Adapté d'une nouvelle, inédite en français, de l'écrivain coréen Choi Yong-tak, Mémoires d'un frêne dépeint un moment dramatique et violent de l'histoire contemporaine de la Corée, connu comme « le massacre de la ligue Bodo ». Au cours de l'été 1950, tout au début de la guerre de Corée, les autorités organisent la liquidation physique de dizaines de milliers de civils, opposants politiques déclarés ou simples sympathisants, par crainte de la contagion communiste.Ce massacre de masse, mis en oeuvre par l'armée et la police coréennes, a fait entre 100 000 et 200 000 morts, y compris des femmes et des enfants. Par la suite, il a été délibérément occulté par l'histoire officielle de la Corée du Sud. Ce n'est qu'à partir des années 1990 quedes charniers ont été retrouvés et que certains exécutants de la tuerie ont été amenés à témoigner.Auteur virtuose et engagé, Park Kun-woong poursuit ici un travail de longue haleine visant à exorciser les errements des gouvernements coréens depuis l'indépendance de 1945. Dans ce récit, dont le narrateur est un arbre peuplant l'une des vallées où se sont déroulés les massacres, il mobilise des moyens graphiques exceptionnels, à travers un ensemble d'images d'une beauté sombre et saisissante.
En fin de cursus aux Arts Déco, la jeune narratrice de cette histoire noue avec son père, agriculteur, un dialogue inédit autour de la terre et de l'environnement, au prétexte d'en faire son mémoire de fin d'études. Leur échange, souvent heurté mais toujours affectueux, trahit vite tout ce qui sépare et peut-être oppose les générations. Lui, fortde son expérience personnelle, se sent tenu de défendre l'agriculture conventionnelle, même s'il en connait les défauts : il faut bien faire manger la planète...Elle, pétrie de culture alternative et nourrie des références de l'écologie politique, s'accroche à ses convictions. Et si leurs positions respectives provenaient en partie d'idées reçues ? Et si l'urgence était surtout d'apprendre l'un de l'autre ?
Un petit manuel ludique pour les enfants qui veulent se mettre au vélo ! On ne le dira jamais assez, le vélo c'est trop bien ! En ville comme à la campagne, il a toutes les qualités : il est rapide, il est bon pour la santé, il ne prend pas de place, il ne coûte pas grand-chose et il est bon pour la planète. Alors, pourquoi ne pas l'adopter comme moyen de transport et changer ainsi le visage de notre quotidien ? Avec ce livre, notre cycliste en herbe est invité à se transformer en cycliste citoyen. Au sommaire, des chiffres et des faits utiles, des conseils de sécurité, des conseils pratiques, des schémas techniques pour bien connaître son vélo, pouvoir l'entretenir seul, le réparer, et même le customiser. Des jeux et une BD humoristique donnent à ce documentaire un air de livre d'activités.
Zarbi n'est pas tout à fait comme tout le monde. Beaucoup de choses simples pour les autres sont compliquées pour elle. Et les questions se bousculent sans arrêt dans sa tête à propos de tout et de rien. Mais pourquoi se sent-elle si différente ?
Un petit matin comme les autres pour monsieur Tout-le-Monde, ou presque.Car aujourd'hui, le grille-pain ne fonctionne plus.Alors que faire ? Le secouer un bon coup ?Le passer par la fenêtre ? Le jeter dans la première poubelle venue ? Ce n'est pas l'avis de Lao Tseu, qui débarque dans la cuisine pour donner sa vision circulaire des choses et du monde.Cette rencontre n'est que la première d'une série : Lavoisier vient évoquer les filières spécialisées, La Fontaine les emballages, Pasteur le compost, Darwin le lombricompos- tage, Épicure le gaspillage alimentaire et Thoreau le programme Zéro déchet.Avant que Lao Tseu ne reprenne une nouvelle fois la parole, pour donner au grille-pain casséun nouveau destin !Avec un humour pétillant, Nat Mikles nous explique les bonnes raisons d'accomplir des gestes simples qui protègent l'environnement, sans se prendre la tête : trier ses déchets, faire son compost, privilégier la consigne et le vrac.Destiné à un public de personnes sensibilisées mais souvent démunies pour agir au quotidien, Qui descendra les poubelles ? rend le dévelop- pement durable accessible, à rebours du sérieux qui s'impose d'ordinaire sur ce sujet.
