Santiago, 11 septembre 1973. 14 heures, précisément. Le président socialiste Allende vient de se donner la mort d'une balle dans la tête avec son AK-47. Les putschistes viennent de réduire à néant les espoirs d'un pays et d'une gauche plurielle qui se voulait unificatrice. Le général Pinochet, appelé le « traître » par le leader socialiste quelques heures avant le coup fatal, régnera d'une main de fer sur le pays pendant seize années et les stigmates de sa dictature sanglante resteront à jamais gravés dans l'esprit des Chiliens. En parallèle se joue l'avenir d'un artiste populaire non moins fameux. Son nom : Victor Jara ; son arme : une guitare. À quarante ans, le chanteur se retrouve embarqué avec de nombreux autres militants dans le Stade national et subit la torture. On retrouvera son corps criblé de balles (44, en tout) dans un terrain vague. La fin est funeste ; la vie à la hauteur de l'homme. Cette bande dessinée ambitionne de retracer la vie du chanteur, de son enfance paysanne jusqu'à sa fin tragique. Un parcours saisissant, dont elle décrit les moindres aspects, de la vie privée jusqu'à l'engagement politique. Une bande dessinée pour rétablir sa mémoire et témoigner d'une époque ou les aspirations d'un homme et d'un peuple furent renversées par le fascisme.
Cinquante ans après Mai 68, le souvenir reste vif d'une révolte étudiante pleine de flamme et de gaieté.Mais on oublie souvent qu'une grève massive des travailleurs paralysa aussi le pays, menant le régime gaulliste au bord de la chute. Cette bande dessinée retrace les événements d'un printemps pas ordinaire, à travers le récit de personnages fictifs.
Les parents de Robin Walter revendent leur maison famililale dans laquelle l'auteur a vécu durant une trentaine d'années.Maria, leur femme de ménage et « seconde maman » de Robin, va devoir les quiter, même s'ils resteront amis. Avant cela, Robin souhaite l'intéroger sur son histoire (et à travers elle sur l'histoire de l'immigration portugaise en France durant les années 70) afin d'en faire une bande dessinée.
Un garçon de 21 ans remettant en question ses conditions de vie en Afrique subsaharienne, son éducation, son pays... C'est sur ces notes que débute ce recueil graphique de courtes histoires sensibles, entremêlant déambulations et pensées intérieures présentées sous forme de témoignages. Abordant les questions de repères, de divisions, et de pouvoir, jusqu'à tenter d'effleurer l'essence de cette terre hors du temps, cette bande dessinée vient nous rappeler comme l'on dit dans la tradition Mossi, que C'est la terre qui est finalement propriétaire de l'homme.
L'autrice a travaillé 6 mois avec l'ONG franco-équatorienne Une Option de Plus basée à Quito qui appuie un réseau de 14 associations équatoriennes qui agissent dans le domaine social (aide aux enfants, femmes victimes de violences, personnes en situation de handicap, etc.).Durant ces 6 mois, Isatis réalise une bande dessinée documentaire sur 6 des associations de ce réseau. L'expérience très enrichissante lui donne envie de dessiner des histoires, de restituer des paroles et des regards venus des quatre coins d'Equateur.Depuis l'arrière des pick-up sautillant sur les routes boueuses de la Costa, sur des toits à Quito, ou cheminant pieds nus dans des fleuves amazoniens. L'album tente de dresser des portraits des habitants de cet endroit du monde, et de décrire des initiatives solidaires, humaines.
Au sommet de la gloire, un auteur de bande dessinée décide de prendre un peu de recul face à l'univers ultra commercial dans lequel il évolue et part s'isoler dans un coin de Bretagne. Au cours d'un cocktail, il remarque une jeune femmme portant des lunettes de soleil, qu'il prend pour une personne snob et condescendante et dont il se moque. C'est un peu plus tard qu'il apprendra qu'en réalité, cette personne est aveugle; elle a subi un accident et a perdu la vue. Ces deux personnages vont s'apprivoiser doucement, se nourrir l'un de l'autre et, faisant suite à leurs échanges, chacun prendra son envol vers une nouvelle vie épanouissante. Pas à pas est un récit très enrichissant, aux personnages attachants, permettant de plonger au coeur de la peinture du Maître Chu-Ta (1626 -1705), du cinéma japonais d'Ozu ou du Russe Tarkovski, plus ou moins présents tout au long du récit, cachés au milieu du silence... mais chut... écoutez-les plutôt !
Correspondance dessinée de plusieurs années entre les deux artistes. Leurs échanges abordent des questions intimes, de société, de la guerre et de leur rôle d'artistes dans ce monde.