Nantes, 2017. Philippe Dupuy rencontre Dominique A.Ce musicien et chanteur, considéré comme l’un des fondateurs de la « nouvelle scène française » au début des années 1990, lui explique que la chanson Lorsque nous vivions ensemble a été écrite à la lecture du manga du même titre de Kamimura. La bande dessinée fait partie de sa vie depuis l’enfance. Gamin, Dominique A se voyait dessinateur, depuis la lecture du numéro 435 du journal de Spirou. Avant que la chanson, la musique, l’imprègnent inconsciemment et le fasse changer de voie.Stéphan Oliva, lui, est pianiste de jazz et compositeur.Et, s’il apprend dès son plus jeune âge le piano, à 11 ans il décide qu’il sera dessinateur de bande dessinée. Il apprend les ficelles du métier grâce au livre Comment on devient créateur de bande dessinée où Jijé et Franquin répondent aux questions de Philippe Vandooren… Jusqu’au jour où la musique revient dans sa vie.
La bande dessinée apparaît avec la révolution industrielle, à l'aube du XIXe siècle. Art neuf, jeune, il se développe en même temps que les premiers soubresauts du monde moderne et accompagne les grands mouvements de population de l'histoire contemporaine. Depuis les premiers « funnies » américains du début du XXe siècle, dessinés, comme il se doit, par des migrants venus d'Europe, jusqu'au succès planétaire de Persépolis, oeuvre d'une jeune migrante fuyant l'Iran des mollahs, les rapports graphiques et narratifs entre la bande dessinée et le fait migratoire sont légions. Sans doute parce que la bande dessinée, genre à l'origine sous-culturel qui a depuis acquis le statut de 9e art, est un art populaire par excellence. Et que, jusqu'à un passé très récent, il n'existait pas de voie toute tracée pour devenir auteur de BD. N'importe qui, pourvu qu'il ait un bon coup de crayon et un imaginaire à l'oeuvre, pouvait l'être ! Et particulièrement les immigrés, donc, soucieux à la fois de préserver leur mémoire mais aussi de s'intégrer.
Par un beau temps d'hiver, deux individus, bonnets sur la tête, sécateur en main, taillent une vigne. L'un a le geste et la parole assurés. L'autre, plus emprunté, regarde le premier, cherche à comprendre « ce qui relie ce type à sa vigne » et s'étonne de « la singulière fusion entre un individu et un morceau de rocher battu par les vents ». Le premier est vigneron, le second auteur de bandes dessinées. Qu'ont-ils donc en commun ? Pendant un an, Étienne Davodeau va goûter aux joies de la taille, du décavaillonnage, de la tonnellerie ou encores'interroger sur la biodynamie. Richard Leroy, de son côté, va découvrir des livres de bande dessinée choisis par Étienne, rencontrer des auteurs comme Emmanuel Guibert et Jean-Pierre Gibrat, participer à des salons de bande dessinée, ou encore visiter la maison d'édition Futuropolis. Étienne et Richard échangent leurs savoirs et savoir-faire, mettent en évidence les points que ces pratiques (artistiques et vigneronnes) peuvent avoir en commun. Au bout du compte, l'un et l'autre répondent à ces questions : comment, pourquoi et pour qui faire des livres ou du vin?Meilleur Livre du Vin de l'Année, Gourmand Awards 2012.Prix de la Réciprocité 2012.Sélection officielle 2012 du Festival international de bande dessinée d'Angoulême.Prix de la librairie Univers Bd de Caen Meilleur album de l'année CoinBD d'Argent 2012 (vote des internautes).Sélection pour le prix Bédéis Causa 2012, Festival de la bande dessinée francophone de Québec.Sélection pour le Prix des libraires de bande dessinée 2012.Prix régional de la bande dessinée des Comités d'entreprise 2012 (Cezam Bretagne).Prix du Clos-de-Vougeot, salon Livres en Vignes 2012.
Renouant avec la veine acide qu’on lui connaît, Pascal Rabaté s’associe à Simon Hureau pour une comédie noire, grinçante et jubilatoire.Didier est boucher, amateur de bande dessinée et… cocu ! Cela lui bousille la vie. Sandrine, son épouse, le trompe avec leur meilleur ami, Éric. Cela fait au moins un an que cela dure, depuis les vacances passées. Il aime sa femme plus que tout, il est patient, mais il ne supporte plus ses mensonges et ne peut définitivement plus encadrer son ancien copain. Il décide donc de se venger. Et son idée, il va la trouver dans un classique de la bande dessinée…
Sans pères ni maîtres, nous ne sommes que des nains assis par terre, et nous cherchons des géants pour nous jucher sur leurs épaules, dit un ami à Alexandre Franc. Ce dernier a trouvé son géant, sur les épaules duquel il souhaite se poser, pour voir plus loin. Ce géant, c'est Régis Debray, intellectuel de haute volée, écrivain exceptionnel, « pointu d'intelligence, raffiné de culture », comme l'écrit Pierre Assouline. Tout en se racontant, au gré de scènes autobiographiques drolatiques, Alexandre Franc interroge le philosophe. Par la bande (dessinée), il le questionne sur la place et le rôle du père, cherchant même en Régis Debray un père de substitution, lui qui trouva, à diverses époques de sa vie, des pères spirituels en Louis Althusser, Fidel Castro, Salvador Allende et François Mitterrand. L'auteur de bande dessinée interroge encore Debray, républicain et jacobin de coeur, sur la patrie, la nation, la France. Interpellé par l'auteur de bande dessinée, l'écrivain riposte. Ainsi se noue, au fil des mois, une correspondance dessinée singulière, légère et grave à la fois, drôle, insolite, et au bout du compte passionnante.
Les liens entre France Info et la bande dessinée sont forts, notamment grâce aux chroniques hebdomadaires de Jean-Christophe Ogier et au Prix France Info de la bande dessinée d'actualité et de reportage décerné à une BD d'actualité (et ce bien avant que cela ne soit devenu un genre à la mode). Tout naturellement, on retrouvera dans ce livre d'anciens lauréats du Prix (Joe Sacco, Jean-Philippe Stassen, Etienne Davodeau, Jacques Ferrandez, Pierre Christin, et Luz...), des auteurs Futuropolis (Pascal Rabaté, Jean-Claude Denis, Blutch, David B, Baru, Igort...) et des invités de marq ue (Guy Delisle, Tignous, Jul...).
La toute première anthologie d'un des plus grands classiques de la bande dessinée...L'intégrale de Krazy Kat, tout en couleurs, de George Herriman. Dans Krazy Kat, les thèmes sont ensorcelants, l'humour insolent, le dessin mémorable, la mise en page pleine d'imagination, les couleurs stupéfiantes, et l'ivresse qu'il procure est totale. Lecteurs de journaux, critiques d'art distingués et mille autres enthousiastes désignent Krazy Kat pour ce qu'il est : la plus grande bande dessinée de tous les temps.Grâce à une soigneuse compilation de rarissimes épreuves et de patientes recherches dans les archives des journaux, ce chef-d'oeuvre revoit le jour pour la première fois depuis plus d'un demi-siècle...
En parallèle de ses livres documentaires, Joe Sacco travaille régulièrement pour la presse internationale.Reportages est le premier recueil de ses différents articles. Il nous conduit en Irak, auprès des soldats américains et Irakiens, en Palestine, au tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie de la Haye pour le procès d'un docteur Serbe accusé de génocide, et pour des récits plus longs, auprès des immigrés clandestins débarquant sur l'île de Malte, des intouchables en Inde, et des réfugiés Tchétchènes en Ingouchie.Ce livre est aussi pour Joe Sacco l'occasion de revenir sur son travail, d'expliquer ses méthodes d'investigation, et de replacer la bande dessinée reportage dans le contextejournalistique.Plus qu'une bande dessinée, Reportages est le reflet de notre monde après la première décennie du XXIe siècle....
