Philippe djian est né en 1949 à paris. il a exercé de nombreux métiers : il a vendu des photos de colombie à l'humanité dimanche et ses interviews de montherlant et lucette destouches, la veuve de céline, au magazine littéraire ; il a aussi travaillé dans un péage, été magasinier, vendeur... son premier livre, 50 contre 1, paraît en 1981. ont suivi bleu comme l'enfer, adapté au cinéma par yves boisset, et 37°2 le matin, adapté par jean-jacques beineix. il a publié une trentaine d'ouvrages dont lent dehors, une trilogie composée de assassins, criminels et sainte-bob, ça, c'est un baiser, frictions, impuretés, et doggy bag, feuilleton littéraire qui compte aujourd'hui six saisons. traducteur à ses heures, philippe djian est également l'auteur fétiche du chanteur stéphane licher. avec le dessinateur jean-philippe peyraud, il vient de publier sa première bande dessinée, mise en bouche, aux éditions futuropolis. miles hyman est né à bennington dans le vermont (etats-unis) en 1962. après avoir appris la peinture et les arts graphiques, il arrive en 1985 à paris pour étudier à l'école nationale supérieure des beaux-arts. il commence sa carrière d'illustrateur professionnel en 1987 dans le magazine lire. depuis, il enchaîne les travaux d'illustrations et de couvertures, que ce soit pour la presse ou pour l'édition. il travaille pour denoël, gallimard, actes sud, mais aussi pour simon & schuster, random house, penguin... miles hyman a dessiné les couvertures de la série policière le poulpe. pilier des éditions futuropolis, il y a réalisé plusieurs livres illustrés : l'homme à deux têtes, chroniques ferroviaires (avecmarc villard), manhattan transfer de john dos passos, l'agent secret de joseph conrad, abc, un abécédaire de dessins noir et blanc en grand format et enfin lorsque lou, sur un texte de philippe djian. son travail a été exposé dans de nombreuses galeries à travers le monde.
Composé d'histoires courtes réalisées sur une période de plus de dix ans, En descendant le fleuve et autres histoires est un livre essentiel pour comprendre les racines de l'inspiration d'un des plus grands auteurs de bande dessinée contemporains. Confrontés à la beauté sauvage de la nature comme de la ville, les personnages de Gipi, le plus souvent adolescents, sont en quête d'eux-mêmes.Publiés pour la première fois en volume, ces douze récits sont autant de fulgurances de la vie bien dessinée de Gipi. Intimistes ou au souffle plus ample, ils contiennent la charge émotionnelle et singulière de ses romans graphiques. Et prouvent, s'il en était encore besoin, combien Gipi est un auteur indispensable pour qui aime la narration de qualité.
De la frontière turque, où l'état grec a construit un mur de 10 km pour empêcher les migrants désireux de vivre en Europe de passer, à Grigny en France dans un campement de Roms et Phnom Penh au Cambodge où femmes luttent pour défendre leurs maison, Christophe Dabitch est parti à la rencontre de ceux qui se battent pour leurs droits et qui transforment un statut de victime en celui d'acteur, souvent avec l'aide d'organisations militantes dont le rôle est d'amplifier leurs voix afin de changer des situations concrètes. L'idée d'une présence au monde, une façon d'agir et d'être là, avec les questions que cela soulève, traverse ces reportages graphiques en écho aux droits fondamentaux.
Philippe djian est né en 1949 à paris. il a exercé de nombreux métiers : il a vendu des photos de colombie à l'humanité dimanche et ses interviews de montherlant et lucette destouches, la veuve de céline, au magazine littéraire ; il a aussi travaillé dans un péage, été magasinier, vendeur... son premier livre, 50 contre 1, paraît en 1981. ont suivi bleu comme l'enfer, adapté au cinéma par yves boisset, et 37°2 le matin, adapté par jean-jacques beineix. il a publié une trentaine d'ouvrages dont lent dehors, une trilogie composée de assassins, criminels et sainte-bob, ça, c'est un baiser, frictions, impuretés, et doggy bag, feuilleton littéraire qui compte aujourd'hui six saisons. traducteur à ses heures, philippe djian est également l'auteur fétiche du chanteur stéphane licher. avec le dessinateur jean-philippe peyraud, il vient de publier sa première bande dessinée, mise en bouche, aux éditions futuropolis. miles hyman est né à bennington dans le vermont (etats-unis) en 1962. après avoir appris la peinture et les arts graphiques, il arrive en 1985 à parispour étudier à l'école nationale supérieure des beaux-arts. il commence sa carrière d'illustrateur professionnel en 1987 dans le magazine lire. depuis, il enchaîne les travaux d'illustrations et de couvertures, que ce soit pour la presse ou pour l'édition. il travaille pour denoël, gallimard, actes sud, mais aussi pour simon & schuster, random house, penguin... miles hyman a dessiné les couvertures de la série policière le poulpe. pilier des éditions futuropolis, il y a réalisé plusieurs livres illustrés : l'homme à deux têtes, chroniques ferroviaires (avec marc villard), manhattan transfer de john dos passos, l'agent secret de joseph conrad, abc, un abécédaire de dessins noir et blanc en grand format et enfin lorsque lou, sur un texte de philippe djian. son travail a été exposé dans de nombreuses galeries à travers le monde.
En 1944, Miriam Katin n'a que 3 ans. L'Allemagne nazi a envahi la Hongrie et comme dans le reste de l'Europe, les Juifs sont traqués. Dénoncées, Esther et Miriam doivent fuir à travers le pays. Elles trouvent refuge dans une ferme accueillante, mais les nazis continuent d'approcher tout comme les troupes soviétiques. Pour écrire ce premier roman graphique, Miriam Katin, trop jeune pour se souvenir de tout cela, s'est appuyé sur les souvenirs de sa mère. Le résultat est l'un des romans graphiques les plus émouvant et juste publié depuis le début du siècle, vu par la mémoire d'une mère et les yeux d'un enfant.
Nosfell raconte sa naissance dans le gouffre lugubre d'un tronc d'arbre, ses jeunes années d'enfant solitaire, et de quelle terrifiante manière, il chercha à percer les secrets de l'amour pour conquérir le coeur de la douce Milenaz, qu'il en vint, malgré lui, à tuer.Günel, l'enfant de l'arbre et des larmes, n'aura été capable dans sa vie que d'un seul geste d'amour Écrit en la langue inventée par Nosfell, le conte est traduit en français. C'est la première fois, qu'une telle traduction est proposée.Pour clore le livre, à la façon d'encyclopédie, les grands mythes de Klokochazia, qui précèdent historiquement les événements du conte, sont relatés. Les planches anatomiques fantasques et les prononciations illustrées de la langue de Nosfell, complètent cette oeuvre débordante de trouvailles graphiques et de passerelles vers l'imaginaire.