De l'Odyssée à Taken, d'Andromaque au Comte de Monte-Cristo, de La Bête humaine à Un justicier dans la ville, nombreux sont les récits dont les héros font payer à l'offenseur le prix de son offense, et font justice eux-mêmes, selon l'implacable loi du talion : oeil pour oeil, dent pour dent. Peut-on pour autant parler de justice ? La violence meurtrière de la vengeance sévit surtout au cinéma, au théâtre ou dans les romans; mais combien de fois n'avons-nous pas supprimé, en pensée ou en paroles, ceux qui nous ont fait du mal ? Le plus souvent, nos vengeances sont anodines ou restent symboliques, or toute vengeance n'est-elle pas excessive par nature ? Ressentiment, rancune, hostilité, colère, fureur... si les passions qui animent le vengeur sont en général condamnées par les philosophes, elles nous apprennent quelque chose sur nous-même. Que se cache-t-il alors derrière le désir de se venger ?
Un guide pratique pour passer au zéro déchet, même quand on a 8 ans ! En France, chaque personne produit environ 390 kilos de déchets par an. C'est beaucoup trop ! Alors, comment changer les choses et réduire leur volume au quotidien quand on est un enfant ? Il faut commencer par cerner le problème. Par exemple, trier ses emballages, c'est bien, mais c'est encore mieux d'agir plus en amont et… d'éviter ces emballages ! En bousculant ses habitudes et sa manière de consommer, on peut ainsi prendre une part très concrète à la défense de notre planète. Alors, prêt pour une mission zéro déchet ? Après un exposé clair et précis de la situation, ce livre regorge de solutions, d'exemples et d'astuces pour passer à l'action. Car c'est souvent plus simple qu'il n'y paraît et très valorisant. En images et avec humour, voici comment consommer moins, mais mieux, et devenir ainsi un enfant écoresponsable.
Licencié de son entreprise à Hong Kong, un trentenaire célibataire, Butt, s'abandonne à la flemme et à la procrastination. Pour occuper ses journées languides, il enchaîne les activités et lubies les plus saugrenues :Faire semblant d'aller au bureau, s'orienter dans sa ville en fonction des réactions des badauds, créer un groupe « Moi je bosse pas » sur Facebook, redessiner les plans de la ville pour en faire sa cité idéale...Comment utiliser au mieux un moment de pause dans une vie professionnelle ? Et au fond, est-il si important de travailler ?Voici le journal de bord d'un jeune homme d'aujourd'hui confronté à une situation de plus en plus commune, le non-emploi, mené avec un sens salutaire de l'autodérision. Utilisant l'imagerie numérique de manière audacieuse et souvent drôle, Justin Wong pose avec acuité la question universelle de l'engagement au travail. Au-delà de l'évocation d'une certaine forme de solitude urbaine, il tient aussi la chronique de la modernité dans la grande ville internationale qu'est Hong Kong, avec ses excès comme ses côtés attachants.
Kaya Takada a vécu au Japon une aventure peu ordinaire : elle a passé toute son enfance et son adolescence au sein d'un village communautaire. Inspiré par les idées libertaires qui ont abondamment circulé dans les années 1970, le village atypique dans lequel elle a grandi était une communauté rurale alternative, aux moeurs à la fois innovantes et sévères : pas de propriété privée, des lieux d'habitation dépourvus de clés, des biens matériels partagés avec tous, etc.Parallèlement à ces pratiques généreuses, le mode de vie était marqué par une rigueur monastique et un climat terrorisant : deux repas par jour seulement, des lieux de résidence séparés pour les parents et les enfants, des punitions corporelles pour faire régner une discipline de fer, etc. Aux yeux du reste du monde, la communauté était regardée comme un lieu étrange que les gens « ordinaires » appelaient « le Village », comme ils auraient dit « la secte »...C'est dans cet environnement déroutant que Kaya Takada a vécu jusqu'à l'âge de 19 ans, avec ses activités et ses bonheurs simples, mais aussi, comme une litanie sans fin, ses contraintes et ses brimades... Le choc du livre naît de la confrontation entre la fraîcheur du récit de Kaya, mené « à hauteur d'enfant » avec franchise, humour et entrain, et la radicalité des moeurs de cette collectivité singulière, extraordinairement rigide et dogmatique.
