Tirage de tête, numéroté et signé par l'auteur. En pleine maturité de son style, Jean-Pierre Gibrat n'a pas hésité à offrir à Futuropolis son projet le plus ambitieux. Pour saluer l'arrivée de cet auteur d'exception, Futuropolis a mis les petits plats dans les grands et propose une édition très luxueuse, au (très) grand format30 x 40 pour 570 privilégiés.
Le vieux pécheur a enlevé le jeune Nelson.Ce dernier craint d'être prisonnier d'un pervers sexuel, mais la vérité s'avère totalement différente. Levieux sait que Nelson est recherché pour fugue. Et s'il accepte de sauver des dents des requins le chiot que Nelson a adopté, c'est parce qu'il attend beaucoup de lui.La maladie ronge le corps du vieux pécheur. Avant de mourir, il aimerait retrouver une dernière fois la femme qui l'a quitté il y a de nombreuses années.Pour cela il a besoin d'un compagnon qui fera avec lui le tour de l'île de la Réunion pour la retrouver. Car comme seul indice, le vieux pécheur n'a qu'un prénom, et un paquet de pages tirées du bottin.Quant à Nelson, nous découvrons au fur et à mesure du récit les raisons qui l'ont poussé à quitter sa famille.
Le 8 avril 2013, à Kingsdown, petite ville côtière proche de Douvres, Donald sert une pinte à une habituée quand un flash spécial annonce la mort de Margaret Thatcher. Pour lui, c'est un grand jour pour l'Angleterre qu'il faut fêter par une tournée générale. Car, la région du Kent où il vit, a été durement touchée par la politique de la Première ministre britannique.Le soir, Donald se souvient de cette époque et de sa jeunesse, qu'il partageait avec Abby et Owen, ses deux amis partis tous les deux à Londres et qu'il n'a pas revus depuis.Pour Donald, pas de doute, la mort de Margaret Thatcher, est un signe.Il est temps de sortir de l'apathie et de prendre son destin en main.Il décide de faire revenir ses amis et pour ce faire, il élabore un stratagème...Il ne se doute alors pas que son stratagème va bouleverser sa vie et celle de Kingsdown !Michel Constant s'est fait connaître des amateurs de courses automobiles par la série Mauro Caldi, scénarisée par Denis Lapière.La Dame de fer c'est aussi une moto de légende, la Norton Manx !
A l'issue de la Première Guerre mondiale, l'Italie reçoit un certain nombre de territoires mais on lui refuse la Dalmatie et le port de Fiume (Rijeka pour les Croates). En septembre 1919, Gabriele D'Annunzio prend la ville à la tête d'anciens soldats pour l'offrir à son pays. Or, l'Italie décline son offre. Il déclare donc Fiume République indépendante, dans laquelle Lauriano est chef de gang.
1996, en France. Ferrant et ses trois complices : Romu, Cassidy et José viennent de cambrioler le Crédit Agricole de Clermont l'Abbaye. Ils s'enfuient au nez et à la barbe des forces de police. Ils ont prévu d'aller se planquer à la campagne, dans la vieille ferme de l'oncle de Ferrant, en attendant que les choses se tassent. Là, Jacky, le fils du vieil oncle, éleveur bovin spécialiste en génétique bovine, tente de cacher ses bêtes atteintes de la maladie de la vache folle, de la réquisition et de l'abattage par la gendarmerie. Pour échapper à la police, nos quatre braqueurs vont donc se planquer à la campagne, au moment du pic de la contamination de l'épizootie, l'endroit où on trouvait le plus de gendarmes au mètre carré. Coincés à la campagne, ils vont devoir se supporter les uns les autres. Pour le meilleur et pour le pire.
Le deuxième livre est cette fois le point de vue de David, le voisin de Prunelle.Celle-ci a découvert, à la fin du premier tome, la manière dont David l'espionnait, pour tirer de sa vie des épisodes de sitcom. Il va maintenant assister, impuissant, au revirement de Prunelle.Elle choisit la fuite en avant, et plutôt que de subir une exploitation de sa vie privée, décide de la livrer elle-même.Profondément choquée par ce qu'elle estime être une trahison, elle abandonne toutes les valeurs auxquelles elle croyait, pour collaborer à une entreprise de téléréalité.David, qui se sent responsable, va tout faire pour éviter qu'elle ne soit dévorée.Mais Prunelle, par provocation, est décidée à aller jusqu'au bout d'un jeu qu'elle croit maintenant maîtriser, mais qui s'avère très dangereux
À sa sortie de prison, Abel Mérian retourne en banlieue pour récupérer un butin caché. Mais la vieille usine où était planqué son fric a été transformée en musée d'art moderne. Et le magot a certainement été coulé dans le béton. Dépité, déambulant dans le musée sans but, Abel trouve pas hasard un téléphone portable rose, qui se met justement à sonner. C'est sa propriétaire, une jeune femme en partance pour l'Italie, qui lui demande de lui envoyer par la poste son appareil. Abel, en fouillant les textos et les photos du téléphone, découvre une jeune fille en rupture amoureuse. N'ayant plus rien à faire, il vole une Volvo 780 Coupé et décide de se rendre en Italie pour rendre le téléphone en mains propres à cette troublante jeune fille.