En créant Luc Leroi il y a bientôt 40 ans, Jean-C. Denis donnait vie, du même coup, à son double de papier, s’affirmant ainsi comme un des précurseurs de la bande dessinée à base autobiographique.Après les deux premiers volumes d’une intégrale revisitée, voici le troisième et dernier.Ce troisième volume comprend Bande d’individus, Toutes les fleurs s’appellent Tiaré et Plutôt plus tard, inédit en intégrale.
Après La Boîte noire transposé en bande dessinée et au cinéma, ce sont trois autres nouvelles de Tonino Benacquista, tirées du recueil Tout à l'ego, qui sont aujourd'hui adaptées par une jeune dessinatrice au talent plus que prometteur.
Composé d'histoires courtes réalisées sur une période de plus de dix ans, En descendant le fleuve et autres histoires est un livre essentiel pour comprendre les racines de l'inspiration d'un des plus grands auteurs de bande dessinée contemporains. Confrontés à la beauté sauvage de la nature comme de la ville, les personnages de Gipi, le plus souvent adolescents, sont en quête d'eux-mêmes.Publiés pour la première fois en volume, ces douze récits sont autant de fulgurances de la vie bien dessinée de Gipi. Intimistes ou au souffle plus ample, ils contiennent la charge émotionnelle et singulière de ses romans graphiques. Et prouvent, s'il en était encore besoin, combien Gipi est un auteur indispensable pour qui aime la narration de qualité.
Jules Feiffer est l'un des auteurs majeurs de la bande dessinée américaine, étonnamment méconnu en France. Je ne suis pas n'importe qui ! recueille six histoires « pas trop courtes et franchement distrayantes ». Des contes humoristico-philosophiques comme Sempé nous a habitué à le faire, ou plus récemment Blutch, dont la filiation graphique est évidente.
1933.Milton Caniff, le futur créateur de Terry and the Pirates , Male Call et Steve Canyon , invente un merveilleux conte de fée en bande dessinée, Dickie Dare . L'histoire d'un enfant qui, par la magie du rêve, vit mille et une aventures passionnantes, aux côtés des plus fabuleux héros. Robin des bois, Aladin, le Captain Kidd... Le générique est impressionnant !
Publié pour la première fois en 1947, L'Automne à Pékin est l'un des romans les plus loufoques de Boris Vian.Gaëtan et Paul Brizzi lui redonnent vie dans une bande dessinée qui bouillonne d'idées et de fantaisie. À l'occasion du centenaire de la naissance de Boris Vian, le livre ressort dans une édition limitée, sous étui, accompagné d'une image inédite numérotée.
Avec S, Gipi avait signé, déjà, un très beau récit basé sur le souvenir de son père récemment disparu. Il poursuit cette veine autobiographique avec Ma vie mal dessinée, en creusant plus profondément encore dans la chair et dans l'âme de l'auteur. S'adressant directement à ses lecteurs, Gipi nous fait tout partager : ses peurs, ses maladies, ses souffrances, ses inhibitions, ses descentes aux enfers, mais aussi ses amitiés, ses réflexions, ses bonheurs. Un livre fort, rebelle, fou et gracieux, où l'humour et la dérision ne sont pas en reste. Une écriture magnifique, tant graphique que littéraire, qui font de Ma Vie mal dessinée un livre exceptionnel.
De 13 à 87 ans, âge de sa mort, le narrateur a tenu le journal de son corps. Nous qui nous sentons parfois si seuls dans le nôtre nous découvrons peu à peu que ce jardin secret est un territoire commun. Tout ce que nous taisions est là, noir sur blanc, et ce qui nous faisait si peur devient souvent matière à rire.Attention, ceci n'est pas une bande dessinée, mais le roman de Daniel Pennac richement illustré par Manu Larcenet, dans une prestigieuse édition.
Près de quatre années auront été nécessaires à Muñoz et Sampayo pour boucler leur biographie de Carlos Gardel, l¹homme qui a donné ses lettres de noblesse au tango. Renouant avec leurs racines argentines, les maîtres du noir et blanc nous offrent une biographie en bande dessinée, publiée ici dans sa version intégrale, dans le plus pur style de leur chef d¹¦uvre, Billie Holliday.
En créant Luc Leroi en 1980, il y a trente-six ans donc, Jean-C. Denis donnait vie, du même coup, à son double de papier, s'affirmant ainsi comme un des précurseurs de la bande dessinée à base autobiographique. Après Tout d'abord, 2016 est une nouvelle année « Luc Leroi » : voici le premier volume de la réédition de l'intégrale, qui en comptera trois. Le premier volume comprend les histoires courtes de Luc Leroi déménage un peu, Luc Leroi contre les forces du mal et Luc Leroi remonte la pente.
Un an après la parution de La Lune est blanche, Futuropolis propose un coffret limité regroupant la bande dessinée documentaire de François et Emmanuel Lepage en Antarctique avec le livre de photographies que François Lepage a réalisé sur ce même voyage ! Paru aux éditions PerpectivesArt9, Les Ombres claires est le complément idéal de La Lune est blanche. Il regroupe plus de 120 photographies de François Lepage accompagnées d'un texte original.
En 2011, Yves Frenot, le directeur de l’IPEV, l’institut polaire français, invite François et Emmanuel Lepage à rendre compte, dans un livre mêlant bande dessinée et photos, d’une mission scientifique sur la base française antarctique Dumont d’Urville, en terre Adélie. En outre, il leur propose de participer, comme chauffeurs, au raid de ravitaillement de la base Concordia, située au cœur du continent antarctique, à 1 200 km de Dumont d’Urville ! Le Raid, comme on l’appelle, est LA grande aventure polaire !
Apprendre les secrets du jardinage biologique sans tomber dans les dogmes habituels, telle est la démarche de l'ancien maraîcher bio Luc Bienvenu, professeur à L'Ecole Du Breuil (école d'horticulture de la ville de Paris) et coordinateur des jardins Rocambole près de Rennes. Il partage son savoir-faire avec le dessinateur Laurent Houssin, tombé sous le charme de ce jardin pas comme les autres, et qui lui a proposé de le suivre, le temps d'une année, pour en faire une bande dessinée drôle, pratique, théorique, philosophique, autour du jardin.C'est l'histoire d'un jardinier confirmé et d'un apprenti jardinier qui s'accompagnent et s'entraînent dans la création d'un jardin productif, respectueux de l'environnement et créatif. Suivant la logique des saisons, le jardin devient lieu de vie, de création et de complicité joyeuse. C'est une histoire à suivre ni comme un roman, ni comme un guide de jardinage, mais comme un témoignage, plein d'humour, de la vie d'un jardin à l'image de son jardinier.Le fil narratif de cet ouvrage ne se veut pas seulement chronologique mais correspond à une logique concrète des connaissances et des techniques du jardinier. C'est le récit de l'élaboration d'un jardin qui nous enseigne comment faire son jardin sans jamais oublier l'économie de temps et d'énergie pour le jardinier ! Tel un pilote, le jardinier avance et voit dans son rétroviseur ce qu'il a produit, prend recul dans sa pratique, et s'arrête enfin pour souffler et pourquoi pas, être satisfait.Il s'agit d'ouvrir délicatement la boîte à outils jardin et dérouler tranquillement le panorama des choses à faire pour ne pas brûler les étapes clés de la mise en place du potager, ouvrir petit à petit les portes du savoir jardiner. Une bande dessinée écologique, insolite, poétique et pleine d'humour.
