Philippe Vuillemin, surnommé l'ange noir de la BD par certains, dessinateurs à la ligne crade par d'autres. Fait partie de ces génies qui n'ont jamais eu à mettre les mains dans le cambouis pour gagner leur vie. Son épopée débute au collège, quand son conseiller d'orientation lui suggère de devenir comptable. Il répond « non je veux faire des dessins ». Et c'est ce qu'il fit. Cinq ans plus tard, Yves Got - qu'il rencontre durant ses études, à Duperré, l'Ecole supérieure des arts appliqués de Paris - remarque illico le talent du gamin et publie sa première planche de BD dans L'Écho des savanes. Got se dit qu'il est tombé sur une perle. Mais à peine tombé dessus, la pépite avait déjà disparu. Vuillemin s'était barré étudier aux Gobelins sans laisser d'adresse. Et sans même songer à re-proposer ses dessins. Le jeune étudiant poursuit alors son chemin sans trop se poser de questions sur son avenir jusqu'au jour, où, en sortant d'un supermarché il tombe nez à nez sur Got qui lui tonne « Putain ça fait 6 mois qu'on te cherche partout. On veut bosser avec toi ». En gros, le bougre est devenu dessinateur - et pas n'importe lequel - en faisant ses courses. Depuis, il n'a pas beaucoup changé. Comme un génie il apparaît et disparaît. Et quand on n'arrive pas à le choper, par désespoir, on se surprend parfois à implorer le ciel de nous le ramener.
1982, le Charlie Hebdo de Choron et Cavanna publie son dernier numéro (le journal sera relancé en 1992 par Philipe Val et Cabu). En août de cette même année, la petite Coco, Corinne pour les intimes, pointe le bout de son nez dans ce monde de brutes, sans se douter que, 33 ans plus tard, elle porterait le flambeau et les valeurs du nouveau Charlie Hebdo : celui de Charb, Riss et Eric Portheault. Coco est une dessinatrice de presse utopiste, elle aime à penser qu'un jour les êtres humains cesseront de pourrir la planète, de maltraiter les animaux, de tuer et torturer des innocents, de détruire vie et nature pour de l'argent -et j'en passe. En attendant l'arrivée de ce jour rêvé, Coco ne perd pas son temps. Elle exprime, chaque jour, son mécontentement et dénonce l'injustice en dessinant avec humour et doigté pour la presse écrite et la télé. Notamment pour Charlie Hebdo, les Inrockuptibles, l'Echo des Savanes, l'Humanité, Vigousse, les émissions 28 Minutes sur Arte et On n'est pas couché sur France 2. Dans cet ouvrage, Coco nous dévoile un bout de sa vie, de son parcours. Depuis sa première publication en 2008 jusqu'aux derniers événements parisiens de novembre 2015, elle nous fait découvrir, avec le sourire, les aberrations - mais aussi les bonnes actions - des scènes médiatique, politique et scientifique, tant françaises qu'internationales. Préface d'Elisabeth Quin.
Camille Besse est née le 26 janvier 1983 à Clamart. Le lendemain, le 27 donc, un grandcomique nous quittait, Louis De Funès. Certains diront « en voilà une façon bien funèbre de débuter une histoire ». Pas Camille. L'humour noir, elle adore ça, la bougresse. Pourtant, lorsqu'on la voit, avec son doux visage angélique, on la croirait sortie tout droit d'un tableau de Botticelli. Ne vous y fiez pas. Sa nature nous fait plutôt penser qu'elle surgit d'une diatribe de Pierre Desproges. C'est d'ailleurs ce qui fait son charme. Douce et trash à la foi, comme ses dessins. Après avoir flirté quelques années - sans joie - avec la pub, Camille rencontre enfin l'amour : le dessin de presse et d'humour. Premier dessin publié en 2008 dans Charlie Hebdo. Biberonnée très tôt à l'esprit caustique, elle ne tarde pas à se faire remarquer par d'autres média comme L'Humanité Dimanche, 28 Minutes d'Arte, Zélium, Le Monde, Psikopat, NVO, L'Actu, Barricades, Urtikan...Aujourd'hui, Camille Besse dessine à plein temps pour le magazine Causette et collabore pour L'humanité dimanche, Marianne... Elle crayonne aussi pour les causes qu'elle défend (Action Contre la Faim, Médecins Du Monde, France Terre d'Asile...) De sa petite enfance à aujourd'hui, en passant par son premier dessin et les milieux carcéraux, Camille nous dit tout sur son parcours dans ce 3e ouvrage de la collection Les Iconovores.
1er janvier 1959, Fidel Castro s'empare de La Havane. Le même jour, à plus de 1000 lieues du soulèvement cubain, au coeur de l'Armorique gauloise, le petit Faujour fait son entrée dans ce monde de déglingués. Un peu plus d'un demi-siècle plus tard, les Etats-Unis sont sur le point de faire lever l'embargo sur Cuba et Faujour s'échine toujours, avec ses crayons, à lever le voile de la connerie cachée de l'espèce humaine. Faujour, « c'est le Pitbull du dessin de presse. On se penche pour le caresser et il vous mort les couilles », disait son grand ami Siné. C'est vrai qu'au premier abord, il peut paraître un peu bourru et insolent, mais dans le fond, Faujour est un amour. « Sous sa carapace de tueur à gages bat un coeur de midinette », disait encore Siné. Dessinateur engagé, il dégomme, dans la presse, les crétins et les méchants depuis maintenant un bon bout de temps. Après quelques années passées dans le BTP - faut bien payer le loyer - il voit enfin, en 1989, un de ses dessins publié dans le fanzine Canicule. Son style impertinent et tendre à la fois ne tarde pas à charmer les rédactions des journaux les plus irresponsables, ZOO, La Grosse Bertha, Le Satiricon... Aujourd'hui, il dessine à plein temps dans Charlie Hebdo, Siné mensuel et collabore aussi régulièrement dans divers magazines comme notamment Moto journal. En exclusivité, pour ce 4e ouvrage de la collection Les Iconovores, il a accepté de tout nous dévoiler sur son impudence...