Marazano a puisé dans ses anciennes études scientifiques pour ancrer dans la réalité une fiction qui fait frémir, et Ponzio utilise ses connaissances en effets spéciaux pour donner une plus grande force dramatique à son dessin.Nous sommes dans un futur proche.Genetiks est un groupe pharmaceutique planétairement tout puissant. Thomas Hale est l'un des milliers d'employés de ce laboratoire.Comme tous ses collègues, il a consenti à donner une goutte de son sang lors de son embauche. À partir de là, les chercheurs de Genetiks ont décodé l'intégralité de son génome. Et comme cette goutte de sang est propriété de Genetiks, Thomas devient de façon implicite, et tous les autres employés avec lui, un homme privatisé, propriété du laboratoire pour lequel il travaille !Dans ce troisième et dernier volume, Thomas, atteint d'une tumeur, n'a plus qu'un mois à vivre. La nouvelle est rude pour lui, mais aussi pour Genetiks, car il représente beaucoup d'argent...Pour ne rien arranger, il a l'impression d'être victime d'hallucinations. Les gens autour de lui, meurent, et puis revivent... Il est amputé d'un bras, puis son bras est de nouveau là... Il dîne avec ses parents qui sont morts... Il est plus que jamais décidé à percer le mystère du projet Mathusalem. C'est en tentant de pénétrer par effraction dans un des bureaux, qu'il est intercepté par le démoniaque directeur de Genetiks. Celui-ci lui présente Mathusalem, qui n'est pas un vieillard à la longue barbe blanche... Qui manipule qui ?
L'histoire se passe dans une petite ville du Canada, Pimatamon, au nord de l'Ontario, de nos jours. Derek, un ancien joueur de hockey sur glace vit là, entre dépression, alcoolisme et bagarres. Sa vie s'estbrisée quelques années auparavant quand il a dû abandonner sa carrière suite à un brutal incident. Il a repris le restaurant que sa mère tenait avant de mourir. Alors qu'il n'attend plus rien de sa vie, celle-ci est pourtant bousculée par le retour après de nombreuses années de Beth, sa jeune soeur. À la mort de leur mère, elle avait fui Pimatamon pour vivre à Toronto. Pas vraiment comme elle le souhaitait, mais dans la rue. Devenue junkie, elle revient pour échapper à la violence de son ex-mari. Pour échapper à cette spirale infernale de misère humaine, Beth et Derek partent vivre dans la forêt, renouant ainsi avec leurs origines indiennes. Arrivant enfin à communiquer, ils devront encore affronter quelques derniers démons pour retrouver la paix.
Entre 2008 et 2009, Alain Bujak a été amené à vivre dans un foyer social à Dreux, afin de photographier des travailleurs immigrés maintenant à la retraite. C'est ici qu'il fait la connaissance d'Abdeslam. Son reportage terminé, il a voulu le revoir. Il a passé des heures avec lui, à l'interroger sur sa vie. Des entretiens chaleureux qui revivent aujourd'hui sous la forme d'une bande dessinée témoignage. Car la vie d'Abdeslem, c'est la vie des nombreux tirailleurs marocains enrôlés très jeunes dans l'armée française pour combattre l'Allemagne en 1940. Fait prisonnier durant la drôle de guerre, Abdelsem sera renvoyé au Maroc en 1942, pour participer à l'hiver 1944 à la libération de l'Italie. Avec pour récompense, une non reconnaissance de la nation et des pensions militaires largement inférieures à celles des anciens combattants français. Il fallait beaucoup de talent pour mettre en image cette histoire à la fois extraordinaire et banale, celle d'un homme trop souvent invisible à nos yeux, et qui pourtant est un rouage essentiel de notre société. À n'en pas douter, Bujak et Macola ont ce talent. Le récit dessiné est complétéd'un reportage photographique d'Alain Bujak au Maroc, où il a retrouvé Abdelsem et sa famille aujourd'hui après que ce dernier ait renoncé à sa pension pour vivre avec les siens.
Paolo est un enfant sauvage. Il vit comme une bête dans une ferme misérable et isolée, avec ses parents qui ne s'occupent pas de lui au fin fond du Chili. Un jour, un homme arrive jusqu'à la ferme. C'est Angel Allegria, un truand, un escroc, un assassin. Il tue les parents de Paolo, mais un sursaut de sa conscience l'empêche de tuer Paolo.L'assassin s'installe dans la ferme, refuge idéal pour un homme traqué par la police. Contre toute attente, une relation complexe naît entre lui et l'enfant. Ils s'apprivoisent. Lorsqu'un autre voyageur arrive, l'équilibre est rompu. Paolo va jusqu'à appeler l'assassin « Papa » pour déstabiliser l'assassin et ainsi sauver le voyageur.Pour Paolo c'est le début d'un apprentissage de l'existence qui se fera au gré d'un voyage vers la ville et d'autres rencontres humaines.
