres pays, notamment en Bolivie où il sera du dernier combat de Che Guevara.Parmi les seuls survivants de cette révolution manquée, il a rejoint Cuba avant de partir, des années plus tard, en exil en France. C'est là qu'il a confié à Christophe Reveille ses souvenirs de lutte. Celui-ci en a d'abord fait un livre ( Benigno, dernier compagnon du Che ) puis le scénario d'une bande dessinée historique captivante, mise en images par le jeune et talentueux Simon Géliot.
Abandonnés par la France, l'histoire des tarjuman (traducteur, en langue dari) vient réveiller un sentiment amer, en écho avec tous les supplétifs laissés sans protection dans l'histoire des guerres de notre pays.En effet, la France a employé en Afghanistan quelques huit cents traducteurs, chauffeurs, physionomistes, manutentionnaires et logisticiens pour les épauler dans leurs missions. Colonne vertébrale de la stratégie visant à gagner les coeurs et les esprits, ils se sont mués en véritables soldats, engagés aux côtés de nos troupes par conviction, dans l'espoir d'un autre avenir pour leur pays. Mais, suite au retrait de nos forces à compter de 2012, la France a refusé d'accorder un visa à la majorité d'entre eux...Tous deux intimement marqués par les précédentes trahisons françaises, deux journalistes, Brice Andlauer et Quentin Müller, ont décidé d'aller enquêter sur le terrain. Ils en sont revenus avec un livre dénonciateur, Tarjuman, enquête sur une trahison française (éditions Bayard).Avec cette bande dessinée, ils veulent donner corps à trois des tarjuman qu'ils ont rencontrés et mettre en scène leur chemin de vie pour mieux dénoncer le refus qui a été initialement opposé à leur demande de protection.
Aux débuts de la Boîte à bulles, en 2003, son éditeur avait l’ambition de créer une planche dessinée pour présenter chacune de ses publications. Le principe : se mettre en scène avec humour pour présenter le livre aux journalistes, en faisant dessiner ladite page par un auteur différent de celui de l’album. L’initiative a tourné court à la 10e fiche… 10 ans plus tard, il se lance le défi de prolonger les planches déjà existantes pour raconter les heures radieuses et orageuses traversées par cette petite maison d’édition : les festivals, les prix, les désillusions, les rumeurs internet, les tentations de tout plaquer… Entrez dans les coulisses d’une maison d’édition au travers de la présentation de 46 ouvrages, présentations qui constituent autant d’occasions de raconter un bout de l’histoire de La Boîte à bulles.
Au début des grandes vacances, alors qu'ils maraudent quelques prunes, deux frères découvrent une grande bâtisse abandonnée, point d'entrée d'une gigantesque galerie de pièces et d'étages, tout aussi abandonnés. Mais ce terrain de jeu qui les fascine estdéjà le territoire d'une bande d'enfants de leur âge. Après avoir réussi une épreuve d'initiation, les deux frères deviennent membres de la principauté des mille fenêtres, menée de main de fer par la redoutable « princesse ». Cette oeuvre, passée inaperçue lors de sa parution aux éditions Delcourt, trouve sa juste place dans la collection La Malle aux Images, avec sa nouvelle livrée de couleurs !
Lendemain de fête, quelque part dans Bordeaux. Sam, Doc Marteens aux pieds et Bomber sur le dos émerge de son sommeil de cuite. Au téléphone Mélanie lui demande de venir avec elle, au poste de police pour témoigner au bénéfice de Romain, déjà en garde à vue.Sam est aussitôt mis lui-même sous les verrous : un homme est mort hier soir et sa bande de skinheads semble être à l'origine du drame. Pourtant Sam ne se souvient pas de ce qu'il s'est passé la veille. Il se remémore alors ses dernières années, l'histoire de sa « descente dans les recoins glauques de la vie » où il aurait pu « perdre au moins la raison »...Une plongée sans détour dans l'univers des skins, un témoignage rare sur l'itinéraire d'un enfant pas gâté.
Luca, 12 ans, n'a aucune envie de passer l'été chez son grand-père.Pourtant, ses parents, en instance de rupture, l'abandonnent dans ce trou perdu... Résolu à bouder dans son coin, l'adolescent va, involontairement, aller de rencontres en découvertes : une jeune fille à la joie de vivre communicative, sa bande de copains rigolards et de mystérieuses méduses lumineuses... L 'Eté de Luca ne marquera pas site passage à l'âge adulte mais sa sortie de l'enfance, finalement sans regrets, si ce n'est sans douleur...Un dessin au lavis tout en délicatesse pour un livre d'une grande sensibilité qui marque les débuts d'un futur grand, d'un Auteur comme aime à les révéler la collection Contre-Jour (Nancy Pena, Eddy Vaccaro, Vanyda...).
