En rentrant du festival de Saint-Malo, Domas fait une rencontre étonnante, qui le bouleverse. Une rencontre sans lendemain, sans conséquence, anecdotique. Mais qui le marque. Il décide alors de la mettre en images.Naît alors chez l auteur de Litost, l envie de mettre en images d autres rencontres du même genre... et plus largement d autres moments uniques de sa vie.Si Brassens nous a si joliment chanté ces Belles Passantes « qu [il] n a pas su retenir », Domas, lui, met en images ses instants de vie avec de beaux passants, instants qui n avaient pas vocation à se prolonger mais dont on « se souvient », pour longtemps.
Le pasteur Eugène Rayroux se voit proposer un poste prestigieux et périlleux : devenir l'adjoint - et le successeur - de John Bost, le créateur des asiles de Laforce... Mais sera-t-il capable de succéder à un personnage aussi charismatique ? Son séjour aux asiles sera l'occasion pour lui - et le lecteur - de mieux cerner l'homme et son oeuvre... Pionnier de l'action sociale, John Bost créa au XIXe siècle l'un des premiers centres d'accueil des défavorisés de tous âges, qu'ils soient orphelins, simples d'esprits, épileptiques... Ces infortunés trouvèrent refuge aux asiles de La Force fondés près de Bergerac par ce pasteur d'origine suisse et ses paroissiens gascons.
De retour du front d'Aragon, Sidi, Luz et Ermo découvrent Barcelone dévastée par la Guerre. Les réfugiés affluent, la solidarité s'organise pour faire face à la montée toujours plus forte du fascisme.Confronté à la mort, et à la trahison, Ermo perd peu à peu son innocence, d'autant que la présence rassurante de ses - défunts - parents semble s'estomper progressivement.Entre Barcelone et Madrid, femmes et enfants se joignent à la résistance républicaine. Malgré les bombardements et les incendies, l'insurrection madrilène est telle, que les forces nationalistes ne suffisent pas, mais la guerre est longue et n'épargne personne.Madrid a résisté, le fascisme n'est pas passé, mais malheureusement la guerre ne fait que commencer...
Lendemain de fête, quelque part dans Bordeaux. Sam, Doc Marteens aux pieds et Bomber sur le dos émerge de son sommeil de cuite. Au téléphone Mélanie lui demande de venir avec elle, au poste de police pour témoigner au bénéfice de Romain, déjà en garde à vue.Sam est aussitôt mis lui-même sous les verrous : un homme est mort hier soir et sa bande de skinheads semble être à l'origine du drame. Pourtant Sam ne se souvient pas de ce qu'il s'est passé la veille. Il se remémore alors ses dernières années, l'histoire de sa « descente dans les recoins glauques de la vie » où il aurait pu « perdre au moins la raison »...Une plongée sans détour dans l'univers des skins, un témoignage rare sur l'itinéraire d'un enfant pas gâté.
Voici plus de 10 ans que le journaliste et cartoonist Ted Rall - réputé pour ses prises de position anti-Bush - sillonne les fameux pays en stan d'Asie Centrale. Cette connaissance exceptionnelle des lieux lui permet de nous peindre le portrait d'une région au martyre infini : zone d'enjeux et de conflits culturels économiques et tectoniques. Après le remarqué Passage Afghan sur l'invasion américaine de 2002, Ted Rall nous présente ce qu'il considère comme le Moyen-Orient du 21ème siècle, l'endroit le plus explosif de la planète. Que ce soit sous forme de bandes dessinées, de textes ou de photos, l'impertinence et l'humour de l'auteur donnent toute sa dimension à ce témoignage instructif et détonnant.
Albin n'a pas seulement hérité d'un physique voyant, il est aussi très timide et peu en réussite tant sur le plan social qu'affectif. Solitaire et réservé, il a passé la trentaine et vit avec un poisson rouge doué d'amusantes facultés littéraires. C'est quand il décide de tout plaquer que le destin place Zélie sur sa route. et qu'il en tombe aussitôt amoureux.Pourtant Zélie, jeune fille libre de 22 ans, de retour à la cité natale, est tout sauf disposée à recevoir les hommages de cet imposant bonhomme.Il faudra donc que la rationalité s'efface, que des martiens emmènent Albin & Zélie en des territoires inconnus pour que ces deux-là finissent par s'apprécier. et même plus !Une épopée romantique tout sauf cartésienne !
Danwarth Pabel est prisonnier de guerre allemand.Capturé lors de l’offensive alliée en Normandie, il est transféré dans un des multiples camps de prisonniers construits sur le sol américain.Là, son sort est régi par la Convention de Genève de 1929 qui stipule qu’il est soumis aux « règlements en vigueur dans [son] armée »... Ce qui ne l’arrange nullement car Pabel a toujours été résolument antinazi.Et comme les Américains laissent les mains libres aux SS pour régenter le camp, la tyrannie du troisième Reich a vite fait de le rattraper et la vie de Pabel devient tout sauf un long fleuve tranquille…À l’instar d’Ouvrier de Bruno Loth, Au Ritz des Fritz combine habilement petite et grande Histoire et donne la parole aux antinazis allemands.
Alors que la moitié de la terre souffre d'une terrible sécheresse, Roco Vargas, coule des jours paisibles au sein de sa villa. Cet ex pilote intergalactique, devenu riche écrivain de science fiction et propriétaire de club, est loin de souffrir de la pénurie d'eau.Lorsque son vieil ami, le docteur Covalsky, vient lui demander de jouer les pilotes pour sauver la terre, Roco est intraitable : sa carrière de héros spatial est terminée.Mais la mort du docteur et les supplications de sa très séduisante fille pourraient bien tout changer.Cet album compile les quatre premiers tomes des aventures de Roco Vargas : Triton, L'homme qui murmurait, Saxxon et L'étoile lointaine.
Un soir de janvier 1945 à Haarlem, alors que les Pays-Bas sont encore occupés, Anton Steenwijk, douze ans, voit sa vie s'effondrer.Fake Ploeg, un collaborateur nazi tristement célèbre pour sa cruauté est abattu dans la rue par des résistants hollandais. Le corps est retrouvé devant la porte de la maison familiale des Steenwijk.En représailles les Allemands brûlent la maison et assassinent les parents et le frère aîné. Des années plus tard, Anton devenu médecin offre l'image d'une tranquille réussite. Et pourtant, dans l'apparente quiétude de sa vie, des rencontres fortuites, des moments de crise font revivre le drame... jusqu'à ce qu'Anton apprenne finalement ce qui s'est réellement passé cette nuit-là, en 1945 - et pourquoi.