Tout avait commencé avec la lecture des carnets de voyage du poète Matsuo Basho, l'inventeur du haïku. Voyager, pour lui, c'était un état intérieur, un vagabondage sans but précis, le coeur prêt à cueillir la moindre étincelle de vie. Voilà, ce fut cette idée, je crois, qui me fascina et me mit sur la voie, encore une fois. En marche, sans but déterminé, allais-je rencontrer quelque chose qui enrichirait ma petite existence ? Reprenant son bâton de pèlerin, Igort nous convie à un voyage très intime au Japon sur les traces de son ami Jirô Taniguchi, mais également, celles de Miyamoto Musashi, figure emblématique du pays, maître bushi et célèbre escrimeur ou de Yasunuri Kabawata, prix Nobel de littérature. Igort voyage sur les traces du passé, à Hiroshima notamment, visite un fabricant de papier traditionnel, qui aime à dire :« Boue, bois papier, voilà l'essence du Japon. » L'auteur ne néglige pas pour autant la société contemporaine japonaise et s'interroge sur la pression au travail, les Hikikomori, ces adolescents qui refusent de sortir de chez eux, ou Love plus, une application vidéo qui permet une relation virtuelle avec une fille de rêve.
La bande dessinée apparaît avec la révolution industrielle, à l'aube du XIXe siècle. Art neuf, jeune, il se développe en même temps que les premiers soubresauts du monde moderne et accompagne les grands mouvements de population de l'histoire contemporaine. Depuis les premiers « funnies » américains du début du XXe siècle, dessinés, comme il se doit, par des migrants venus d'Europe, jusqu'au succès planétaire de Persépolis, oeuvre d'une jeune migrante fuyant l'Iran des mollahs, les rapports graphiques et narratifs entre la bande dessinée et le fait migratoire sont légions. Sans doute parce que la bande dessinée, genre à l'origine sous-culturel qui a depuis acquis le statut de 9e art, est un art populaire par excellence. Et que, jusqu'à un passé très récent, il n'existait pas de voie toute tracée pour devenir auteur de BD. N'importe qui, pourvu qu'il ait un bon coup de crayon et un imaginaire à l'oeuvre, pouvait l'être ! Et particulièrement les immigrés, donc, soucieux à la fois de préserver leur mémoire mais aussi de s'intégrer.
En créant Luc Leroi il y a bientôt 40 ans, Jean-C. Denis donnait vie, du même coup, à son double de papier, s’affirmant ainsi comme un des précurseurs de la bande dessinée à base autobiographique.Après les deux premiers volumes d’une intégrale revisitée, voici le troisième et dernier.Ce troisième volume comprend Bande d’individus, Toutes les fleurs s’appellent Tiaré et Plutôt plus tard, inédit en intégrale.
Textes en anglais et en français de Jean-Pierre Mercier, Denis Kitchen, Paul Gravett et John Lind, dessins de Will Eisner.Reprenant les thématiques principales de l'exposition, ce livre abondement illustré présente des documents rares ou inédits de la vie et la carrière de Will Eisner :- L'enfance à Brooklyn, ses premiers dessins, ses maitres (Segar, Milton Caniff...). L'occasion de mettre en valeur l'importance de l'environnement familial, en particulier le rôle de son père, ancien peintre de fresques murales, qui l'encouragea à embrasser la carrière artistique et qui témoigne de son précoce talent.- Passage en revue des activités de l'agence fondée par Will Eisner et Jerry Iger, pionnière en matière de packaging, qui fournit des dizaines de série « clé en main » aux éditeurs spécialisés.- The Spirit. C'est le personnage le plus illustre de Will Eisner. Créée à l'aube de la seconde guerre mondiale, cette série policière décalée a connu plusieurs vies durant une douzaine d'années. C'est à son retour de l 'armée que Will Eisner dessinera les plus belles pages du Spirit, réinventant chaque semaine, la façon de raconter une histoire avec un personnage récurrent. Passant du polar à l'humour, du conte philosophique au récit social, cette oeuvre finira pourtant par le lasser au point de l'arrêter, avant d'être redécouverte à la fin des 60's par la presse underground hippie. Le livre reprendra trois histoires complètes du Spirit d'après les planches originales.- Les romans graphiques. Redécouvrant la richesse de la bande dessinée grâce à une nouvelle génération d'auteurs, il abandonne son travail d'auteur et éditeur pour l'armée américaine, Will Eisner a 60 ans quand il dessine son premier roman graphique, Un bail avec Dieu. Dès lors, il n'aura de cesse jusqu'à la fin de sa vie en 2005 de raconter des histoires plus intimistes, souvent emprunts d'éléments autobiographiques.
En créant Luc Leroi en 1980, il y a trente-six ans donc, Jean-C. Denis donnait vie, du même coup, à son double de papier, s'affirmant ainsi comme un des précurseurs de la bande dessinée à base autobiographique. Après Tout d'abord, 2016 est une nouvelle année « Luc Leroi » : voici le premier volume de la réédition de l'intégrale, qui en comptera trois. Le premier volume comprend les histoires courtes de Luc Leroi déménage un peu, Luc Leroi contre les forces du mal et Luc Leroi remonte la pente.
Javi, dit le maigrichon, est un adolescent de 16 ans qui, à l'insu de sa famille, a quitté l'école pour devenir une sorte de mercenaire à qui d'autres étudiants réclament des services : petites vengeances, retrouver des objets volés, casser quelques nez ici et là. Un jour, alors qu'il participe à une fête, quelqu'un lui demande un service inhabituel. Cette fois-ci, la victime sera un adulte. La grosse somme d'argent qui lui est proposée l'incite à accepter le contrat, mais il préfèrera renoncer plus tard quand il s'apercevra que l'homme en question est en fait un policier. À la même époque, Jorge arrive en ville. Il vient travailler dans une menuiserie industrielle. Arturo, un collègue de travail, essaie de le connaître un peu mieux, sans y parvenir, car Jorge s'entoure d'un halo de mystère ; c'est une personne triste et taciturne, qui semble meurtri par la culpabilité. Malgré quelques fenêtres d'espoir qui s'ouvrent à lui, il n'arrive pas à échapper au malheur qu'il a vécu dix ans auparavant.
Luc Leroi, un anti-héros ? C'est le mot qui le désigne le plus souvent, en vingt ans d'existence éditoriale (1980-2000). Luc Leroi est un marginal, vivant dans une mansarde, sous les toits de Paris. Lunaire, attachant, pudique, succombant plus souvent qu'à son tour au charme des femmes, il quitte parfois sa mansarde pour vivre, à son corps défendant, des mésaventures où le danger côtoie le burlesque. Bohème, il évolue dans un quotidien contemporain. C'était alors une idée plutôt nouvelle que de raconter des histoires se basant sur la réalité, sans référence ni aux genres traditionnels de la BD, ni au cinéma, ni à la littérature. Jean-C. Denis, avec Luc Leroi, raconte des histoires simples qui reflètent, d'une certaine manière, sa vision personnelle de la vie, s'amusant du pessimisme qui l'habite. Luc Leroi est plus vivant que jamais ! Double de papier de Jean-Claude Denis à bien des égards, il ne peut donc disparaître tout à fait : on le retrouvera prochainement dans un nouveau récit.
En choisissant de construire sa narration sur 500 pages, Ludovic Debeurme cherche à nous immerger totalement dans l'intimité de ses personnages comme jamais encore un récit de bande dessinée ne l'avait fait auparavant.Page après page, l'auteur nous invite à suivre au quotidien Lucille et Arthur, deux adolescents pour qui la vie n'est ni facile, ni douce. C'est avec justesse, émotion et pudeur qu'il va faire de nous des témoins, jamais des voyeurs, de ces deux vies chahutées.À travers ce récit âpre, rigoureux et sans concession, Ludovic Debeurme ne joue pas le jeu du pathos ou du désespoir, au contraire il sait avec grand talent mettre en lumière la subtilité des sentiments de ses personnages, faire surgir l'énergie, la tendresse et l'amour qui pourront permettre à ces deux êtres en perdition de renaître.En laissant au lecteur le temps d'appréhender ces personnages, en s'attachant à toutes les complexités de leur deux personnalités, Ludovic Debeurme réussit à nous amener à un troublant sentiment de proximité avec ceux-ci.Le livre refermé, Lucille et Arthur ne seront plus de simples personnages de papier mais bien des êtres qu'il vous semblera connaître.
