Les histoires des 4 volumes déjà publiés sont accompagnées ici de 80 pages inédites (il s'agit d'histoires courtes publiées dans la presse anglosaxonne et réalisées entre 2002 et 2008). Ce recueil regroupe la totalité des histoires autobiographiques écrites et dessinées par Eddie Campbell, c'est un aperçu unique en son genre sur les trente ans de la vie d'un auteur de bande dessinée (les histoires compilées dans l'intégrale couvrant la période de 1977 à 2008).Brillamment observées et exprimées avec finesse, les histoires d'Alec sont une version de la propre vie d'Eddie Campbell, à travers le filtre de son alter ego Alec MacGarry. La capacité hors-norme de l'auteur à la distanciation et son sens affuté de l'autodérision font du moindre événement une opportunité de faire de l'esprit. Alec est tout simplement un chef d'oeuvre de l'autobiographie visuelle et fait partie du patrimoine mondial de la bande dessinée.
Né en 1939 à Cleveland (Ohio) et mort en juillet 2010, Harvey Pekar est l'un des pionniers de l'autobiographie en bande dessinée. Au début des années 1960, il est employé au classement d'un hôpital public de la ville de Cleveland, critique de jazz et collectionneur de vieux disques pour arrondir ses fins de mois. Il rencontre alors le dessinateur Robert Crumb et découvre la bande dessinée underground américaine. Fasciné par les possibilités offertes par ce medium, il développe quelques années plus tard un projet de bande dessinée autobiographique et, incapable de dessiner, il convainc Crumb et deux dessinateurs de Cleveland, Gary Dumm et Greg Budgett, d'illustrer les premières histoires. En 1976, il décide d'auto-éditer sa bientôt mythique série, American Splendor, à laquelle la fine fleur de la scène indépendante américaine va participer. La série a reçu le très prestigieux American Book Award en 1987. American Splendor a été adaptée au théâtre en 1985 et 1990, puis au cinéma en 2003. Ce second volume de l'anthologie American Splendor regroupe des histoires publiées entre 1983 et 1991,écrites par Harvey Pekar et dessinées par Gary Dumm, Sean Carroll, Mitch Sonoda, Val Mayerik, Bill Knapp, Frank Stock, Joe Zabel, Don Simpson, Alan Moore, Rebecca Huntington, Carole Sobocinski, Jim Woodring, William Fogg, Gerry Shamray et Kevin Brown.
Le quotidien, c'est un truc assez complexe, voilà la devise de Harvey Pekar, auteur de la mythique série American Splendor. Au début des années 70, Pekar, critique de jazz et collectionneur de vieux disques, rencontre Robert Crumb et découvre la bande dessinée underground. Fasciné par les possibilités offertes par ce medium, il développe un projet de série autobiographique et, incapable de dessiner, il convainc Crumb et un dessinateur local, Garry Dumm, d'illustrer les premières histoires. En 1976 il décide d'auto-éditer la série, à laquelle la fine fleur de la scène indépendante américaine va participer. Avec American Splendor, Harvey Pekar décrit le quotidien de la middle-class américaine, à travers sa propre expérience d'archiviste dans un hôpital public et ses relations sentimentales mouvementées, sans rien cacher de son caractère colérique ou de ses troubles maniaco-dépressifs. Il réalise également les portraits de personnages croisés ici et là et brosse un tableau désabusé de Cleveland, ville industrielle touchée de plein fouet par la crise des années 70. En se mettant ainsi en scène, Harvey Pekar, anti-héros d'une Amérique désenchantée après le choc du Vietnam, révolutionne le genre et créée la première série de bande dessinée autobiographique, qui influencera par la suite de nombreux auteurs. L'anthologie American Splendor rassemblera en trois volumes les meilleures histoires réalisées entre 1976 et 2006. American Splendor a été adapté au cinéma en 2003.
Né en 1958, Peter Kuper est l'un des pionniers de la bande dessinée indépendante américaine, et l'autel, de nombreux ouvrages portant un regard critique sur la société américaine.Il a été plusieurs fois nominé aux prestigieux Eisner Awards et a reçu de multiples prix pour ses illustrations de presse. FArrête d'oublier de te souvenir est l'autobiographie de Peter Kuper, de ses premiers émois au début des années 70 au traumatisme de la réélection de George Bush en 2004.
Suite au succès critique et public de 90 livres cultes à l'usage des personnes pressées en mars 2010 de 90 films cultes à l'usage des personnes pressées en octobre 2010, Lange s'attaque cette année à 90 autres livres cultes et nous livre de nouveaux résumés poilants en quatre cases de bande dessinée, du Monde Selon Garp de John Irving au Baron Perché d'Italo Calvino en passant par En Attendant Godot de Samuel Beckett.