Le Chat du kimono n'est pas une série comme les autres : plus que l'intrigue de ses albums, ce qui captive ses lecteurs, c'est son ambiance, ses personnages, son graphisme.Nancy recrée une Angleterre plus victorienne que nature, empreinte d'Art nouveau et d'influences japonisante.Cet univers bien entendu peuplé de chats, elle le fait vivre également hors des bulles et des cases, au travers d'objets et d'images.Sa complice, Céline Badaroux Denizon, lui donne même un prolongement presque théâtral avec la création de costumes issus des livres et leur mise en scène soignée, qui permettent de mettre sur photo des Alice Barnes et Percy Neuville plus vrai que nature.Un ouvrage étonnant, un régal pour les yeux.
Luca, 12 ans, n'a aucune envie de passer l'été chez son grand-père.Pourtant, ses parents, en instance de rupture, l'abandonnent dans ce trou perdu... Résolu à bouder dans son coin, l'adolescent va, involontairement, aller de rencontres en découvertes : une jeune fille à la joie de vivre communicative, sa bande de copains rigolards et de mystérieuses méduses lumineuses... L 'Eté de Luca ne marquera pas site passage à l'âge adulte mais sa sortie de l'enfance, finalement sans regrets, si ce n'est sans douleur...Un dessin au lavis tout en délicatesse pour un livre d'une grande sensibilité qui marque les débuts d'un futur grand, d'un Auteur comme aime à les révéler la collection Contre-Jour (Nancy Pena, Eddy Vaccaro, Vanyda...).
Léo Cassebonbons porte bien son nom. Ce n'est pourtant pas un enfant difficile ou partculièrement turbulent, mais voilà, il en pose, des questions !Mais comment ne pas s'en poser lorsqu'on vous annonce qu'une petite soeur va compléter la famille ? Lorsqu'on voit ses parents se disputer ou sa cousine supporter la présence d'un homme qui n'est pas son père ? Les adultes sont-ils vraiment sérieux ? Parfois, Léo en doute !Et puis ce n'est pas évident de grandir. D'autant qu'il y a les filles, différentes mais attirantes, et qu'il n'est pas facile de leur montrer qu'elles vous plaisent !Regroupés en un seul volume, voici 3 tomes délicieux de la série Léo Cassebonbons, initialement publiée aux éditions Petit à Petit : Chou blanc pour les roses, Demandez la permission aux enfants et Mon trésor.
A défaut de connaître son nom, vous connaissez ses oeuvres : Patterns, The Twilight Zone (La quatrième dimension en France), autant de récits qui ont bouleversé les téléspectateurs du monde entier.Rentré traumatisé de la guerre contre les Japonais - pour laquelle il s'était porté volontaire - Rod Serling renoue avec son amour de jeunesse : l'écriture.Après des années de vache maigres, après avoir écrit des feuilletons radiophoniques parfois publicitaires, il parvient à se hisser au sommet de la gloire et devient réclamé par tous les producteurs télévisuels.Mais le succès n'est qu'éphémère et la gloire demeure un combat de chaque instant dans un monde audiovisuel en évolution permanente.La biographie passionnante d'un des plus illustres pionniers de la télévision américaine...
Septembre 2013, Bangui renaît petit à petit de ses cendres. Les déluges de feu des rebelles Séléka - au pouvoir depuis quelques mois - ont enfin cédé la place à la cacophonie des moteurs et aux harangues des marchands ambulants. Le tout sous l'oeil protecteur des soldats français de l'opération Sangaris. Dans les sphères du pouvoir, tout semble rentrer dans l'ordre : la Séléka n'existe plus depuis sa dissolution par le nouveau chef d'Etat autoproclamé Djotodia. Pourtant personne n'a été désarmé et les tensions demeurent vives, notamment entre chrétiens et musulmans. Dans ce deuxième volume de Tempête sur Bangui, Didier Kassaï reprend brillamment le pinceau pour témoigner de son quotidien en République centrafricaine.
Dans un conte de fée, quand une princesse est enfermée dans une tour, on ne raconte généralement que la fin : l'arrivée du Prince Charmant. Curieusement, personne ne parle jamais de l'interminable attente qui précède ce si court évènement. Princesse Libellule est une de ces princesses qui attendent qu'un prince fasse son boulot... Mais, comme les princes compétents ne courent visiblement pas les chemins, il faut bien s'occuper... Alors elle passe un temps fou à la fenêtre, à guetter le moindre mouvement et à inventer toutes sortes de raisons au retard de son chevalier. Et elle parle avec ses oiseaux, car pour être une princesse idéale, il faut être en harmonie avec la nature et les animaux. Même si, Princesse Libellule, l'harmonie, c'est pas son fort !
Cisjordanie 1989. Mohamed, un jeune garçon de 13 ans, est arrêté dans une manifestation de rue, alors qu'il se trouvait là en simple curieux, en rentrant de l'école. Condamné à 8 mois d'emprisonnement, il comprend que sa vie a basculé et qu'il a, à ses dépens, cessé d'être un enfant.Durant son incarcération, il établit des liens entre ce qui lui tombe dessus et le quotidien des Palestiniens.Il se questionne sur les juifs, les musulmans, les Israéliens, les arabes, le con?it, la colonisation. Il mûrit ses idées et idéaux. À sa sortie de prison, il s'engage dans une organisation marxiste-léniniste. Un engagement politique qui le ramènera à plusieurs reprise sous les verrous.Brisé et incapable d'apprécier le quotidien, Mohammed tente de se reconstruire en reprenant le chemin du lycée, sans pour autant abandonner ses activités politiques...Mohammed vit désormais en France, il est chercheur.
C'est la fête. Mais Luc n'a pas la tête à ça. Il bougonne dans son coin au point de se disputer avec Anna, sa petite amie. Fin de leur relation. Une de plus pour Luc qui se sent, depuis longtemps déjà, parti à la dérive. Il ne supporte plus ni ses propres défauts - insociabilité, instabilité - ni son existence de comédien raté.Retour en arrière : au sortir de l'adolescence, Luc décide de couper les ponts, de partir aux Etats Unis et d'y rester. Sans donner de nouvelles à ses parents, pensant ainsi punir son père avec qui il est en conflit majeur. A son retour, il découvre que sa mère est morte pendant son absence. Sans qu'il s'en soit douté, sans qu'il ait pu lui dire adieu, sans qu'il ait pu se préparer au choc. Depuis, il n'en finit plus de dériver...Des tranches de la vie de Luc, jeune adulte à la recherche du contre-courant qui le ramènera sur la terre ferme...