Johnson m'a tuer n'est pas une fiction, mais un reportage, ou plutôt un témoignage, celui de Louis Theillier qui raconte, de l'intérieur, la lutte des ouvriers et des employés d'une usine qui fabrique des catalyseurs pour les grandes marques de l'automobile. Cette usine, située à Bruxelles, appartient à une multinationale anglaise (Johnson Matthey), emploie des ouvriers belges et a délocalisé en Macédoine. Haute technologie, haute qualification des ouvriers et employés, un groupe bénéficiaire, mais des ouvriers et des employés « trop chers », pour reprendre l'antienne cynique de la direction de Johnson Matthey. D'où la délocalisation et trois cents personnes sur le carreau, certaines travaillant sur le site depuis vingt-cinq ans. C'est l'Europe ultra-libérale dans toute sa « splendeur ». Même s'il est titulaire d'un diplôme d'arts plastiques, Louis n'est pas un professionnel de la bande dessinée. C'est un ouvrier, employé dans l'usine Johnson Matthey depuis cinq ans. Il est donc acteur et témoin. Et son témoignage, en mettant en scène et en dessinant ses camarades avec talent, en racontant les doutes, la rage, le dégoût, mais aussi l'enthousiasme, l'espérance, la fraternité, la lutte, est exceptionnel.
C'est à l'initiative de Roberto Ribeiro, responsable des éditions Casa XXI et organisateur du Festival International de Bande Dessinée de Belo Horizonte, que Jean-Claude Denis s'est rendu dans la ville de Belém au cours du mois de janvier 2005.Depuis quelques années, Casa XXI édite une série de livres sur les villes brésiliennes. Cette collection, intitulée Cidades Ilustradas ( Villes Illustrées ) a pour objet de faire découvrir une ville en une trentaine d'illustrations. Avant lui, Jano est allé à Rio de Janeiro et Miguelanxo Prado à Bela Horizonte.En fait, cette proposition est surtout l'occasion pour Jean-Claude Denis de retourner au Brésil, et dans cette ville de Belém, vingt ans après un premier séjour dont il gardait le souvenir d'un port de pêche baigné d'une lumière irréelle.De retour en France, il s'attelle à la tâche pour tenter de retrouver sur le papier un peu de la magie de cette lumière si particulière. Il décide de réaliser des aquarelles selon la technique traditionnelle utilisée au dix-neuvième siècle. Cette approche classique, loin du style du carnet de voyage, permet le recul, la distance et la réflexion. En artiste exigeant, il s'y consacre alors de longs mois, s'immergeant dans un travail délicat de composition et de rendu des lumières. Pas d'esbroufe, pas de spectaculaire, rien de pittoresque, aucun cliché convenu. Une apparente simplicité, une évidente réalité. Au lecteur de percevoir l'étrangeté des lumières et des ombres, de sentir la densité de l'air, de saisir l'équilibre fragile de cette ville, de capter sa respiration.En contrepoint à ces aquarelles, toujours avec l'élégance et l'acuité qui le caractérisent, Jean-Claude Denis propose des croquis accompagnés de textes qui les remettent dans leur contexte (social, économique, culturel...). Permettant de comprendre la valeur des scènes peintes, ces ajouts sont aussi une formidable clé pour saisir les raisons qui ont dicté les choix de l'auteur.Jean-Claude Denis raconte Belém sans en troubler la vie. Une oeuvre intimiste, toute en réserve et en pudeur.
C'est l'histoire d'une armée sans pays, la Légion tchèque, composée des 70 000 prisonniers de guerre Tchèques et Slovaques, qui a un projet fou : revenir « chez elle », grâce au chemin de fer transsibérien afin d'obtenir la création d'une république tchécoslovaque. C'est l'histoire d'une nation en marche, au sens propre comme au figuré. Au bout de la voie, leur cri de guerre deviendra réalité : « Svoboda ! Liberté ! ». Kris et Pendanx nous entraînent dans une véritable odyssée ferroviaire, au milieu du chaos de la révolution russe de 1917.Prague, automne 1938. Josef Cerny dit « Pepa », professeur d'arts plastiques, apprend les accords de Munich et imagine sans peine la suite : la mort de la Tchécoslovaquie, son pays et cette république qu'il a contribué à faire passer du rêve à la réalité, vingt ans auparavant.Alors, il ressort ses vieux carnets de croquis et les écrits de son compagnon, l'écrivain Jaroslav Chveïk.Tcheliabinsk, 14 mai 1918. Parti de Samara, le régiment de Jaroslav rejoint enfin les éléments avancés de la 1re division tchèque, parmi lesquels se trouve Pepa. Mais la joie de leurs retrouvailles va bientôt s'effacer devant les événements dramatiques de cette journée noire. Cette journée où, pourtant, pour ces milliers de soldats perdus loin de chez eux, tout a vraiment commencé.
Monsieur Henry est pianiste sur un paquebot reliant l'Europe aux Etats-Unis. Il lui arrive de jouer à New-York ou Philadelphie , mais malheureusement la Première Guerre Mondiale l'empêchera d'y mener une carrière. Des années plus tard, on le retrouve professeur de piano à Bruxelles. Il enseigne cette discipline à son fils, Louis qui vient le voir chaque mercredi. Après la leçon, Henry emmène son fils dans un bar où il retrouve quelques connaissances. L'ambiance est à la nostalgie, aux souvenirs un peu rances d'un âge d'or disparu. A sa mort, Louis hérite de son piano. Etudiant aux Beaux-Arts de Bruxelles, Louis rencontre Bud Powell, le célèbre jazzman. Il découvre combien l'artiste peut être différent de sa musique. Des années plus tard, Louis se rend à New-York à la recherche de ses racines familiales. Par courts chapitres, Louis tisse la toile de deux vies, celles de son père et de la sienne.
En parallèle de ses livres documentaires, Joe Sacco travaille régulièrement pour la presse internationale.Reportages est le premier recueil de ses différents articles. Il nous conduit en Irak, auprès des soldats américains et Irakiens, en Palestine, au tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie de la Haye pour le procès d'un docteur Serbe accusé de génocide, et pour des récits plus longs, auprès des immigrés clandestins débarquant sur l'île de Malte, des intouchables en Inde, et des réfugiés Tchétchènes en Ingouchie.Ce livre est aussi pour Joe Sacco l'occasion de revenir sur son travail, d'expliquer ses méthodes d'investigation, et de replacer la bande dessinée reportage dans le contextejournalistique.Plus qu'une bande dessinée, Reportages est le reflet de notre monde après la première décennie du XXIe siècle....