Turin, mai 1898. Lucia, fille unique du baron Tomaso Pastore d'Urbino, se donne pour la première fois à Enrico Spitiero, un jeune avocat et député socialiste. Le baron, chef du parti monarchiste est un catholique fervent, alors que l'amant de Lucia, Enrico, est un athée notoire. Tandis que dans la rue des manifestants crient À bas la monarchie, Secondo Pia photographie le suaire dans la cathédrale San Giovanni Baptista. Pour le baron d'Urbino, c'est le visage du Christ qui se révèle. Aussitôt, à la chambre des députés, Enrico dénonce un tour de passe-passe des monarchistes pour asseoir le trône de la maison de Savoie. Les esprits s'échauffent, Tomaso et Enrico en sont presque à venir aux mains. Dans le public, Lucia assiste, impuissante, à la querelle qui oppose son père et son amant...
Il fallait le culot des auteurs du Pouvoir des innocents pour s'attaquer à la vie dans une cité de banlieue sans pour autant faire une oeuvre racoleuse ou superficielle. En trois volumes denses, Luc Brunschwig et Laurent Hirn évitent les clichés inhérents à ce type de récit pour nous livrer une histoire forte, palpitante mais surtout touchante, un récit de vie tout simplement. Troisième et dernier volume de la série de Brunschwig et Hirn et certainement le plus surprenant et le plus abouti de la trilogie.Le calme est revenu dans la cité des Hauts-Vents. Mieux que ça, le quartier est en liesse. Mourad El Djaout, le jeune bodybuilder, est devenu champion de l'Est de la France. Un événement inédit pour les Hauts-Vents plus habitués à faire la une des journaux pour ses crimes et ses voitures incendiées. Le quartier décide de fêter l'événement en grande pompe sous le regard bienveillant du père Desternod et les caméras de la télévision régionale, trop heureux de montrer les changements spectaculaires intervenus dans la cité en quelques semaines à peine. Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes. En apparence tout du moins. Car tout le monde ne partage pas le bonheur général. José, le journaliste qui vit aux Hauts-Vents, mène secrètement une enquête sur Emilio, l'homme de confiance du père Desternod. Et Djin, le jeune clown muet, peut enfin s'expliquer avec sa mère, tout juste sortie de prison, sur l'assassinat de Grocko, 10 ans plus tôt.
Martin Terrier était pauvre, esseulé, bête et méchant, mais pour changer tout ça, il avait un plan de vie beau comme une ligne droite.Après avoir pratiqué dix ans le métier d'assassin, fait sa pelote et appris les bonnes manières, il allait rentrer au pays retrouver sa promise et faire des ronds dans l'eau...Mais pour se baigner deux fois dans le même fleuve, il faut que beaucoup de sang passe sous les ponts..
L'action se situe à Paris, de nos jours. Ça ne va pas trop fort pour Robinson. Son vidéoclub n'attire plus qu'une clientèle restreinte, sa petite amie déménage en province pour aller vivre avec un autre type. La nuit qu'il vient de passer avec Amandine se conclut sur une note ridicule. Son père débarque à Paris car il vient à nouveau de se fâcher avec sa mère, et en plus, sa soeur en province s'inquiète de la disparition de Gaspard, son fils de 17 ans. Il aurait pour maîtresse une femme plus âgée que lui. Or il se trouve que justement, sa voisine a également disparu.Amandine, de son côté, retrouve son amie Charlène, de retour du Pérou où elle a laissé son amoureux. Elle est à la recherche de son père biologique, un patron de vidéoclub. Si son amie s'inquiète de cette rencontre, elle l'est surtout à cause de ses résultats d'examens. Elle craint une ablation du sein.
C'est l'histoire tragique d'un peuple, les Indiens Mapuche, dans les années 1860, qui vit sur les terres d'Araucanie et de Patagonie, dont les armées d'Argentine et du Chili veulent s'approprier les territoires. C'est l'histoire d'un homme, Antoine de Tounes, un modeste juriste de Périgueux, qui débarque au Chili animé par une idée fixe : être roi, et qui le deviendra sous le nom d'Orélie-Antoine 1er. Il crééra le royaume indépendant Mapuche pour lutter contre cette colonisation. S'il est cru au Chili, on le moque en France.Magnil, le grand chef des Mapuche, rencontre dans un rêve un étranger monté sur un cheval blanc. Pour les oracles, le message est clair, il s'agit de Cherbubue, le puissant chef que son peuple attend pour les guider face aux envahisseurs chiliens. Le 17 novembre 1860, Antoine de Lunens, un aventurier français poussé par un même rêve, a tout quitté pour venir au Chili à la rencontre des Indiens. Il est couronné roi des Mapuche par le fils de Magnil, Kilapan, dont le père avait raconté son rêve prémonitoire. Il déclare la fondation du royaume d'Auricanie et de Patagonie et revendique les territoires occupés par les tribus Mapuche que revendiquent aussi le Chili et l'Argentine. Arrêté par les autorités chiliennes, mis en prison, il est jugé fou et expulsé du pays. Huit ans plus tard, il monte une nouvelle expédition pour venir en aide aux Mapuche et récupérer son royaume...De cette histoire vraie, extraordinaire, Nicolas Dumontheuil et Christophe Dabitch tirent un récit libre, où le vrai et le faux s'entremêlent pour mieux en montrer le caractère tragi-comique.