Le pique-boeuf Marcel-Emililen a disparu ! Et ça n'est pas dans ses habitudes. Six jours que sa femme Sylvie-Eglantine et ses enfants s'inquiètent de son absence. Heureusement, Jeanne, détective de la jungle, n'a pas son pareil pour résoudre des telles conquêtes. Accompagnée de ses fidèles acolytes, les singes Léon-Casimir et François-Xavier, la voilà partie au coeur de la jungle à la recherche du malheureux disparu. L'enquête les mènera sur les traces de trois suspects potentiels, Lucien-Jérémie, l'éléphant à la défense brisée, Damien-Jean le buffle mal luné et Gaspard-Luc, le rhino bigleux.A peine rentrée chez elle, Jeanne se retrouve aux prises avec un nouveau mystère auquel sont mêlés cette fois un ratel amateur de miel et des serpents gloutons.
Elsie Heberstein est carnettiste et le thème des sans abri lui tient à coeur, elle a publié deux ouvrages sur le thème.Elsie est originaire d'Autriche. Et il se trouve que sa tante, Cécily Corti a ouvert en 2004 un foyer d'accueil pour les sans-abris à Vienne. Celui-ci intègre en 2013 un bâtiment conçu sur mesure, le Mittendrin.Et suite à la crise migratoire de ces dernières années, le foyer héberge une population désormais mélangée de SDF autrichiens et de migrants.A l'occasion de plusieurs séjours en 2016 et 2017, Elsie s'immerge, crayon en main, dans la réalité de ses exclus de la société.Elle raconte le fonctionnement de la structure, sa vie au quotidien, ses rencontres, les parcours de vie de ses interlocuteurs.Une immersion dans la réalité des exclus de la société.
Lucha est l'histoire du mouvement du même nom, créé par de jeunes Congolais de tous milieux, origines et religions qui ont choisi de mener un combat pacifique dans un pays où les choses se règlent souvent par les armes, le clientélisme ou la corruption.C'est en Janvier 2012 que ce mouvement citoyen voit le jour à Goma, dans l'Est de la République démocratique du Congo (Kivu), une région soumise aux nombreuses exactions de groupes armés.Animé par le désir d'un pays nouveau,véritablement indépendant et démocratique, La Lucha milite, à travers des actions non violentes pour l'accès à l'eau, à l'éducation, la fin de l'impunité des groupes armés et la tenue d'élections présidentielles. Le mouvement a très vite attiré l'attention des autorités qui répriment régulièrement leurs actions.
Le 2 février 2011, Miriam López, 30 ans, est enlevée par deux hommes cagoulés dans la ville mexicaine d’Ensenada, en Basse-Californie.Placée en détention dans une base militaire, elle est accusée à tort d’appartenir à un réseau de trafic de drogue. Là-bas, elle est torturée et violée par les forces de l’ordre afin de lui faire signer de faux aveux.Depuis, Miriam a été relâchée et les accusations contre elle ont été abandonnées.Miriam est l’une des très rares victimes de torture, pourtant fort nombreuses, à avoir osé porter plainte et à aller jusqu’au bout pour tenter d’obtenir justice.Son combat exemplaire est soutenu par Amnesty International.Un récit âpre mais sans mélodrame ni effet de manche sur les dégâts collatéraux de la guerre contre les narco-trafiquants au Mexique.
La suite et fin d'une épopée familiale dans un Liban déchiré. Au pays des cèdres, la guerre s'installe à coups de règlements de compte, de cessez-le-feu et de reprise des hostilités. Les ordures ne sont plus ramassées, le magasin de meubles en face de l'immeuble est plastiqué. Et Serge qui fait son service dans le sud du pays, son régiment est-il concerné par les attaques israéliennes ? Les amis de la famille commencent à déserter.Finie la dolce vita ! Tout cela n'empêche pas Yasmine de passer son bac, Kamel de préparer son nouveau film amateur ni Alex de tomber amoureux pour la première fois de sa vie... Mais peut-on vraiment envisager de rester dans un pays miné par les tensions interconfessionnelles, la présence des milices palestiniennes et les incursions de l'arméee israélienne, quand on n'estd'aucun parti, si ce n'est celui de la douceur de vivre ?
L'aventure continue alors que Raven est toujours en quête de ses parents, avec l'aide précieuse de son nouvel ami, l'ours Dimas.Après s'être aventurés dans la cité des énigmes, ils arrivent à Méthodique, une grande ville piégée sous une terrible malédiction ! les adultes sont devenus des enfants, et les enfants...Toujours des enfants ! Un sacré désordre ! Et Dimas n'échappe pas aux effets de l'enchantement : le voilà redevenu un adorable petit ourson.Dans cette ambiance chaotique, les enfants essaient de calmer les humeurs de leurs (ex) parents hyperactifs ! Avec courage et humour, Raven va tout mettre en oeuvre pour mettre fin au sortilège et rétablir l'ordre dans la ville !Comme le premier, ce second volume est drôle, poétique, ludique et plein d'esprit.
Suite à un nouveau pari lancé par deux lords, Victor Neville est envoyé en Écosse, à Montrose Castle. Sa mission ? Retrouver la recette des succulents « black shortbreads » inventée par feue Moira Grantham, Duchesse de Montrose.Face à lui, la très jolie, mais non moins dangereuse Alice Barnes (rencontrée dans Tea Party), mais aussi son propre frère, Percy, mandaté par Sir Barnes pour prêter main forte à sa fille. Les retrouvailles entre les deux frères ne manquent pas de sel...Sans compter que leur père, Lawrence Neville, fut lui aussi employé à Montrose Castle. Conseiller culinaire de génie et espion de talent, il chercha en vain cette fameuse recette avant de trépasser dans d'étranges circonstances...
Dans le cadre d'une Tea Party organisée entre deux lords prestigieux, Victor Neville, conseil-ler culinaire, est engagé pour dénicher le meilleur thé possible afin de mener son employeur, Lord MacDale, à la victoire.Mais Victor va connaitre bien des difficultés face au conseiller commissionné par Clifford Barnes, l'adversaire de MacDale. Sans parler de sa fâcheuse tendance à la narcolepsie qui l'accable toujours du même rêve obsessionnel : un cauchemar peuplé d'oiseaux médecins qui le harcèlent.Par chance, Victor rencontre la propre fille de Barnes, Alice (cette même Alice du Chat du kimono). Et celle-ci semble bien décidée à l'aider afin de contrer l'arrivisme de son père.Dans ce match « culinaire » de prestige, Victor n'est pas au bout de ses surprises...
