A l'occasion des Jo de Londres découvrez la première course de relais musicale des jeux olympiques ! Vivaldi, Pergolèse, Cherubini, Jommelli, Caldara... se passent le témoin en musique : dans un nouvel enregistrement du meilleur de l'Olimpiade avec 16 arias en première mondiale. Le mythe de l'Olympisme, très en vogue au XVIIIème siècle malgré l'absence totale de JO, a inspiré des dizaines de compositeurs. Voici pour la première réunis ces tubes. Cale s'appelait, à la Renaissance, un salmigondis - en référence à la technique culinaire de l'assemblage en ragoût de pièces préférablement rôties - et, à l'époque baroque, un pasticcio, principe couramment employé au cours de l'histoire de la musique. Cet enregistrement a été structuré pour réunir toutes les arias originales de Métastase; c'est donc un pasticcio de la main de seize compositeurs différents parmi tous ceux qui ont mis le livret en musique entre 1733 et la fin du siècle.
Pour qui se prend-il Even if ?Pour un super héros, tout simplement. Un Jésus-christ de la BD, un Martin Luther King des comics. Il se prend pour celui que l'on n'attendait. pas !Sorti de son cadre, il se balade dans le monde entier. et finit par tomber de haut : Even if n'est pas celui qu'il croyait être ! Quels sont ses pouvoirs ?Comment se sortira-t-il de cette histoire à dormir debout ? C'est ce que racontent les dessinateurs associés à ce collectif, une aventure en images et en musique, tonifiante.Autour de Paul (Sébastien Convard), sont rassemblés de nombreux dessinateurs de talent : Jean Giraud, Tanino Liberatore, André Juillard, Pierre Druilhe, Albert, Felix Lantieri, Henry Jacot, Bernard et Olivier Besseron.En parallèle, le groupe EVEN IF sort son premier album chez naïve. Le groupe se présente comme un collectif rock imaginé par Daniel Roux. Ce bassiste, décédé fin 2009, avait joué en 1976 aux côtés de Richard Kolinka et Jean-Louis Aubert avant la création de Téléphone. Il les avaient retrouvés onze ans plus tard dans le groupe Aubert'n'Ko. En devenant réalité, Even If lui rend hommage tout en ponctuant quatre décennies d'amitié. C'est aussi une histoire de famille. Raphaël Roux, le frère de Daniel, y incarne les liens du sang. Mais le rock de ce collectif, qui oscille entre sombres mélodies et sons joyeux, prolonge les éclats d'une famille musicale née dans les années 1970.
Au XVIIe siècle, une pionnière de l'entomologie allemande, Maria Sibylla Merian, va réaliser les premières études sur la métamorphose des insectes. À 52 ans, âge relativement avancé pour l'époque, elle va entreprendre, avec sa fille cadette, un voyage d'étude au coeur de la forêt amazonienne, s'affranchissant ainsi de la condition féminine de son époque.Cette bande dessinée raconte le grand destin de cette artiste-naturaliste, contemporaine de Louis XIV. Encore peu connue en France, Maria Sibylla Merian est un personnage important en Allemagne et aux Pays-Bas. Elle est considérée comme la fondatrice de l'entomologie allemande et plusieurs édifices portent son nom. On trouve même d'anciens billets de Deutchmark et des timbres à son effigie. Les rééditions de ses illustrations d'insectes continuent aujourd'hui.Maria Sibylla Merian contrevenait par son amour des insectes au rôle attribué aux femmes de son époque, qui leur permettait certes d'herboriser en toute honnêteté, mais non de se pencher sur des «bêtes impures». Grâce à son courage, son endurance et sa détermination, elle parvint à tracer son chemin: ellequitta son mari, se réfugia dans une communauté pieuse qu'elle finit par abandonner pour s'installer dans la grande ville d'Amsterdam et étudier les insectes : d'abord dans son environnement immédiat, la Hollande, puis sur un continent étranger. À 52 ans, âge relativement avancé pour l'époque, elle entreprit avec sa fille cadette un voyage d'études au Surinam (Guyane néerlandaise), en Amérique de Sud, pour explorer plus en profondeur la question de l'origine et de l'évolution des insectes. Quantité d'espèces de plantes médicinales et de papillons tropicaux du Surinam doivent leur découverte à ses représentations.L'histoire de cette femme voyageant de sa propre initiative à l'aube des «temps modernes», un siècle et demi avant les premières aventurières en crinoline, est absolument unique dans l'Histoire naturelle. La biographie de Maria Sibylla Merian est un témoignage exceptionnel d'accomplissement de soi-même.