De part et d'autre d'une grande bande d'encre noire, le Fluink, deux peuples que tout oppose vivent dans l'ignorance l'un de l'autre.En bas, les Pâals, en blanc sur fond noir, sont désormais dirigés par un Préfectal à l'ambition démesurée qui souhaite construire une nation forte et conquérante basée sur un urbanisme galopant.En haut, les Schwarzs, en noir sur fond blanc, vivent dans une tranquillité presque passive laissant le temps s'écouler au rythme du Fluink protecteur. Mais voilà que d'étranges objets se mettent à arriver dans leur monde et à déranger leurs habitudes...Les Schwarzs, sous l'impulsion d'un savant extatique, vont donc partir à l'exploration du Fluink et à la rencontre d'un peuple aux antipodes de leur mode de vie. Choc salutaire ou risque d'explosion ?
Dans les années 60, dans un village du Sud de la France, il y a d'abord Lucien, dont le grand-père vient de décéder. Puis il y a Maurice, jeune garçon algérien éloigné de la guerre d'Algérie par ses parents qui, d'abord rejeté, prend vite la tête d'une bande d'écoliers.Maurice, c'est aussi le petit-fils de l'amour de jeunesse du grand-père de Lucien, enterrée juste à côté de lui. Maurice et Lucien sont donc, en quelque sorte, « cousins dans la mort » !Mais il y a aussi Lili, le bouc émissaire, excentrique gamine dont le père est le fossoyeur alcoolique du village et qui se trouve capable de converser avec les défunts par le biais de Madame Henriette, la concierge des morts...Un album qui sonne juste, brillant de réflexion et d'une grande force scénaristique.
Super-héros des temps modernes, Space Kariboo tombe par hasard sur Flower Power, une ancienne camarade de classe. Quelques années auparavant, ils faisaient partie de la bande des Ultimes , un quatuor de choc formé le temps de leurs études à l'école des super-héros. Avec ces retrouvailles, c'est tout un passé qui ressurgit !Que reste-t-il de ces années étudiantes où nos 2 héros usaient leur fond de costumes moulants dans des amphithéâtres animés par Bide-and-Home (prof de stratégie dont le crédo était coup pour coup ) ou encore la Dame Smith (prof d'économie dont le crédo était La liberté avant tout ! ) ? Mise à mal par des opinions divergentes, l'unité des Ultimes s'était fortement émoussée lors des travaux pratiques. La jalouse Erika (et son pouvoir à base de pétrole) et Cap'tain Pétard développaient une conception de la justice et de leurs pouvoirs qui rendait chaque mission des Ultimes plus difficile à coordonner.Quelques années plus tard, cette rencontre est l'occasion pour nos héros defaire le point sur leur parcours et l'évolution de leurs idéaux.
Oscar se voit comme un dominateur-né qui aime être entouré de courtisans ou plutôt de souffre-douleur. Accompagné de sa bande de suiveurs, il prépare l'exposition qui imposera à tous l'ampleur de son talent.Oscar est sans pitié. Il a aimé sa voisine, Anna, abusé quelques temps de sa naïveté avant de rompre. Point final de l'histoire, pensait-il. Mais Oscar se trompait, Anna lui réservait quelques surprises.Initialement, Anna s'appelait Hôtel Particulier et seul le premier tome de ce thriller psychologique était paru aux éditions Soleil. En 2004, La Boîte à bulles en avait proposé une version intégrale déjà intitulée Anna, mais celle-ci ne rendait pas grâce au travail d'encrage de Chistophe Bec.En voici donc une version grand format entièrement retravaillée, du lettrage aux scans...L'occasion de découvrir tout le charml et le venin jubilatoire de cet album, le plus intimiste de l'oeuvre de Christophe Bec, entièrement réalisé d'après des images tournées pour l'occasion.Une peinture de moeurs aussi saisissante que cruelle et ironique et une plongée dans le milieu de l'art contemporain caustique à souhait. Un microcosme que Stéphane Betbeder connaît bien pour l'avoir fréquenté quelques temps.