Leo n'a pas vécu le même exil que les dizaines de milliers de Chiliens contraints de fuir le régime militaire chilien après le coup d'Etat du 11 septembre 1973. Sa famille est certes partie loin de Santiago et s'est installée en Afrique du Sud. Mais c'était pour fuir Salvador Allende. Son élection en septembre 1970 avait été un coup terrible pour ses parents qui ne partageaient pas les idées de ce dirigeant socialiste et redoutaient un effondrement du Chili.Du coup, ils avaient fait le choix de l'exil. Et quand Allende fut renversé en 1973, ils élevèrent leurs quatre enfants dans le culte d'un sauveur, le général Augusto Pinochet.Cet héritage familial vole en éclat avec le départ de Leo en Europe. Parti travailler à Londres, il se retrouve confronté à l'histoire de son pays d'origine, ce Chili où il n'a jamais mis les pieds. Il rencontre alors des gens qui lui racontent une version très différente de ce que lui ont inculqué ses parents : la première élection démocratique d'un président socialiste, Salvador Allende, dans un pays non communiste et de ses conséquences. Il décide de revivre cette histoire dans les pas des deux principaux acteurs de cette période, Salvador Allende, et celui qui l'a renversé par la force, Augusto Pinochet pour se faire sa propre opinion.Il décide de franchir le pas et d'aller au Chili. Avec sa compagne, une journaliste française, ils veulent rencontrer des acteurs ou des victimes de la dictature. Un séjour qui permet à Leo de réaliser à quel point ce pays peine encore, trente ans après le coup d'Etat, à affronter cette période tellement douloureuse. Les deux camps sont irréconciliables, faisant écho à ce qui prévaut au sein de sa propre famille où Allende n'aura jamais sa place. Par contre, le président défunt en a désormais une dans sa vie.
Paris, 1943. Justin a vingt-deux ans. Il aime Renée et voudrait l'épouser. Mais le gouvernement de Vichy, pour fournir à l'occupant la main-d'oeuvre qu'il réclame, crée le STO, le Service du travail obligatoire. Comme des centaines de milliers de jeunes Français, Justin est alors contraint de partir en Allemagne.
La Véritable Histoire du soldat inconnu Mort le 10 novembre 1918 dans la boue, inhumé le 11 novembre 1918 sous l'Arc de Triomphe, auteur de romans d'aventure à cent sous, simplistes et affligeants, considéré comme une sacrée tête de con par ses compagnons de tranchées, voilà pour Tardi qui était le soldat inconnu !Il plonge cet anti-héros en plein délire cauchemardesque. L'homme qui a passé sa vie à créer des êtres ignobles, malsains et néfastes pour plaire au public et satisfaire son éditeur, est amené à les rencontrer. Les confrontations, parfois teintées d'humour noir, sont toujours violentes et douloureuses.Ce récit onirique d'une force narrative envoûtante, au dessin puissant et somptueux, est une pièce incontournable de l'oeuvre de Tardi.La Bascule à Charlot Au matin d'une nuit d'errance et d'alcool, un homme se réveille chez une prostituée. Peu de temps après, il la découvre à côté de lui, sans vie, poignardée, tout comme le handicapé monstrueux qui vivait chez elle. Il s'enfuit, est rapidement arrêté et condamné à mort.Il ne sait pas si c'est lui qui a commis ses meurtres. Le lecteur non plus. Il doute de sa santé mentale. Le lecteur aussi, qui assiste à son exécution.
Dans un futur proche.Genetiks est un laboratoire pharmaceutique, un gigantesque trust en fait, dont la puissance financière est bien supérieure à nombre d'états du tiers-monde.Thomas Hale est l'un des milliers d'employés de celaboratoire. Comme tous ses confrères, il a consenti à donner une goutte de son sang à son employeur.À partir de cette goutte, les chercheurs du laboratoire vont décoder l'intégralité du génome de Thomas Hale.Comme la goutte de sang est propriété de Genetiks, Thomas va devenir, de façon implicite, le premier homme privatisé, propriété du laboratoire pour lequel il travaille.Coup d'éclat médiatique ou première étape d'une dérive incontrôlable ?Car Andréas Martin, propriétaire de Genetiks, semble ne pas avoir l'intention de s'arrêter là. Son but est de circonvenir l'éthique scientifique pour mener à bien le projet ANQÂ dont l'objectif est tout simplement d'assurer aux puissants de ce monde « la vie éternelle ».Peut-on encore s'opposer aux plans de Andréas Martin ? C'est ce que Thomas et un mystérieux groupe d'opposants vont tenter de faire. Tenter ou plutôt « croire tenter ». Car Thomas ne semble rien contrôler des événements et de la réalité même dans laquelle il s'agite en vain.
Si l'on en croit Paul Jorion, l'économie est une chose trop sérieuse pour être laissée aux mains des seuls économistes ! Preuve en est faite avec La Survie de l'espèce, un essai dessiné percutant, drôle, et pas complètement désespéré, mis en images par Grégory Maklès, connu jusqu'ici pour ses bandes dessinées de fantasy humoristique. En une succession de courts chapitre et d'analyses aussi pointues sur le fond, que délirantes dans la présentation, pimentées d'un brin de souvenirs personnels et d'un zeste d'actualité, Jorion brosse au vitriol un portrait érudit et rigolo de l'idéologie politique et de l'organisation de l'humanité actuelles, qui s'acheminent vers leur extinction naturelle, et il propose quelques idées pour l'éviter. Jouant des symboles connus de tous, Maklès vulgarise les écrits de Jorion, avec la volonté de faire sourire plutôt que de se laisser abattre. Cela commence avec le procès de monsieur x, trader et mercenaire zéléde la banque d'investissement Gloldman Sax, accusé d'avoir créé un produit financier à partir des créances les plus pourries du marché, qu'il a revendu sciemment à ses clients avant de parier sur l'effondrement de cette camelote. Pourquoi ? Parce que ces clients étaient faibles, et que le système dit M.A.F. (Mort Aux Faibles) ! Bien sûr, cela nous rappelle quelque chose... Comment a-t-on bien pu en arriver là ? C'est le postulat de départ des auteurs : comprendre. Alors, avec trois symboles simples (le Salarié, un petit jouet en plastique, le Patron, un général d'armée, et le Capital, un financier à haut de forme et gros cigare), Jorion et Maklès expliquent pourquoi et comment. Cyniquement, ironiquement et avec beaucoup d'humour (noir), ils décortiquent l'invention du travail, le partage des richesses, le management, la Bourse ou encore l'ultra libéralisme.
Après le succès de L'Aigle sans orteils, la suite que l'on attendait ! Sur les pavés de Paris-Roubaix, dans les entrailles des mines du Nord ou dans la noirceur de l'orphelinat, Pain d'alouette est le récit sublime de l'humaine condition ! Le vélo, métaphore de la souffrance et de la dignité des humbles...Avril 1919, dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Quentin Ternois, ancien coureur cycliste, gazé à Ypres deux années plus tôt, emmène son neveu Élie découvrir Paris-Roubaix, «l'Enfer du Nord». La souffrance et la persévérance de ces trimards du vélo forcent le respect du jeune mineur, qui sait ce qu'«aller au charbon» veut dire. Et pour lui, ce sera une révélation. Au même moment, dans un orphelinat du Sud-Ouest, une très jeune enfant est en butte à la brutalité du directeur. C'est Reine Fario, la fille d'Amédée, «l'Aigle sans orteils», tué sur le front... Quatre ans plus tard, Camille Peyroulet, ingénieur en retraite de l'observatoire du pic du Midi, grand ami d'Amédée, apprend l'existence de Reine, et la mort d'Adeline, sa mère. Désormais, dans le souvenir ému d'Amédée, Camille n'aura de cesse de retrouver Reine, pour l'adopter. Ce ne sera pas une mince affaire...