On connaît bien le Tour de France, sa compétition et son arrière-cour sulfureuse, mais l'on connaît beaucoup moins l'une des attraction de cette compétition : la caravane publicitaire. Un petit monde à part, deux cent cinquante véhicules publicitaires pour promouvoir le PMU, des banques, des confiseurs, et des spécialités locales comme le « vin de Surseines ».Ce qui est certainement une piquette, fait pourtant la fierté du maire de Surseines. Une manière décalée en ces temps de politiquement correct de présenter sa ville. Très décalée même, puisque le « nectar » est proposée dans une camionnette d'un autre âge, par un trio de bras cassés, digne de la famille Deschiens. Ringard pour les uns, la France éternelle pour d'autres. Entre petites magouilles, et aventures sentimentales foireuses, c'est pas gagné pour que la camionnette de Surseines soit élue « meilleure caravane du tour ».« Je cherchais un prétexte à un road-movie, explique Germain Boudier. Le Tour de France me paraissait idéal : connu de tous, populaire, ancré dans une culture populaire. Mais, l'aspect sportif ne m'intéressait pas. Je préfère ce qui se passe en coulisse, derrière les caméras. L'aventure humaine plutôt que l'aventure sportive. Les véhicules de la caravane m'offre un bon décor pour mon histoire. Et puis, l'aspect spectacle de ce défilé qui n'arrive pas à cacher la démarche mercantile qualifie bien notre société.»
À l'occasion de l'exposition universelle de 1900, de nouveaux bâtiments furent construits à Paris, qu'ils soient amenés à rester comme la gare d'Orsay, ou à être détruits comme la tour Eiffel. Plus d'un siècle plus tard, on sait ce qu'il est advenu de ces monuments et la gare d'Orsay est devenue l'un des plus beaux musées du monde, accueillant les chefs-d'oeuvres impressionnistes. Il transforme ainsi la gardienne du musée en charmeuse de serpent du douanier Rousseau ! Il suit à la trace le jeune Edgar Degas pour son premier rendez-vous chez Ingres, ou Monet imaginant qu'il va peindre la gare St Lazare. Si Manuele Fior reproduit le plus fidèlement possible les tableaux cités, respectant les styles des artistes, il bousculeles conventions et les époques pour faire revivre toutes ces oeuvres, chefs d'oeuvres universels ou tableaux méconnus, s'attardant sur des détails pour mieux nous en faire ressortir la beauté !
Comment survivre à une famille haute en couleur quand on a 17 ans à Brooklyn dans les années soixante-dix, que les drogues sont à la mode et que les flics se méfient des marginaux ? La réponse est simple : on s'en sort en devenant scénariste et en suivant une très longue analyse psychanalytique. Brooklyn Dreams raconte la jeunesse de Vincent Carl Santini, au début des années 70, dans le quartier de Brooklyn, et les raisons pour lesquelles il est bon pour suivre une psychanalyse maintenant. Car pour comprendre qui il est, il faut découvrir sa famille : une mère juive hypocondriaque qui se gratte au sang dès qu'elle est contrariée et un père italien, macho, et persuadé que Mickey, l'ex-mari de la soeur de sa femme, considéré comme l'incarnation du mal dans la famille, est le vrai père de Vincent.Au fil du récit, nous découvrons comment un chien abandonné divise la famille, comment un homonyme de Vincent le conduit en prison, comment la découverte de la drogue transforme sa vie
Janvier 2010, Mont-de-Marsan.Alain Bujak va au camp durond, « chez les Manouches »...Il a rendez-vous avec Marie la doyenne du camp. Elle est la première à s'être installée ici, avec ses parents et ses 8 frères et soeurs, juste après la guerre, dans des baraques pour les prisonniers allemands qui venaient de partir. Le camp du rond est situé en bout de piste de la base aérienne militaire. Elle est l'une des plus actives du territoire avec plus de 20 000 mouvements d'avions par an. Le camp est situé dans la zone A, soit dans une zone où personne ne doit vivre car les nuisances sonores sont néfastes pour la santé. L'ancienne équipe municipale a revendu le terrain à l'armée pour l'euro symbolique. Dire aux familles de partir, c'était les mettre à la rue pour la nouvelle équipe en place, qui décide de les reloger.Durant six ans, Alain Bujak et Piero Macola vont suivre les étapes de ce déménagement...Avec de nombreuses questions : le projet de la mairie va-t-il aboutir ?Comment l'aménagement dans des logements sociaux affectera le mode de vie et la culture des manouches ? Comment l'installation des manouches dans un nouveau quartier va-t-il être perçu par les autres habitants ?