Tita Larasati est née 1972 à Jakarta, mais elle a fait ses études dans la petite ville de Bandung qui devient sa ville d'adoption. Diplômée d'une école d'ingénieur, elle part ensuite faire un doctorat aux Pays-Bas en 1998. Elle passera finalement neuf ans dans ce pays où elle se mariera avec un Hollandais et mettra au monde deux enfants. En 2007, Tita décide de revenir vivre à Bandung avec sa petite famille... C'est ce retour dans son pays et dans la ville de sa jeunesse qu'elle décrit dans Retour à Bandung, avec un regard à la fois occidental et indonésien, les petits riens du quotidien, la nourriture, les problèmes de circulation, le déphasage de ses enfants... Tita fait preuve de beaucoup d'humour, de poésie et de légèreté même dans les moments graves.Comme le décrit un autre grand spécialiste de l'autobiographie dessinée, Eddie Campbell: «Les charmantes et toujours accrocheuses histoires de Tita Larasati viennent d'une région du globe où les comic strips n'ont pas encore été accaparés par les névrosés.» Elle a connu un grand succès en Indonésie avec la publicationde son journal en bande dessinée sous forme de blog sur le web, puis en série de livres.
Fables Scientifiques est une bande dessinée documentaire dans laquelle Darry Cunningham déconstruit minutieusement certains des mythes qui entourent la science, souvent propagés par des conspirationnistes ou bien des média peu scrupuleux responsables de la viralité de ces théories fumeuses. Darryl Cunningham décode les fables qui ont façonné certains des thèmes les plus âprement débattus de ces cinquante dernières années. Il questionne dans le détail ces théories et se penche sur les controverses entourant la changement climatique, l'atterrissage sur la lune, le vaccin ROR (Rougeole, oreillons et rubéole), l'homéopathie, la théorie de l'évolution, la chiropractie et plus largement toute forme de négationnisme de la science, le dénialisme scientifique.
Peter Kuper adapte en bande dessinée quatorze histoires de Franz Kafka ! L'univers de Kafka sied à merveille à cet auteur américain engagé contre les régimes autoritaires et observateur attristé de l'absurdité du monde contemporain. Kuper est également un adepte de la carte à gratter, une technique particulièrement pertinente pour évoquer des ambiances oppressantes. Il a commencé à adapter Kafka dès 1988. Un premier recueil de neuf nouvelles a été publié en 2004 aux éditions Rackham (épuisé), avec son adaptation de La Métamorphose. Le présent recueil comporte cinq autres histoires, dont La colonie pénitentiaire.« Alors que notre monde mérite de jour en jour davantage l'adjectif kafkaïen, les messages que Kafka nous souffle à l'oreille et entre les cases prennent un sens renouvelé. »
Points de Vues rassemble les premiers comic strips à avoir jamais été publiés dans le New York Times . Publiées sous le nom de Eye of the Beholder , littéralement l'oeil de l'observateur et entièrement réalisées à la carte à gratter, ces histoires courtes sans paroles sont une nouvelle occasion pour Peter Kuper de laisser libre cours à son regard critique, tout en rendant hommage à Franz Masereel et Lynd Ward, les maîtres du récit en gravure sur bois. Dans Points de Vues , Peter Kuper brosse un portrait parfois humoristique et souvent acerbe de ses concitoyens new-yorkais, avec un accent particulier sur les travers de la société de consommation, ce qui ne saurait surprendre de la part de cet auteur, co-fondateur en 1979 de la revue de bande dessinée politique World War 3 Illustrated .
Née en 1880 dans l'Alabama, la petite Helen Keller devient aveugle et sourde à l'âge de dix-neuf mois, probablement des suites d'une méningite. Elle devient alors incapable de communiquer avec son entourage, si ce n'est avec quelques gestes maladroits. Sa vie va être bouleversée à l'âge de six ans quand ses parents engagent Annie Sullivan comme gouvernante. Annie Sullivan, alors âgée de 20 ans, vient de finir ses études à l'Institut pour aveugles : Perkins. Elle-même mal voyante, elle a appris à enseigner la langue des signes dans cette institution précurseur. Elle va prendre en charge l'éducation d'Helen Keller, et au fil des mois elle va réussir non seulement à établir un contact avec l'enfant, mais à lui apprendre le langage des signes, puis l'écriture. Les deux femmes resteront amies à vie. Helen Keller deviendra une figure de la société américaine, écrivain féministe, elle mènera également un combat politique, sera membre du parti socialiste américain et créera une fondation. Complémentaire des livres ou films existant à propos d'Helen Keller, cette bande dessinée est centrée sur l'histoire de cette extraordinaire rencontre et sur les nombreux obstacles contre lesquels va buter Annie Sullivan dans une famille très conservatrice du Sud des États-Unis. Une incroyable leçon d'humanité, magnifiquement dessinée par Jonathan Lambert.Annie Sullivan & Helen Keller est nominé pour les Eisner Awards 2013 (catégories «Meilleure publication pour les 13/17 ans » et « Meilleure publication basée sur des faits réels».)