La rencontre avec une fille au Harris Bar de Venise peut être quelque chose de hasardeux, mais surtout de dangereux, lorsqu'on ne la connaît pas et qu'elle vous gifle pour un rien.Mais un bon conseil : écoutez les gens ; s'ils vous disent de ne pas les suivre plus longtemps, il y a sans doute une raison !
1950. Brest est un immense chantier. De la ville fortifiée, aux ruelles étroites, une nouvelle ville va surgir, orthogonale, rectiligne, ordonnée, moderne. Ce sera Brest-la-Blanche, qui deviendra très vite Brest-la-Grise.Mais face aux revendications salariales des ouvriers travaillant à la reconstruction, les patrons refusent de céder. La grève générale est déclarée. Les chantiers sont immobilisés, les ouvriers de l'Arsenal rejoignent le mouvement.Et le 17 avril, le drame se produit. La police, dépassée par l'ampleur du mouvement, tire sur la foule, blessant plus de vingt personnes et tuant un homme. Édouard Mazé.Le lendemain, appelé par la CGT pour tourner un film sur le mouvement, René Vautier débarque clandestinement à Brest. Il est alors recherché par la police suite à un premier film documentaire, Afrique 50, témoignage sans concessions du système colonial français d'après guerre.René arrive dans une ville en état de siège. Le lendemain ont lieu les obsèques d'Édouard Mazé.Une foule immense, un peuple entier accompagnera son cercueil.En s'attachant à la véracité des événements, en respectant la parole des témoins, Kris et Étienne Davodeau nous redonnent l'espoir en l'homme et en sa faculté à lutter pour sa liberté.
Cervantès, Mike de son prénom, est un jeune homme plutôt paisible. Pour éviter de menus ennuis avec la police, il s'engage dans l'armée, et le voici GI en Afghanistan. Fait prisonnier par les talibans, évadé, repris, maltraité, il est amputé d'un bras. Exactement comme cet autre Cervantès, Miguel de son nom de baptême, futur auteur de Don Quichotte, qui perdit l'usage de sa main gauche au cours de la fameuse bataille de Lépante le 7 octobre 1571.De retour au pays, à Jerome en Arizona, Mike, comme beaucoup de ces « revenants » de la guerre, se sent déboussolé, devient irritable, oscille entre accès de violence et moments de dépression.Révolté contre une société dure pour les faibles, fou de rage il détruit une succursale de banque, et se retrouve en prison.C'est au pénitencier du comté, où il purge sa peine, qu'il se plonge dans la lecture et découvre, émerveillé, l'oeuvre de son illustre homonyme, Miguel de Cervantès. C'est une révélation : Mike sera le Don Quichotte des temps modernes, en butte à toutes les inquisitions contemporaines, économique, politique ou religieuse, et en lutte contre toutes les formes d'injustice.Mike Cervantès n'écrira pas le remake de l'épopée du « chevalier à la triste figure », mais au volant de sa Mustang, sa Rossinante rutilante modèle 1971, il la vivra pleinement.
« Il y a quelques années, j'ai lu un article dans un journal slovène :« Un tir unique à 150 mètres a blessé Bruno, le premier ours sauvage en Allemagne depuis 170 ans ». C'est ainsi que débute L'histoire de l'Ours que j'ai commencée à dessiner et à écrire à la suite, quand j'ai déménagé en Allemagne.Dans mon histoire, l'Ours, blessé par un chasseur au passé sinistre, est sauvé par une jeune fille et par Manfred, l'homme qui comprend le langage des sangliers (c'est un sanglier qui découvre l'Ours blessé).L'Ours veut se rendre à Hambourg. Mais atteindra-t-il la ville avant ses poursuivants ? Et la ville est-elle un endroit sûr pour lui ?Manfred, qui a vraiment existé sous le nom d'Heinz Meynardt, cache dans sa maison l'Ours qui y hiberne, et va en sortir très changé.Parallèlement on suit Stefano le Lapin et son compagnon, un singe autiste, ambulanciers en vadrouille. Ils essaient de sauver Bianca, une femme qui est morte lorsque je faisais mon service civil aux urgences, et dont j'ai rêvé quelquefois.Dans ce récit se mélangent les paysages des Apennins et ceux de Poméranie, les êtres humains et les animaux. Ce sont surtout ces derniers qui sont en difficulté. Les histoires parallèles de l'Ours, du Lapin et d'autres, qui s'ajoutent à celles-ci, ont pour moi clairement quelque chose en commun : la transformation, la nécessité que toutes les choses vivantes ont de bouger et de changer.» Stefano Ricci
Contient un hors-texte inédit en couleur. Août 1936. C'est le temps du Front populaire.Dix-huit ans plus tôt, au retour de Russie, après la mort de Gervasio, après aussi que Juliette lui a appris la naissance de son petit Louis, Mattéo s'était livré aux gendarmes : toujours sous le coup d'un mandat d'arrêt pour désertion, il fut condamné aux travaux forcés, et envoyé à Cayenne. Ayant purgé sa peine, Mattéo s'installe en région parisienne, où il retrouve son ami Paulin et Amélie, l'infirmière qu'il avait connue à la guerre.Août 36. C'est le bonheur des premiers congés payés.Accompagné de Paulin, d'Amélie et d'Augustin, le compagnon de celle-ci, Mattéo revient, pour la première fois depuis longtemps, à Collioure.Comment sa mère va-t-elle l'accueillir ? Et Juliette et son fils Louis, que sont-ils devenus ?Août 1936. C'est la liesse des bains de mer et des bals populaires. Mais de l'autre côté des Pyrénées, dans l'Espagne toute proche, le bruit et la fureur de la guerre civile se font de plus en plus entendre. Et Mattéo, le fils d'anarchiste espagnol, malgré l'indifférence au monde dans laquelle la douleur de Cayenne l'avait plongé, dresse de plus en plus l'oreille.
Loustal a promené ses plans-séquences de la Californie ou du Maroc dans Métal Hurlant et (A SUIVRE).Ce qui ne l'empêche pas de faire de l'illustration pour des magazines rock. Dans cet album, Loustal s'intéresse aux loosers du cinéma, à ceux qui ne verront jamais le jour sur une grande affiche. De l'autre côté du 7ème Art.