Il était une fois dans une froide forêt de frênes et de bouleaux une famille bûcheron : un père et ses cinq garçons. La vie d'alors était rude et il fallait lever la hache bien tôt et bien haut pour gagner son pain quotidien...
Rien ne prédisposait Dian Fossey à devenir l'une des plus célèbres primatologues. Pourtant, elle a su trouver une place à part au sein de la communauté scientifique. Elle a consacré sa vie à sa passion pour l'étude et la sauvegarde des gorilles rwandais, encouragée à l'époque par le célèbre anthropologue Louis Leakey.Si son engagement aura probablement permis la préservation de l'espèce, il lui coûtera cependant la vie. Elle meurt tragiquement assassinée en 1985, en laissant derrière elle un héritage aussi bien scientifique qu'écologique considérable.Jean-Philippe Noël et Bernard Ciccolini, nous présentent tous les éléments marquants de la vie de Dian Fossey qui ont fait d'elle une femme d'exception, aussi controversée que respectée.
Ramon Llull est né à Majorque vers 1232, trois ans après la conquête chrétienne de l’île (1229), ce qui lui a permis d’avoir un contact rapproché avec la culture musulmane. Mais ce n’est qu’à partir de ses trente ans qu’il a abandonné sa vie courtisane et s’est initié à l’étude de la théologie et de la philosophie. Peu après, il acheta un esclave maure afin d’étudier l’arabe. Cette proximité avec le monde musulman lui donnera une vision exceptionnelle de cette religion et de cette culture qui le différenciera de tous les intellectuels européens de son temps. Voyageur infatigable, il visite les principales cours chrétiennes à la recherche d’un appui pour ses projets qu’il combine avec une intense activité missionnaire pour convertir les infidèles juifs et surtout musulmans. Tout ceci ne l’a pas empêché d’écrire 260 ouvrages en catalan, arabe et latin qui jouiront à l’époque d’une ample diffusion et qui, regorgeant d’idées nouvelles, auront une grande influence sur le développement de la pensée universelle. Avec son Ars generalis ultima, il a développé une méthode destinée à la discussion religieuse, mais qu’il utilise aussi dans les domaines scientifiques et dans ses démonstrations. Après avoir mené à bien diverses missions en Afrique du Nord, Llull meurt à 84 ans, au retour d’une de ses dernières tentatives de discussions religieuses avec des savants musulmans à Tunis, mais où il fut lapidé et détenu. Plus de 700 ans nous séparent du temps de Ramon Llull mais son œuvre a intéressé des personnalités telles que Giordano Bruno ou Leibniz et continue encore aujourd’hui à être une source d’inspiration et de beauté, le situant parmi les écrivains et poètes les plus remarquables de la Catalogne médiévale. Sa vie s’est déroulée à une époque de splendeur culturelle, marquée par la coexistence (pas toujours pacifique) des trois cultures religieuses de son temps : la chrétienne, la musulmane et la juive. Auteur célèbre et prolifique, Ramon Llull illustre l’universalité de cette période par une production écrite qui dépasse les frontières et il a converti son nouveau langage en un outil pour la recherche de la vérité et un instrument de l’accord entre les cultures et les religions. Cette Catalogne médiévale dans laquelle vécut Ramon Llull est certainement très éloignée et différente de l’actuelle, mais grâce à la force et à la beauté des musiques et des textes récités qui nous accompagnent tout au long de ce voyage, nous pourrons évoquer les moments les plus importants de sa vie et faire nôtres les émotions et les espoirs que les gens de son temps pouvaient ressentir et vivre. Nous ne savons pas s’il fut musicien. Néanmoins, il aimait profondément l’art du chant et de nombreux poèmes de Llull étaient pensés pour être chantés et mis en musique. L’illustre musicologue Higini Anglès dans son étude magistrale intitulée La Música a Catalunya fins el segle XIII (La musique en Catalogne jusqu’au XIIIe siècle) nous le confirme : « C’est pour cela, qu’au lieu d’écrire de nouveaux airs pour ses chants, il annotait souvent sur quelle mélodie il voulait qu’une poésie déterminée