Attaché au Vietnam et aux destins brisés de ses ressortissants, Clément Baloup continue de mettre toute sa sensibilité au service du souvenir de ceux qui se sont arrachés à leur terre natale.Dans ce 3ème volume des Mémoires de Viet Kieu, Clément s’intéresse en particulier à celles que l’on nomme les « Mariées de Taïwan » : ces jeunes Vietnamiennes victimes d’un phénomènequi commença à la fin des années 90, lorsque plusieurs agences matrimoniales virent le jour au Vietnam pour organiser des rencontres avec des hommes taiwanais...Ainsi des milliers de jeunes femmes, issues de milieux pauvres et campagnards, se mirent en quête d’une échappatoire vers une vie meilleure à travers ces mariages négociés.Mais tout cela ne fut-il pas qu’un miroir aux alouettes ? Une illusion cruelle ?Des témoignages rares et intimistes, captivants de bout en bout.
Partez en tour du monde avec l'auteur de Kaboul Disco, Kaboul Requiem et Ainsi se tut Zarathoustra ! Infatigable globe-trotteur et reporter graphique au mépris du danger, Nicolas Wild enfile une fois de plus sa casquette d'aventurier entre une sortie piscine et une partie de poker, pour notre plus grand plaisir. Envoyé en reportage autour du globe par arte, l'armée française ou mu par ses propres envies, il livre à l'issue de chacune de ses missions un récit court marqué par son regard tout à la fois pertinent et décalé. De la France au Népal, en passant par l'Ukraine, la Turquie et le Liban, le regard faussement naïf de Nicolas Wild et sa patte reconnaissable entre toutes apportent une fois encore un éclairage fascinant sur des réalités géopolitiques méconnues, qui s'entrelacent aux quatre coins du monde.
Laura, Charlotte, Mélissa, Jessica... Autant de petites amies avec lesquelles Richard, le jeune héros de cette étrange histoire, n'a pas eu le temps d'approfondir sa relation. Il faut dire que l'une se retrouva brûlée telle un Monsieur Carnaval, tandis qu'une autre fut dévorée par les souris... Car Laura, Charlotte, Mélissa et Jessica étaient toutes sorties de l'imagination du jeune garçon et construites de matériaux les plus divers (papier mâché, ballons, laine, ficelle...). Car pour Richard, se construire une petite amie n'estpas la chose la plus difficile : de l'astuce et quelques outils suffisent ! La garder secrète, en revanche, c'est une tout autre histoire. Chaque fois, ses amours clandestines et son obssessionnel artisanat se retrouvent à deux doigts d'être découverts par les adultes. Tout est alors à recommencer et si possible, à améliorer.
En août 2014, L'Etat islamique s'empare de la région montagneuse de Shingal, dans le nord-ouest de l'Irak, où il perpétue un véritable massacre à l'encontre du peuple yézidi. Asmail, son frère Mazlum et leur famille sont des leurs. Comme nombre d'autres Yézidis, ils vont devoir fuir vers ce refuge ancestral que constituent les montagnes de Shingal et lutter pour la survie de leur peuple... Si la crise humanitaire qui a découlé de cette tragédie est relativement connue de tous, de nombreuses zones d'ombre persistent quant aux éléments qui ont conduit au génocide et à l'exode de toute une population.Tout au long de cet album, Tore Rorbaek et Mikkel Sommer donnent corps à un peuple méconnu, victime de la barbarie humaine, et tentent de faire la lumière sur ces éléments d'histoire souvent passés sous silence...
Nous sommes en 1936 et un vent d’espoir souffle sur le monde ouvrier avec la victoire du Front Populaire aux élections. Apprenti dans les ateliers de construction navale de Bordeaux, Jacques ne profite pas moins de son adolescence, croquant avec insouciance la vie — à pleines dents et en dessins sur son carnet — en ces temps de premiers congés payés…Mais bientôt, c’est la mobilisation générale puis la guerre. Réformé, Jacques n’y prend pas part.La débâcle de 1940 ramène à Bordeaux les troupes allemandes. Commence alors le temps de l’Occupation, du couvre-feu, des rationnements, des dilemmes et des premiers amis disparus… Mais faut-il pour autant cesser de vivre pleinement ?L’intégrale d’une saga tout public de très haute tenue, directement tirée de la vie du narrateur, le propre père de Bruno Loth.
Joshua est le fils d'un trappeur. Il vit, avec ses parents et sa petite soeur, une existence difficile, perdu dans la nature. Une existence rendue d'autant plus difficile, que son ivrogne de père dilapide le fruit de la vente des peaux dans les bordels et les saloons et exprime violemment ses frustrations sur sa femme et ses enfants. Joshua se retrouve brutalement orphelin après l'attaque de la maison familiale par des indiens. Commence alors pour lui, une existence encore plus précaire où il doit apprendre à subsister par ses propres moyens, sans argent, sans domicile, totalement immergé dans la nature sauvage, avec ce qu'elle a de magnifique et de cruel. Le sort s'acharne sur cet homme sans instruction, vivant en marge d'une société pourtant déjà frustre adaptée à un environnement difficile.Sur fond de western, une aventure humaine poignante malgré son cynisme.
Heureusement pour elle, elle trouve un précieux allié en la personne de Dimas, un gros ours un peu ronchon qui, malgré ses tendances pantouflardes, n'apas le coeur de la laisser seule. Sac à dos chargé sur les épaules, ils s'engagent donc tous les deux dans une folle recherche.Leur point de départ ? Un portrait - pas vraiment ressemblant - des parents de Raven, dessiné au crayon de couleur sur du papier machine. Leur chemin les mènera jusqu'aux portes d'une étrange ville fortifiée où chaque question posée implique une énigme à résoudre. Comme s'ils n'avaient pas déjà assez d'un problème à régler !Par chance, Raven et Dimas ont plus d'un tour dans leur sac et ne comptent pas se laisser duper par les absurdités de la ville. Leurs trépidantes aventures ne font que commencer !Une aventure pleine d'humour, où l'extravagance côtoie le bon-sens et l'intelligence.
Max et Coquillage sont maintenant mariés et parents d'une petite fille. Ils attendent leur deuxième enfant, leurs vieux amis sont toujours là et le travail ne manque pas.En somme, tout serait parfait si un point noir ne venait entacher leur quotidien : Marie, la mère de Max, souffre du syndrome de Benson. Oublis fréquents, perte de repères, diminution des capacités intellectuelles... Pour Max, cette nouvelle réalité est dure à accepter car sa mère n'a plus rien de la femme qu'il a connue.Désorienté, le jeune homme alterne entre mélancolie et colère. Alors qu'il a plus que jamais besoin de son soutien, Coquillage s'éloigne, dépassée par ce mal-être. Leur vie de famille devient difficile, d'autant que Max se réfugie de plus en plus dans le travail.Un récit touchant sur les personnes atteintes de maladies neurodégénératives et sur l'impact de celles-ci sur leur entourage.