Dessin et récit de Camille Royer.Pour son premier récit en bande dessinée, Camille Royer revient sur son enfance. Sa mère, d'origine japonaise, lui inculque sa culture. La petite Camille apprend (laborieusement) les kanjis et les hiraganas et, chaque soir, sa mère lui lit un conte japonais. L'imaginaire de cette enfant turbulente et rêveuse s'enfonce petit à petit dans les méandres de ces histoires qui viennent perturber son quotidien...Un roman graphique d'une grande sensibilité, aux images puissantes, de cette jeune autrice prometteuse.
En 2000, Daniel Pennac et Jacques Tardi créaient l'événement en publiant une bande dessinée policière et sociale contemporaine. Dix ans plus tard, l'alchimie du dessin inimitable de Tardi et de la virtuosité des dialogues de Pennac est intacte.Cela commence ainsi, à Paris, de nos jours. Parce qu'il a été viré sans ménagement d'une grande entreprise, un employé devenu SDF décide d'afficher sa misère en s'enfermant volontairement dans une cage du jardin des plantes. Ne se nourrissant que de pâtée pour chiens, le malheureux devient l'attraction des médias. Un matin, il est retrouvé pendu. Rapidement, l'enquête indique qu'il s'agit d'un meurtre...Récit complet - réédition.
Pilier du journal métal hurlant avec la série armalite 16, michel crespin a laissé une empreinte indélébile et délicate dans l'univers de la bande dessinée francophone.Disparu prématurément, on croyait tout connaître de son oeuvre. villa toscane est resté oublié dans les archives de l'auteur pendant près de quinze ans. heureusement, l'art est immortel et les hasards parfois heureux: même les cartons à dessins savent dévoiler des secrets bien gardés. revisitant le mythe de faust, greg newman et michel crespin nous proposent un récit fantastique sur l'amour éternel.
De juillet 2007 à septembre 2013, Jean-Philippe Stassen a réalisé cinq reportages, pour XXI et la Revue dessinée, regroupés et présentés dans I comb Jesus («Je peigne Jésus»). Ces reportages ont été effectués au Rwanda, au Congo, en Belgique, en Espagne, au Maroc, en France et en Afrique du Sud. Dans tous ces reportages, Jean-Philippe Stassen écoute et dialogue avec d'anciens enfants soldats de la région du Kivu, des rescapés du génocide rwandais, des Congolais et Rwandais de Bruxelles, des migrants à Gibraltar ou encore, à Johannesburg, avec le peintre et dessinateur sud-africain Anton Kannemeyer. Il ne prétend pas à l'objectivité, il n'hésite pas à donner son point de vue, à dire son énervement : « C'est sans doute mon pacifisme primaire qui fait que je me suis toujours méfié de la guerre. » Mais il le fait sans fard, sans ostentation, sans posture. Il ne se prend pas non plus pour Tintin. Hergé, écrit Jean-Philippe Stassen, « plaquait les clichés de son époque sur un pays qu'il n'avait jamais visité. » Lui réfute d'emblée les clichés pour raconter les pays qu'il connaît, notamment ceux de l'Afrique des Grands Lacs. Avec un sens aigu de l'observation, une écriture simple et magnifique et un dessin d'une subtile et fine acuité. De tous les journalistes-dessinateurs ou documentaristes en bande dessinée, Jean-Philippe Stassen est certainement l'un des plus singuliers.
C'est la rencontre de deux personnages que tout oppose.Lui, timoré et effacé, vit sa vie en pointillé. Dessinateur de bande dessinée, il trimballe sa vie comme il trimballe son obésité. Tout est une charge. Le suicide d'une gamine le hante. Même s'il n'y est pour rien, il se sent coupable. Il aurait dû voir, dire, parler, intervenir... Il supporte docilement sa maîtresse, acariâtre et véritable manipulatrice, qui lui fait espérer une vie qu'il n'aura jamais.Puis il croise le chemin d'Eléonore. Extravertie, délirante et désinhibée, elle est son opposé. Mais derrière cette façade, elle aussi fuit quelque chose : sa jeune vie chaotique, faite d'alcool, de drogue et de prostitution... Aujourd'hui, elle tente de se reconstruire. Mais son sevrage, sa situation familiale et son caractère laissent apparaître des troubles qui vont s'accroître à grande vitesse.
Depuis 2004, de grands auteurs prêtent chaque année leur plume à l'Association Européenne contre les Leucodystrophies pour rédiger la Dictée d'ELA, premier temps fort de la campagne Mets tes baskets et bats la maladie qui a lieu dans les établissements scolaires partout en France.Subtils, symboliques, simples et forts, ces textes font référence à ces maladies génétiques rares et mortelles, plus largement au handicap. Ils abordent aussi la responsabilité et le partage en vue de sensibiliser la jeunesse et d'éveiller les consciences solidaires.Pour célébrer les douze ans de la Dictée d'ELA, de grands auteurs de bande dessinée ont associé leurs talents. Leurs traits francs, directs, métaphoriques, humoristiques appuient chacun des textes dans un recueil inédit qui sera vendu au profit de l'association.
Un jour naquit dans l'héroïque bourgade de Cadillac sur Garonne, le baron Jean-Dextre Pandar de Cadillac. Qui est-il ? De la limousine, il a le coffre, le brillant, la reprise et la suspension. L'endurance aussi. Du nom illustre, il a toutes les valeurs poivrées de la Gascogne !Pour ce premier titre, nous le retrouvons au Mali. Avec ses certitudes, et son envie de bien faire. Surtout ne pas passer pour un néo-colon. Le problème étant qu'à trop vouloir bien faire, on accumule les maladresses.Il y a du Bouvard, du Pécuchet et du Tartarin de Tarascon dans le nouveau personnage de Nicolas Dumontheuil. Le landais volant est une farce initiatique ou l'esprit gascon fait pourtant référence à l'humour « so british » de Tom Sharpe. Caricaturiste tant par le dessin que par le texte, Nicolas Dumontheuil s'affirme ici comme un des grands humoristes de la bande dessinée contemporaine.
Il existait à Brest, depuis 1971, une usine portant les doux noms d'Ericsson, Thomson, Alcatel puis enfin Jabil.Mais les enjeux économiques, la recherche du profit et les avancées technologiques ont fini par avoir la peau de ce bassin d'emplois que chacun aspirait à préserver.Cette mémoire ouvrière, cinq femmes, licenciées ou retraitées ont voulu la faire perdurer. Au hasard des rencontres et des manifestations, elles se sont retrouvées à écrire et jouer une pièce de théâtre, Politique Qualité, inspirée de leur vraie vie.Ce parcours humain étonnant, Sébastien Vassant nous le fait découvrir aujourd'hui par la bande dessinée reportage. Allant à la rencontre de ces mères de famille, devenues porte parole d'une population qui ne l'a pas souvent, on découvre des femmes uniques, habitées, qui transcendent leurs espoirs et leurs déceptions par l'apprentissage de la comédie. Tout comme les spectateurs de Politique Qualité, le lecteur ressort ému par la lecture de ce livre.