12 novembre 1918. Premier jour de paix.Dans la morne cour d'une caserne, Max Brunner, alsacien, soldat défait, lève un poing rageur tandis que le drapeau allemand est abaissé. Julien Varin, soldat vainqueur, le regarde, intrigué. C'est peut-être bien ce jour-là, sur les cendres de l'Europe, qu'est apparue à Max et Julien, l'un avec l'autre, l'un malgré l'autre, l'idée même d'un monde nouveau.Tout s'enchaîne très vite. Paris d'abord, où Max présente à Julien ses amis anarchistes. Le port de Rouen ensuite, où Max et ses camarades s'emparent du Libertad, un vieux cargo rouillé retenu par la Marine française, et libèrent l'équipage.Et tandis que le commandant donne ses ordres pour quitter Rouen et gagner la haute mer dans la plus grande discrétion, Max entraîne Julien dans les entrailles du navire.Ouvrant l'une des cales, Julien découvre, enfouies sous le charbon, des centaines de caisses remplies d'armes et de munitions. « Pour aider la révolution qui se propage en Allemagne, ça fera l'affaire. Cap sur Hambourg ! », rigole Max.L'Allemagne, vraiment ?Tapie dans un recoin, une ombre guette les deux hommes...Une ombre qui corps et âme se dévouera à leur faire découvrir la lumière.Et, enfin, quitter l'hiver...
12 novembre 1918. Premier jour de paix. Dans la morne cour d'une caserne, Max Brunner, alsacien, soldat défait, lève un poing rageur tandis que le drapeau allemand est abaissé. Julien Varin, soldat vainqueur, le regarde, intrigué. C'est peut-être bien ce jour-là, sur les cendres de l'Europe, qu'est apparue à Max et Julien, l'un avec l'autre, l'un malgré l'autre, l'idée même d'un monde nouveau. Tout s'enchaîne très vite. Paris d'abord, où Max présente à Julien ses amis anarchistes. Le port de Rouen ensuite, où Max et ses camarades s'emparent du Libertad, un vieux cargo rouillé retenu par la Marine française, et libèrent l'équipage. Et tandis que le commandant donne ses ordres pour quitter Rouen et gagner la haute mer dans la plus grande discrétion, Max entraîne Julien dans les entrailles du navire. Ouvrant l'une des cales, Julien découvre, enfouies sous le charbon, des centaines de caisses remplies d'armes et de munitions. « Pour aider la révolution qui se propage en Allemagne, ça fera l'affaire. Cap sur Hambourg ! », rigole Max. L'Allemagne, vraiment ? Tapie dans un recoin, une ombre guette les deux hommes... Une ombre qui corps et âme se dévouera à leur faire découvrir la lumière. Et, enfin, quitter l'hiver...
Lui est chauffeur routier. Une femme, des gosses. Elle, serveuse dans un restoroute. Seule, un fils en prison. Fatigués tous les deux. Par le manque d'amour, par les emmerdes qui tombent dru. Par la vie, pénible et sans horizon, terne et froide. Ils ne se connaissent pas vraiment, juste bonjour, bonsoir, quand Jean-Claude, de temps à autre, gare son bahut près du restoroute où s'étiole Nouria.Quand sa Majesté Salopard 1er, le patron de Nouria, s'est mis à la frapper, Jean-Claude n'a pas hésité un instant. Il s'est interposé, a balancé son poing dans la figure du connard, et a embarqué Nouria dans son camion.Jean-Claude, c'est pas le genre main au panier et tout ça, non, juste un homme gentil, un peu timide aussi. C'est pour ça que Nouria, méfiante quand même, parce qu'elle n'a jamais eu vraiment de chance avec les mecs, s'est laissée faire. Et ne sachant pas vraiment où aller, s'est laissée convaincre par Jean-Claude de passer une nuit ou deux dans une piaule appartenant à un copain, à Lormont, près de Bordeaux. Loin du restoroute.Et c'est là que leur vie va changer. pour le meilleur, et le moins bon, forcément.« They say the darkest hour is right before the dawn », chantait Dylan. On dit que l'heure la plus sombre vient juste avant l'aube.
Janvier 2016. Bilal, jeune Tunisien, est arrivé à Paris grâce à une bourse au mérite pour poursuivre son master d'histoire contemporaine. Il s'est lié d'amitié avec Ahmed un autre Tunisien et Yann, un Antillais arrivé aussi en métropole pour les études supérieures.Il rencontre Léa, une jeune parisienne, avec laquelle il se met en couple. Il découvre une nouvelle vie pleine de possibilités : une réussite universitaire, des projections professionnelles, une liberté personnelle et intime, une ville-musée... Mais son statut d'homme arabe le rattrape dans une société française en crise identitaire.Ses fantasmes d'une « Europe de tous les possibles » se heurtent rapidemment au racisme et aux préjugés. Lorsque le corps noyé de son cousin, resté en Tunisie, est identifié, il est rappelé à sa condition « d'immigré » qui brise la jeunesse « du sud ».Face à de jeunes européens libres de parcourir le monde, il regarde de loin sa jeune soeur, restée en Tunisie, qui manifeste et survit entre désillusion et enfermement. Sa rancoeur atteint ses relations avec ses amis : accusant d'un côté Ahmed d'être un bourgeois incapable de comprendre les tunisiens qui galèrent, il déverse sur Léa sa colère et sa solitude en la chargeant des travers racistes de la société française. Lorsque sa tristesse éclate, il lui livre ce qu'elle n'avait pu voir ni comprendre.
Au lendemain de la guerre 14-18, un ancien soldat allemand, Werner, erre quelque part en Indochine. De la guerre il garde une blessure à l’endroit du coeur. Un ami, Georg, l’a sauvé d’un tir ennemi mourant à sa place. Werner se sent coupable de cet épisode. Georg avait femme et enfants. Werner pense qu’il ne pourra racheter ce sacrifice que s’il parvient à trouver l’amour et fonder une famille à son tour. Dans l’Indochine française, il est surtout un paria rejeté des colons. Il vit de menus travaux, et échoue dans une petite ville du Laos, Savannakhet. Il trouve refuge dans une énorme manufacture pareille à une forteresse de style chinois. Son activité est obscure : des matériaux entrent dans l’enceinte, une armée d’employés s’active. Ils sont étranges, vieux, gris, mutiques, éteints. Dans la ville, tout le monde craint la famille chinoise qui possède la manufacture. Des histoires courent à son propos. On dit qu’elle est maudite, prisonnière d’un mal tout-puissant. Les maîtres auraient une fille unique, atteinte d’une maladie rare qui lui interdit de s’exposer à la lumière du jour. La jeune fille ne sortirait de sa chambre qu’à la nuit tombée pour se promener au bord de l’étang, dans la cour intérieure. Pour vérifier ces rumeurs, Werner se cache dans le jardin et attend la nuit...
Ce sont les années 50. Angel et Anne sont ingénieurs à Paris.Ils travaillent ensemble mais n'ont pas la même ambition et leurs caractères sont plutôt opposés. Pourtant, ils sont très bons amis. Angel est un grand romantique et il pense que Rochelle, la petite amie de Anne, est la femme de sa vie.Une opportunité professionnelle (ils ont failli écraser Cornélius Onte, un ingénieur) les envoie tous les trois au milieu du désert pour participer à la construction d'une ligne de chemin de fer. Dans ce cadre propice à la révélation des identités, le destin de ces personnages hors du commun va connaître un déroulement inattendu.Angel va réaliser que Rochelle n'est pas celle qu'il croyait et qu'il était fasciné par une illusion, mais il trouvera le véritable amour chez une femme sur laquelle il n'avait pas posé le moindre regard.Un archéologue flegmatique et son assistante futée, un médecin sans scrupule, passionné de modèle réduit, un curé peu orthodoxe, un contremaître tyrannique et un patron d'hôtel bourru, vont se croiser, et les masques vont tomber.Publié pour la première fois en 1947, L'Automne à Pékin est l'un des romans les plus loufoques de Boris Vian.À l'occasion de la réédition du roman, Gaëtan et Paul Brizzi lui redonnent vie dans une bande dessinée qui bouillonne d'idées et de fantaisie.