Désir ou amour ? Lancinante question que chacun d'entre nous est amené à se poser, à un moment ou à un autre de son existence. Et à laquelle plus d'une trentaine d'auteurs ont entrepris de répondre, chacun à sa manière, chacun selon son style... Avec tendresse, poésie, humour, érotisme, douleur... Dans un registre réaliste, caricatural ou onirique. Ils avaient le choix puisque les collectifs de La Boîte à Bulles - cet Amour & Désir fait suite à un précédent Dieu(x) & Idoles - ont précisément pour vocation d'offrir un espace de liberté, de foisonnement aux auteurs qui souhaitent l'explorer. Certains de ces auteurs ont déjà été publiés à La Boîte à Bulles, d'autres le seront bientôt. D'autres, enfin, se sont juste laissés tenter par le thème... Célèbres ou inconnus, ils ont amené leur couleur à ce séduisant kaléidoscope des tendances actuelles de la bande dessinée.
Tranquille professeur de dessin sédentaire, Sébastien se retrouve parfois «pris au piège» de dîners avec les amis de sa compagne, tous férus de course à pied.Pour lui, qui n’a pas enfilé de chaussures de sport depuis l’adolescence, ces discussions demeurent bien hermétiques.Jusqu’au jour où, au détour d’une conversation, ses amis évoquent la possibilité de courir le plus célèbre marathon du monde : celui de New York. Traversé par un éclair de folie, Sébastien annonce que, cette année, il en sera ! Est-ce seulement par bravade ou parce qu’il entrevoit enfin la possibilité de visiter cette ville qui lui fait de l’œil depuis des années ?Toujours est-il que les inscriptions approchent et que Sébastien ne compte pas se démonter, même si son organisme grince au bout d’à peine 10 minutes de petites foulées sur le bitume...Un appel au dépassement de soi et à la persévérance, doublé d’une véritable visite guidée de New York !
Au Burkina Faso, de nos jours : Hippolyte sirote tranquillement une bière en compagnie de sa troupe de comédiens fauchés, quand débarque la merveilleuse Adjaratou. Il tente une approche vers cette divine créature qui, entre deux plaisanteries sur l'incompatibilité de leurs ethnies respectives (elles sont dites parentes à plaisanterie), lui lance un défi pour calmer ses ardeurs : s'il arrive à réunir un million de francs CFA sous une semaine, elle l'épousera.Hippo accepte sans hésiter, et se met aussitôt en quête de cette somme.Dans ce but, il élabore différents stratagèmes des plus farfelus aux plus astucieux.Heureusement, il peut compter sur le soutien de sa famille et de ses amis bluffés par sa débrouillardise.Parviendra-t-il à conquérir la belle demoiselle ? Ting Tang Sap Sap est une ode teintée d'humour à l'art de la débrouille et à la solidarité.Un beau voyage, dépaysant et drôle, servi par un trait d'une rare finesse.
Dans la mythologie grecque, les Dryades sont des nymphes, douces et bienveillantes, habitantes et protectrices des forêts. Mais que se passerait-il si elle vivaient en ville ? Retenue prisonnière par un ogre dans un chêne, Rudica réussit enfin à s'échapper après trois tentatives infructueuses, grâce à une infusion magique. C'est du moins ce qu'elle raconte... Fraîchement débarquée à Bruxelles, le hasard mettra sur son chemin Yacha, une jeune libraire à la vie un peu morne, délaissée par son colocataire Igor. Ensemble, elle se rendent compte de leur force créatrice hors du commun et décident de l'exploiter pour décorer les rues de Bruxelles, et soigner les gens qui les entourent. Mais l'ogre n'est pas loin, et surtout la ville est semée d'embûches et leurs bonnes intentions pas forcement du goût de tout le monde... Une ballade sensible et poétique au fil des rues colorées de Bruxelles.
Un portrait de femme au graphisme et aux textes d'une grande poésie... Une véritable ode à la féminité et au temps qui passe...De ma naissance, je n'ai aucun souvenir. Je n'étais plus poisson, j'avais des bras, des jambes, un dos. Un jour, Pilar naît, puis elle grandit, se questionne, découvre, ressent, rencontre, aime, vieillit... Ainsi, sa vie, elle nous la conte en toute simplicité, délicatesse et sensualité.Avec douceur et poésie, Paulina Silva livre un portrait intime de femme, en toute sobriété et finesse à travers cet album évoquant le temps qui passe, marque les visages, les corps, l'esprit...Le texte français est signé par Véronique Massenot, dont les textes sont reconnus pour leur grande sensibilité.Un ouvrage somptueux, aux illustrations d'une grâce puissante, accompagnées d'un texte à la fois subtil et onirique...
Après une rupture, Johan part au Brésil pour se déconnecter de sa vie en France et des réseaux sociaux, qui occupent une grande place dans sa vie de militant. Sur place, il découvre Rio et son carnaval, la fête, les costumes mais aussi un aspect plus sombre du quotidien brésilien : les lynchages. Pris dans l'euphorie de la foule, il assiste au passage à tabac d'un homme que les justiciers présentent comme un voleur.Tous deux seront secourus par Marcela, militante contre les lynchages publics. Johan se lie d'amitié avec elle et découvre à ses côtés la terrible réalité d'un pays où, par manque de confiance à l'égard des autorités, certains ont choisi de faire justice eux-mêmes... A travers ce récit coup de poing,les auteurs questionnent notre perception des notions de justice, de présomption de culpabilité, et la mettant en perspective à l'heure des réseaux sociaux et des pratiques déviantes qu'ils favorisent.
Aujourd'hui, c'est la fête à la maison : les grands-parents sont de visite, le gâteau cuit dans le four, les guirlandes sont accrochées au plafond et la batterie de l'appareil photo est pleine... C'est aujourd'hui que Loulou a cinq ans et la famille au grand complet est enthousiaste à l'idée de fêter ça ! Enfin presque toute la famille, car la principale intéressée, Loulou, est soudain prise d'une énorme angoisse : elle ne veut surtout pas continuer à grandir ! Car grandir implique de quitter le cocon douillet de l'enfance et de voir son univers changer. Mais Maman est bien décidée à ne pas laisser sa fille gâcher sa fête et pour cela, elle est prête à faire de véritables acrobaties !! En prenant la forme d'une bande dessinée, ce récit traite avec humour et modernité des questionnements universels de l'enfance, tout en gardant la tendresse et la philosophie du conte classique.