De nos jours, dans la province de Samastipur, au nord de l'Inde, nous suivons l'enquête que mène une journaliste venue de Calcutta, sur Chaabi.À l'issue du premier volume, Chaabi abandonné par ses parents à un riche exploitant d'une mine de soufre, a réussi en s'en échapper en suivant un petit groupe d'enfants en révolte. Des semaines de marche forcée en montagne, la fatigue extrême, la faim insupportable, la maladie et la mort forment leur quotidien, les transformant en bêtes sauvages prêtes à tuer pour manger. Jusqu'à ce qu'ils tombent sur des brigands. Chaabi tient tête à leur chef. Sanjay est intrigué, impressionné par le gamin et le prend sous sa protection, faisant de cette bande d'enfants, ses indics pour repérer les villages à piller. Chaabi s'improvise Robin des bois et, peu à peu, nombreux sont les jeunes, mais aussi les adultes qui rejoignent ce mouvement atypique, qui refusent leurs conditions de vie misérables, le système ancestral des castes, l'esclavage des enfants. Ils s'organisent pour défendre leurs intérêts communs. Mais cette révolte populaire qui s'étend dans les montagnes devient une menace pour l'ordre établi et les dirigeants décident de la réprimer.
Londres au début des années 90. Thibault et Alex, enthousiastes, excités comme des gamins, pleins d¹espoirs, d¹illusions et d¹a priori positifs, ont quitté Marseille afin de vivre leur passion pour la musique, au pays du rock en VO! London Calling, c¹est le quotidien initiatique de deux jeunes frenchies au royaume britannique. Trouver un logement, un job, s¹insérer socialement, c¹est tout à la fois pour Thibault et Alex le passage à l¹âge adulte et la découverte d¹un pays où, derrière la façade clinquante du libéralisme post-thatchérien, se cache une société inégalitaire, en proie à de multiples violences. London Calling, la série noire du rock¹n¹roll. La gale a obligé Alex et Thibault à quitter leur squat londonien pour celui de Lucy, nettement plus confortable et accueillant. Alex est promu au rang de french lover et Thibaut de responsable de l¹intendance et du ménage!Alex travaille dans un sex shop et colle aussi à l¹occasion sur la voie publique des stickers vantant les mérites de prostituéesŠ Thibault fait la plonge à la cantine d¹un poste de police! On est loin des idéaux musicaux qui les ont conduits jusqu¹en AngleterreŠ Pendant ce temps, à Belfast, les combattants clandestins proches de l¹IRA ont séquestré Emma. Ils la conduisent à Londres pour la mettre sur le trottoirŠ Quant à Andrew, l¹ami irlandais qui devait au départ les accueillir, il en a marre d¹être «alchimiste pour junkies» et préférerait avoir une mission plus patriotique pour financer la cause de l¹IRA. Greg, son boss, sous couvert de gestion de pub, de boutique de fringues et autre sex-shop, recèle des armes pour le compte d¹Henry Killigan. Un grand activiste de l¹IRA ou un vendu aux profits rapides de la drogue et du proxénétisme?Mais il est temps de penser au festival de rock de Reading qui se déroule ce week-end! Temps de prendre les tentes et de s¹entasser joyeusement dans le mini bus pour prendre la route. Et pourtant, cette fête tant attendue, où tous les protagonistes se retrouvent, pas tous pour les mêmes raisons musicales, tourne au drameŠ
Gérant naïf et falot d'une petite manufacture d'objets en caoutchouc, M. Kamoda se voit placer sous séquestre pour fraude fiscale ; excédée, sa femme le quitte, et il est victime d'une escroquerie qui le laisse criblé de dettes... Alors qu'il erre sans but dans la ville avec sa fille Kasumi, à deux doigts de céder à des pulsions de désespoir, il va trouver sur sa route un étrange signe des rêves, qui l'amènera jusqu'à Paris pour l'aventure de sa vie, dans une série de manigances concentriques autour de la Dentellière, le chef-d'oeuvre de Vermeer...