soit chantée ». En suivant cette idée, nous avons emprunté la musique de la magnifique plainte de Giraud de Borneill (Je ne peux supporter la douleur) pour accompagner la poétique lamentation que fait Llull sur lui-même : La Complainte. Avec ce livre-disque qui a été enregistré dans le Saló del Tinell de Barcelone à l’occasion d’un concert destiné à célébrer le début de l’Année Llull, nous avons recréé la bande sonore qui a pu accompagner la vie de Ramon Llull : nous y découvrirons la Majorque musulmane, écoutant les taksims (préludes improvisés), les danses mauresques, les Mawachah et les plaintes arabes, magnifiquement interprétées par des musiciens d’aujourd’hui (de Syrie, du Maroc, de Turquie, de Grèce, etc.,) qui sont les véritables conservateurs et les nouveaux (re)créateurs d’un intangible patrimoine très ancien. Avec les instruments médiévaux d’Hespèrion XXI, ceux des musiciens orientaux et les voix de La Capella Reial de Catalunya, nous interpréterons des chansons, des sirventès, des plaintes et des danses profanes de troubadours, trouvères et jongleurs, comme Raimon de Miraval, Pèire Cardenal, Bernard de Ventadour et d’autres auteurs anonymes présents dans les cours catalanes de Jacques I, Pierre II le grand, Alphonse II le Libéral et Jacques II le Juste. Il y aura aussi les musiques religieuses et spirituelles les plus représentatives de l’époque, accompagnées des musiques orientales d’origine arabe ou juive qui nous rappelleront, par leur émotion et leur beauté, les moments les plus importants de la vie de Ramon Llull, ses voyages et les faits historiques les plus marquants à son époque. Nous compléterons cette riche mosaïque instrumentale et vocale, en entendant certains de ses textes les plus significatifs, extraits du Livre de contemplation, de la Vie de Maître Ramon, du sublime Livre de l’ami et de l’Aimé ou de l’Arbre de philosophie d’amour, ainsi que d’autres commentaires merveilleusement récités, dans les déclamations si musicales en langue originale de Sílvia Bel et Jordi Boixaderas. Ces textes nous expliquent avec éloquence et détermination la vie de Llull, sa conviction de la nécessité d’éduquer, d’expliquer, d’argumenter et plus spécialement de rendre plus proche les lumières et les vérités de sa foi chrétienne aux croyants d’autres religions par le dialogue et la dialectique fondée rationnellement sur la connaissance et le savoir. Sa pensée critique, à la fois si inspirée et si passionnée, est destinée à toute la société et particulièrement à tous les croyants chrétiens, juifs ou musulmans. Et sa pensée est toujours inspirée par un grand sens du compromis et mue par une immense générosité personnelle. Son œuvre se déploie avec une extrême ampleur, une variété de réflexions et de propositions, toujours conçues pour réussir à élever l’être humain à son plus haut niveau d’humanité et de spiritualité, en mêlant beauté, connaissance, éloquence et dialogue respectueux. Aujourd’hui, plus que jamais, Ramon Llull est devenu l’exemple d’un homme qui vécut intensément son temps et a été fidèle à ses idées et ses principes jusqu’à leurs ultimes conséquences, dans la conviction que l’art et la connaissance, la spiritualité et le dialogue sont les outils essentiels pour améliorer et changer le monde. Penseur, poète, philosophe, théologien, orateur et missionnaire, tout ce qu’il fait et crée dans sa vie devient le témoignage inépuisable d’une maîtrise qui de nos jours peut être encore et toujours en vigueur et nécessaire. C’est pourquoi il convient de rappeler et de maintenir vivant son message, en étudiant et diffusant son œuvre en Catalogne et dans le monde entier, grâce à la beauté des musiques et des textes qui l’évoquent. De cette façon, son esprit, continuera à nous apporter les lumières et la sagesse si nécessaires en un monde sans cap, dans lequel chaque jour, la violence, le fanatisme et la stupidité nous éloignent inexorablement des idéaux pour lesquels Maître Ramon a vécu : ceux d’une civilisation que fondait son humanisme sur l’enseignement et le dialogue, la spiritualité et la beauté.