En mai 2018, l'organisation armée indépendantiste basque ETA (pour Euskadi Ta Askatasuna) annonçait sa dissolution. Alfonso Zapico a proposé à deux personnalités politiques et culturelles basques, qui furent dans des camps opposés, de se rencontrer pour parler des sources de l'histoire et pour envisager l'avenir, ensemble...Publié au printemps dernier en Espagne, Ceux qui construisent des ponts a connu un excellent accueil médiatique et politique, réunissant des salles entières pour débattre de ce livre. C'est un véritable document de travail sur les luttes d'indépendances régionales et les enjeux humains qu'elles véhiculent.
Pour Mia, l'étau se resserre. L'eau monte. Chacun des membres de la base a eu un motif pour tuer son père. Tandis qu'elle interroge Roger, son ancien associé, Jérôme, le scientifique de la base, devient totalement fou. Il finira à son tour assassiné. Mais la mort peut avoir plusieurs visages. Simple comme celui de l'étrangleur, sophistiquée comme l'élaboration d'un virus mortel, par l'un des protagonistes des lieux, pour mieux commercialiser son médicament.
Pendant près de vingt ans, Luz a pris ses crayons pour raconter toute la musique qu'il aime. Que cela soit pour Charlie Hebdo, les Inrockuptibles, Tsugi ou pour ses propres fanzines, il a multiplié les dessins d'humour, les bandes dessinées et les reportages musicaux. Cette anthologie propose une rétrospective de ces travaux le plus souvent restés inédits en livre. Une belle occasion de vibrer et/ou de rire avec Peter Doherty, Motorhead, Gorillaz, Franz Ferdinand, Iggy Pop, Bashung... pour n'en citer que quelques-uns. Fort également de ses connaissances musicales et de son expérience de D.J., Luz nous explique également comment fonctionne l'industrie du téléchargement illégal et celle des sonneries de téléphones. Et pour ne pas passer pour un ringard, il nous fait partager son dico de la hype. Loin d'être une simple succession de dessins, l'auteur a également dessiné des nouvelles planches inédites où il explique aux générations futures ce qu'était la musique rock au début du XXIe siècle.
Les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître mais, il y a encore quelques années, chaque homme, avant de se lancer dans la vie active, devait effectuer son service militaire. Jusqu'en 1968, les convocations au Conseil de révision qui vous jugeait Bon pour le service, n'étaient pas individuelles mais collectives. Tous les conscrits, tous les garçons de 18 ans, passaient ensemble ce conseil de révision avant de fêter leur aptitude ensemble, dans une débauche d'autant plus jouissive qu'elle était tolérée par la population et qu'elle permettait tous les excès ! Et surtout, ce Bon pour le service voulait surtout dire. BON. POUR LES FILLES ! Baru replonge dans ses souvenirs pour nous raconter SA classe. les chapeaux ronds, les badges tricolores, les concours de boisson et son amour pour la Madelon. Une époque pas si lointaine !!!
Les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître mais, il y a encore quelques années, chaque homme, avant de se lancer dans la vie active, devait effectuer son service militaire. Jusqu'en 1968, les convocations au Conseil de révision qui vous jugeait Bon pour le service, n'étaient pas individuelles mais collectives. Tous les conscrits, tous les garçons de 18 ans, passaient ensemble ce conseil de révision avant de fêter leur aptitude ensemble, dans une débauche d'autant plus jouissive qu'elle était tolérée par la population et qu'elle permettait tous les excès ! Et surtout, ce Bon pour le service voulait surtout dire. BON. POUR LES FILLES ! Baru replonge dans ses souvenirs pour nous raconter SA classe. les chapeaux ronds, les badges tricolores, les concours de boisson et son amour pour la Madelon. Une époque pas si lointaine !!!
Tirage limité signé par l'auteur. Pendant près de vingt ans, Luz a pris ses crayons pour raconter toute la musique qu'il aime. Que cela soit pour Charlie Hebdo, les Inrockuptibles, Tsugi ou pour ses propres fanzines, il a multiplié les dessins d'humour, les bandes dessinées et les reportages musicaux. Cette anthologie propose une rétrospective de ces travaux le plus souvent restés inédits en livre. Une belle occasion de vibrer et/ou de rire avec Peter Doherty, Motorhead, Gorillaz, Franz Ferdinand, Iggy Pop, Bashung... pour n'en citer que quelques-uns. Fort également de ses connaissances musicales et de son expérience de D.J., Luz nous explique également comment fonctionne l'industrie du téléchargement illégal et celle des sonneries de téléphones. Et pour ne pas passer pour un ringard, il nous fait partager son dico de la hype. Loin d'être une simple succession de dessins, l'auteur a également dessiné des nouvelles planches inédites où il explique aux générations futures ce qu'était la musique rock au début du XXIe siècle.
Lorsque Troubs arrive à Achgabat, la première question que lui posent les Turkmènes en découvrant sa nationalité est : « travaillez-vous pour Bouygues ? » Alors que la culture nationale semble se résumer à Gérard Depardieu et Pierre Richard, Troubs est l'invité du Centre culturel français pour superviser un recueil de poèmes de Jacques Prévert illustré par des artistes locaux. Un événement pour ce pays où quasiment l'unique livre du pays, avec le Coran, est Rhunama, écrit par l'ancien président.
L'action se passe de nos jours à Dublin.Quotidiennement, un homme à l'allure anodine traverse la ville pour aller toujours au même endroit déjeuner tranquillement au bout d'un quai. Il fait tout pour passer inaperçu. Nul ne sait qui il est, mais pourtant tout le monde l'épie sur son passage.Pour les uns, il est muet, pour d'autres, c'est un professeur qui prépare un ouvrage sur la vie des mouettes... Pour Willie, l'artiste en mal d'amour, c'est son modèle anonyme, qu'elle façonne en oiseau avant de déposer incognito ses sculptures dans la ville.Et pour des dizaines et des dizaines de personnes qui travaillent dans les bureaux alentour, il est celui qui règle leurs vies à l'heure du lunch. Sans le savoir, ils sont très nombreux à s'être attachés à cette figure familière qui leur apporte la paix et la sérénité.Jusqu'au jour où cet homme déroge à ses habitudes en ne venant pas. Jusqu'au jour où il disparaît.Willie décide de partir à la recherche de son modèle.En chemin, elle va croiser M. Desmoulins, simple cadre commercial français de passage qu'elle va entraîner dans sa quête vers l'inconnu...
Une édition exceptionnelle pour cette seconde intégrale ! Pour la première fois, elle regroupe les tomes 3, 4 et 5 de Mattéo, ayant pour cadre les prémices de la guerre d'Espagne et son déroulement. Enfin de retour à la vie civile après de longues années de bagne, Mattéo se retrouve en août 1936 à Collioure, où il va passer ses premiers congés payés. Accusé de meurtre, il s'enfuit en Espagne, en compagnie de son copain Robert, qui a décidé, lui, de s'engager dans les Brigades internationales...Entre fin août 1936 et janvier 1939, Mattéo n'a pas de nouvelles de Juliette, ni de sa mère, ni de son fils Louis, ni de Paulin. Que sont-ils devenus ? C'est tout l'objet du dossier final, totalement inédit, composé de 12 illustrations et de textes spécialement réalisés et écrits pour cette édition par Jean-Pierre Gibrat.