Comme des funambules, Moudy, Alex et Samir marchent sur le bord de la vie. Une manif de sans-papiers, au cours de laquelle Moudy tue un vigile, et c'est le tourbillon terrible de la mort. Fait-divers et drame social. Mais pour Samir, la sortie c'est vers le soleil du Sud, en compagnie de Cheyenne la jolie Gitane et de son sourire plein de vie.
Le sergent Kirk est l'hôte de la tribu des Osagi. Pour sauver ses amis, il doit cependant retourner au fort de Puesto Solo. Ses méthodes l'opposent de nouveau à son ancienne hiérarchie militaire. La bataille contre les Sioux ne tarde pas à faire rage et le sergent doit affronter le fils du chef à mains nues.
Au fond de la fosse 9 et 9 bis, Orféo, un jeune mineur, s'apprête à remonter par la cage d'ascenseur Pigeon, un vieux cheval qui travaillait au fond de la mine depuis des années. Mais au lieu de remonter dans le bâtiment minier qui surplombe la fosse, ils se retrouvent devant une structure en verre : le musée du Louvre Lens, vide de tout visiteur.Par quel mystère ont-ils traversé le temps ? On n'en saura rien. Mais, frappé par la beauté du lieu et des oeuvres exposées, en partie pour calmer Pigeon, dont les yeux ont été bandés pour le protéger de la lumière du jour, Orféo parcourt le musée et lui décrit à l'oreille ce qu'il voit.Dans cette atmosphère irréelle, leur chemin va croiser des oeuvres d'époques très lointaines et très différentes qui vont. s'animer sur leur passage et dialoguer avec Orféo.Et ce dialogue à travers le temps entre les chefs d'oeuvre du musée et le jeune mineur raconte l'histoire des hommes, de leurs guerres, de leurs souffrances, de leur grandeur.Un lien intime se tisse entre le courage évoqué dans les scènes épiques des oeuvres exposées dans le musée et celui des générations qui ont sacrifié leurs vies au labeur ou à la guerre. Car l'humain est coeur de l'histoire, qu'il s'agisse de l'histoire des guerres ou de l'histoire de l'art.
À travers les personnages emblématiques du Pouvoir des innocents (Jessica Ruppert, Joshua Logan)… Luc Brunschwig et Laurent Hirn posent la question de savoir si les États-Unis (et le monde) sont capables de sortir de la logique de l’économie de marché et de la mondialisation, pour créer une société plus juste… et à quel prix ?2007. Jessica Ruppert, héroïne du 11 septembre, leader de l’opposition démocrate, est devenue la secrétaire aux affaires sociales du nouveau gouvernement. Jessica s’apprête à révéler un plan de 200 mesures sociales visant à venir en aide aux plus démunis et à faire basculer définitivement les États-Unis dans le 21e siècle...Dans le pays, nombreux sont ceux, victimes de la crise financière, qui appellent ces mesures de tous leurs voeux. Mais beaucoup d’hommes politiques des deux bords, et certaines nations qui ont fortement investi aux États-Unis, y voient une remise en question des fondements même du capitalisme et de la mondialisation.De sa cellule où il purge sa peine, Joshua Logan assiste, impuissant, au développement du mouvement radical d’extrême-droite Logan’s, qui se revendique de lui, et qui est prêt à tout pour empêcher Jessica Ruppert de mener à bien ses projets.Deux personnages, deux destins, dont la simple existence bouleversera en profondeur l’histoire de l’Amérique.
Voyage de l'autre côté du miroir.Dans un futur indéterminé, à moins qu'il s'agisse d'un monde parallèle ou d'une autre dimension de la réalité, Marc-Antoine Mathieu nous entraîne dans les profondeurs du musée, dans les entrailles de l'institution.Nous suivons les pas du Volumeur, chargé de quantifier l'inquantifiable, et de son assistant Léonard. Ils vont arpenter les coulisses du plus grand musée du monde pour en prendre les mesures. Mais peut-on mesurer l'incommensurable ?Marc-Antoine Mathieu profite de l'occasion pour nous montrer «ce qu'on ne voit pas». Dans ces souterrains d'un Louvre imaginaire, il nous dévoile un univers dont le musée ne constitue pas seulement le décor mais aussi la raison d'être.Véritable entité vivante, ce dernier ne cesse de croître et d'échapper ainsi à toute classification. Plutôt que de confronter notre regard aux oeuvres conservées, Marc-Antoine Mathieu préfère traiter le musée comme une oeuvre à part entière et nous livre sa réflexion sous la forme d'un voyage à travers des lieux secrets et cachés qui en sont les rouages, la mécanique, la machinerie. De la salle des moulages à l'atelier des cadres, de l'atelier des copies à la salle-du-chef-d'oeuvre, nous sommes conviés à une visite originale et surprenante et allons à la rencontre de personnages aux activités curieuses et étrangement inquiétantes.
Cette histoire d'amitié virile, au temps de Louis XIII, entre d'Artagnan, Athos, Porthos et Aramis, racontée par Alexandre Dumas, est depuis longtemps entrée dans la légende de la littérature.Tout le monde connaît ces aventures : d'Artagnan quittant son Béarn natal pour d'entrer dans le régiment des mousquetaires du roi ; son amitié avec Athos, Porthos et Aramis ; sa participation, ainsi que celle de ses amis, à l'affaire des ferrets, par laquelle Richelieu espérait dévoiler la passion inavouable de la reine de France, Anne d'Autriche, pour le ministre d'Angleterre, le duc de Buckingham ; sa tentative d'empêcher l'assassinat de Buckingham par le principal agent de Richelieu, Milady.Pourtant, ces événements ont-ils bien le sens que Dumas semble vouloir leur donner ? Tout en dissimulant son message, il laisse de nombreux signes à l'intention de ses lecteurs, que personne à ce jour ne semble avoir vus : le véritable héros des Trois Mousquetaires est une femme, Milady !Et si le véritable héros des Trois Mousquetaires était une femme ?Sylvain Venayre et Frédéric Bihel proposent une lecture révolutionnaire, en bande dessinée, du roman d'Alexandre Dumas : raconter l'histoire des Mousquetaires du point de vue de Milady.Un message qu'Alexandre Dumas aurait dissimulé dans son roman, et que personne à ce jour ne semble avoir vu.