Vous avez mis des années à peaufiner le sourire niais que vous arborez dès que quelquun mentionne Proust ou Joyce devant vous. Vous êtes persuadé que LHistoire de Pi est un une émission de télé-réalité et 1984 vous évoque Duran Duran ou la création de Canal +. Nous sommes là pour vous sauver ! 90 livres cultes à lusage des personnes pressées est la solution idéale pour ceux qui nont pas le temps de lire entièrement Gatsby le Magnifique ou dOrgueil & Préjugé. Nous vous proposons La Nausée résumée en cinq phrases, Mort dun commis voyageur en trois cases de bande dessinée... Bref, nous vous offrons la crédibilité littéraire dont vous rêviez pour vos dîners en ville,tout ça en moins de temps quil nen faut pour épeler Lingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche.
Maximo Pérez, un jeune barcelonais, souffre d'hyperthymésie, forme très rare d'hypermnésie. Il se souvient de tous les événements qui ont ponctué sa vie, sans en oublier aucun détail et se remémore en permanence ces souvenirs, à son corps défendant... À l'occasion d'un traquenard organisé par un ancien ami, Maximo rencontre une jeune femme, Claudia, dont il tombe sous le charme. Maximo, qui travaille dans une agence de détectives privés, demande alors à l'un de ses collègues d'espionner Claudia afin de mieux la séduire. Il parvient à ses fins et au cours d'un repas, lui qui vit entouré de souvenirs et de collections en tous genres, est marqué par une déclaration de Claudia : les choses que tu possèdes finissent par te posséder...À l'image du cerveau de Maximo, le récit multiplie les va-et-vient entre différentes périodes, sollicitant la sagacité du lecteur qui devra lui-même reconstruire l'intrigue dans l'ordre chronologique. Un ouvrage réalisé à quatre mains, où la bande dessinée devient un véritable jeu narratif et visuel.
Depuis le début des années 1980, Peter Kuper est l'un des principaux auteurs de bande dessinée de la scène indépendante américaine. Encore peu publié en France, il y est essentiellement connu pour son travail de dessinateur de bandes dessinées et de strips. Il livre avec ses Carnets d'un New Yorkais un magnifique livre hybride, mélange d'illustrations, de collages, de photos et de bandes dessinées. Une splendide ode à cette ville unique où il habite depuis près de trente-cinq ans.Les Carnets d'un New-Yorkais dressent un portrait de cette ville que j'aime, avec ses ombres et sa lumière. Plutôt qu'un récit chronologique, j'ai préféré juxtaposer ici deux aspects de la ville : sa surface miroitante et ses entrailles plus sombres - les clochards de Times Square et les skaters de Central Park, la dévastation du 11 septembre et l'effervescence du quotidien. Ce livre recueille trente-quatre années de réflexion sur vingt kilomètres d'île, au contact de huit millions d'habitants, dans une ville dont l'histoire ne cesse de s'écrire. (Peter Kuper / Juillet 2011)
La Machine à influencer est le premier livre de la journaliste Brooke Gladstone, vedette de la radio publique NPR, avec son émission On the Media où elle décortique depuis 14 ans le traitement de l'information par les médias. Avec l'aide du dessinateur de bande dessinée documentaire Josh Neufeld, elle raconte l'histoire des médias d'information et des pratiques journalistiques, en commençant par les Incas, Hérodote, et l'Acta Diurna du Sénat romain, puis conduit le lecteur à travers deux millénaires, des journaux de la Rome de César jusqu'aux errements de la presse américaine au moment de la guerre d'Irak. Elle livre ses réflexionssur la création, le traitement et la circulation de l'information, mais aussi les manipulations, l'analyse des sondages, des rumeurs, l'utilisation des statistiques...Véritable manifeste, La Machine à influencer réfute la notion que les médias sont une force extérieure, hors de notre contrôle. Grâce une multitude d'anecdotes, et une construction analytique sans faille, Brooke Gladstone et Josh Neufeld fournissent au lecteur des outils pour lui permettre de décrypter les médias d'information.