Pierre Wazem a bien des soucis. Il collectionne les histoires impossibles à raconter, la dernière en date étant sa rencontre avec un hérisson portant un dossard. Malencontreusement, cela ne suffit pas pour le mettre à sa table à dessin. Confronté à des problèmes financiers, il doit subir les reproches de son épouse, sa mère et l'incompréhension de ses enfants. Sans parler de sa maîtresse et de son éditeur... Et que dire de ses amis et collègues dessinateurs. Sympathiques mais énervants. Surtout quand on est en compétition pour un prix avec l'un ou dans l'obligation de partager ce dit prix avec l'autre... Décidément, la Suisse de Pierre Wazem n'est pas un pays aussi tranquille qu'on l'imagine. Peut-être est-il temps pour lui de réaliser l'ouvrage dont il parle depuis des années, Mars, aller-retour. Pour cela, un séjour sur Mars s'impose.
Il s'appelle Vermont Washington. Un nom symbole de la liberté pour l'Amérique, mais guère pour lui, qui est noir. Le quotidien de Vermont et de sa famille n'est fait que d'injustice et d'humiliation. Il est victime du racisme constant sévissant dans cette société où s'agitent encore le racisme et le Ku Klux Klan, vestiges insupportables de l'esclavage et de la guerre de sécession. Membre du Black Panther party, il lutte pour les droits à l'égalité. Pourtant, même ses meilleurs amis blancs auraient tendance à lui conseiller de se tenir à carreau, pour éviter de s'attirer des ennuis. De provocations racistes en humiliations constantes (une personne de couleur est moins bien payée qu'une personne blanche, on refuse de le servir dans les bars.), Vermont Washington nous raconte son tragique destin, rythmé par le programme d'éducation et de lutte en dix points des Black Panthers.
Ethan, jeune ingénieur forage pour une compagnie pétrolière multinationale, reçoit une proposition de poste dans les îles Lofoten, au nord de la Norvège. Un gisement de pétrole y aurait été découvert, et une nouvelle plateforme pourrait y être érigée. Il quitte donc Paris pour le cercle polaire, pour un premier voyage d'acclimatation, afin notamment de rencontrer des géophysiciens déjà sur place. Au contact de la population locale, Ethan va se trouver confronté aux risques que représente un tel projet... C'est un voyage poétique et contemplatif, basé sur la philosophie d'Arne Naess (1912-2009), fondateur, très populaire en Scandinavie, du mouvement de l'écologie profonde (Deep Ecology). Cette dernière est conçue en opposition avec celle qu'il considère comme étant superficielle : c'est-à-dire l'ensemble des mesures prises par les Occidentaux ayant pour seul but d'améliorer leur niveau de vie, sans reconsidérer de manière significative la place de l'homme au sein de la nature.L'écologie profonde a pour objectif le rejet de la vision de l'homme-au-sein-de-l'environnement en faveur d'un égalitarisme biosphérique. Les intérêts de la nature doivent parfois passer avant ceux de l'homme, sans pour autant que ce soit une négation radicale de l'humanisme. Le terme d'écologie profonde a été introduit pour la première fois en 1973.
La journée de Jean, Titi et Jules avait pourtant bien commencée : Jules avait récupéré des pétards « mammouth » pour faire sauter des bouses de vaches bien fraîches.Après, les choses s'étaient gâtées : les trois enfants sont tombés sur les frères Ardaillou, fermiers, bouilleurs de cru, qui ont trouvé amusant de les faire boire ! Forcément à 8 ans, quand on est ivres, l'envie de libérer des vaches de leur enclos sur la route est très tentante ! Les vaches des Ardaillou justement... avant de rentrer chez eux, sans plus se soucier des conséquences...Malheureusement, peu de temps après, l'un des frères Ardaillou, qui a quitté son alambic et pris sa camionnette pour aller au village, est mort dans un accident en percutant sa vache... Pour les trois enfants, une seule question se pose : est-ce qu'ils sont devenus des assassins ? Et va-t-on leur couper la tête ?
C'est la guerre. Saint-André, Saint-Martin, Saint-Julien, villages aux noms de saints.Les attaques ont lieu la nuit. Il y a un village à l'heure du dîner, le matin il n'y en a plus. Quand ils en bombardent un, ça donne l'impression qu'ils ont vraiment fait du mal à quelqu'un, pas à un village, à une personne vivante. Saint-Julien est épargné.Pas pour longtemps.Christian, Julien et Stéphane, dit P'tit Kalibre, sont des adolescents de dix-sept ans.Ils forment une bande, à voler, pour survivre. P'tit Kalibre est le chef, il est méchant, il n'a peur de rien, il marche quand il faudrait courir.Ils vont faire la connaissance du caïd du coin, Félix, un mercenaire, un trafiquant, un violent qui les prend bientôt sous son aile, enfin surtout P'tit Kalibre et son regard de killer.C'est la guerre, et P'tit Kalibre, Julien et Christian font leur guerre à eux, revolver au poing, couteau entre les dents, leur business c'est d'encaisser les dettes chez les récalcitrants, pour le compte de Félix...C'est Julien qui raconte tout ça, devant la caméra, quelques années plus tard, anecdote après anecdote, comme des notes pour une histoire de guerre...
En marge du défilé de la reine, un jeune garçon nommé Tache rencontre la jolie Jude qui affirme s'être échappée d'un orphelinat. Tache lui propose son aide pour la cacher mais ignore qu'en réalité elle est recherchée par la Fouine, patron de la pègre locale pour qui elle travaillait et qu'elle a volé avant de s'enfuir.
À travers les souvenirs, les relations, et le peu de famille qui entoure Sandra, trentenaire et écrivaine, abandonnée par son éditeur et ex-mari, les auteurs abordent le délicat sujet de la création et de la filiation.Sandra Rebourg écrit. Elle n'arrive pas à se remettre de sa récente rupture avec son ex-compagnon, Lazare Desmeaux - qui est aussi le directeur de la maison d'édition qui la publie et pour laquelle elle a quitté son premier (et plus petit) éditeur.Alors qu'elle avait délaissé l'écriture dans l'espoir de devenir mère, elle reprend la plume pour accoucher du roman qui l'habite depuis toujours mais qu'elle n'avait pas eu le courage de s'attaquer jusqu'ici : Les Heures passées à contempler la Mère.Un livre où elle dresse son portrait à travers celui de sa génitrice disparue.Et pour cela, elle décide de prendre un pseudonyme pour ne pas avoir à faire avec son ex-mari d'éditeur.
Début du XXe siècle. Martin Eden est un jeune marin d'Oakland né dans les bas-fonds. Un soir, il défend un jeune homme lors d'une rixe. Celui-ci, issu de la classe aisée, l'invite chez lui à dîner pour le remercier. À cette occasion, Martin rencontre sa soeur, Ruth Morse, jeune fille délicate, dont il tombe amoureux. Il décide de s'instruire pour la conquérir. Petit à petit, d'abord pour plaire à la jeune fille qu'il aime, puis par goût réel de l'étude, il se forge une culture encyclopédique et s'efforce de devenir célèbre en devenant écrivain. Mais malgré le talent qu'il pense avoir, il n'arrive pas à vivre de sa plume.