Pour ce récit de bande dessinée documentaire, Laure Marchand, Guillaume Perrier et Thomas Azuèlos ont suivi le voyage de Christian Varoujan Artin, depuis Marseille jusqu'en Turquie, sur les traces de sa famille. Varoujan est une personnalité de la communauté arménienne de Marseille parce qu'il dirige un important centre de mémoire sur la diaspora Arménienne dédié à la reconnaissance du génocide. Avant 2014, Varoujan n'avait jamais envisagé d'aller en Turquie, au risque de « piétiner les ossements de ses ancêtres ». Le voyage jusqu'à cet « Auschwitz à ciel ouvert » représentait donc un enjeu très fort pour lui et pour sa femme, Brigitte Balian, qui l'accompagnait.Mais ce n'était pas seulement un pèlerinage.Varoujan et Brigitte ont également rencontré les descendants des Arméniens qui ont réchappé au massacre et sont restés en Turquie en 1915.Car aujourd'hui ces Arméniens kurdes, turques, alévis, musulmans, sortent de l'ombre, racontent leurs histoires et aspirent à retrouver une identité perdue.
Lorsque Golo se rend au Caire pour la première fois, il ne se doute pas quece voyage va bouleverser sa vie. C'est un livre d'Albert Cossery, Mendiants et orgueilleux, qui fut le déclic de ce premier voyage. Golo l'adaptera en bande dessinée quelques années plus tard (adaptation que Futuropolis réédite aujourd'hui) Mais ce sera ses rencontres avec les habitants, derrière le décor clinquant des musées à touristes, qui le feront rester.Mes mille et une nuits au Caire est le témoignage vécu de ces années passionnées où Golo découvre une autre philosophie de l'existence. Il décrit avant tout la vie quotidienne, à travers un écheveau d'anecdotes et de noktas, (« Les histoires drôles sans lesquelles on ne peut comprendre ce pays »).C'est aussi le témoignage de l'évolution d'une ville qui, depuis trente ans a beaucoup changé avec l'ouverture économique et le tourisme de masse.Ce premier volume s'attache plus particulièrement aux années 70 et 80. La dernière partie, à paraître l'année prochaine, reviendra sur les années 90 et 2000.
Fondée en juillet 1956, la clinique psychiatrique de La Chesnaie est une clinique en milieu ouvert, accueillant une centaine de personnes de tout âges. L'institution prend en charge des patients souffrant de troubles mentaux nécessitant des soins intensifs. Les traitements biologiques et physiques classiques sont associés à un travail psychothérapique, individuel, ou de groupe, dans un environnement stimulant (ateliers créatifs, participation aux tâches collectives...).Forts de ces informations, Jeff Pourquié et Aurélien Ducoudray sont allés à la rencontre des gens qui vivent au sein de cette institution, soignants et soignés. Participant aux tâches collectives, animant un atelier de bande dessinée, les deux auteurs nous livrent un reportage sans concession, humain et humaniste, sur ce lieu atypique. Sans pathos et avec beaucoup d'humour et de sensibilité, ils reviennent sur des parcours de vies atypiques, et plongent le lecteur dans cet univers médical où les gens qui ont un petit grain de folie ne sont peut-être pas ceux à qui l'on penseen premier.
L’histoire se passe à Cuba au début des années 50. Santiago, un vieux pécheur rentre à nouveau bredouille. Cela fait déjà 84 jours qu’il n’a rien pris. La malchance le poursuit, tout le monde pense qu’il n’est plus bon à rien. Seul un jeune garçon, Manolin, continue de croireen lui, en dépit des commentaires désobligeants de ses parents. Le 85e jour, Santiago décide de pêcher loin dans le golfe pour trouver le poisson qui lui ramènera l’estime de tous. Il rencontre alors un marlin. La lutte entre le vieil homme et le poisson durera trois jours et trois nuits. Des journées épuisantes où le vieil homme et le poisson devront également lutter contre des requins. Quand il rentrera au port, épuisé, Santiago aura également retrouvé sa dignité. En collant au plus près du texte d’Hemingway, Thierry Murat a réussi une des meilleures adaptations littéraires en bande dessinée de ces dernières années. Son graphisme transcende le texte de l’écrivain américain, tout en respectant son style et le rythme du récit.
1944, Montmartre ploie sous les bombardements de la RAF. Le vent tourne pour les allemands et les collaborateurs. Le docteur Destouches, plus connu sous son nom de plume, Louis-Ferdinand Céline, muni de faux-papiers, quitte la France en compagnie de Lucette son épouse et Bébert le chat. Direction l'hôtel Brenner à Baden-Baden, où il retrouve Robert Le Vigan, comédien et collabo, qui vient de quitter le tournage des Enfants du paradis. Ensemble, traversant une Allemagne en ruine, ils se rendent à Sigmaringen, rejoindre le gouvernement en exil de la France Vichyste. Cerné par des personnages hauts en couleur, pitoyables, voire caricaturaux, le drame tourne à la farce burlesque. De cet épisode historique authentique, Céline a tiré une oeuvre incontournable, D'un château l'autre, Nord et Rigodon. Il fallait un sacré culot pour oser s'y attaquer. Après avoir tenté d'en faire un long métrage animé, Christophe Malavoy et Paul & Gaëtan Brizzi se sont lancés ici avec maestria dans leur première bande dessinée.
Greg est un auteur de bande dessinée d'auto-fictions qui se vendent mal. Son éditeur lui propose alors de créer un super héros différent, noir ou maghrébin, auquel les jeunes issus de l'immigration puissent s'identifier, pour une nouvelle collection de comics qu'il veut lancer. Fauché, Greg accepte et imagine Angela, une femme de ménage noire qui travaille dans un laboratoire de physique. Pour fuir le harcèlement sexuel de son chef, Angela se réfugie dans un accélérateur de particules alors qu'un papillon se pose sur son dos.Bombardée d'électrons elle devient... Butterflywoman, une super héroïne noire qui combat les racistes, machistes et autres suprématistes fous. Sa seule faiblesse est son addiction au pollen. Alors que le premier tome de la série vient de sortir, une perturbation gravitationnelle va donner vie à son personnage de fiction. Angela se retrouve à Paris, sans argent et sans repères, avec une folle envie de sniffer du pollen...Bientôt, la rumeur de ses exploits remonte jusqu'à Greg... et les ventes de Butterfywoman s'envolent.
Plus de quinze ans après la publication de son premier livre, Palestine une nation occupée, Joe Sacco poursuit son engagement en livrant dans Gaza 1956, le récit d'une tragédie que l'Histoire aurait bien voulu oublier.Cette note parlait du massacre perpétué par l'armée israélienne à Gaza en cette même année 1956.Plus de 270 palestiniens auraient perdu la vie dans cette tragédie. Difficile à croire.En 2003, Sacco se rend alors, une fois encore, en Palestine afin d'établir la réalité de ce fait et décide de recueillir le témoignage des survivants et témoins.Petit à petit, il remonte le fil de l'Histoire pour nous rapporter ce livre où la bande dessinée, comme pour d'autres grands créateurs, se fait grave, précise et vraie parole.Comme à son habitude, Joe Sacco se met en scène dans le récit, ce qui lui permet de donner chair aux témoins rencontrés, de dévoiler la dureté de la vie quotidienne des palestiniens depuis plus de 50 ans.Un témoignage exceptionnel.Un livre qui ne peut laisser indifférent.