Lucille est retournée vivre chez sa mère. L'anorexie semble être un mauvais souvenir, elle est choyée par sa mère, mais ses démons continuent de la hanter. L'absence du père, et la présence d'Arthur, son fiancé, en prison, pour meurtre. L'horreur du monde carcéral est toute aussi pesante pour Arthur. La cohabitation avec les autres détenus, d'authentiques durs à cuire, impitoyables entre eux. Arthur est amené à partager sa cellule avec un vieil homme effacé, qui affirme être en prison pour fraude fiscale, mais est soupçonné d'être un infâme pédophile. Parallèlement à cela, Renée, une jeune fille de l'âge de Lucille, erre dans les rues, et entretient une relation difficile avec un homme marié, plus âgé qu'elle. Comme Lucille, elle est à la recherche du père. Les douleurs physiques et mentales de tous ces personnages vont finir par se retrouver
À l'occasion d'un voyage linguistique à Belfast, deux jeunes bretons, Nicolas et Chris, découvrent la dure réalité du conflit Nord Irlandais.Le voyage est long pour les apprentis polyglottes et l'arrivée en Ulster les surprend. Pluie, grisaille, douaniers nerveux, pluie, militaires, barrages, pluie.Autre déconvenue : nos deux amis n'habiteront pas sous le même toit, Nicolas restera dans une famille ouvrière catholique alors que Chris doit se rendre chez une famille protestante nettement plus aisée.Chris se sent peu d'affinités avec eux. Trop gentils pour être honnêtes.Mais pour les deux jeunes gens, la découverte de l'Irlande passera également par la découverte des filles.Un dossier de 16 pages complète ce récit avec la participation d'historiens spécialistes de l'Irlande du nord, mais aussi de différents acteurs du récit et du conflit.
13 juin 1867. Joseph Wallace est photographe à Pittsburgh. Marié à Marjorie, il a deux beaux enfants et son quotidien de portraitiste de notables et de leurs familles, lui assure un revenu confortable. Et pourtant, le voilà dans le train pour Saint-Louis rejoindre une mission d'exploration scientifique qui prendra route vers les immenses territoires à l'ouest du Mississipi, afin de gagner les Montagnes Rocheuses.L'expédition, dirigée par le Docteur Walter, est financée par le gouvernement afin d'explorer de nouvelles zones à cartographier et découvrir s'il y a de nouveaux gisements d'or ou de charbon, ou de nouvelles terres à coloniser. Composée des plus éminents scientifiques de la côte Est, Joseph Wallace est là pour photographier les régions traversées. Le voyage devrait durer plusieurs mois. Ce voyage, qui ne sera pas le dernier pour Joseph Wallace, et particulièrement sa rencontre avec les Indiens Sioux Oglalas, va bouleverser sa vie et la pratique de son art… Il va devenir Étunwan, Celui-qui-regarde.
Stand by me version super héroïque. Si vous connaissez la nouvelle de Stephen King, vous vous souvenez de cette bande de gamins qui découvre un cadavre et voit leur caractères évoluer, changer à jamais. Nous sommes ici dans le même registre d'histoire, mais avec la sensibilité extraordinaire de Jeff Lemire. D'ordinaire enclin à développer des univers entiers pour assumer une écriture longue durée, il s'associe ici à une jeune dessinatrice, Emi Lenox pour raconter la vie des cinq adolescents qui formeront malgré eux un groupe de moins en moins soudé.
Alors âgé de 77 ans, Albert Cohen publie un livre qui révèle l'événement marquant qui a dévasté son enfance et marqué toute sa vie : sa rencontre avec l'antisémitisme. Le jour de ces dix ans (en 1905), le jeune Albert arpente les rues marseillaises à la recherche d'un petit présent pour sa mère. Il est ébloui par le bagout d'un camelot qui s'adressera pourtant à lui, en le traitant, de « sale youpin ! » Dans ce livre intense, triste sans virer au pessimisme, Albert Cohen utilise la beauté de son écriture lyrique pour montrer la violence de sa blessure enfantine. Un beau livre, malheureusement intemporel, qui fait réfléchir sur l'absurdité de toutes les formes de racisme.Plus de cent après les faits, Luz s'empare de ce récit autobiographique pour en donner une version illustrée poignante. Sans jamais trahir l'oeuvre, il raconte l'intégralité de l'histoire mais ne garde du texte que le monologue destructeur du camelot et la puissance textuelle des trois derniers chapitres, qui évoque les camps de la mort.
4 mai 1891, Sherlock Holmes disparaît aux Chutes de Reichenbach. Pour son frère, Mycroft Holmes, sa mort est le suicide déguisé d'un homme qui ne pouvait se résoudre à voir son cerveau détruit par la drogue. Mycroft tente de détruire toutes les preuves de la folie de son frère, pour cela, il envoi des hommes de main au 221 b BakerStreet... Malgré les preuves apportées par Mycroft, Watson se refuse de croire à cette version des faits. Il se lance à travers l'Europe entière dans une incroyable enquête qui va tout lui révéler de l'histoire de Sherlock Holmes et de sa famille.
Pour ce récit de bande dessinée documentaire, Laure Marchand, Guillaume Perrier et Thomas Azuèlos ont suivi le voyage de Christian Varoujan Artin, depuis Marseille jusqu'en Turquie, sur les traces de sa famille. Varoujan est une personnalité de la communauté arménienne de Marseille parce qu'il dirige un important centre de mémoire sur la diaspora Arménienne dédié à la reconnaissance du génocide. Avant 2014, Varoujan n'avait jamais envisagé d'aller en Turquie, au risque de « piétiner les ossements de ses ancêtres ». Le voyage jusqu'à cet « Auschwitz à ciel ouvert » représentait donc un enjeu très fort pour lui et pour sa femme, Brigitte Balian, qui l'accompagnait.Mais ce n'était pas seulement un pèlerinage.Varoujan et Brigitte ont également rencontré les descendants des Arméniens qui ont réchappé au massacre et sont restés en Turquie en 1915.Car aujourd'hui ces Arméniens kurdes, turques, alévis, musulmans, sortent de l'ombre, racontent leurs histoires et aspirent à retrouver une identité perdue.