À la demande d’une galériste, Stéphane accepte de faire une exposition consacrée au Nu.Pour cela, il ne trouve pas mieux que de demander à des amies (dont certaines qu’il n’a pas vues depuis longtemps) de poser pour lui, dans le plus simple appareil.Une bonne opportunité pour discuter, pour mieux se connaître. Ainsi l’auteur découvre toute la fragilité de Laurence, «¿l’inaccessible¿», qui, en acceptant de se dénuder, se révèle tout autre que cette jeune fille sportive à la beauté froide. Et Céline, qui profite de l’absence de sa mère pour poser. Hélène, elle, se prête au jeu sans grande conviction, peut-être parce que son père est aussi un artiste…Ces rencontres sont l’occasion pour l’auteur de s’interroger sur le temps qui passe, sur les rapports de séduction et sur son rôle d’artiste. Comment représenter toutes ces femmes ?(Et surtout Élise, sa chère épouse.)Et puis…Et puis, il doit bien reconnaître que le vernissage s’annonce plutôt compliqué. Sans parler de cet étrange voisin du dessous, qui laisse couler sa baignoire, et qui reçoit Stéphane en silence, un masque à gaz sur le visage. Quant à son statut d’artiste, il prend de sérieux coups. Commentaires ou comparaisons douteuses sur ses dessins, jusqu’à l’incompréhension la plus totale.Que valent Egon Schiele ou Horst Janssen face aux «¿Eaux de Mortelune¿» ?
En décidant de raconter la vie et la mort du village de Gournah, Golo et sa compagne Dibou nous parlent de la vie quotidienne des habitants de ce village, du drame engendré par leur expulsion dans des maisons préfabriquées, de l'impuissance des pauvres gens face à la logique financière de l'état. Ils parlent aussi de leur histoire d'amour avec ce pays qui les fascine toujours autant.En décembre 1995, Golo emmène son amie Dibou pour la première fois à Gournah, village de la vallée des rois.Ici, Dibou rencontre les amis de Golo.Elle apprend d'abord à connaître ces personnes pittoresques, dont cheikh Aly, un vieillard gardien d'hôtel qui n'hésite pas à pénétrer la nuit dans les chambres de ses clientes pour les regarder dormir.Ensemble, ils revisitent l'histoire de l'Égypte et de ses habitants. Un an plus tard, Golo et Dibou décident de s'installer à Gournah, pour créer une galerie d'art, et un atelier pour les enfants démunis.Avec les artisans locaux, Dibou lance des collections de mode et de bijoux.L'expérience sera un succès, malgré la méfiance des autorités locales.Elle durera près de 15 ans jusqu'à ce que l'état décide de raser le village pour en faire un parking d'accueil pour les touristes, délocalisant la population dans un village préfabriqué au milieu du désert et entourant les restes du village d'un mur de béton.
Dans Journal d'un fantôme, Nicolas de Crécy nous emmène avec lui en voyage. En voyages pour être précis.Voyages au-delà des frontières pour commencer.Sans être vraiment casanier, Nicolas de Crécy n'aime cependant pas beaucoup voyager (trop loin).Car il lui faut prendre l'avion, et Nicolas déteste l'avion !Dans Journal d'un fantôme, le vrai voyage proposé par l'auteur, est celui du processus créatif. Comment concilier créativité artistique et travail de commande ?Comment faire quand on est un dessinateur qui apprécie une certaine solitude, pour sortir, aller croquer le monde et s'exposer ainsi au regard trop curieux des autres ?Avec son humour si personnel, Nicolas de Crécy en profite pour poser quelques questions embarrassantes sur le statut de l'image dans notre monde et plus encore, sur celui du créateur.
Corpus Christi, Texas, de nos jours.Lucy Bernheim, cinéaste américaine, fait des repérages à Lirey, puis à Turin, pour préparer la réalisation d’une série sur la vie et la mort du Christ, The Son of Man.Pour le rôle de Jésus, elle engage un acteur de théâtre, Henry Nalpas. Immédiatement, les deux jeunes gens se reconnaissent « comme deux échos qui se suivent et ne se perdront jamais ». Ils tombent immédiatement amoureux. Quelques mois plus tard, à Corpus Christi, au Texas, a lieu l’avant-première du premier épisode de la série The Son of Man. Scandale. Une douzaine de membres du Ku Klux Klan font irruption dans la salle pour interdire la projection. À leur tête, Tom, l’ancien professeur de Lucy…
Adil et Shafi sont deux cousins de 12 et 14 ans. Seuls, ils fuient la guerre en Afghanistan pour échapper aux talibans et à Daech. Sur la route, ils vont connaître l'enfer qu'ils voulaient fuir chez eux. Un récit poignant, très documenté, basé sur de nombreux témoignages, qui aborde la problématique de ces enfants partis seuls pour fuir la guerre et la misère et qui se retrouvent isolés en France et en Europe.2014. Province de Khost dans le sud-est de l'Afghanistan. Adil (12 ans) et Shafi (14 ans) essaient de mener une enfance normale malgré les attentats suicides qui ensanglantent régulièrement leur quotidien. La vie d'Adil bascule le jour où son père meurt. Kunzar, son oncle, un fondamentaliste religieux, l'envoie dans une école coranique. Là-bas, Adil apprend le maniement des armes et se prépare à mourir en martyr.Le jour de l'attentat, le détonateur de sa ceinture d'explosifs ne fonctionne pas. Il est dès lors condamné à quitter le pays pour échapper à la mort. Il doit partir avec son cousin Shafi retrouver le frère de ce dernier installé en Angleterre... Pour sa famille, ils auront une chance d'avoir une nouvelle vie, loin de cette folie. Commence alors pour les deux jeunes enfants, un périple de 9 603 kilomètres...
Après l'attaque terroriste qui a plongée la ville de Montplaisir dans le noir, Springy Fool trouve des boucs émissaires à sacrifier pour calmer la foule des plaisanciers. Zacchary est mis à pied pour n'avoir pas tué Narcisse, le magicien, coupable idéal du meurtre du petit Neil. Chez lui, grâce à son accès à A.L.I.C.E, le système d'exploitation de Montplaisir, il mène l'enquête qui l'amène à la naissance même du parc d'attraction...
Paris, octobre 1961 : la police française réprime une manifestation algérienne. Roger Thiraud, un jeune professeur d'histoire, croise l'un des cortèges sur les Grands Boulevards. Des français musulmans qui vont protester contre un arrêté décrétant un couvre-feu destiné à eux seuls. Un événement qui dégénère, les forces de l'ordre font un carnage et les cadavres se multiplient. Au milieu de tout ça, le prof d'histoire est exécuté. Sa mort passera pour un des dommages collatéraux de la répression. Noussommes le 17 octobre 1961 et le bilan officiel de la manifestation ne fera état que de trois morts. Vingt ans plus tard, linspecteur Cadin est confronté à un assassinat dans le secteur de Toulouse où il opère. Il s'agit du fils du prof d'histoire et Cadin devra se confronter à quarante années d'histoire non officielle de la France pour élucider le mystère de ces deux assassinats. Didier Daeninckx et Jeanne Puchol ont suivi l'inspecteur Cadin pas à pas, de Toulouse à Bruxelles pour retrouver les décors où se cachent les fantômes du passé.