Melvin Méricourt est le jeunepatron (forcément dynamique) d'une société de meubles en carton. Bien qu'il s'apprête à signer un gros contrat avec la Finlande, les déboires s'accumulent. Les finances sont dans le rouge et la banque menace de fermer le compte. De plus, Kikka, une ravissante étudiante-traductrice finnoise reste totalement insensible à son charme (ce dont ce macho, séducteur impénitent n'a pas l'habitude). Il n'est même plus en état de se rendre compte que sa charmante assistante, Anita, en pince sérieusement pour lui... c'est dire. S'il y a une chose que Melvin déteste, c'est ne pas être maître de la situation. Un soir, il accepte (il ne sait pas pourquoi) d'accompagner Anita et sa copine Sophie au spectacle d'un hypnotiseur, le grand Jirinikof. Il emmène avec lui Léo, un vieux pote du lycée de Bordeaux. Léo qui vient de débarquer comme ça, sans crier gare, chez Melvin. Et puis voilà que le fameux Jirinikof a choisi le Léo pour une petite démonstration. Et le mage de music-hall commence son hypnose sur le pauvre Léo. On peut dire que cela marche bien sur Léo... Mais, il y a comme un problème. Léo, il n'en sort pas de l'hypnose. Le voici, les yeux grands ouverts en état de veille paradoxale ! Melvin se retrouve avec ce zombie loser qui tape l'incruste sur les bras. Et ça, ça l'énerve Melvin. D'autant plus que Kikka et Anita s'opposent à ce qu'il s'en débarrasse en l'abandonnant à l'hôpital. Manquerait plus que la police s'en mêle. Flûte, la voilà !
Après Nicolas de Crécy et Marc-Antoine Mathieu c'est au tour d'Éric Liberge d'explorer le musée du Louvre. Cette fois-ci l'auteur nous convie à une visite guidée de nuit, à l'heure où le Louvre se réveille. L'auteur de Mardi-Gras Descendres signe un ouvrage flamboyant, teinté de fantastique où plane l'ombre de Belphégor.Bastien, un jeune sourd, a rendez-vous au Louvre pour faire un stage. Il est réprimandé par un gardien qui le voit manger un sandwich dans la grande galerie alors qu'il attend son entretien d'embauche. Se sentant agressé, Bastien fuit le gardien lorsqu'il est rattrapé par un mystérieux personnage, Fu Zhi Ha, qui se présente, en langage des signes, comme gardien de nuit et se propose de l'aider.Les deux personnages ne tardent pas à se lier d'amitié, mais il faudra plusieurs visites nocturnes au gardien avant qu'il ne révèle à son jeune hôte la vraie nature de son travail : une âme habite chaque oeuvre d'art, aussi ancienne soit-elle, car l'artiste qui l'a engendrée y a insufflé toute sa force créatrice. Mais ces forces sont comme autant de lions en cage, qui ont besoin irrépressible de s'ébattre hors de leur cadre pour ne pas devenir moribondes et altérer l'objet d'art proprement dit, de façon irréversible.Chaque musée du monde a son gardien de nuit qui, suivant un lourd programme de rotations très réglementées, organise cette soupape de liberté aux heures impaires de la nuit close, en fonction des types d'oeuvres et des collections.La tâche n'est pas sans difficulté car, comme son créateur, l'oeuvre d'art continue d'être une éponge du monde qui l'entoure, et la pression qu'elle relâche donne lieu aux manifestations les plus inattendues et assurément les plus irrationnelles.L'étudiant n'en croit évidemment pas un mot, et lors d'une nouvelle escapade nocturne, le gardien lui fausse compagnie pour confronter le jeune homme à ce qu'il refusait de croire, et tester son courage.Car le vieil homme, harassé par ces années de service, se cherche un successeur.
Deux amis de 17 et 18 ans, le narrateur et son ami Luo, qui se connaissent depuis l'enfance, sont envoyés en rééducation dans la province du Sichuan, car ils sont considérés comme des « intellectuels ». Nous sommes en pleine période de la Révolution culturelle lancée par Mao Zedong, en 1971. Le narrateur est plutôt réservé et joue du violon. Luo, son meilleur ami, était son voisin de palier avant leur départ pour la rééducation. Il est beaucoup moins timide, il est même un bon conteur. Il raconte toutes sortes d'histoires au chef du village, et surtout les films que ce dernier leur demande d'aller voir en ville. Les deux amis rencontrent la fille du tailleur du village voisin. Elle est considérée comme la plus belle de la montagne, pleine de vie, mais sans aucune instruction. Tous deux en tombent immédiatement amoureux. Luo devient l'amant de la petite tailleuse. Pour service rendu, le Binoclard, un autre garçon lui aussi en rééducation dans un village voisin, prête aux deux amis Ursule Mirouët, un roman de Balzac. Fascinés, les deux amis volent toute la valise de livres interdits du Binoclard, valise contenant les romans des plus grands auteurs occidentaux du XIXe siècle. Luo fait alors un serment : « Avec ces livres, je transformerai la Petite Tailleuse. Elle ne sera plus jamais une simple montagnarde ».
En 1924, Hélène, qui souffre d'une maladie chronique, est envoyée par son père à Oasta pour se faire soigner. Elle décide ensuite de partir en convalescence dans une famille qui semble bien curieuse : une mère de famille autoritaire et fuyante, Mauro, bien qu'un peu simplet, s'occupe avec dévouement d'Hélène et Amato, un beau jeune homme, mystérieux et fantomatique.
A l'issue de la Première Guerre mondiale, l'Italie reçoit un certain nombre de territoires mais on lui refuse la Dalmatie et le port de Fiume. En septembre 1919, Gabriele D'Annunzio, à la tête d'anciens soldats, prend la ville pour l'offrir à son pays. Or, l'Italie décline son offre. Il déclare donc Fiume République indépendante, dans laquelle Lauriano est chef de gang.
Dover W. Smith dit Winston : né à Douvres en 1903, écrivain et journaliste anglais. Décédé accidentellement en France en 1984.Après avoir étudié à Eton, il part en Chine en pleine tourmente révolutionnaire. Compagnon d'armes de George Orwell sur le front d'Aragon en Espagne, agent du MI-6 pendant la Seconde Guerre mondiale, la vie et l'oeuvre de Smith sont imprégnées des grands bouleversements de la première moitié du XXe siècle.Au début des années 50, il séjourne en Afrique équatoriale, avant de s'installer en Californie où il devient scénariste pour Hollywood. Il se retire dans les Alpes françaises au début des années 70 où il disparaîtra au cours d'une promenade en juin 1984. Smith laissera une autobiographie inachevée dans laquelle il se livre sans concession (Une vie, Gallimard, 1985).Cette autobiographie, Christian Perrissin la découvre chez un bouquiniste, et la première lecture est un enchantement.Une vie est l'adaptation de cette autobiographie. Elle relate une de ces existences comme ont pu l'être celles d'Hemingway, Graham Greene ou Kessel... Une formidable génération d'écrivains qui vivaient le plus intensément possible, aux quatre coins du monde, pour ensuite pouvoir livrer à leurs lecteurs des récits qui n'auraient pu être écrits par aucun autre.Une existence hors du commun qui devient, grâce à Christian Perrissin et Guillaume Martinez, la peinture de toutes les espérances d'une époque à travers cette bande dessinée en six volumes!
Dans un futur très lointain et indéterminé, notre continent a été enseveli sous les glaces. Dans l'espoir de retrouver des traces de notre civilisation, une équipe de scientifiques s'aventure dans les contrées gelées. Elle est composée d'humains et de chiens-cochons parlant notre langage, portant lunettes noires et sachant skier ; ils sont utilisés pour leur remarquable flair historiologique .Émergeant des étendues glacées, tel un grand iceberg à la dérive, un immense bâtiment richement décoré s'offre à la curiosité des membres de l'expédition. En entrant dans ce lieu, ils découvrent alors l'impensable : les richesses incroyables de cette civilisation préglaciaire. Ils viennent sans le savoir de pénétrer dans le Louvre, dont les collections sont miraculeusement intactes. Chaque membre de l'expédition tente alors, grâce à ces oeuvres, d'expliquer la civilisation disparue et ils élaborent les plus folles extrapolations. Ainsi, la découverte d'une pièce de deux euro leur donne à penser qu'Euro était le nom de notre continent...Des tableaux de Delacroix ou de Le Brun, en passant par les figurines d'exécration ou des poteries cyrénaïques, Nicolas de Crécy se fait le guide époustouflant d'une improbable visite au Louvre. En forme de fable, cette stupéfiante réflexion sur la culture donne envie de se précipiter dans ce musée pour y découvrir ou re-découvrir, avec un regard nouveau, ses innombrables chefs-d'oeuvre.