Johnson m'a tuer n'est pas une fiction, mais un reportage, ou plutôt un témoignage, celui de Louis Theillier qui raconte, de l'intérieur, la lutte des ouvriers et des employés d'une usine qui fabrique des catalyseurs pour les grandes marques de l'automobile. Cette usine, située à Bruxelles, appartient à une multinationale anglaise (Johnson Matthey), emploie des ouvriers belges et a délocalisé en Macédoine. Haute technologie, haute qualification des ouvriers et employés, un groupe bénéficiaire, mais des ouvriers et des employés « trop chers », pour reprendre l'antienne cynique de la direction de Johnson Matthey. D'où la délocalisation et trois cents personnes sur le carreau, certaines travaillant sur le site depuis vingt-cinq ans. C'est l'Europe ultra-libérale dans toute sa « splendeur ». Même s'il est titulaire d'un diplôme d'arts plastiques, Louis n'est pas un professionnel de la bande dessinée. C'est un ouvrier, employé dans l'usine Johnson Matthey depuis cinq ans. Il est donc acteur et témoin. Et son témoignage, en mettant en scène et en dessinant ses camarades avec talent, en racontant les doutes, la rage, le dégoût, mais aussi l'enthousiasme, l'espérance, la fraternité, la lutte, est exceptionnel.
En choisissant de construire sa narration sur 500 pages, Ludovic Debeurme cherche à nous immerger totalement dans l'intimité de ses personnages comme jamais encore un récit de bande dessinée ne l'avait fait auparavant.Page après page, l'auteur nous invite à suivre au quotidien Lucille et Arthur, deux adolescents pour qui la vie n'est ni facile, ni douce. C'est avec justesse, émotion et pudeur qu'il va faire de nous des témoins, jamais des voyeurs, de ces deux vies chahutées.À travers ce récit âpre, rigoureux et sans concession, Ludovic Debeurme ne joue pas le jeu du pathos ou du désespoir, au contraire il sait avec grand talent mettre en lumière la subtilité des sentiments de ses personnages, faire surgir l'énergie, la tendresse et l'amour qui pourront permettre à ces deux êtres en perdition de renaître.En laissant au lecteur le temps d'appréhender ces personnages, en s'attachant à toutes les complexités de leur deux personnalités, Ludovic Debeurme réussit à nous amener à un troublant sentiment de proximité avec ceux-ci.Le livre refermé, Lucille et Arthur ne seront plus de simples personnages de papier mais bien des êtres qu'il vous semblera connaître.
À l'issue du tome 2, la situation était des plus mouvementées : Ned a découvert que sa mère était indienne, et furieux, s'est mis à dégommer toute la bande de Sheep-Buggy. Maintenant, il délire, se sent devenu un vrai indien et a disparu Dieu sait où, certainement à la recherche de sa mère.Zeb va en taule, lui aussi, après avoir massacré une bande de cow-boys qui l'ont traités de négro. « Chez moi, en Louisiane, on dansait aux enterrements ! Et aux naissances on pleurait ! C'est parce qu'on descend des esclaves ! Pour le nègre, la mort est une délivrance, et la vie un fardeau !! » Le shérif en fait son allié, car il veut retrouver les soeurs Hawkline, Holly Dolly et Magic Child, accusées des pires maux, recherchées pour les crimes du Bigfoot. D'ailleurs savent-elles réellement qui elles sont vraiment ?
Entre 2008 et 2009, Alain Bujak a été amené à vivre dans un foyer social à Dreux, afin de photographier des travailleurs immigrés maintenant à la retraite. C'est ici qu'il fait la connaissance d'Abdeslam. Son reportage terminé, il a voulu le revoir. Il a passé des heures avec lui, à l'interroger sur sa vie. Des entretiens chaleureux qui revivent aujourd'hui sous la forme d'une bande dessinée témoignage. Car la vie d'Abdeslem, c'est la vie des nombreux tirailleurs marocains enrôlés très jeunes dans l'armée française pour combattre l'Allemagne en 1940. Fait prisonnier durant la drôle de guerre, Abdelsem sera renvoyé au Maroc en 1942, pour participer à l'hiver 1944 à la libération de l'Italie. Avec pour récompense, une non reconnaissance de la nation et des pensions militaires largement inférieures à celles des anciens combattants français. Il fallait beaucoup de talent pour mettre en image cette histoire à la fois extraordinaire et banale, celle d'un homme trop souvent invisible à nos yeux, et qui pourtant est un rouage essentiel de notre société. À n'en pas douter, Bujak et Macola ont ce talent. Le récit dessiné est complétéd'un reportage photographique d'Alain Bujak au Maroc, où il a retrouvé Abdelsem et sa famille aujourd'hui après que ce dernier ait renoncé à sa pension pour vivre avec les siens.
Pour son second livre de bande dessinée, Freddy Nadolny Poustochkine nous livre un récit remarquable de maturité sur l¹enfance et son insouciance à travers le quotidien de deux jeunes garçons aux vies très différentes. En choisissant de construire sa narration sur quelque 350 pages en couleurs, il provoque une immersion totale dans l¹intimité de ses personnages, suscitant ainsi un sentiment de proximité très troublantŠ Au Cambodge, un jeune novice apprend l¹enseignement des moines bouddhistes avec difficulté. Les tâches quotidiennes, astreignantes, la méditation, le jeûne, sont difficilement compatibles avec le caractère insouciant et joueur du jeune garçon. Celui-ci préfère courir derrière les papillons, s¹initier au cerf-volant, se promener dans la forêtŠ Le 17 avril, les Khmers rouges prennent le pouvoir et instaurent un programme de rééducation qui va balayer le pays et emporter le petit moine dans la tourmenteŠ En France, un jeune garçon vit avec sa mère et son frère dans un immeuble d¹une cité. Son quotidien est rythmé par l¹école, les copains et les jeux à la récré. Il sympathise avec une jeune fille, nouvelle dans sa classe, réfugiée cambodgienne, qui semble vivre seule avec son petit frère. Une tendre complicité s¹installe entre eux. Pourtant, un beau jour, elle disparaîtŠ
Ce sont les années 50. Angel et Anne sont ingénieurs à Paris.Ils travaillent ensemble mais n'ont pas la même ambition et leurs caractères sont plutôt opposés. Pourtant, ils sont très bons amis. Angel est un grand romantique et il pense que Rochelle, la petite amie de Anne, est la femme de sa vie.Une opportunité professionnelle (ils ont failli écraser Cornélius Onte, un ingénieur) les envoie tous les trois au milieu du désert pour participer à la construction d'une ligne de chemin de fer. Dans ce cadre propice à la révélation des identités, le destin de ces personnages hors du commun va connaître un déroulement inattendu.Angel va réaliser que Rochelle n'est pas celle qu'il croyait et qu'il était fasciné par une illusion, mais il trouvera le véritable amour chez une femme sur laquelle il n'avait pas posé le moindre regard.Un archéologue flegmatique et son assistante futée, un médecin sans scrupule, passionné de modèle réduit, un curé peu orthodoxe, un contremaître tyrannique et un patron d'hôtel bourru, vont se croiser, et les masques vont tomber.Publié pour la première fois en 1947, L'Automne à Pékin est l'un des romans les plus loufoques de Boris Vian.À l'occasion de la réédition du roman, Gaëtan et Paul Brizzi lui redonnent vie dans une bande dessinée qui bouillonne d'idées et de fantaisie.