De nos jours, dans le Nord-Pas de Calais.Un passeur planque une dizaine d'immigrés clandestins dans un hangar abandonné. Parmi ceux-ci, un jeune garçon, Bilel, répondant aussi au nom de Bekame, en référence à David Beckham. Ne supportant plus l'enfermement, il s'enfuit, pour rejoindre un centre pour réfugiés. Mais la police est toujours à la recherche des clandestins et le quotidien de Bekame ressemble à une longue fuite. Il aimerait tant retrouver son frère, en France depuis près de deux ans.Confronté à l'hostilité des habitants du coin, Bekame se lie d'amitié à un punk à chien qui vit de débrouille et de petits larcins. Dans un squat, Bekame fait connaissance d'autres SDF. Après avoir joué au football avec d'autres jeunes de son âge, Bekame trouve refuge dans une famille d'origine immigrée. Bien accueilli au départ, il a vite l'impression de devenir un boulet pour cette famille nombreuse et précaire.Cependant, le père de famille fait tout son possible pour l'aider à retrouver son frère
Olympia s'ennuie au musée d'Orsay. Bien sûr, elle n'est pas une parfaite inconnue, elle a déjà posé pour Manet, connaît Toulouse Lautrec, et a de nombreux amis sortis de tableaux impressionnistes. Elle a même fait cascadeur pour un tableau de Courbet, L'Origine du monde. Mais ce qui l'intéresse par-dessus tout, c'est la comédie, le cinéma. Elle rêve d'un grand rôle, mais on ne lui propose que des rôles de figurantes. Il faut dire que pour réussir au cinéma, il faut coucher. Et Olympia n'est pas prête à cela. C'est une fille romantique, qui rêve du grand amour. Il fallait tout le talent et l'humour de Catherine Meurisse pour faire se rencontrer le 3e, le 7e et le 9e art au Musée d'Orsay. Sous sa plume, les tableaux impressionnistes du célèbre musée parisien s'animent. Manet, Bouguereau, Bonnard, Lautrec, Cézanne, Renoir croisent le fer avec Ben Hur et Shakespeare. Ce n'est plus un livre, c'est un bouillon de culture dont le savant fou s'appelle Catherine Meurisse.
En 1460, dans l'austère province du Rouergue, Luce est la jeune veuve du seigneur de Mirail. Pourtant elle décide, telle Antigone, de pleurer la mort de son frère, tué dans le duel qui l'opposait à son défunt époux.L'affront est terrible pour les de Mirail. Mais, Luce est prête à défier toutes les conventions, toutes les traditions, jusqu'à s'opposer au tout puissant seigneur de Rocmirail. Son châtiment sera à la hauteur de sa détermination.En ces temps troublés, elle devient, alors, objet de vénération pour les catholiques et d'exécration pour les protestants.Des siècles plus tard, Louis Huret découvre ce que fut toute son histoire.Celle de Luce de Mirail, qu'on surnomma l'Antigone de la Basse Marche du Rouergue.
Tirage de tête, numéroté et signé par l'auteur. En pleine maturité de son style, Jean-Pierre Gibrat n'a pas hésité à offrir à Futuropolis son projet le plus ambitieux. Pour saluer l'arrivée de cet auteur d'exception, Futuropolis a mis les petits plats dans les grands et propose une édition très luxueuse, au (très) grand format30 x 40 pour 570 privilégiés.
Le vieux pécheur a enlevé le jeune Nelson.Ce dernier craint d'être prisonnier d'un pervers sexuel, mais la vérité s'avère totalement différente. Levieux sait que Nelson est recherché pour fugue. Et s'il accepte de sauver des dents des requins le chiot que Nelson a adopté, c'est parce qu'il attend beaucoup de lui.La maladie ronge le corps du vieux pécheur. Avant de mourir, il aimerait retrouver une dernière fois la femme qui l'a quitté il y a de nombreuses années.Pour cela il a besoin d'un compagnon qui fera avec lui le tour de l'île de la Réunion pour la retrouver. Car comme seul indice, le vieux pécheur n'a qu'un prénom, et un paquet de pages tirées du bottin.Quant à Nelson, nous découvrons au fur et à mesure du récit les raisons qui l'ont poussé à quitter sa famille.
Le 8 avril 2013, à Kingsdown, petite ville côtière proche de Douvres, Donald sert une pinte à une habituée quand un flash spécial annonce la mort de Margaret Thatcher. Pour lui, c'est un grand jour pour l'Angleterre qu'il faut fêter par une tournée générale. Car, la région du Kent où il vit, a été durement touchée par la politique de la Première ministre britannique.Le soir, Donald se souvient de cette époque et de sa jeunesse, qu'il partageait avec Abby et Owen, ses deux amis partis tous les deux à Londres et qu'il n'a pas revus depuis.Pour Donald, pas de doute, la mort de Margaret Thatcher, est un signe.Il est temps de sortir de l'apathie et de prendre son destin en main.Il décide de faire revenir ses amis et pour ce faire, il élabore un stratagème...Il ne se doute alors pas que son stratagème va bouleverser sa vie et celle de Kingsdown !Michel Constant s'est fait connaître des amateurs de courses automobiles par la série Mauro Caldi, scénarisée par Denis Lapière.La Dame de fer c'est aussi une moto de légende, la Norton Manx !
A l'issue de la Première Guerre mondiale, l'Italie reçoit un certain nombre de territoires mais on lui refuse la Dalmatie et le port de Fiume (Rijeka pour les Croates). En septembre 1919, Gabriele D'Annunzio prend la ville à la tête d'anciens soldats pour l'offrir à son pays. Or, l'Italie décline son offre. Il déclare donc Fiume République indépendante, dans laquelle Lauriano est chef de gang.
1996, en France. Ferrant et ses trois complices : Romu, Cassidy et José viennent de cambrioler le Crédit Agricole de Clermont l'Abbaye. Ils s'enfuient au nez et à la barbe des forces de police. Ils ont prévu d'aller se planquer à la campagne, dans la vieille ferme de l'oncle de Ferrant, en attendant que les choses se tassent. Là, Jacky, le fils du vieil oncle, éleveur bovin spécialiste en génétique bovine, tente de cacher ses bêtes atteintes de la maladie de la vache folle, de la réquisition et de l'abattage par la gendarmerie. Pour échapper à la police, nos quatre braqueurs vont donc se planquer à la campagne, au moment du pic de la contamination de l'épizootie, l'endroit où on trouvait le plus de gendarmes au mètre carré. Coincés à la campagne, ils vont devoir se supporter les uns les autres. Pour le meilleur et pour le pire.
Le deuxième livre est cette fois le point de vue de David, le voisin de Prunelle.Celle-ci a découvert, à la fin du premier tome, la manière dont David l'espionnait, pour tirer de sa vie des épisodes de sitcom. Il va maintenant assister, impuissant, au revirement de Prunelle.Elle choisit la fuite en avant, et plutôt que de subir une exploitation de sa vie privée, décide de la livrer elle-même.Profondément choquée par ce qu'elle estime être une trahison, elle abandonne toutes les valeurs auxquelles elle croyait, pour collaborer à une entreprise de téléréalité.David, qui se sent responsable, va tout faire pour éviter qu'elle ne soit dévorée.Mais Prunelle, par provocation, est décidée à aller jusqu'au bout d'un jeu qu'elle croit maintenant maîtriser, mais qui s'avère très dangereux
À sa sortie de prison, Abel Mérian retourne en banlieue pour récupérer un butin caché. Mais la vieille usine où était planqué son fric a été transformée en musée d'art moderne. Et le magot a certainement été coulé dans le béton. Dépité, déambulant dans le musée sans but, Abel trouve pas hasard un téléphone portable rose, qui se met justement à sonner. C'est sa propriétaire, une jeune femme en partance pour l'Italie, qui lui demande de lui envoyer par la poste son appareil. Abel, en fouillant les textos et les photos du téléphone, découvre une jeune fille en rupture amoureuse. N'ayant plus rien à faire, il vole une Volvo 780 Coupé et décide de se rendre en Italie pour rendre le téléphone en mains propres à cette troublante jeune fille.