Suite et fin du Scalaire de la Peur qui devient celui d'Argent...On retrouve Vanille O'Cedar, Glen Tonic et Black Walters. S'étant débarrassés d'affreux Chinois faméliques et torves comme tous les Chinois - les voilà en pleine brousse poursuivant leur périple. Pour une statuette qui ne peut renfermer qu'un inestimable secret ils sont prêts à se damner... Mais ils ne sont pas les seuls...
Dans un futur très lointain et indéterminé, notre continent a été enseveli sous les glaces. Dans l'espoir de retrouver des traces de notre civilisation, une équipe de scientifiques s'aventure dans les contrées gelées. Elle est composée d'humains et de chiens-cochons parlant notre langage, portant lunettes noires et sachant skier ; ils sont utilisés pour leur remarquable flair historiologique .Émergeant des étendues glacées, tel un grand iceberg à la dérive, un immense bâtiment richement décoré s'offre à la curiosité des membres de l'expédition. En entrant dans ce lieu, ils découvrent alors l'impensable : les richesses incroyables de cette civilisation préglaciaire. Ils viennent sans le savoir de pénétrer dans le Louvre, dont les collections sont miraculeusement intactes. Chaque membre de l'expédition tente alors, grâce à ces oeuvres, d'expliquer la civilisation disparue et ils élaborent les plus folles extrapolations. Ainsi, la découverte d'une pièce de deux euro leur donne à penser qu'Euro était le nom de notre continent...Des tableaux de Delacroix ou de Le Brun, en passant par les figurines d'exécration ou des poteries cyrénaïques, Nicolas de Crécy se fait le guide époustouflant d'une improbable visite au Louvre. En forme de fable, cette stupéfiante réflexion sur la culture donne envie de se précipiter dans ce musée pour y découvrir ou re-découvrir, avec un regard nouveau, ses innombrables chefs-d'oeuvre.
Quand une jeune et séduisante journaliste britannique rencontre un aventurier qui répond au nom typiquement français de Julien Verdier, on peut croire au coup de foudre.Peut-être, mais avant tout il y a un rapt, un Chinois empoisonneur, des Irlandais bagarreurs, des espions allemands, des étincelles et des carambolages pour un seul et même objectif : le FOGLIGHT II, zeppelin majestueux. Mais pourquoi lui donner tant d'importance... ?
Comment rallier Bordeaux-Tours dans un monde sans voiture ? La main verte est un road movie moderne dans une France frappée par une crise énergétique sans précédent. Hervé Bourhis s'interroge sur l'avenir et sur notre capacité à s'adapter en toute circonstance.Ce n'est peut-être pas de la science-fiction. Crise économique aidant, qui sait si nous n'allons pas devoir revoir entièrement notre façon de vivre, appliquer des principes de décroissances, consommer moins et mieux, planter des légumes. L'auteur se projette dans cette situation probable, et nous suivons avec délectation ses terribles péripéties.France, dans un futur (très) proche. La crise économique bat son plein. Après la nationalisation du secteur bancaire, la pénurie d'essence est devenue une réalité. Cette crise, Herbert Boris, dessinateur de bande dessinée, en déconnection perpétuelle avec ses contemporains, va désormais devoir l'affronter. D'autant que son éditeur met la clef sous la porte (plus personne n'achète de bandes dessinées). Notre héros doit chercher du travail. Devenu vélo-taxi, il rencontre une veuve qui l'engage pour restaurer un tableau... et plus si affinité. Il trouve chez elle un jerrican d'essence. Il décide alors d'aller retrouver son père, pour qu'il lui apprenne à jardiner. Il part alors avec son fils dans un voyage à travers la France en déclin...
Publié pour la première fois en 1947, L'Automne à Pékin est l'un des romans les plus loufoques de Boris Vian.Gaëtan et Paul Brizzi lui redonnent vie dans une bande dessinée qui bouillonne d'idées et de fantaisie. À l'occasion du centenaire de la naissance de Boris Vian, le livre ressort dans une édition limitée, sous étui, accompagné d'une image inédite numérotée.
Lilo est mort dans le dispensaire de Maripasoula. Accident ou meurtre ? Etienne, le gendarme, qui se prit d'affection pour le vieux chasseur boni, veut en avoir le coeur net. Mais, auparavant, il part à la chasse au jaguar, celui-là même qu'il ont tenté de surprendre, Lilo et lui, et qui leur avait échappé. Etienne est plus que jamais dans les pas de Lilo, mais cette fois-ci ses pas se font plus légers, sa démarche plus souple, et sa conscience plus aiguë...
Un second tome pour les amateurs de Pratt et du western. Entre John Ford et Raoul Walsh.Le second volume reprend directement à la suite du tome précédent. Déserteur de l'armée américaine, devenu l'ami des Indiens, le sergent Kirk est tenaillé par les remords. Il ne peut plus vivre avec les militaires, qui le considèrent comme un traître, mais pense que les Indiens ne pourront jamais accepter de vivre en paix. Il s'isole.
Michel Garandeau est ouvrier aux chantiers navals. Pendant une pause déjeuner, il entend à la radio que de jeunes Européens, dont un Français, ont été enlevés par les FARC. La nouvelle le pétrifie. Son fils de 23 ans, Étienne, est en effet parti depuis plusieurs mois en Amérique du Sud. Le salaire de cinq étés de travail lui a été nécessaire pour s'offrir cette année sabbatique, qui clôt cinq ans d'études avant de se lancer dans la vie active. De retour chez lui, Marie, l'épouse de Michel, lui annonce que le ministère des Affaires Étrangères a appelé, et elle confirme ainsi ce qu'il redoutait. Les FARC nient l'enlèvement, les autorités tant françaises que colombiennes ont tellement l'air de patauger que Michel, n'ayant confiance en personne, décide de se rendre lui-même sur place, sur le site précolombien de Ciudad Perdida, au coeur de la Sierra Nevada. Marie ne pourra pas l'en dissuader. Lui qui ne parle pas espagnol, n'a même jamais pris l'avion, se retrouve dans une drôle d'aventure où rien ne correspond à ce qu'il connaît. Il tient un carnet de bord pour sa femme. Il y figure ses rencontres : Ruth, une jeune Suissesse, qui guide ses premiers pas en terre inconnue ; Martin le Québécois qui a passé deux mois en compagnie d'Étienne. C'est un journal qui retrace aussi l'évolution de ses sentiments à l'égard de son fils. Colère, révolte, incompréhension, perplexité, culpabilité, respect, autant d'émotions exacerbées par la rupture d'avec son quotidien, son éloignement, sa solitude de voyageur et la situation hors norme à laquelle il est confronté.