Un lundi matin comme beaucoup d'autres. Flip, le réveil difficile, doit s'apprêter pour aller travailler à l'usine Deleter, leader européen de l'ouvre-boîte et de la clé à sardines. Telle une ombre, pas encore réveillé, le voilà dans le bus, entouré de ces collègues. C'est l'heure de pointe. Pendant le trajet les rumeurs sur la fermeture prochaine de l'entreprise sont au centre des conversations. À l'arrêt prévu tout le monde descend. Sauf Flip. Arrivé au terminus, il fait du stop pour rentrer chez lui. Une grosse limousine passe alors sur la route. C'est le patron de l'entreprise, Deleter, qui s'enfuit. Car, ce matin-là, les rumeurs de vente sont confirmées. Les salariés ont découvert les locaux vidés, les machines vendues et déplacées, et une pile de lettres de licenciement déposée sur le seuil à l'attention des salariés. Flip est pris en stop par Trashy, musicien de djembé en route pour un concert dans la montagne. Flip décide de le suivre.Ainsi démarre un road comics pas comme les autres, halluciné et drôle. David Prudhomme joue avec tous les codes de la bande dessinée pour nous entraîner à la suite de Flip, Trashy et tous les autres protagonistes de cette histoire folle menée tambour battant.
« Nous sommes en 490 avant J.C. Poséidon est mal luné.Il le fait savoir à quelques visiteurs indésirables. Un petit groupe de Perses. Une centaine d’hommes, pas plus. Venus sonder nos défenses... Ou peut-être assassiner notre chef. »Ainsi débute la célèbre bataille de Marathon, première victoire des grecs sur l’armée Perse. Et première pierre du nouveau récit de Frank Miller, qui revient sur cette période historique après son ouvrage 300, en reprenant les moments marquants des guerres menées par le Roi des rois, Darius, dont l’empire s’étendait, durant plus de deux siècles, de l’Asie Centraleau golfe persique et à la mer Égée, et ses successeurs, Xerxès en particulier, face à la Grèce.Avec Xerxès, Frank Miller s’éloigne ponctuellement de la narration comics pour rejoindre la puissance évocatrice digne de Philippe Druillet.Vingt ans après la publication de 300, Frank Miller revient avec une épopée historique à grand spectacle, racontant la montée et le déclin de l’empire du Roi des rois Perse et l’ascension du royaume grec à travers Alexandre le Grand.Frank Miller est l’un des auteurs phare de la bande dessinée mondiale. Son œuvre comics est synonyme de succès (Batman, Sin City, 300…) mais il est également connu grâce à ses collaborations cinématographiques (Sin City, Robocop, 300, Elektra,…).
Achille, un jerrican à la main, déambule dans un dédale de couloirs dans un bâtiment immense, étrange... Enfin, il trouve une ouverture.Ébloui par le soleil, il se dirige vers une Ford Mustang blanche.À côté, une belle femme brune l'attend. Ils vont pouvoir repartir.La femme lui demande de reprendre le cours de ses souvenirs alors qu'ils roulent dans un paysage désertique. Se souvient-il de ce qu'il lui est arrivé avant de se retrouver ici, avec elle ? Achille a mal à la nuque et voit un étang gelé dans la brume, une Porsche 911 jaune en plein milieu, à moitié immergée. Un homme semble être à l'intérieur... Mais ça ne peut être lui, il n'a jamais eu de Porsche... Et puis qu'est-ce qu'il fait là, dans cette voiture, avec elle, alors qu'il ne l'a jamais vue et ne connaît même pas son nom ?Alors, elle lui révèle la vérité : il est au « paradis » (plutôt le purgatoire, ou la purge) des pilotes, et elle est son ange gardien. Pour en sortir, il va falloir comprendre comment il est mort pour trouver la paix...Essence, c'est la rencontre magique et déjantée de deux auteurs d'exception qui ont partagé leurs univers. C'est un récit hors norme où tout peut arriver, c'est aussi un livre au format particulier, plus carré, pour les images en cinémascope ! Essence, c'est aussi l'une des plus belle course poursuite de voitures de l'histoire de la bande dessinée !
À travers le voyage introspectif d'un écrivain à la recherche de son passé, dans le Maroc d'aujourd'hui et celui d'Hassan II, Christian Durieux signe un récit remarquable de délicatesse et de gravité. À cette gravité du propos, se greffe la chaleur du dessin en couleur directe de Denis Larue, dont c'est le premier long récit en bande dessinée. Martin Mesner est un écrivain bruxellois d'une quarantaine d'années. Le manque d'inspiration, les doutes, son quotidien lui pèsent... Sur un marché aux puces, il rencontre Mohamed, un jeune vendeur hâbleur. Sur son étal, une affiche représentant une vue de la médina de Tétouan au Maroc. Ce tableau ranime des souvenirs en lui qui le décident à retourner à cet endroit qu'il a connu vingt ans plus tôt. À Tétouan, Martin a pris ses quartiers au coeur de la médina. Son logeur lui impose la présence d'une femme de ménage, Hajja, avec qui il sympathise. Mais, peu à peu, les fantômes du passé reviennent le hanter. Car Martin est sur les traces d'un ami, disparu dans les geôles politiques d'Hassan II, roi du Maroc, qu'il a abandonné vingt ans plus tôt. Rares sont les ouvrages qui abordent autant de thèmes avec autant de délicatesse : Affres de la création artistique, perte des illusions, recherche d'identité... Le tout dans le contexte très particulier du Maroc sous le règne d'Hassan II, une époque où il ne valait mieux pas être en contradiction avec le pouvoir, sous peine d'exil ou de prison.
Cette histoire d'amitié virile, au temps de Louis XIII, entre d'Artagnan, Athos, Porthos et Aramis, racontée par Alexandre Dumas, est depuis longtemps entrée dans la légende de la littérature.Tout le monde connaît ces aventures : d'Artagnan quittant son Béarn natal pour d'entrer dans le régiment des mousquetaires du roi ; son amitié avec Athos, Porthos et Aramis ; sa participation, ainsi que celle de ses amis, à l'affaire des ferrets, par laquelle Richelieu espérait dévoiler la passion inavouable de la reine de France, Anne d'Autriche, pour le ministre d'Angleterre, le duc de Buckingham ; sa tentative d'empêcher l'assassinat de Buckingham par le principal agent de Richelieu, Milady.Pourtant, ces événements ont-ils bien le sens que Dumas semble vouloir leur donner ? Tout en dissimulant son message, il laisse de nombreux signes à l'intention de ses lecteurs, que personne à ce jour ne semble avoir vus : le véritable héros des Trois Mousquetaires est une femme, Milady !Et si le véritable héros des Trois Mousquetaires était une femme ?Sylvain Venayre et Frédéric Bihel proposent une lecture révolutionnaire, en bande dessinée, du roman d'Alexandre Dumas : raconter l'histoire des Mousquetaires du point de vue de Milady.Un message qu'Alexandre Dumas aurait dissimulé dans son roman, et que personne à ce jour ne semble avoir vu.
Notre Mère la guerre est une somme de quatre livres comprenant quelque 250 planches de bande dessinée. Mais c'est aussi une somme de lectures, de rencontres, de discussions et de balades sur les lieux de la Grande Guerre. Depuis la sortie du premier livre en 2009, cette aventure artistique et éditoriale, humaine et historique a également engendré quantité de débats et rencontres littéraires. Avec la commémoration du centenaire du conflit, ces discussions se sont multipliées. De tout cela est né le désir de faire le point sur toute la matière réelle ayant servi de matrice à cette « fiction d'archive », comme l'écrit Nicolas Offenstadt dans sa préface de l'intégrale de Notre Mère la guerre. Faire le point mais, au-delà, rendre hommage à ces hommes et à ces femmes qui ont laissé derrière eux souvenirs, témoignages et journaux intimes de cette période et sans qui imaginer cette histoire aurait été impossible. Parmi donc plus de 350 ouvrages qui lui ont été utiles, Kris a choisi plusieurs témoignages ou biographies emblématiques de leur influence sur sa création, parmi lesquels ceux de Charles Péguy et Louis Barthas ou encore celui de l'anglaise Vera Brittain. Il les passe au crible de sa propre histoire personnelle, mêlant récit intime d'une création littéraire et destins individuels de ces témoins, acteurs et victimes de l'une des plus grandes crises du XXe siècle.