Marazano a puisé dans ses anciennes études scientifiques pour ancrer dans la réalité une fiction qui fait frémir, et Ponzio utilise ses connaissances en effets spéciaux pour donner une plus grande force dramatique à son dessin.Nous sommes dans un futur proche.Genetiks est un groupe pharmaceutique planétairement tout puissant. Thomas Hale est l'un des milliers d'employés de ce laboratoire.Comme tous ses collègues, il a consenti à donner une goutte de son sang lors de son embauche. À partir de là, les chercheurs de Genetiks ont décodé l'intégralité de son génome. Et comme cette goutte de sang est propriété de Genetiks, Thomas devient de façon implicite, et tous les autres employés avec lui, un homme privatisé, propriété du laboratoire pour lequel il travaille !Dans ce troisième et dernier volume, Thomas, atteint d'une tumeur, n'a plus qu'un mois à vivre. La nouvelle est rude pour lui, mais aussi pour Genetiks, car il représente beaucoup d'argent...Pour ne rien arranger, il a l'impression d'être victime d'hallucinations. Les gens autour de lui, meurent, et puis revivent... Il est amputé d'un bras, puis son bras est de nouveau là... Il dîne avec ses parents qui sont morts... Il est plus que jamais décidé à percer le mystère du projet Mathusalem. C'est en tentant de pénétrer par effraction dans un des bureaux, qu'il est intercepté par le démoniaque directeur de Genetiks. Celui-ci lui présente Mathusalem, qui n'est pas un vieillard à la longue barbe blanche... Qui manipule qui ?
L'histoire se passe dans une petite ville du Canada, Pimatamon, au nord de l'Ontario, de nos jours. Derek, un ancien joueur de hockey sur glace vit là, entre dépression, alcoolisme et bagarres. Sa vie s'estbrisée quelques années auparavant quand il a dû abandonner sa carrière suite à un brutal incident. Il a repris le restaurant que sa mère tenait avant de mourir. Alors qu'il n'attend plus rien de sa vie, celle-ci est pourtant bousculée par le retour après de nombreuses années de Beth, sa jeune soeur. À la mort de leur mère, elle avait fui Pimatamon pour vivre à Toronto. Pas vraiment comme elle le souhaitait, mais dans la rue. Devenue junkie, elle revient pour échapper à la violence de son ex-mari. Pour échapper à cette spirale infernale de misère humaine, Beth et Derek partent vivre dans la forêt, renouant ainsi avec leurs origines indiennes. Arrivant enfin à communiquer, ils devront encore affronter quelques derniers démons pour retrouver la paix.
Entre 2008 et 2009, Alain Bujak a été amené à vivre dans un foyer social à Dreux, afin de photographier des travailleurs immigrés maintenant à la retraite. C'est ici qu'il fait la connaissance d'Abdeslam. Son reportage terminé, il a voulu le revoir. Il a passé des heures avec lui, à l'interroger sur sa vie. Des entretiens chaleureux qui revivent aujourd'hui sous la forme d'une bande dessinée témoignage. Car la vie d'Abdeslem, c'est la vie des nombreux tirailleurs marocains enrôlés très jeunes dans l'armée française pour combattre l'Allemagne en 1940. Fait prisonnier durant la drôle de guerre, Abdelsem sera renvoyé au Maroc en 1942, pour participer à l'hiver 1944 à la libération de l'Italie. Avec pour récompense, une non reconnaissance de la nation et des pensions militaires largement inférieures à celles des anciens combattants français. Il fallait beaucoup de talent pour mettre en image cette histoire à la fois extraordinaire et banale, celle d'un homme trop souvent invisible à nos yeux, et qui pourtant est un rouage essentiel de notre société. À n'en pas douter, Bujak et Macola ont ce talent. Le récit dessiné est complétéd'un reportage photographique d'Alain Bujak au Maroc, où il a retrouvé Abdelsem et sa famille aujourd'hui après que ce dernier ait renoncé à sa pension pour vivre avec les siens.
Paolo est un enfant sauvage. Il vit comme une bête dans une ferme misérable et isolée, avec ses parents qui ne s'occupent pas de lui au fin fond du Chili. Un jour, un homme arrive jusqu'à la ferme. C'est Angel Allegria, un truand, un escroc, un assassin. Il tue les parents de Paolo, mais un sursaut de sa conscience l'empêche de tuer Paolo.L'assassin s'installe dans la ferme, refuge idéal pour un homme traqué par la police. Contre toute attente, une relation complexe naît entre lui et l'enfant. Ils s'apprivoisent. Lorsqu'un autre voyageur arrive, l'équilibre est rompu. Paolo va jusqu'à appeler l'assassin « Papa » pour déstabiliser l'assassin et ainsi sauver le voyageur.Pour Paolo c'est le début d'un apprentissage de l'existence qui se fera au gré d'un voyage vers la ville et d'autres rencontres humaines.
Turin, mai 1898. Lucia, fille unique du baron Tomaso Pastore d'Urbino, se donne pour la première fois à Enrico Spitiero, un jeune avocat et député socialiste. Le baron, chef du parti monarchiste est un catholique fervent, alors que l'amant de Lucia, Enrico, est un athée notoire. Tandis que dans la rue des manifestants crient À bas la monarchie, Secondo Pia photographie le suaire dans la cathédrale San Giovanni Baptista. Pour le baron d'Urbino, c'est le visage du Christ qui se révèle. Aussitôt, à la chambre des députés, Enrico dénonce un tour de passe-passe des monarchistes pour asseoir le trône de la maison de Savoie. Les esprits s'échauffent, Tomaso et Enrico en sont presque à venir aux mains. Dans le public, Lucia assiste, impuissante, à la querelle qui oppose son père et son amant...
Il fallait le culot des auteurs du Pouvoir des innocents pour s'attaquer à la vie dans une cité de banlieue sans pour autant faire une oeuvre racoleuse ou superficielle. En trois volumes denses, Luc Brunschwig et Laurent Hirn évitent les clichés inhérents à ce type de récit pour nous livrer une histoire forte, palpitante mais surtout touchante, un récit de vie tout simplement. Troisième et dernier volume de la série de Brunschwig et Hirn et certainement le plus surprenant et le plus abouti de la trilogie.Le calme est revenu dans la cité des Hauts-Vents. Mieux que ça, le quartier est en liesse. Mourad El Djaout, le jeune bodybuilder, est devenu champion de l'Est de la France. Un événement inédit pour les Hauts-Vents plus habitués à faire la une des journaux pour ses crimes et ses voitures incendiées. Le quartier décide de fêter l'événement en grande pompe sous le regard bienveillant du père Desternod et les caméras de la télévision régionale, trop heureux de montrer les changements spectaculaires intervenus dans la cité en quelques semaines à peine. Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes. En apparence tout du moins. Car tout le monde ne partage pas le bonheur général. José, le journaliste qui vit aux Hauts-Vents, mène secrètement une enquête sur Emilio, l'homme de confiance du père Desternod. Et Djin, le jeune clown muet, peut enfin s'expliquer avec sa mère, tout juste sortie de prison, sur l'assassinat de Grocko, 10 ans plus tôt.