Petite balade et Grande Muraille, ce n’est pas vraiment un carnet de voyage, ni une bande dessinée autobiographique, mais plutôt un condensé de petites tranches de vie, souvent absurdes et un peu honteuses. Celles qu’on partage volontiers à des proches bienveillants, qui n’oseront (généralement) pas se moquer trop fort.C’est 3 mois à Pékin et à Shanghai, entourée de plein de colocataires, et un sentiment persistant d’être totalement à côté de la plaque.
Nous renouons avec les personnages principaux, mais le contexte a changé. Pour ceux qui connaissent la bande dessinée, nous avions laissé Yaya et Tuduo à Shanghai, après leur grand périple à travers la Chine du sud.Leurs nouvelles aventures se déroulent dans la grande demeure de Yaya où elle accueille les gamins déshérités des rues de Shanghai. Si la riche demeure est devenue un refuge pour ces pauvres enfants, l’immense cité reste un terrain d’aventures, parsemé d’embûches, où rôde encore l’ombre du terrible Zhu qui n’en a pas fini avec nos deux héros.
L'oeuvre de la seule et unique dessinatrice, dans les années 30, de bande dessinée chinoise Wang Shuhui, dont les parents lui avaient confisqué les chaussures, rasé les cheveux et enfermé dans une chambre pour apprendre la broderie au lieu du dessin, est exceptionnelle, rare et d'une puissante beauté plastique. Ce recueil de quatre destins de femmes chinoises, des grands classiques de la Chine ancienne, à l'instar de nos Roméo et Juliette et autres Dame au camélia, reflètent à la fois l'originalité de l'artiste dans le choix d'aborder un certain féminisme à la chinoise, et d'illustrer les plus sensuelles et délicates histoires d'amour tout en soulignant leur force et leur engagement philosophique, social, voire politique.
Cet ouvrage est l'adaptation en lianhuanhua (Bande dessinée chinoise traditionnelle) de l'un des quatre livres majeurs de la littérature chinoise : le Voyage vers l'Ouest, parfois appelé le Singe Pèlerin, ou les Pérégrinations vers l'Ouest.Construit sur le style du conte, l'ouvrage nous fait suivre les aventures du moine Tripitaka, choisi par le Bouddha pour partir en quête du Canon des Trois Corbeilles (à l'origine du mouvement Zen) et permettre à la sagesse du bouddhisme de s'étendre sur toute la Chine. Il sera aidé dans sa quête par trois étranges parias, tous rejetés du Ciel pour avoir commis une faute grave à qui il a été accordé une chance de rédemption :Le cochon Zhu Bajie, le moine des sables Shaseng et l'incontrôlable roi-singe Sun Wukong.Véritable récit initiatique, ode à l'humanisme et à l'amitié, le Voyage vers l'Ouest est une succession d'aventures métaphoriques où tous les travers humains seront représentés et vaincus par l'alliance paradoxale de la morale du moine Tripitaka et de l'esprit libre du singe Sun Wukong.
Dans le premier épisode, Yaya, la petite fille gâtée et rêveuse, emportée par le tourbillon de la guerre sinojaponaise qui ravage Shanghai en 1937, est sauvée par Tuduo, un gamin des rues.Mais Zhu, le terrible patron de Tuduo, un parrain des basquartiers qui fait régner la terreur sur des enfants qu'il a réduit en esclavage, capture le couple de fugitifs.Dans le deuxième épisode, sans pitié, Zhu force Yaya à exécuter des travaux de basse besogne au baraquement où il loge avec sa bande d'orphelins, tandis qu'il envoie Tuduo cambrioler les maisons cossues de la concession française, désertées par leurs propriétaires. S'armant de leur courage, les deux enfants parviennent à échapper à Zhu, et poursuivent leur périple à la recherche des parents de Yaya, partis se réfugier à Hong Kong. Mais le terrible Zhu ayant appris que le père de la fillette était un riche diamantaire, se jure alors qu'il mettra la main sur la fillette coûte que coûte.