Grâce à Filmo Graphique, Edward Ross combine ses deux passions, le cinéma et la bande dessinée, et nous fait (re)découvrir des pans entiers de l'histoire du cinéma.Edward Ross a fait des études de littérature et de cinéma avant de travailler pendant six ans au Festival International du Film d'Édimbourg où il a vu des centaines de films. Avec Filmo Graphique, il traverse toute l'histoire du cinéma, de sa création, à la fin du XIXe siècle, jusqu'à l'avènement de la 3D, à travers des analyses de films regroupés par grandes thématiques (la représentation du corps, le son, les décors, la voix, le temps...) et des citations de spécialistes du cinéma. Edward a réalisé pour ce faire une sélection qui reflète son panthéon personnel, navigant des films grands publics les plus commerciaux à des longs-métrages beaucoup plus pointus, une sélection qui mélange les genres, les époques et les continents, de Star Wars à Hiroshima mon Amour en passant par Do the right thing. Au fil des pages, Edward Ross redessine des scènes iconiques du 7ème art, créant un impressionnant patchwork visuel et narratif constitué de plus de 300 films. Il compose ainsi une filmographie graphique dans laquelle il se met en scène, à la fois scénariste, réalisateur et acteur.
Une jeune femme est seule dans un espace blanc, sans murs, entièrement vide à l'exclusion d'une porte, qu'elle n'arrive pas à ouvrir. Cette femme d'aspect fragile se révèle rapidement être terriblement curieuse et pugnace. Elle va de l'avant et franchit les obstacles au fur et à mesure qu'ils se dressent devant elle. Dans ce monde sans haut ni bas, la jeune femme marche, vole, dans on ne sait quel but.Hypnotisé, le lecteur se laisse entraîné par ce trip onirique envoûtant, dans un lieu définit uniquement par le cadre des cases et un trait virtuose de couleur noire ou rose saumon.Now a été réalisé en 100 jours, comme un exercice de style, par son auteur, le jeune prodige thaïlandais Art Jeeno, acclamé dans son pays et primé au Japon. Complètement onirique, sans aucune parole, ni aucun son, Now est une belle expérience de lecture et une brillante démonstration de la capacité de la bande dessinée à mettre en scène le mouvement, les sensations physiques et à créer des univers singuliers avec une économie de moyens confondante. Cette première publication du travail d'Art Jeeno en France sera suivie d'autres ouvrages courant 2018.
Après sa remarquable bande dessinée FilmoGraphique qui était consacrée au cinéma, l'auteur écossais Edward Ross se penche sur l'histoire du jeu vidéo. Il brosse un portait approfondi de ce medium à travers l'histoire en remontant aux origines des tout premiers jeux joués par les hommes, puis l'apparition des premiers ordinateurs, des premiers jeux d'arcade, des premières consoles jusqu'aux innovations les plus récentes.Edward Ross analyse l'influence des jeux dans notre société, sur nos comportements et il explique pourquoi ils nous fascinent tant, quels en sont les ressorts narratifs, techniques, scientifiques, et pourquoi tellement de joueurs y consacrent autant de temps. A travers une multitude de références, Edward Ross montre l'extraordinaire variété des jeux, des plus rudimentaires aux plus sophistiqués, du FPS au jeux de plate forme en passant par les jeux en ligne multijoueurs et les jeux de stratégie.Edward Ross propose une vision synthétique et foisonnante, complétée par de très nombreuses citations de théoriciens, de créateurs et de journalistes spécialistes du domaine, s'appuyant sur desexemples allant de Grand Theft Auto aux jeux indépendants queer pour illustrer son propos. La Vie des jeux est une passionnante plongée dans un monde d'infinies possibilités.
Après La Douleur, quelle chose étrange publiée en octobre 2018, Steve Haines consacre un nouveau petit précis à un thème de santé. Il se penche ici sur l'anxiété, parfois considérée comme le nouveau mal du siècle. En trente-deux pages, Haines brosse un tableau synthétique de ce que l'on sait sur cette émotion désagréable ressentie par tout le monde (sauf par les psychopathes), à des degrés plus ou moins importants. Steve Haines présente les nombreux facteurs considérés comme des causes pouvant accroître l'état d'anxiété, il détaille les différentes manifestations de ce trouble, et présente des pistes d'actions pour ceux qui en souffrent le plus ; les personnes pour lesquelles de nombreuses décisions du quotidien deviennent presque une question de vie ou de mort et provoquent des crises de panique.Comme dans le précédent volume, l'illustratrice anglaise Sophie Standing met en dessin le texte de Haines, avec un vrai travail stylistique et la volonté de rendre compréhensible les explications du scénariste mais aussi de trouver des astuces graphiques tout en utilisant une palette de couleurs et un style singuliers, inhabituels dans le registre de la bande dessinée didactique.