Nord de l'Inde, de nos jours. Le récit commence par la mort de Chaabi, un chef révolutionnaire, tué au cours d'une embuscade. Il menait depuis plusieurs années un révolte populaire contre le gouvernement de la région. Un combat pour la dignité de ses compagnons de labeur, les enfants... Le lecteur suit l'enquête menée par Mayome Banerjee, une journaliste de Calcutta qui avait rencontré Chaabi peu avant son décès, et recueilli les témoignages de ses anciens fidèles, pauvres parmi les pauvres ou brigands.
En 1960, John Huston tournait au coeur du Nevada l'un de ses films les plus ambitieux, The Misfits (sorti en France sous le titre Les désaxés). Au casting, Marilyn Monroe, Clark Gable, Montgomery Clift, Eli Wallach, sur un scénario d'Arthur Miller. Un film crépusculaire qui pour beaucoup signe la fin de l'âge d'or d'Hollywood. Comment un film aussi ambitieux, réunissant la crème d'Hollywood, a pu se transformer en un échec retentissant à sa sortie ? Luz revient sur le tournage de ce film mythique.
Près de quatre années auront été nécessaires à Muñoz et Sampayo pour boucler leur biographie de Carlos Gardel, l¹homme qui a donné ses lettres de noblesse au tango. Renouant avec leurs racines argentines, les maîtres du noir et blanc nous offrent une biographie en bande dessinée, publiée ici dans sa version intégrale, dans le plus pur style de leur chef d¹¦uvre, Billie Holliday.
Patrick, un jeune français, arrive à Johannesburg pour travailler dans l'imprimerie d'un ami de son père. À peine débarqué, il se demande ce qu'il fait ici, tant la violence de la ville et la paranoïa sécuritaire l'effraie. Comble de malchance, l'imprimerie est en cessation de paiement et son employeur ne peut ni l'embaucher ni lui payer le billet de retour. Dès lors, Patrick n'a plus d'autre possibilité que de s'habituer au pays. Au contact des habitants des bidonvilles de Soweto, il finira par s'intégrer à ce pays envoûtant... au point de se laisser pousser des dreadlocks !
Nathalie et François sont heureux, ils s'aiment et semblent avoir la vie devant eux... Mais, un jour, la belle mécanique s'enraye. François décède brutalement. Le coeur de Nathalie, veuve éplorée, devient une forteresse où même les plus grands séducteurs vont se heurter. Sauf un : Markus, un collègue terne et maladroit, sans séduction apparente. Sur un malentendu, il obtient de la belle un baiser volé. Pour cet outsider de l'amour, c'est un signe du destin : il se lance à sa conquête... tout en délicatesse.
Bretagne, fin des années 80.Pour Chris, jeune ado, la vie tourne autour de quelques points forts : le ping-pong, les copains, les filles.Chris sympathise avec un autre jeune homme, Éric dit Rico. Au départ, il y a des petites moqueries, car Rico prépare un CAP couture. Au fur et à mesure de leur relation, l'insouciance fait place à la gravité. Et quand nous retrouvons Rico dix ans plus tard, il vit dans un foyer, visiblement pauvre et malheureux. Que s'est-il passé entre temps ?
« Cadet d’une famille de quatorze enfants, mon père a l’habitude de se faire respecter avec les poings. À 18 ans, galvanisé par un titre de champion de France Espoir, ilinterpella ma mère dans la cour de la filature Badin [à Barentin, en Seine-Maritime] pour lui raconter un rêve qu’il avait fait la nuit même : l’épouser. Durant dix-sept ans, ma mère accompagna ses victoires et ses défaites. Pourtant, de leur histoire je ne me souviens que des disputes, de mon père fou de rage, fou d’amour, fou de jalousie, fou d'une violence qui le dépassait.
Plus de 15 morts, 142 blessés dont 23 dans un état grave, tel est le bilan des actions meurtrières menées par les Logan's, un groupuscule d'extrême droite qui lutte contre les actions de Jessica Ruppert en faveur des migrants. Pour Jessica Ruppert, c'est le choc. Au-delà de l'horreur de ces attaques, elle découvre la raison de son accusation au Congrès de la bouche même du Président des États-Unis, celui-là même qui l'avait nommée et qui devait la faire tomber....
Lancée, solitaire, sur les routes poudreuses de l'Amérique de la grande dépression, voici ANNIE l'éternelle orpheline.Pauvre Annie qui, à chaque fois qu'un milliardaire compatissant s'apprête à l'adopter, se voit forcer de fuir à nouveau, dans le froid et la solitude. Son bon coeur et ses scrupules la perdront, c'est sûr Voilà un personnage digne des meilleures inventions de Dickens que le scénariste BRANDON WALSH et le dessinateur DARRELL McCLURE ont inventé pour le plaisir - un peu sadique il est vrai - de l'amateur de mélos.
Au printemps 2014, Troubs et Benjamin Flao partent sur l'archipel de Tuamotu, au large de Tahiti, suivre une mission scientifique qui veut relancer la fabrication des Va'a Motu, les bateaux traditionnels polynésiens. La mission ne se fera malheureusement pas immédiatement, mais nos deux compères n'en profitent pas pour se tourner les pouces. Prenant leur courage à quatre mains, ils fabriquent eux-mêmes des pirogues, vont à la rencontre des autochtones, parcourent les lagons, plongent, et trouvent même le temps de dessiner, beaucoup dessiner.
Simon Breuil est un jeune écrivain ambitieux. Même si son dernier roman est un très grand succès, il a du mal à retrouver son souffle. Son éditrice provoque une entrevue avec un écrivain qu'il admire plus que tout, James Whales, maître du roman noir qui a vécu une vie terrible et souvent violente. Cette rencontre et les relations pitoyables qu'il entretient avec les femmes de sa vie, vont être au coeur de son combat pour renouer avec l'écriture. Mais à quel prix ?
En 1740, en pleine guerre entre l'Angleterre et l'Espagne, le commodore Anson, à la tête d'une escadre de huit navires et de 2000 hommes, part autour du monde pour imposer la suprématie maritime du Royaume-Uni à la demande du roi George II. Il ignore alors qu'il part pour un périple de 4 ans... Un grand récit historique au souffle épique, magnifiquement raconté et mis en image par les auteurs de Martha Jane Cannary, d'après le récit de Richard Walter, chapelain de l'expédition, paru dès 1748.En 1740, le Commodore Anson se voit confier une escadre de 8 navires par le Roi d'Angleterre, George II. Alors que son pays est en guerre contre l'Espagne, il doit aller harceler les colonies espagnoles du Chili et du Pérou, riches en or et en argent, puis capturer le Galion Royal en provenance de Manille dont les cales sont remplies des trésors produits en Asie. Une mission qui l'obligera à faire le tour du monde, en passant par le cap Horn et le cap de Bonne espérance.Anson sait, avant même de partir, que cette mission est non seulement dangereuse mais aussi, par certains côtés, complètement irréaliste. Mais avec cette nomination, il se sent porté par le souffle de l'histoire. Hélas, la mission prend, avant même de commencer, six mois de retard : impossible de trouver les 500 soldats valides qui doivent se joindre à l'expédition, la guerre faisant rage. Il faut rappeler les réservistes, les pensionnés ou même, les blessés, quitte à les embarquer sur des brancards...Six mois qui leur feront passer le Cap Horn au plus fort de l'hiver... Un combat contre la montre commence alors...