Le 30 avril 1975, Saigon tombe aux mains des troupes nord-vietnamiennes, au terme de plusieurs semaines de combats. Lady Ace, alias Kim Cuong fille de Tuan, en couple avec un soldat américain, souhaite quitter le pays avec lui. Il lui fait alors part de l'existence d'une mission d'évacuation appelée Frequent Wind : lorsqu'elle entendra la chanson White Christmas, elle devra se rendre dans l'un des points de sauvetage, pour tenter de monter dans un hélicoptère. Mais tout ne va pas se passer comme prévu...Clément Baloup et Mathieu Jiro mettent cette fois en lumière un épisode dramatique de la guerre du Vietnam : la chute de Saigon qui marquera la fin de la guerre et l'évacuation chaotique des troupes américaines.Le dernier tome d'une trilogie passionnante, au coeur de la guerre du Vietnam, entre fiction et histoire.
Polly Amorous, artiste burlesque new-yorkaise et Molly M.Morris, gérante d'un café à Oakland en Californie ont un grand nombre de points communs : elles sont toutes les deux rondes, ont toutes deux un vagin particulièrement petit, ont toutes deux été adoptées, avec la même date de naissance, mais ne se connaissentpas... Du moins pas encore ! Alors que les deux femmes, continuent à prendre du poids chacune de leur côté, un étrange phénomène se produit...L'augmentation respective le leur chakra du Mulhadara semble à l'origine de distorsions étranges de l'espace temps, autour leur pelvis.Suite à une séance de masturbation, le vibromasseur de Polly se retrouve aspiré dans son vagin, pour se retrouver dans celui de Molly...Une histoire totalement loufoque et échevélée où le vagin des deux femmes se retrouvent connectés comme la porte magique du monde de Narnia !
Les Himbas constituent un peuple premier qui, bien qu'en contact avec la civilisation occidentale, a décidé de conserver son mode de vie.Solenn Bardet les connaît très bien, puisqu'à peine majeure, il y a 20 ans, elle est allée vivre avec eux, se faisant même adopter par une famille himba.En 2015, elle convainc Simon Hureau de la suivre dans son prochain périple en Namibie. Pour Solenn, les objectifs de ce voyage sont multiples : se rendre sur la tombe de son défunt père, présenter sa fille Zélie à sa famille himba et à ses amies et résoudre des conflits entre clans qui paralysent l'avancement des projets de l'association Kovahimba...Sur cette terre aride où rien n'est simple, organiser une simple réunion demande patience et persévérance. Aux côtés de Solenn, Simon Hureau et le lecteur découvrent la beauté, l'étrangeté de ce pays et de ses habitants.Dépaysant, instructif, magique...
Un homme habillé en noir ,seul, avance, silencieux, à travers la campagne. Un drôle d'énergumène habillé plutôt comme un de de la ville. Quel est son but ? Qui est-il ? Où va t'il ?Ce sont les questions que vont se poser tous ceux qui croiseront sa route. Mais face au silence pesant et porteur de sens de l'homme en noir, chacun apporte sa propre réponse.D'abord intriguant, mystèrieux, il devient pour chacun le porte parole muet de ses propres pensées. Chacun lui prêtera le destin qui l'arrange, les mots qu'il souhaiterait entendre, un but qu'il voudrait atteindre.Suivant un personnage silencieux de bout en bout, La Rumeur va naître d'elle-même et telle un Golem échapper à son créateur, nous mettant nous, lecteurs, face à nos responsabilités : quelle est notre réelle attitude face à l'information, face aux non-dits et aux ambiguïtés. Ne sommes-nous pas également acteurs de cette vaste mascarade ?
La petite Raven a un souci et il est de taille : elle a perdu sa maison et ses parents.Heureusement pour elle, elle trouve un précieux allié en la personne de Dimas, un gros ours un peu ronchon qui, malgré ses tendances pantouflardes, n'a pas le coeur de la laisser seule. Sac à dos chargé sur les épaules, ils s'engagent donc tous les deux dans une folle recherche.Leur point de départ ? Un portrait - pas vraiment ressemblant - des parents de Raven, dessiné au crayon de couleur sur du papier machine. Leur chemin les mènera jusqu'aux portes d'une étrange ville fortifiée où chaque question posée implique une énigme à résoudre. Comme s'ils n'avaient pas déjà assez d'un problème à régler !Par chance, Raven et Dimas ont plus d'un tour dans leur sac et ne comptent pas se laisser duper par les absurdités de la ville. Leurs trépidantes aventures ne font que commencer !Une aventure pleine d'humour, où l'extravagance côtoie le bon-sens et l'intelligence.
Le tome 1 de Mémoires de Viet Kieu proposait quatre témoignages de Vietnamiens, dont le père de l'auteur, ayant dû s'exiler à cause d'une succession de guerres de 1945 à 1975.Le tome 2 nous plonge au sein de cette même diaspora aux Etats-Unis, dans le pays où elle est la plus représentée. Avec ce paradoxe omniprésent pour ces « Viet Kieu » de vivre au sein de la nation qui a « assiégé », ou « aidé » (c'est selon) leur pays natal.Quel que soit ce ressenti, ces communautés immigrées ne sont pas intégrées au sens français du terme mais vivent en autarcie dans des quartiers appelés Little Saigon. A travers des voyages réalisés en 2009 et 2010, Clément Baloup donne à voir comment s'est effectué l'entretien de la mémoire et de la culture dans ces quartiers asiatiques au coeur des grandes villes américaines (Chinatown, Little Tokyo, Lao Area, etc.).
Son épouse a beau le supplier de ne plus risquer sa vie en Afghanistan, Sean Langan ne peut d'empêcher d'y retourner. Ce pays, le journaliste anglais, le connait comme sa poche depuis son premier reportage là-bas, en octobre 1999, pour la BBC. C'était avant le 11 septembre, avant l'intervention des troupes occidentales... En 2008, alors que Sean cherche à interviewer un chef pachtoune taliban, combattant les forces de l'OTAN, lui et son fixer se font kidnapper en zone tribale pakistanaise. Leur vie ne tient plus qu'à un fil... Heureusement, son humour anglais le tient à l'abri du désespoir. Et les complexes mais généreuses règles de l'hospitalité pachtounes le protègent finalement des pires menaces. Depuis son cachot, Sean se fait même l'observateur avisé des tensions qui agitent ces tribus d'hommes d'honneur... Au travers des aventures de Sean Langan, Nicolas Wild porte une nouvelle fois un regard décapant et plein d'humour sur la réalité afghane.