Hommage humoristique aux séries de super héros des années 1980 de Marvel et DC Comics, cette seconde bande dessinée de Mike Dawson (après Freddie et Moi) est un double livre.Au recto le lecteur découvrira les grandes étapes de la vie de Colin Turney alias Ace-Face, né en 1948 en Angleterre, sans bras, et qui sera doté par un oncle scientifique d'appendices en fer terriblement puissants mais surtout très embarrassants. Une fois adulte, Colin prend la mesure des responsabilités qui viennent avec ses pouvoirs et prend le nom de Ace-Face en hommage au Who avant d'aller affronter les forces du mal et les poivrots du coin. Ace-Face deviendra le plus grand super-héros du Swinging London des années 1960. Après la naissance de son fils, Colin prend sa retraite et devient enseignant aux États-Unis pour profiter de la vie de famille...Au verso, Les Aventures de Jack & Max, deux jeunes frères particulièrement turbulents et dotés de fantastiques super-pouvoirs, l'un peut téléporter tout ce qu'il veut et l'autre est télékinésiste. Malheureusement les deux gamins utilisent leurs pouvoirs essentiellement pour se battre l'un contre l'autre au grand désespoir de leurs super parents.
Deux jeunes Mexicaines de province, toutes les deux nommées Susana, emménagent dans le même appartement du 22 de la rue Acacia à Mexico, à 50 années de distance. La Susana du présent démarre une carrière de graphiste dans une agence de communication où elle subit les frasques d'une boss tyrannique et se sent isolée. La Susana des années 1970 est dactylo dans un bureau mais rêve de devenir écrivaine et écrit des manuscrits qui sont systématiquement refusés par les éditeurs.La vie de la Susana des années 2020 est bouleversée quand elle trouve une lettre qui lui est adressée, dissimulée dans un trou derrière le chauffe eau de l'appartement. Dans cette lettre, l'ancienne Susana raconte toute sa vie... Acacia 22 est le portrait croisé de deux femmes qui connaissent des vies similaires à un demi-siècle de distance. L'expérience de la plus âgée des deux, dont les ambitions seront toujours contrecarrées par la société de son époque, bénéficiera à la plus jeune.Acacia 22 est l'oeuvre d'un jeune talent de la scène mexicaine, Edgar Camacho, qui montre une impressionnante maîtrise de la narration à travers ce récit à cheval sur deux époques, couplée à une inventivité débridée dans le découpage et la mise en scène qui font de cette bande dessinée une belle découverte.
Le très athlétique Jules Léotard, né en 1838 et mort en 1870, est l'inventeur du trapèze volant et plus particulièrement de la voltige entre deux trapèzes. Il portait le maillot collant inventé pour ses besoins, nommé depuis le « léotard » et utilisé par les hommes en gymnastique artistique. Bien qu'il donne son nom à la bande dessinée d'Eddie Campbell et Dan Best, Jules Léotard meurt dès la page treize du récit suite à un accident de voltige. Entre alors en scène son jeune neveu, Étienne, qui prend l'identité de son célèbre oncle ainsi que la direction de son bigarré cirque itinérant. À partir de cet instant, la vie d'Etienne prend une tournure surréaliste au fil de ses déplacements en compagnie de cette troupe de cirque unique en son genre, peuplée de personnages ayant une très forte ressemblance avec les super-héros des temps modernes. Les membres de la petite équipe vont vivre des aventures rocambolesques à travers l'Histoire ; le siège de Paris par l'armée prussienne, l'exposition universelle de 1889, le vol de la Joconde, le naufrage du Titanic... Entre Les Aventures du Baron de Münchhausen et lesMarvel comics, Le remarquable et stupéfiant M. Léotard est un jubilatoire récit picaresque peuplé de proto-super-héros dans cette Europe à l'aube du XXe siècle.
La douleur, quelle chose étrange est le premier volume d'une trilogie de courts essais en bande dessinée consacrés à la douleur, au trauma et à l'anxiété par les anglais Steve Haines et Sophie Standing. La douleur, quelle chose étrange explore les mécanismes psychologiques et physiologiques à l'oeuvre dans le phénomène de la douleur, à la fois familier et craint. Praticien adepte des médecines douces, sans pour autant être un adversaire de la médication, Steve Haines aborde le question du regard que la société porte sur la douleur (considérée comme une émotion ou un signal d'alerte selon les écoles) et examine de façon approfondie, à l'aide de très nombreuses références et citations de spécialistes du domaine, comment la douleur agit.Steve Haines s'attarde plus particulièrement sur les douleurs chroniques qui sont souvent dans l'angle mort de la médecine conventionnelle et dont il n'est pas toujours possible d'identifier la cause. Les nombreux concepts et mécanismes biologiques abordés au fil de cet ouvrage sont brillamment mis en images par Sophie Standing qui parvient à associer un réel parti-pris stylistique à une narration documentaire et pédagogique.Les deux autres titres de la trilogie: Le Trauma, cette chose étrange et l'Anxiété cette chose étrange paraîtront au premier semestre 2019.