À la suite d'À bord de l'Aquarius, Marco Rizzo et Lelio Bonaccorso se sont rendus en Calabre pour témoigner de l'accueil fait aux migrants en Italie. La Calabre est l'une des régions italiennes les plus touchées par le chômage mais également l'une des plus hospitalières pour les réfugiés.Les auteurs ont rencontré les humanitaires, les autochtones et les réfugiés. Ils racontent les tragédies liées à ces situations dramatiques, les cauchemars bureaucratiques et les horreurs quotidiennes.Ils témoignent aussi du succès de certaines politiques privilégiant un accueil digne et une volonté d'intégration de ces migrants. Une situation italienne qui fait écho à celle de la France.
Alors voilà... Hugues Micol est un auteur de bandes dessinées. Un soir, dans une boite de nuit, alors qu'il fait un extra sur le thème des Impressionistes, au milieu des fêtards, il réalise le dessin ultime : un trait nouveau, une piste graphique pleine de promesses, bref, un miracle s'est produit. Il a l'impression que ce dessin marque un tournant dans sa vie d'artiste...Mais hélas, le temps de prendre un verre pour fêter ça, le dessin a disparu. À côté du chevalet, une plume de cigogne noire. Le lendemain, il se rend chez Santorin Saint Rose, le fameux détective aventurier, afin qu'il retrouve son dessin. Pour Saint Rose et son équipe, pas de doute, l'oiseau est migrateur, il a dû migrer vers le sud, avec escale à Macao. Il faut lever l'ancre sur le champ. Sans plus hésiter, Hugues Micol décide de délaisser le confort de sa table à dessin pour suivre l'enquête qui le mènera à l'autre boutdu monde !
Connus depuis trois décennies pour leurs bandes dessinées animalières humoristiques et sociétales, Dodo et Ben Radis proposent pour la première fois, un récit réaliste, dense, mêlant habilement texte, bande dessinée et illustrations. Comme pour contrebalancer la noirceur de l¹histoire, le trait de Ben Radis, fin, élégant, tout en ombres et en lumières, illumine cette uvre originale et atypique. Une femme arrive dans un petit hameau du Sud de la France : «Elle était arrivée à destination. Destination nulle part. Mais c¹était le but puisqu¹elle n¹en avait aucun¦» Elle est seule, avec peu de bagages. Elle s¹appelle Élise. Elle a besoin de repos, de calme, de solitude. Dorénavant, elle va pouvoir passer son temps, à le laisser passer. Plus aucune obligation. Ses visites au village sont rares, elle parle peu, elle raconte venir de Nice ou de Paris, écrire des ouvrages scolaires ou illustrer des livres d¹enfants et devient la «sauvage».Partie pour fuir ses fantômes morts ou vivants, ses souvenirs récents ou lointains, qui la rattrapent fréquemment. On n¹efface pas comme ça les années passées. Il y a mamie Thérèse et son Heure Bleue de Guerlain. Son père Charles tyrannique qui siffle son épouse pour se faire servir et l¹a dressée à se taire. Sa mère, Madeleine, qu¹elle a surnommé la reine des grenouilles de bénitier. Au début de l¹été, elle rencontre Chris, représentant en vin, et découvre le sens du mot désir et elle vit. Mais le drame survient, terrible, horrible, insupportable...
Un lundi matin comme beaucoup d'autres. Flip, le réveil difficile, doit s'apprêter pour aller travailler à l'usine Deleter, leader européen de l'ouvre-boîte et de la clé à sardines. Telle une ombre, pas encore réveillé, le voilà dans le bus, entouré de ces collègues. C'est l'heure de pointe. Pendant le trajet les rumeurs sur la fermeture prochaine de l'entreprise sont au centre des conversations. À l'arrêt prévu tout le monde descend. Sauf Flip. Arrivé au terminus, il fait du stop pour rentrer chez lui. Une grosse limousine passe alors sur la route. C'est le patron de l'entreprise, Deleter, qui s'enfuit. Car, ce matin-là, les rumeurs de vente sont confirmées. Les salariés ont découvert les locaux vidés, les machines vendues et déplacées, et une pile de lettres de licenciement déposée sur le seuil à l'attention des salariés. Flip est pris en stop par Trashy, musicien de djembé en route pour un concert dans la montagne. Flip décide de le suivre.Ainsi démarre un road comics pas comme les autres, halluciné et drôle. David Prudhomme joue avec tous les codes de la bande dessinée pour nous entraîner à la suite de Flip, Trashy et tous les autres protagonistes de cette histoire folle menée tambour battant.
