Pendant plus d'un an, Emmanuel Blervaque, Stéphane Ellias et Laurent Ribet se sont « retroussé les coudes » pour piller la page internet de leur groupe dédié aux accidents d'expressions et autres dérapages de langage.Les meilleurs sont réunis au sein de ce premier volume :Il pleut des vaches qui pissent dans lequel une poignée d'illustrateurs chevronnés ayant « de la fuite dans les idées » s'en donnent à coeur joie pour rehausser, avec humour, poésie et férocité parfois, la saveur de ces détournements langagiers.
Mademoiselle Latarte est amoureuse. Chaque matin, elle se réveille aux côtés de son nouveau compagnon, un éléphant au charisme envoûtant. D'abord présenté comme un homme brillant au caractère bien trempé, ce dernier se révèle, au fil du récit, non seulement écrasant, mais allant jusqu'à devenir véritablement inquiétant. En proie à une grande confusion, c'est non sans peine que Mademoiselle Latarte, aidée des sept jokers, rassemble toutes ses forces pour se débarrasser de lui.Dans cette histoire aux allures de fable, Caroline Sury navigue entre intimeet universel. Si l'autrice de Bébé 2000 et de Cou tordu ne se prive généralement pas de parler d'elle, elle parvient à injecter dans Un matin avec Mademoiselle Latarte la pointe d'humour nécessaire pour déjouer le pathos. D'autant que son dessin, toujours percutant et vibrant, suffit à lui seul à nous entraîner dans des territoires d'angoisse réellement perceptibles.Et c'est en cela que réside toute la force de ce récit. A l'heure où les langues des femmes se délient, Caroline Sury dénonce en dessin, à sa manière et à son tour les violences faites aux femmes. #BalanceTonElephant
Les trois auteurs du truculent Il Pleut des Vaches qui pissent sont de retour pourune nouvelle roublardise.Forts du succès de leur premier opus, les revoilà avec une sélection impitoyable d'expressions de la langue française (mal)heureusement malmenées par leurs proches. On Prend les Mêmes et on recommande compile la crème de la crème du glissement langagier. Débarrassées de leur sens initial, rehaussées d'une peau toute neuve, les expressions autrefois familières ont basculé dans l'absurde, un endroit où le nonsens dominerait le monde pour notre plus grand plaisir. Ce réjouissant recueil est agrémenté d'illustrations de Vincent Bergier, Camille Burger, Chris Fus, Ksenia Khashkovskaya, Colombe Nicolas, Aurélie Pollet et Laurent Ribet.
« Quel rapport entre mon père et Jean, le frère missionnaire de ma mère ? » Le premier est né en Algérie en 1937, le second y est mort en 1994. Dans D'Algérie, l'autobiographie et l'histoire familiale croisent l'Histoire avec un grand H, celle de la colonisation, de la guerre d'indépendance et des rapports contemporains toujours singuliers entre la France et l'Algérie. Morvandiau délaisse ici le registre humoristique pour se lancer dans une (en)quête personnelle en bande dessinée, questionnant ses origines mais aussi les conditions d'élaboration du récit lui-même.Cette nouvelle édition chez le Monte-en-l'air, dont la maquette est conçue par SébastienLumineau, comporte une préface inédite en bande dessinée de Morvandiau. Il y revient sur les évènements qui, depuis 12 ans, ont résonné avec sa vie professionnelle et familiale et ponctué la vie des deux côtés de la Méditerranée : attentat de Charlie Hebdo et durcissement sécuritaire en France depuis 2015, béatification des religieux catholiques assassinés lors de la décennie noire - parmi lesquels son oncle Jean - à Oran en 2018 et manifestations sociales et politiques toujours actuellement en cours en Algérie.