Après La douleur quelle chose étrange (octobre 2018) et L'Anxiété quelle chose étrange (mars 2019), Steve Haines consacre un nouveau petit précis à un thème de santé. Il se penche ici sur le traumatisme psychique, qui touche tout le monde à des degrés plus ou moins importants. En trente-deux pages, Haines brosse un tableau synthétique de ce que l'on sait sur ce phénomène psychologique en s'attardant notamment sur sa manifestation la plus courante, la dissociation.Cette réaction de notre cerveau à un ou plusieurs événements insupportables se manifeste par des amnésies sélectives ou une sensation de déconnexion de son propre corps dans le cas des expériences les plus traumatisantes. Comme dans ses précédents ouvrages, Steve Haines propose également des pistes pour les personnes qui souffrent de traumatismes psychiques, à base de techniques simples qui peuvent permettre de diminuer l'intensité des troubles ressentis.L'illustratrice anglaise Sophie Standing, déjà dessinatrice des deux autres essais de Steve Haines, met à nouveau en dessin le texte avec un vrai travail stylistique et la volonté de rendre compréhensible les explications du scénariste mais aussi de trouver des astuces graphiques tout en utilisant une palette de couleurs et un style singuliers, inhabituels dans le registre de la bande dessinée didactique.
Après Une métamorphose iranienne, dans lequel l'auteur racontait avec retenue mais aussi une pointe de cynisme et d'humour son exil d'Iran, c'est à Paris que se déroule le nouvel ouvrage de Mana Neyestani. Suite à son arrivée en France début 2011, Mana et sa femme entament rapidement des démarches pour devenir réfugié politique. Après avoir testé de première main l'infernal système répressif iranien, Mana se trouve alors confronté à un univers certes beaucoup moins violent mais tout aussi kafkaïen pour les demandeurs d'asile, celui de l'administration française. Après un an et demi de tracasseries éreintantes, il parvient finalement à obtenir le statut tant convoité, ce qui en dit long sur les difficultés que peuvent rencontrer les demandeurs d'asile qui, pour la plupart, n'ont pas un dossier aussi documenté que le sien. Il décide alors d'en tirer un livre, entre bande dessinée autobiographique, autofiction et dessin de presse. Il raconte le quotidien d'un apprenti réfugié politique dans la ville-lumière, les tracasseries administratives poétiquement misesen scène, les fameux parisiens dont la réputation n'est plus à faire...Ce Petit manuel du parfait réfugié politique à l'humour sec et tranchant ne manque pas de réalisme.
La coiffe de naissance est le récit de l’enfance de Alan Moore, l’une des ses rares – sinon unique – incursions dans le domaine de l’autobiographie, brillamment mise en image par Eddie Campbell. Alan Moore commence son récit par la mort de sa mère, quelques mois avant le spectacle. Il retrouve dans les affaires de la défunte un « birth caul », ou coiffe de naissance, morceau de membrane de la poche des eaux recouvrant parfois la tête des nouveaux nés. Impressionné par cette découverte, il confère à l’objet des propriétés magiques. C’est le point de départ d’une superbe réflexion sur la mémoire et l’enfance. Il suit les tracés visibles sur la coiffe pour remonter le temps et sa propre histoire, depuis le présent, jusqu’à sa naissance, donnant ainsi sa vision du monde, décrivant les liens entre la magie, l’enfance et la trame du temps.La coiffe de naissance est l’adaptation d’un spectacle donné par Alan Moore en 1995 à l’occasion de ses 42 ans, peu après sa décision de devenir magicien. Fasciné par la beauté du texte de Alan Moore, Eddie Campbell convainc celui-ci de le laisser l’adapter en bande dessinée quelques années plus tard. Très inspiré, Campbell réalise alors ce qui reste ses plus belles pages à ce jour, un brillant mélange de techniques, des sources et de narrations qui forment un superbe écrin pour le texte de Moore.
Les « journées du chien » est un phénomène qui se produit au coeur de l'été, pendant les journées les plus chaudes de l'année, entre le 22 juillet et le 23 août. Cette période est placée sous le signe de la constellation du Grand Chien, au moment où les esprits s'échauffent sous l'effet de la chaleur, « dans ces jours de chaleur, le sang est furieusement excité ! » Roméo et Juliette, Shakespeare. C'est à ce moment-là que nous faisons la connaissance d'une jeune norvégienne, Anne, à mi-chemin entre l'enfance et l'adolescence. Le temps de plus en plus étouffant et poisseux de cet été a des répercussions sur les relations de la jeune fille avec son entourage. Sa meilleure amie, Mariell, préfère passer du temps avec Karianne, qui est légèrement plus âgée. Anne est laissée de côté, et même brimée par les deux autres filles mais elle veut désespérément redevenir amie avec Mariell... Jusqu'à quel point ? Les paysages de l'ouest de la Norvège, représentés avec une grande sensibilité dans des dessins au crayon jouent un rôle central dans cette histoire, un aperçu de la nature parfois violentes des relations entre adolescentes. Premier livre d'une jeune autrice norvégienne, Sous le signe du grand chien a remporté le Prix de la bande dessinée de l'année à Oslo Comics Expo en 2016.