Depuis dix ans, la République centrafricaine enchaîne guerres civiles et coups d’Etat.Tant et si bien que les médias occidentaux finissent par oublier ses citoyens qui n’ont souvent que leurs jambes pour courir. Ceci jusqu’au conflit le plus violent et le plus meurtrier de cette dernière décennie : celui des rebelles de la SELEKA contre le président Bozizé, en 2013.Dans ce paysage chaotique, avant l’intervention des forces françaises, Didier Kassaï, artiste centrafricain, survit jour après jour ; il zigzague entre les grenades, les tirs de kalachnikov et les coups de machettes. Mais avec une farouche opiniâtreté, Didier poursuit son activité artistique comme un acte de résistance discret, et nous livre ici les chroniques de Bangui pris dans la tempête.Une BD 100% made in Africa qui apporte une vision unique et lucide sur la réalité du conflit en République Centrafricaine.Un ouvrage coédité avec Amnesty International.
Quand on est une belle et jeune princesse, enfermée dans son château, il n?est pas vraiment évident de rencontrer son prince charmant.Il convient donc de meubler l?interminable attente qui précède cet événement tant espéré. Et à part regarder à la fenêtre, il n?y a vraiment pas grand-chose à faire? La cuisine ? Le ménage ? Les devoirs ? C?est pour les gens communs, toutes ces horribles choses !Princesse Libellule attend donc impatiemment qu?un prince compétent fasse son boulot? Mais voilà que sa vie tourne au cauchemar : en face de sa fenêtre, une horrible princesse brune vient construire sous son nez une tour aussi haute et aussi belle que la sienne.Voilà notre pauvre enfant soumise à deux incertitudes : la venue du prince charmant? et sa préférence ! La vie de princesse est vraiment trop dure?...Un chouette pied de nez aux contes classiques, destiné à un large public. Enfin une princesse qui nous révèle tous ses petits défauts ! Et ils sont nombreux?.
Claire et Hervé sont parisiens et habitent un appartement cossu, au pied de la Tour Eiffel. Ensemble, ils viennent d'avoir une petite fille, Rose, mais pour Claire, pas question de délaisser sa carrière : il faut engager au plus vite une nounou. Udama, elle, est malienne. Elle vit en périphérie de la capitale, dans une mansarde minuscule et insalubre, avec sa cousine et ses enfants. Répondant à leur annonce, la jeune femme sonne à la porte de Claire et Hervé. C'est elle qui s'occupera de Rose, quitte à tout accepter et à négliger ses propres enfants. Car Claire, accaparée par son travail, rentre en retard et laisse à peine à Udama le temps de vivre. Tandis que ni l'une ni l'autre ne trouvent le temps de souffler, Hervé, de son côté, souffre cruellement du mal-être et de la distance de sa femme. En la personne d'Udama, Hervé recherche le réconfort qui lui manque et c'est alors que le couple et la jeune femme se retrouvent pris dans une spirale qui changera la donne.
Jeune homme issu de la classe populaire, Bobby débarque en ville avec la ferme intention de s'y faire une place, quitte à passer ses week-ends sous le toit délabré d'un foyer pour jeunes travailleurs.Jean Détailminil, gérant de la librairie dans laquelle Boby travaille, remarque très vite le potentiel qui sommeille en son employé et décide de le prendre sous son aile.Bobby met le pied dans un mode inconnu et fascinant : celui de la bourgeoisie. En côtoyant cette famille qui deviendra la sienne - il en épousera la fille - le jeune homme découvre l'aisance financière et surtout le foisonnement intellectuel dont il a toujours rêvé, bien loin du mutisme culturel de son arrière-pays natal.Pourtant, si Bobby se sent intimement appartenir à ce monde qui lui ouvre ses portes, la transition n'est pas simple, car le bagage qu'il traîne derrière lui ne s'abandonne pas si facilement...Le parcours d'un « transfuge de classe » retranscrit avec une grande authenticité.
En république centrafricaine, les enfants grandissent dans l'insécurité, la pauvreté, et la malnutrition. Le conflit de 2013 n'a fait qu'exacerber cette situation. Accablés par l'incertitude, ils vivent dans la peur. Dans l'impossibilité de se rendre à l'école, leur enfance est interrompue. Avant même le début de la crise, cette ancienne colonie française était considérée comme le pire pays au monde pour être un enfant. Pourtant, les médias internationaux restent désespérément muets sur cette tragédie : La république centrafricaine est devenue une maison sans fenêtres. Au travers de dessins, de photos et de vidéos (activées par QR codes), cette BD vous plonge aux côtés des plus démunis de cette crise oubliée. Guidé par l'artiste centrafricain Didier Kassai (Tempête sur Bangui), et le photojournaliste britannique Marc Ellison, partez observer le travail des enfants dans une mine de diamants, découvrir la vie dans un camp de réfugiés, et rencontrer les enfants des rues de Bangui.
« Dites aussi aux français qu'il reste un homme en Autriche qui ne leur est pas soumis et qu'il ne porte aucun titre ! »1806, Beethoven a 36 ans et réside au palais du prince Alois von Lichnowsky, son ami et mécène, où il va nouer une amitié avec le jeune fils du prince, Eduard. C'est le temps des grandes conquêtes napoléoniennes et l'Autriche est désormais occupée par les troupes françaises. Pour montrer aux officiers français qu'il reçoit à dîner, « ce que reste un prince d'Autriche », Von Lichnowsky met un point d'honneur à ce que le compositeur joue devant ses hôtes. Mais Beethoven refuse de faire montre de son talent. Par insoumission, non seulement à l'égard des vainqueurs, ces « serviteurs de la tyrannie » mais également à l'égard de son protecteur qui veut l'exhiber. Il est et restera un homme libre !À travers le récit de cette journée particulière, Régis Penet fait oeuvre biographique et dresse un portrait saisissant de « l'ours des salons » : un génie sûr de son talent, indomptable et épris de liberté. Instructif, émouvant... tout simplement magnifique !
Enfant, il adule sa famille paternelle et est fier d’être juif, « comme Superman ». Tellement fier, qu’il le clame partout à l’école...Mais le jour où il fait le lien entre son zizi circoncis et la religion juive, tout s’écroule ! Désormais décidé à cacher sa religion, Benjamin va tout mettre en œuvre pour éviter que ses copains de classe ne découvrent la vérité sur son « zizi coupé »...La fierté laisse alors place à la honte et à des questions sans fin : comment garder la face à l’école, puis au collège, face aux préjugés de ses camarades ? Peut-il vraiment être juif si sa mère ne l’est pas ? Pourquoi ses potes pensent que tous les juifs sont riches, alors que lui mange tous les soirs des raviolis Buitoni ?!!Par-dessus tout, en remettant en cause sa judéité, Benjamin va devoir affronter le regard de son père... et ainsi défier 5000 ans de tradition religieuse ! Parviendra-t-il à s’affirmer face à ce dernier et à trouver enfin sa place ?