Cinquième volume de la collection de bande dessinée en collaboration avec le musée du Louvre, Rohan au Louvre, du Japonais Hirohiko Araki, en est certainement le livre le plus surprenant.Le plus international aussi, puisqu¹il s¹agit d¹une création originale, en couleur directe, de ce mangaka célébrissime et même cultissime en son pays, avec près d¹une centaine de livres publiés !Rohan Kishibe est un jeune mangaka. Pendant ses vacances, il fait la connaissance d¹une jeune femme, Nanasé, qui loue une chambre chez sa grand-mère. Le voyant dessiner, elle lui parle d¹un tableau, certainement le tableau le plus étrange au monde : celui de Nizaémon Yamamura, peint avec la couleur la plus noire jamais créée, dont la matière aurait été extraite d¹un grand arbre, vieux de plus de 1 000 ans. Un tableau maudit, car le peintre fut condamné à mort par son Seigneur pour avoir abattu l¹arbre vénérable. Le tableau échappa de peu à la destruction et aurait été acheté par un conservateur du Louvre, il y quelque deux cents ans.À la fin de l¹été, Rohan rentre chez ses parents et oublie cette histoire. Dix ans plus tard, devenu un professionnel reconnu, Rohan entend à nouveau parler du fameux tableau noir. Profitant d¹un séjour à Paris, il décide alors d¹aller le voir au musée du Louvre. Las ! Le tableau, s¹il apparaît bien dans les répertoires du musée, n¹est pas exposé. Il est introuvable et semble avoir disparu¦ Une enquête haletante au cur du plus grand musée du monde.
Dover W. Smith dit Winston : né à Douvres en 1903, écrivain et journaliste anglais. Décédé accidentellement en France en 1984.Après avoir étudié à Eton, il part en Chine en pleine tourmente révolutionnaire. Compagnon d'armes de George Orwell sur le front d'Aragon en Espagne, agent du MI-6 pendant la Seconde Guerre mondiale, la vie et l'oeuvre de Smith sont imprégnées des grands bouleversements de la première moitié du XXe siècle.Au début des années 50, il séjourne en Afrique équatoriale, avant de s'installer en Californie où il devient scénariste pour Hollywood. Il se retire dans les Alpes françaises au début des années 70 où il disparaîtra au cours d'une promenade en juin 1984. Smith laissera une autobiographie inachevée dans laquelle il se livre sans concession (Une vie, Gallimard, 1985).Cette autobiographie, Christian Perrissin la découvre chez un bouquiniste, et la première lecture est un enchantement.Une vie est l'adaptation de cette autobiographie. Elle relate une de ces existences comme ont pu l'être celles d'Hemingway, Graham Greene ou Kessel... Une formidable génération d'écrivains qui vivaient le plus intensément possible, aux quatre coins du monde, pour ensuite pouvoir livrer à leurs lecteurs des récits qui n'auraient pu être écrits par aucun autre.Une existence hors du commun qui devient, grâce à Christian Perrissin et Guillaume Martinez, la peinture de toutes les espérances d'une époque à travers cette bande dessinée en six volumes!
Comment rallier Bordeaux-Tours dans un monde sans voiture ? La main verte est un road movie moderne dans une France frappée par une crise énergétique sans précédent. Hervé Bourhis s'interroge sur l'avenir et sur notre capacité à s'adapter en toute circonstance.Ce n'est peut-être pas de la science-fiction. Crise économique aidant, qui sait si nous n'allons pas devoir revoir entièrement notre façon de vivre, appliquer des principes de décroissances, consommer moins et mieux, planter des légumes. L'auteur se projette dans cette situation probable, et nous suivons avec délectation ses terribles péripéties.France, dans un futur (très) proche. La crise économique bat son plein. Après la nationalisation du secteur bancaire, la pénurie d'essence est devenue une réalité. Cette crise, Herbert Boris, dessinateur de bande dessinée, en déconnection perpétuelle avec ses contemporains, va désormais devoir l'affronter. D'autant que son éditeur met la clef sous la porte (plus personne n'achète de bandes dessinées). Notre héros doit chercher du travail. Devenu vélo-taxi, il rencontre une veuve qui l'engage pour restaurer un tableau... et plus si affinité. Il trouve chez elle un jerrican d'essence. Il décide alors d'aller retrouver son père, pour qu'il lui apprenne à jardiner. Il part alors avec son fils dans un voyage à travers la France en déclin...
Le temps d'une centaine d'images agencées en une suite dessinée, il plonge le lecteur dans un monde troublant, empli d'émotions et de mystère.Son art prend une nouvelle dimension et nous révèle encore plus son incroyable talent de dessinateur et de conteur.Envoûtant et étrange, La Beauté clôt magistralement un triptyque entamé deux ans plus tôt avec C'Était le bonheur.
À travers ces musiciens grecs qui, avant guerre, chantaient la nuit ce qu'ils vivaient le jour, brûlant leur vie par les deux bouts, David Prudhomme signe l'un des tout grand roman graphique de ces dernières années! Fin des années 30, en Grèce. La dictature militaire s'installe et les libertés fondent comme neige au soleil. L'esprit frondeur de Stavros, amateur de jolies filles, de hachisch, (et vendeur occasionnel) a du mal à se plier aux lois en vigueur. Il retrouve son ami Markos à sa sortie de prison. Ensemble, autour d'un narguilé, ils refont le monde, avant d'aller jouer et danser le rebetiko toute la nuit au son du bouzouki. Il fallait l'invention et l'élégance naturelle de David Prudhomme pour réussir à restituer l'ambiance des bouges d'Athènes dans les années trente, et l'atmosphère électrique qui y régnait. Pour ce récit, David Prudhomme puise son graphisme noir et charbonneux aux sources du cinéma néo-réaliste italien. Quant à cette musique populaire grecque d'avant-guerre, elle est dans Rebetiko ce que Casque D'Or a été aux guinguettes du bord de la Marne: omniprésente et le moteur essentiel du récit.Rebetiko, album salué par de nombreux auteurs de bande dessinée (Manu Larcenet, Joann Sfar, Emmanuel Guibert,...) a reçu le Prix du Festival Quai des Bulles - Coup de Coeur 2009.Futuropolis édite pour l'occasion une édition grand format en bichromie limitée à 150 exemplaires en vente seulement pour les amateurs éclairés de ce dessinateur hors pair.
LUI est un huis clos qui traite de l'enfermement. Un homme (LUI) converse avec trois femmes (une infirmière, une vamp et une lolita) sans que jamais celles-ci ne se croisent. Au fur et à mesure de la lecture, nous comprendrons que l'homme n'a plus toutes ses facultés, et plus précisément, que ce sont les femmes qui lui font perdre la tête. Il fallait sacrément être gonflé pour écrire une «tragédie grecque» au XXIe siècle et tout aussi culotté pour adapter cette pièce en bande dessinée.Pari réussi pour Philippe Djian et Jean-Philippe Peyraud. LUI devient un huis clos passionnant, à l'humour parfois glaçant, où la virtuosité du texte se fond dans la grâce et l'inventivité du dessin, aux multiples ambiances colorées. L¹action se passe de nos jours dans un appartement chic au-dessus d'une ville de bord de mer. L'homme revient de l'enterrement de sa mère et discute avec Elsie, sa nouvelle épouse. Elle trouve que Nicole, sa première femme est trop présente dans son esprit.Les deux femmes se croisent dans l'appartement, sans jamais se voir. Mais surgit une troisième femme, Sylvie, sa voisine. Elle montre de nombreuses similitudes avec Nicole, notamment celui d¹avoir été violée par les amis de l'homme sans que celui-ci n'intervienne.Au fil de la lecture, nous comprendrons que nous nous immisçons dans le cerveau bien dérangé de l'homme, et que deux des trois femmes avec qui il converse sont mortes, voire qu'il les a tués.