Publié en 2011 au Brésil, Mes Chers Samedis est le premier recueil d'histoires courtes de Marcello Quintanilha, auteur et illustrateur brésilien très actif depuis ses débuts en 1988, notamment pour la presse brésilienne. Il y brosse le portrait de personnages issus des classes populaires brésiliennes, à travers quatre nouvelles étalées entre le début des années 1950 et la fin des années 1970. Au fil des histoires, il met en scène un amateur de football superstitieux habitant un bidonville de Rio et qui établit un rite pour faire gagner systématiquement son équipe favorite, un manutentionnaire travaillant dans un marché de fruits, mais déséquilibré mental et menacé de licenciement, un pêcheur du Nordeste s'improvisant professeur d'histoire pour les beaux yeux d'une jeune femme et enfin un employé de cirque dans la région de São Paulo qui se retrouve dans une très mauvaise posture suite à ses fanfaronnades.Marcello Quintanilha s'inspire de la commedia dell'arte et des tragi-comédies italiennes des années 1960, et retrouve la verve de ces films aux personnages hauts en couleurs, rehaussée par des dessins aux couleurs flamboyantes. Il a reçu de nombreux prix notamment à la Biennale internationale de bande dessinée de Rio de Janeiro en 1991 et 1993. Son recueil Mes chers samedis lui a permis de remporter le prix du meilleur dessinateur HQ Mix en 1999.
Brésil, années 1950, dans la Baie de Guanabara (état de Rio de Janeiro). Au bord de la plage, Hélcio - un jeune défenseur prometteur de l'équipe de football du Canto do Rio de Niterói, et Noël, l'un de ses plus fidèles amis, vendeur dans une échoppe de boissons et atteint d'une impressionnante malformation physique - aperçoivent au loin quelqu'un en train de pêcher à ladynamite. Ils partent en barque dans l'intention de récupérer une partie des poissons morts pour les revendre sur l'île de Paquetá, située non loin de là. L'expédition va se transformer en dangereux périple et les deux larrons se retrouveront embarqués dans une aventure qui va mettre leur amitié à rude épreuve. Après avoir tenté sans succès de revendre une partie de leur butin à des naturistes, les deux compères devront affronter une énorme tempête, alors que Hélcio est attendu à Niterói le soir même par toute son équipe pour la préparation d'un match important qu'ils doivent jouer le lendemain. Librement inspiré de la vie du père de Marcelo Quintanilha, Hélcio Carneiro Quintanilha, Les Lumières de Niterói est une nouvelle démonstration de la virtuosité de Quintanilha devenu en quelques années l'un des principaux auteurs de la bande dessinée brésilienne. Prenant de bout en bout, le récit entraîne le lecteur dans un suspense haletant mais est avant tout une formidable histoire d'amitié.
Suite à un étrange accident de route, Daniel - jeune espagnol passionnément curieux - se retrouve coincé trois jours dans le village d'El Cruce où abondent énigmes et événements inexplicables : des ombres noires, des messages menaçants, des kidnappings... Il s'avère qu'El Cruce est un endroit mythique pour tout amateur d'ésotérisme, au très riche passé d'événements paranormaux. Le bois à l'orée de la ville est d'ailleurs réputé comme point d'observation d'OVNI.Par chance - ou par malheur - quelques villageois semblent enclins à dévoiler certains secrets à Daniel. Ilrencontre Marina, une jeune habitante de la ville et son frère Juan, obnubilé par les phénomènes paranormaux avec lesquels il va vivre une expérience extra-ordinaire et traumatisante. Chacun va réagir différemment à cet événement, déni pour Daniel, Marina va sombrer dans la foliée et Juan se suicidera.20 ans plus tard, on retrouve Daniel en pleine interview avec une étudiante passionnée par les OVNI. L'étudiante s'attelle à son tour à mener l'enquête, au coeur du village d'El Cruce. Publié en 2017 en Espagne, Proches Rencontres a marqué les esprits. Le livre a été sélectionné pour le prix de la meilleure bande dessinée espagnole au festival de Barcelone 2017 et son autrice était en lice pour le Prix de la révélation 2017 du même festival.
