?La bande des gazes, c'est une fille et deux garçons, Matilda, Germain et Mehdi. Ils sont les meilleurs potes du monde, depuis toujours, même avant leur naissance ! Chaque soir, après les cours, ils montent faire le point sur le toit de leur immeuble, dans le quartier de Ménilmontant. Et ces jours-ci, ils ont beaucoup de choses à se raconter. Car du côté des parents, rien ne va plus... Mais est-ce vraiment aux enfants de s'occuper de leurs parents ? Quoiqu'il en soit, la bande va devoir se mobiliser pour sortir ses adultes de leurs drôles de galères...
Koi est nouveau dans la bande des enfants. On l'appelle Koi parce qu'il n'arrête pas de poser des questions du genre : Pourquoi le soleil brille-t-il tout le temps ? Pourquoi faut-il construire des châteaux de sable si c'est pour qu'ils soient emportés par les vagues ? Il voudrait savoir d'où viennent les enfants et pourquoi les femmes les obligent à jouer avec elles. Il a envie que ça change. Alors il décide d'agir.
Erwan distribue les coups de poing comme il enchaîne les renvois de nombreux collèges. La boxe est un refuge, une réponse qu'il imprime sur la figure de ceux qui le provoquent. Surtout quand on l'attaque sur la couleur de sa peau. Cette semaine-là, il se retrouve loin de sa bande, en stage dans un centre équestre à la campagne, confronté au racisme ambiant. Comment contenir ses émotions et garder les uppercuts serrés au fond des poches ?
La rue des étoiles, c'est le nom de la rue où Oskar, son petit frère et sa copine se perchent sur un mur, qui est comme le point de ralliement de leur bande. C'est l'été, et pendant que leur père journaliste travaille comme un fou, que leur mère fait un voyage en Italie (va-t-elle revenir ?), les garçons s'ennuient et se retrouvent chaque jour pour passer le temps, réfléchir sur la vie et observer les passants. Ce nouveau roman de Bart Moeyaert, auteur flamand de stature internationale, plusieurs fois nominé au Prix Andersen, déploie une série de scènes à l'humour affirmé.
Lorsque Boris est arrivé en sixième avec des chaussures rouges, on l'a appelé Boris le clown. Il a vite compris qu'au collège, il valait mieux être comme tout le monde et suivre la bande des durs. Les rigolades se terminent souvent en bagarre. Et parfois à l'hôpital, comme pour Teddy, victime d'un jeu stupide organisé par Boris et deux de ses copains. Exclu pour une semaine, Boris lit dans les yeux de son père une grande tristesse. Et quand il voit à la télé les images d'un clown pris dans la guerre, toute la nuit il en rêve. Au matin, Boris a trouvé l'idée qui rendra son père fier de lui. Il va faire quelque chose contre la peur et la violence. Et cette fois-ci, son père sera à ses côtés.
Couscous clan, tagué un peu partout en lettres rouges, c'est le nom de leur bande. Il y a Kamel, le mécano fan de kung-fu, Karim, l'intello qui rêve de devenir samouraï, et Kader, l'obsédé sexuel au grand cœur. Quinze ans chacun, de l'énergie à revendre, et une cervelle qui tourne à plein régime. Le genre de type à qui on ne la fait pas. Alors, quand une équipe de vedettes débarque dans leur cité pour y tourner un film, les acteurs se font voler les premiers rôles, le scénario dérape et la mise en scène chavire. Comme toujours chez Guillaume Guéraud, ça secoue sec, ça cogne là où ça fait mal, et les héros n'ont pas la langue dans leur poche. Mais ça déborde aussi de vie, de tendresse rageuse, d'humour et d'invention. Que les âmes sensibles s'abstiennent. Et que les autres se cramponnent...