« Je suis né quelques jours après la fin de la révolution, le 29 janvier. Fidel Castro et les barbudos venaient de renverser le dictateur Batista... »Alejandro González Raga est un Cubain comme les autres, un enfant de la révolution. Il étudiera même dans des écoles militaires et sera donc abreuvé à satiété de propagande castriste.Mais le jeune homme aime le rock and roll et, sans doute plus que d'autres, souffre des conditions de vie imposées sur la grande île : surveillance permanente, liberté de mouvement entravée et contrôlée.Il se met donc à écrire des articles et à militer dans des partis politiques demandant le rétablissement de la démocratie.C'en est trop pour le régime qui déclenche en mars 2003 l'opération Printemps Noir et arrête ses opposants les plus gênants.Alejandro ne sortira de prison qu'en 2008, suite aux tractations de l'Union Européenne et de l'église cubaine et grâce au soutien d'organisations telles que Reporters sans frontières et Amnesty International.A travers l'itinéraire d'un homme, la description des errements d'une révolution pourtant initialement légitime...
L'histoire des Vietnamiens en Nouvelle-Calédonie commence à la fin du 19e siècle, alors que les entreprises françaises ont besoin de main d'oeuvre pour exploiter les mines de nickel de l'île.On laisse croire aux candidats indochinois, écrasés par la misère chez eux, qu'il s'agit d'une aubaine. De nombreuses vagues d'engagés vont se succéder jusqu'en 1945.Durant ce demi-siècle marqué par l'esprit colonial, les engagés sont maltraités, sous prétexte de soumission au code de l'indigénat, au même titre que les Kanaks. Une majorité d'entre eux retournent au Vietnam après la seconde Guerre Mondiale.Mais près d'un millier d'entre eux sont restés sur le Caillou, donnant naissance à une communauté forte aujourd'hui de plus de 2500 personnes.Composante active de la mosaïque ethnique de l'île, la communauté vietnamienne rappelle que les enjeux entre loyalisme et indépendantisme ne se résument pas à une dualité entre blancs et noirs.Mêlant investigation et témoignage, Clément Baloup nous emmène à la découverte d'un épisode méconnu de l'histoire coloniale française sur une île à la fois infernale et paradisiaque.
La réédition en cartonné et bichromie du premier volet d'une série poétique et historique.Le Chat du kimono se présente – faussement – comme un recueil d'histoires courtes. La première de ces histoires se déroule dans l'île de Kyusku où la fille du propriétaire d'une filature de soie aimait se parer des plus beaux kimonos qui se puissent voir. Son favori, orné de chats espiègles, avait été confectionné par un tisseur qui l'aimait en secret.Mais le jour où le jeune homme osa lui déclarer sa flamme, la belle n'y prêta pas attention. Furieux, celui-ci se broda deux kimonos, l'un aux motifs de rats et de mulots, l'autre de grues. À chaque fois que la belle le croisait, les chats tiraient sur son kimono pour attraper les animaux de celui du tisseur. Ils tiraient si fort, qu'un jour, un des chats – celui qui protégeait le sein gauche de la belle – s'enfuit à la poursuite d'une grue…Ainsi débutent les pérégrinations du Chat noir, parti en quête du kimono perdu. Une déambulation qui l'amène à croiser une galerie de personnages particulièrement variée, parmi lesquels le célèbre Sherlock Holmes et son fidèle adjoint…
Pourtant doué à l'école, le jeune Jacques préfère devenir apprenti dans les imposants ateliers de construction navale, à Bordeaux. Mais si le besoin d'un salaire de plus se fait sentir à la maison, où la maman est souvent alitée, Jacques a aussi envie d'acquérir une certaine autonomie... A l'usine, Jacques apprend son travail dans l'atelier des moteurs, au traçage, puis sur la coque du navire « L'Indochinois ». Mais il apprend aussi et surtout à se faire respecter. C'est qu'il y a les ouvriers bienveillants... et les autres ! Les apprentis (ou arpettes, pour reprendre l'expression consacrée) sont souvent considérés comme corvéables à merci, voire comme des souffre-douleurs...Nous sommes en 1936 et un vent d'espoir souffle sur le monde ouvrier avec la victoire du Front Populaire aux élections. Tout en s'affirmant à l'usine, Jacques n'en oublie pas de vivre son adolescence, dessinant, lisant, sortant au cinéma avec son complice de frère et faisant ses premières expériences de l'amitié et... des filles,bien sûr ! Un récit tout à la fois intime et historique...
En 1757, au coeur de Paris, Charles-Henri Sanson est effondré : exécuteur des hautes oeuvres de son état, il ne se remet pas du cauchemar qu'il a vécu la veille, lors de l'interminable supplice du malheureux Damiens, auteur d'une éraflure sur la personne du Roi, et condamné pour régicide. Car c'est devant une foule compacte que le jeune Sanson fait montre de son inexpérience et de ses multiples maladresses: le feu de soufre ne prend pas, son oncle intoxiqué par la fumée doit lui céder sa très peu enviable place aux tenailles, le corps refuse de céder lors de l'écartèlement . Sur la place de Grève, le bon peuple assiste, les uns enthousiastes ou fascinés, les autres furieux et révoltés, à cette exécution hors normes, pleine de sang et de rebondissements, tandis que les nobles, du haut de leurs appartements loués à prix d'or, marient le plaisir du libertinage à celui de contempler cette boucherie publique. Une histoire d'autant plus édifiante qu'elle est historique. Et que Charles-Henri Sanson deviendra lui-même, quelques années, plus tard le véritable régicide officiel, celui-là même qui guillotinera Louis XVI et Marie-Antoinette.
Dans un futur proche, l'économie a continué à dériver sans révolution fondamentale du système en place, l'empreinte culturelle asiatique s'est accentuée, l'écologie s'est structurée de sorte qu'elle est entrée au coeur des entreprises ; l'universalité et la mondialisation sont omniprésentes.C'est ce moment que choisit l'humanité, et nous sommes donc bien dans un conte, pour se mettre d'accord. Tout le monde va alors effectuer un fabuleux retour à la terre dans la joie et la bonne humeur !Mais en parallèle, des mouvements sont lancés et se poursuivent, la langue universelle arrive, alors même qu'elle n'est plus utile, le protectionnisme de l'humain se poursuit, alors que les dangers environnementaux diminuent, et surtout comme souvent, ceux qui ne suivent pas le mouvement sont marginalisés.À travers une famille, suivie de génération en génération, on verra des êtres parfois pantois, parfois moqueurs, parfois leaders et parfois absents de tous ces mouvements, et surtout le lecteur lui-même pourra, face à ce qu'il faut bien considérer comme une caricature destinée à secouer, se poser quelques nouvelles questions.