Freedom Hospital est la première bande dessinée de Hamid Sulaiman, artiste plasticien syrien qui a fui son pays en 2011 et trouvé refuge en France après une année dans la clandestinité. Sulaiman s'inspire d'histoires vécues par des personnes de son entourage pour raconter les débuts de la guerre en Syrie, des premières manifestations pacifiques de 2011 jusqu'aux prémices de Daech. Son récit est centré sur le Freedom Hospital, un hôpital clandestin créé par une militante pacifique, Yasmine, dans une ville imaginaire semblable à beaucoup de petites villes de province syriennes. Dans cet hôpital cohabitent avec Yasmine une dizaine de personnages, malades et soignants, reflétant la diversité de la société syrienne, un kurde, un alaouite, une journaliste franco-syrienne, des membres de l'Armée libre et un islamiste radical.Leurs relations vont évoluer en fonction des événements. Engagement politique, trahisons, retournements d'alliance et l'horreur de la guerre sont au coeur de l'histoire de ce groupe d'individus, pantins de l'histoire, pris dans une tourmente dont les enjeux les dépassent totalement. À travers ce terrible récit, mis en scène de façon expressionniste, avec de très forts contrastes de lumière qui noient les hommes et la ville sous un déluge d'ombres et de lumière, Hamid Sulaiman pousse un cri de rage contre la guerre, pour l'amour et la paix.
Devant le succès de ses compatriotes écrivains, dont les polars se vendent par millions et sont adaptés à Hollywood, le dessinateur suédois Henrik Lange a décidé qu’il méritait lui aussi sa part de gâteau. Mais plutôt que de livrer une resucée de Millenium, il a choisi de réaliser un précis d’écriture de polar ironique et décalé.Grâce à Comment écrire un polar suédois sans se fatiguer, vous apprendrez à construire à coup sûr une intrigue haletante et des personnages charismatiques ; à capitaliser sur l’engouement actuel pour la Scandinavie - ses cabanes de bois, ses forêts de pins et son alphabet bizarre.Vous bénéficierez de conseils pour faire durer votre carrière d’auteur : laisser des sous-intrigues non résolues pour optimiser vos chances d’écrire une suite, inclure dans votre livre les scènes qui sauront intéresser les producteurs de films, mentionner des marques à tout-va pour préparer le terrain à des placements produits lucratifs… Enfin, comme rien ne vaut l’apprentissage par l’exemple, vous prendrez connaissance de quelques classiques du polar suédois (de Stieg Larsson, Hening Mankell…) grâce à des résumés de romans policiers en quatre cases de bande dessinée.Comment écrire un polar suédois sans se fatiguer est un petit livre malicieux, dans lequel Henrik Lange s’amuse des clichés inhérents au genre tout en lui rendant hommage.
Ce qui avait dbut comme une simple exprience de journal intime en bande dessine est rapidement devenu le premier livre en solo de Liz Prince.Cette chronique autobiographique, lgre et acidule, est constitue de courtes sayntes de la vie d'un jeune couple. Liz Prince dcrit de faon trs juste les petits moments de bonheur souvent mignons et parfois trs intimes de sa relation amoureuse, sans jamais tomber dans la mivrerie.Elle fait partager aux lecteurs ces instantans trs personnels qui sont le propre du quotidien de tous les couples.Liz Prince a reu pour cet ouvrage un Ignatz Award dans la catgorie prix du meilleur jeune talent en 2005.
Tsav 8 est le nouveau roman graphique du dessinateur de Ferme 54 (Sélection Officielle Angoulême 2009). Dans cet ouvrage autobiographique, Gilad Seliktar aborde un aspect particulier de l'armée israélienne : tous les Israéliens ayant fait leur service militaire (soit la quasi-totalité de la population adulte) sont obligatoirement réservistes jusqu'à l'âge de 40 ans, ce qui signifie qu'ils doivent effectuer chaque année une période de réserve d'un mois et qu'ils sont toujours mobilisables en cas de conflit.En novembre 2012, Gilad, reçoit un Tsav 8, un ordre de mobilisation ; l'état d'urgence est décrété alors qu'une pluie de roquettes s'abat sur Israël et que l'armée prépare une inter-vention lourde dans la bande de Gaza, l'opération « Pilier de Défense ». Accompagné par un conducteur de bus, Gilad Seliktar est affecté à la distribution d'ordres de mobilisation à des réservistes à travers tout le pays. Une rencontreimprévue au cours de ce voyage lui remet en mémoire son propre service militaire - qu'il aurait préféré oublier - et notamment un incident avec un ancien compagnon d'armes qui s'était tatoué un dessin de Gilad sur le torse...