Nourri de lectures sur les risques écologiques et l'urgence d'une descente énergétique radicale, Cédric, artiste peintre quadragénaire parisien, est traversé par de profondes angoisses existentielles.Cette sensibilité particulière le met mystérieusement en contact avec l'esprit de Henry David Thoreau (1817-1862), figure fondatrice de la philosophie décroissante. Celui-ci apparaît régulièrement à Cédric, tel un Jiminy Cricket d'aujourd'hui, empruntant au fil de leurs rencontres diverses formes animales et végétales plus ou moins abouties - une sorte d'incarnation animiste de leur empathie commune pour la nature.Ils poursuivent ainsi une conversation philosophique intermittente qui leur permet de constater qu'à deux siècles d'écart, les problématiques issues de l'exacerbation du capitalisme et du consumérisme demeurent inchangées.Malgré les avancées scientifiques et technologiques, les humains persistent à succomber aux mêmes folies plutôt que de rechercher les plaisirs simples.Temporairement séduit par les thèses des collapsologues puis des survivalistes, Cédric finit par trouver un terrain à la campagne, près d'un lac, pour y construire une maison hobbit autosuffisante.Très librement inspirée de Walden, ou la vie dans les bois , le chef-d'oeuvre de Henry David Thoreau, cette bande dessinée retrace la prise de conscience écologique d'un homme d'aujourd'hui et pose la question universelle du changement de vie : face aux impasses de notre modèle social, comment mener une existence qui a du sens ?
Ce manga raconte avec sincérité comment la narratrice et sa mère se retrouvent confrontées à la maladie et quelles sont les conséquences de cette annonce sur leur relation déjà compliquée.Tout commence lorsque la mère, qui a toujours mené sa vie avec volontarisme et fermeté, découvre qu'elle est atteinte d'un cancer au pancréas et qu'il ne lui reste plus qu'un an à vivre.Au fil de courts chapitres, qui alternent anecdotes et moments émotionnellement plus intenses, le lecteur se retrouve plongé dans le quotidien de la maladie : les examens médicaux, le milieu hospitalier, les moments d'espoir et de grand désarroi.Mais de quelle manière affronter cette épreuve qui risque bien d'être la dernière ? La réalité pratique de la mort s'impose alors brutalement à travers la succession des démarches administratives qu'il faut mener à bien :La vente de la maison familiale, le choix de la tombe, etc.À travers ce récit, Yukari Takinami évoque le profond chamboulement que représente la perte annoncée d'un proche, sans jamais sombrer dans le pathos. Alors que les derniers moments se profilent, le lecteur assiste aux tentatives de la mère et de la fille pour renouer des liens, entre orgueil blessé et peur des regrets. Après des années marquées par une relation compliquée, vont-elles parvenir à surmonter leurs conflits et à se dire les choses « pour de vrai » avant qu'il ne soit trop tard ?
Stop au gaspillage ! Il est urgent de changer nos habitudes. As-tu déjà pensé à tous les avantages de la récup' ? Fabriquer des meubles avec des cartons, préparer des recettes à base d'épluchures, troquer des vêtements dans un vide-grenier... les moyens pour éviter de jeter sont très nombreux. La réparation, la transformation et le réemploi sont autant de solutions possibles. Alors, fais appel à ton bon sens et à ta créativité, et laisse-toi guider sur le chemin de la récup'!
L'eau fait tellement partie de notre quotidien qu'on la pense intarissable. Pourtant, elle est en danger : rivières asséchées, océans pollués, mers remplies de plastique... sans compter le gaspillage de l'eau douce ! C'en est trop ! Il est temps de prendre soin de cette ressource si précieuse. Car sans elle, pas de vie. Voici un guide plein d'infos pour t'expliquer comment économiser et préserver l'eau par des gestes simples, à la maison, au jardin et à l'école. Alors, prêt à te jeter à l'eau ?
Corée du Sud, au tournant des années 2000. Dans un environnement économique et social durement marqué par les retombées de la crise financière en Asie, nous retrouvons Gu Go-shin, militant syndical fondateur d'une petite agence-conseil de défense des travailleurs, et Lee Soo-in, jeune cadre prometteur de la grande distribution, issu des rangs de l'armée. Depuis que leurs routes se sont croisées, les deux hommes ont appris à se connaître et à s'apprécier : les détestables pratiques sociales du nouvel employeur de Lee, puissant groupe français récemment installé en Corée, ont réveillé leurs instincts de justiciers.Avec le concours de Go-shin, Soo-in se bat désormais pour la création d'une section syndicale dans l'entreprise. Bien que les conditions de travail s'y détériorent jour après jour, les salariés se montrent d'abord réticents à cette idée. Mais le sort d'un employé, sauvé in extremis d'un licenciement abusif, fait tout basculer : traumatisant, l'épisode a l'effet d'un électrochoc sur les derniers indécis...Ce deuxième tome poursuit la transposition en fiction de l'implantation conflictuelle - et finalement ratée - de Carrefour en Corée. Cet opus montre comment les salariés peuvent se fédérer face au pouvoir des multinationales, et notamment à quel point cette organisation collective peut se révéler difficile quand on est face à un patron passé maître dans la technique de diviser pour mieux régner .Remarquable de maîtrise et de brio, Choi Kyu-sok continue de dépeindre avec finesse les rouages du système propre aux grandes entreprises et de brosser un portrait complexe et nuancé de la société coréenne contemporaine, en mettant en lumière, plus particulièrement dans ce volume, le rôle essentiel du syndicalisme coréen.