Connus depuis trois décennies pour leurs bandes dessinées animalières humoristiques et sociétales, Dodo et Ben Radis proposent pour la première fois, un récit réaliste, dense, mêlant habilement texte, bande dessinée et illustrations. Comme pour contrebalancer la noirceur de l¹histoire, le trait de Ben Radis, fin, élégant, tout en ombres et en lumières, illumine cette uvre originale et atypique. Une femme arrive dans un petit hameau du Sud de la France : «Elle était arrivée à destination. Destination nulle part. Mais c¹était le but puisqu¹elle n¹en avait aucun¦» Elle est seule, avec peu de bagages. Elle s¹appelle Élise. Elle a besoin de repos, de calme, de solitude. Dorénavant, elle va pouvoir passer son temps, à le laisser passer. Plus aucune obligation. Ses visites au village sont rares, elle parle peu, elle raconte venir de Nice ou de Paris, écrire des ouvrages scolaires ou illustrer des livres d¹enfants et devient la «sauvage».Partie pour fuir ses fantômes morts ou vivants, ses souvenirs récents ou lointains, qui la rattrapent fréquemment. On n¹efface pas comme ça les années passées. Il y a mamie Thérèse et son Heure Bleue de Guerlain. Son père Charles tyrannique qui siffle son épouse pour se faire servir et l¹a dressée à se taire. Sa mère, Madeleine, qu¹elle a surnommé la reine des grenouilles de bénitier. Au début de l¹été, elle rencontre Chris, représentant en vin, et découvre le sens du mot désir et elle vit. Mais le drame survient, terrible, horrible, insupportable...
C'est le récit d'un tournant de la vie de Jean-Sébastien Bérubé : en 2007, il entame une carrière de dessinateur de bande dessinée tout en continuant à un niveau professionnel un sport de combat : le karaté kyokushin, une pratique radicale et controversée, dans laquelle les combats se font à mains nues, où les coups sont portés à pleine puissance et les victoires se font par K.O. Mal dans sa peau, il doit affronter sa famille qui refuse ses choix de vie. Une réflexion profonde sur le sens que l'on donne à sa vie : avec une grande honnêteté, l'auteur raconte ses espoirs, ses désillusions, sadifficulté à trouver sa place dans la société.En 2007, Jean-Sébastien Bérubé retourne à Rimouski afin de passer sa ceinture noire de karaté kyokushin. Il retrouve son professeur d'antan, le shihan (maître) Sylvain Lessard, atteint d'un cancer et se sachant condamné. Jean-Sébastien décide alors de tout donner dans son entrainement afin d'honorer les derniers jours de son professeur. Sa famille s'est toujours opposée à sa pratique du karaté, en particulier son grand-père qui méprise profondément ce sport violent. Jean-Sébastien doit également combattre en dehors du tatami pour apprendre à se faire respecter et suit une psychothérapie pour l'aider à s'affirmer. Mais cette pratique l'éloigne encore plus de sa famille, son père et son grand-père considérant la psychothérapie comme une arnaque pour les faibles d'esprit. Jean-Sébastien ne se décourage pas pour autant et poursuit son chemin, en dépit de ces drames familiaux et de ses problèmes sentimentaux.
Si la littérature n¹est pas avare de sagas familiales rurales, ce n¹est guère le cas en bande dessinée.À travers la vie de braves gens, au fin fond d¹une petite région agricole de l¹Ontario, Jeff Lemire dépeint un tableau universel, celui des histoires de village et des secrets de famille.Lester Papineau, un garçon d¹une dizaine d¹années, vit chez son oncle, un fermier, depuis la mort de sa maman survenue un an auparavant. Il s¹ennuie ferme, dessine des histoires naïves de super héros, est rêveur et mélancolique. Son seul ami est Jimmy Lebeuf. Ancien hockeyeur de talent, il tient la station-service qui fait aussi office d¹épicerie. Depuis le mauvais coup à la tête qu¹il a pris lors d¹un match, il semble ne plus avoir tous ses esprits ou, du moins est maintenant considéré comme différent. Mais est-ce l¹unique raison pour laquelle oncle Ken préfèrerait que Lester ne le fréquente pas ?Vince et Lou Lebeuf sont les vedettes de l¹équipe de hockey. Liés comme les doigts d¹une main, tout leur réussit, jusqu¹au jour où le mariage de Lou avec la très jolie Beth Morgan les sépare. Pourquoi la vie de Vince ne devient plus que remords et regrets et solitude. Pourquoi 25 ans sans se voir ? Pourquoi, même quand vieillards, les deux frères habiteront à nouveau ensemble, suite à un dramatique accident de voiture, rien ne pourra les réconcilier ? Et pourquoi, Jimmy, leur petit-fils et petit-neveu ne vient-il que si rarement leur rendre visite ?Infirmière à domicile, Anne Byrne-Quenneville côtoie les protagonistes des différents récits qui composent ce livre. Elle connaît tous les secrets qui les relient et les éloignent et les font souffrir. Pourtant, à quoi ça sert la famille, sinon à donner de l¹amour.
Textes en anglais et en français de Jean-Pierre Mercier, Denis Kitchen, Paul Gravett et John Lind, dessins de Will Eisner.Reprenant les thématiques principales de l'exposition, ce livre abondement illustré présente des documents rares ou inédits de la vie et la carrière de Will Eisner :- L'enfance à Brooklyn, ses premiers dessins, ses maitres (Segar, Milton Caniff...). L'occasion de mettre en valeur l'importance de l'environnement familial, en particulier le rôle de son père, ancien peintre de fresques murales, qui l'encouragea à embrasser la carrière artistique et qui témoigne de son précoce talent.- Passage en revue des activités de l'agence fondée par Will Eisner et Jerry Iger, pionnière en matière de packaging, qui fournit des dizaines de série « clé en main » aux éditeurs spécialisés.- The Spirit. C'est le personnage le plus illustre de Will Eisner. Créée à l'aube de la seconde guerre mondiale, cette série policière décalée a connu plusieurs vies durant une douzaine d'années. C'est à son retour de l 'armée que Will Eisner dessinera les plus belles pages du Spirit, réinventant chaque semaine, la façon de raconter une histoire avec un personnage récurrent. Passant du polar à l'humour, du conte philosophique au récit social, cette oeuvre finira pourtant par le lasser au point de l'arrêter, avant d'être redécouverte à la fin des 60's par la presse underground hippie. Le livre reprendra trois histoires complètes du Spirit d'après les planches originales.- Les romans graphiques. Redécouvrant la richesse de la bande dessinée grâce à une nouvelle génération d'auteurs, il abandonne son travail d'auteur et éditeur pour l'armée américaine, Will Eisner a 60 ans quand il dessine son premier roman graphique, Un bail avec Dieu. Dès lors, il n'aura de cesse jusqu'à la fin de sa vie en 2005 de raconter des histoires plus intimistes, souvent emprunts d'éléments autobiographiques.