Pour les fans du maître Japonais, Futuropolis propose un coffret au tirage limité, s'inspirant du coffret de l'édition luxe japonaise, reprenant les deux titres du Signe des rêves ! Ce coffret comprend les deux tomes de la série Le Signe des rêves ainsi qu'une image au format Shikishi reprenant le dessin de couverture du tome 1 avec lisière dorée, prête à être encadrée. Tiré à 2 222 exemplaires, il sera numéroté.
Troubs entame un voyage philosophique et écologique entre sa Dordogne et Beyrouth et dialogue avec les tourterelles et les passereaux qui lui parlent du réchauffement climatique. En France, les oiseaux disparaissent de nos campagnes, alors qu'au Liban, malgré les guerres et les destructions, la nature arrive à s'adapter et même parfois à reprendre ses droits. Mais pour combien de temps ?Suite improbable de Mon voisin Raymond, par les lieux parcourus, les contacts humains et un art particulier de la contemplation, Les Oiseaux est une réflexion sur l'écologie et la négligence des hommes. Une oeuvre salvatrice, pleine de poésie, et même d'espoir.
Nous sommes dans un royaume moyen-âgeux où le roi fait régner l'ordre d'une main de fer. Les exécutions sont légions et se déroulent en place publique. Benoît, jeune garçon de 13 ans qui vit avec sa mère, est fasciné par le bourreau chargé de les exécuter. Las, sa curiosité va entraîner la condamnation de sa propre mère et décider de son exil. Miné par cette tragédie, Benoît ne souhaite plus que combattre et vivre sur les champs de bataille, l'épée à la main. Il se met au service de soldats mercenaires et commence alors pour lui une vie d'errance, de combats et de rapines qui vont le transformer à tout jamais.
Mattéo, c’est la destinée singulière d’un homme, entraîné malgré lui et son pacifisme militant, dans toutes les guerres de la première moitié du XXè siècle. Avec une maîtrise totale du verbe et de l’image, Gibrat est au meilleur de son talent.En 1918, à son retour de Russie, sous le coup d’un mandat d’arrêt pour désertion, Mattéo s’était livré aux gendarmes, espérant « juste le bénéfice d’un peloton d’exécution, pour solder sa petite existence. » Il écopait de 20 ans de travaux forcés. Il en fit moins de la moitié car les derniers condamnés de la Grande Guerre furent amnistiés en 29. Il s’installait alors en région parisienne, et après avoir cassé du caillou à Cayenne, devenait tailleur depierres ! Il retrouvait Paulin, son ami devenu aveugle pendant la guerre de 14, resté un communiste pur et dur, et toujours aussi susceptible, ainsi qu’Amélie, l’infirmière, en couple avec Augustin, un intello socialiste, très chic. Août 36. C’est le temps du Front populaire. C’est le bonheur des premiers congés payés. 15 jours à ne rien foutre, comme maugréaient les patrons ! En tout cas, 15 jours de loisirs. Et Mattéo, Paulin, Amélie embarquent dans l’auto d’Augustin, en route pour leurs premières vacances officielles, direction la mer, le Sud. Collioure, Mattéo n’y a pas mis les pieds depuis très longtemps au grand dam bougon de sa mère. Il ne sait même pas ce que sont devenus Juliette et son fils Louis… Août 1936. C’est la liesse des bains de mer, des pique-niques, des cartes postales, des bals populaires… Tout semble possible, même le meilleur ! Pourtant, de l’autre côté des Pyrénées, dans l’Espagne toute proche, le bruit et la fureur de la guerre civile se font de plus en plus entendre. Depuis le 17 juillet, les légalistes font face à l’insurrection menée par le général Franco. Si Paulin, à qui Mattéo fait la lecture de l’Huma tous les jours, est en rage lorsque le cabinet de Léon Blum décrète l’embargo sur les armes à destinations des Républicains, c’est un pacte de non–intervention qui est signé par les grandes puissances européennes, en revanche Mattéo y semble totalement indifférent. Il préfère lire les pages « Sports », et en particulier celles consacrées au Tour de France qui se termine. Ses années en Russie et au bagne ont détruit sa fibre militante et engagée, il ne croit plus à l’action, à l’investissement collectif. Mais ce fils d’anarchiste espagnol restera-il insensible aux cris de la patrie de son père…
Cela pourrait être un jour comme les autres, pourtant quelque chose a changé, et vous n'y pouvez rien. La France a implosé, se scindant en des dizaines de factions régionalistes. Des conflits apparaissent un peu partout, mettant le pays à feu et à sang... Le quotidien devient cauchemar, la vie, une incertitude de chaque instant. Les auteurs n'hésitent pas à se mettre en scène et en jeu, pour mieux nous interroger et bousculer nos certitudes. A travers leur récit, ils posent une question à laquelle nous ne savons pas répondre : quel genre d'humains serions-nous en temps de guerre oe
cela pourrait être un jour comme un autre, pourtant quelque chose a changé, et vous n'y pouvez rien.la france a implosé, se scindant en des dizaines de factions régionalistes. des conflits apparaissent un peu partout, mettant le pays à feu et à sang... le quotidien devient cauchemar. la vie, une incertitude de chaque instant. les auteurs n'hésitent pas à se mettre en scène et en jeu, pour mieux nous interroger et bousculer nos certitudes. a travers leur récit, ils posent une question à laquelle nous ne savons pas répondre : quel genre d'humains serions-nous en temps de guerre oe
Décédé en février 2017, Jirô Taniguchi, le plus francophile des mangakas japonais, laisse une oeuvre immense.En mai 2013, il avait passé un mois à arpenter le musée du Louvre. Il était retourné au Japon avec l'idée d'un récit tout en délicatesse et en couleur.Pour lui rendre hommage et à l'occasion des 15 ans de la collection musée du Louvre/Futuropolis, voici l'édition originale en couleur, telle qu'elle a été publiée initialement au Japon, avec 8 pages supplémentaires, parues seulement dans l'édition noir & blanc.
Dessin et récit de Camille Royer.Pour son premier récit en bande dessinée, Camille Royer revient sur son enfance. Sa mère, d'origine japonaise, lui inculque sa culture. La petite Camille apprend (laborieusement) les kanjis et les hiraganas et, chaque soir, sa mère lui lit un conte japonais. L'imaginaire de cette enfant turbulente et rêveuse s'enfonce petit à petit dans les méandres de ces histoires qui viennent perturber son quotidien...Un roman graphique d'une grande sensibilité, aux images puissantes, de cette jeune autrice prometteuse.
La collection Louvre a 10 ans. Pour célébrer cet anniversaire, une série d'expositions internationales a été programmée. Fin 2015, le MoNTUE museum de Taipei a été le premier musée à accueillir la collection. 11 auteurs francophones et japonais y ont côtoyé 7 auteurs de manhua qui ont réalisé une histoire courte sur le Louvre. A l'été 2016, c'est au tour du Mori Art Center de Tokyo d'accueillir l'exposition. 4 mangaka se sont prêtés à l'exercice de l'histoire courte. Les Rêveurs du Louvre reprennent 8 de ces histoires. 4 auteurs japonais et 4 auteurs taïwanais. 8 regards originaux sur le plus grand musée du monde.