À la fin des années 1990 en Corée du Sud, dans un environnement social marqué par les retombées de la crise financière en Asie, Gu Go-shin, étrange et charismatique combattant syndical, mène avec brio diverses opérations-chocs pour promouvoir les droits des travailleurs.Son chemin croise celui de Lee Soo-in, cadre prometteur de la grande distribution. Humain, travailleur, courageux, Lee n'a qu'un défaut : ne pas supporter l'injustice lorsqu'il en est témoin. Les détestables pratiques sociales de son nouvel employeur, puissant groupe français récemment installé en Corée, vont réveiller ses instincts de justicier.Intraitable est en réalité l'histoire de l'implantation de Carrefour en Corée du Sud et dresse le portrait d'une société coréenne complexe, traversée de tensions multiples.
On dit tomber amoureux comme tomber enceinte ou tomber dans l'alcool . Tomber, il faut donc l'entendre au sens fort, faire une chute; mais l'expression revêt aussi un sens plus souterrain qui indique un devenir. Car si l'amour se manifeste parfois de façon soudaine sous la forme du coup de foudre, tout amour n'est-il pas bouleversant en ce qu'il nous fait devenir autre ? Porté par un désir d'union ou de durée, l'amour est cette puissance qui nous déséquilibre et nous fait envisager le monde sous un angle nouveau. Faudrait-il, alors, se méfier de ce changement ? Charles Fourier moquait les beaux parleurs, les orateurs fleuris qui, pour parler d'amour, trempent leur plume dans l'arc-en-ciel et poudrent leurs écrits avec la poussière des ailes du papillon . De Spinoza à Titanic, de Thérèse d'Avila à L'Empire des sens, de Peau d'âne à Schopenhauer, nous tenterons de comprendre cette passion.
Au début des années 2000, la crise financière et économique marque profondément la société coréenne. Dans ce contexte douloureux, un militant syndical à la fois idéaliste et pragmatique, le charismatique Gu Go-shin, mène des combats difficiles mais nécessaires au sein d'une petite agence-conseil de défense des travailleurs. Son chemin croise celui d'un jeune cadre d'une grande rectitude morale, Lee Su-in, ancien militaire révolté par les pratiques de son employeur, un grand groupe français implanté en Corée.Ensemble, ils se battent pour la création d'une section syndicale dans l'entreprise. Et leur face-à-face avec la direction française tourne bientôt au conflit ouvert... Passionnant récit des luttes sociales au quotidien, Intraitable revisite, par le biais de la fiction, l'histoire de l'implantation - finalement ratée - de Carrefour en Corée. Une histoire universelle, qui met en relief les dérives récurrentes des multinationales.Dans un style dynamique et élégant, Choi Kyu-sok relate comment les sociétés, malgré leurs contradictions internes, peuvent trouver l'énergie de leur résister.
Un beau matin, à la fin de leurs études, Alison etson compagnon quittent le Québec et prennent la route à bord d'un vieux van pour s'offrir un grand voyage initiatique vers l'ouest. Direction Yellowknife, capitale de la province canadienne méconnue des Territoires du Nord-Ouest.Ramshackle relate l'aventure de leur installation sur cette terre des confins, avec une ingénuité et une sincérité qui confèrent à ce récit un charme communicatif. Au quotidien, rien n'est simple ni facile sous ces latitudes exigeantes, mais les relations humaines y ont un indéniable parfum d'authenticité et la rudesse de l'environnement relativise bon nombre des petits problèmes du monde citadin ordinaire.Journal de bord attachant et souvent drôle d'une aventure humaine singulière, cette bande dessinée brosse aussi le portrait d'une ville au bord du monde, Yellowknife, dont le caractère atypique préfigure peut-être une partie de notre avenir climatiquement chamboulé.Le titre du livre, Ramshackle (en français « délabré », « branlant ») fait référence aux baraques (shacks) assemblées de bric et de broc, souvent précaires, dans lesquelles vivent une partie des habitants de Yellowknife.