Pour les amateurs et afin de mettre encore plus en valeur les exceptionnelles qualités du délirant et magnifique BigFoot de Nicolas Dumontheuil, Futuropolis ressucite le format 30x40 et propose une édition intégrale dans ce (très) grand format. Un tirage limité, numéroté et signé, pour cette oeuvre majeure de son catalogue.Les 242 planches sont reproduites en bichromie à une taille qui se rapproche du format des pages originales qui permet d'apprécier dans toute son ampleur la virtuosité et la liberté du graphisme de Nicolas Dumontheuil.
En désaccord avec son père le Lord Juge Hermiston, Archie est contraint de s'exiler dans le cottage familial, sur les terres d'Ecosse. Là, Archie tombera amoureux de la belle Christina, sous le regard bienveillant de sa tante Kirstie, et la méfiance des quatre frères noirs. Malheureusement, leur amour devient impossible. Frank, le meilleur ami londonien d'Archie a abusé de Christina. Pour Archie, c'est insupportable. Au cours d'un affrontement à mains nues, le drame surgit, il tue son ancien comparse. Le lord Juge Hermiston se rend alors à Edimbourg pour juger son fils. Il retrouve Kristie, qu'il a bien connu plus jeune. Le verdict tombe, impitoyable. Heureusement, les deux femmes de la vie d'Archie, Kirstie et Christina feront tout pour empêcher qu'Archie soit à son tour pendu. Reprenant la suite directe du récit inachevé de Stevenson, Jean Harambat conclut le récit dans un feu d'artifice d'action, respectant au mieux l'esprit du père de l'île au trésor.
À sa sortie de prison, Abel Mérian retourne en banlieue pour récupérer un butin caché. Mais la vieille usine où était planqué son fric a été transformée en musée d'art moderne. Et le magot a certainement été coulé dans le béton. Dépité, déambulant dans le musée sans but, Abel trouve pas hasard un téléphone portable rose, qui se met justement à sonner. C'est sa propriétaire, une jeune femme en partance pour l'Italie, qui lui demande de lui envoyer par la poste son appareil. Abel, en fouillant les textos et les photos du téléphone, découvre une jeune fille en rupture amoureuse. N'ayant plus rien à faire, il vole une Volvo 780 Coupé et décide de se rendre en Italie pour rendre le téléphone en mains propres à cette troublante jeune fille. Au printemps 2013, Thierry Murat évoque un soir à Denis Barthe, du groupe The Hyènes, son envie d'entendre des notes de musiques sur les dessins de Au vent mauvais. L'idée fait son chemin, et les musiciens parlent de ce récit en termes de blues, de rock, de grands espaces. En octobre The hyènes rentrent en studio pour composer à la manière d'une B.O. de film, la musique de cette histoire qui, entre-temps, est devenue un montage vidéo reprenant l'intégralité des textes et des images du livre, empruntant au cinéma son vocabulaire : travellings, zooms, fondus enchainés. Janvier 2014, la tournée du BD-concert commence, un spectacle hybride et hors norme. qui a été joué déjà plus d'une quarantaine de dates et qui continue jusqu'à la fin 2016 (pour l'instant !).
Dans un futur proche, en République Démocratique de Wallonie. Ludmilla et Manon, deux jeunes adolescentes, membres de Fauves de Hesbaye, une formation scoute, sont deferventes supportrices du président Delcominette. Un président qui lorgne sur les méthodes de Mao Tsé Toung pour diriger son pays et qui pour cela, n'hésite pas à acheter aux chinois la dépouille embaumée du Grand Timonier. Et cela tombe bien, la Chine, qui a basculée dans l'économie de marché, souhaite se débarrasser de cet encombrant symbole d'un temps révolu. La vie de Ludmilla va être bouleversée par différentes rencontres. Elle est blessée accidentellement par Antoine, un jeune garçon fougueux, très critique envers le régime. De son passage en prison (ou plutôt en camp de rééducation par le travail), Antoine fait la connaissance de Frank, l'assassin présumé d'un jeune scout. À leurs sorties respectives, Frank et Antoine cherchent à revoir Ludmilla, mais pour des raisons bien différentes. Car tous ne sont que les pions d'un complot qui se referme inexorablement sur eux.
Tirage de Luxe limité à 570 exemplaires.C'est l'histoire d'une tragédie. Celle de Mary Jane Kelly. Une des victimes désignées de la misère sociale sévissant alors dans l'Angleterre de la fin du XIX ? siècle. Veuve à dix-neuf ans, elle fuit le pays de Galles et la misère pour rejoindre Londres. Pour son malheur, elle y rencontrera la prostitution et le couteau d'un tueur en série, devenu célèbre depuis : Jack l'éventreur. C'est aussi la très belle histoire d'une rencontre entre Frank Le Gall (Théodore Poussin) et Damien Cuvillier (Nuit noire sur Brest, Eldorado).
Au XXe siècle naissant, l'Afrique est un enjeu majeur pour les puissances européennes et les grandes entreprises privées. Alors que le bassin du Congo devient le théâtre de tensions internationales croissantes, la presse se fait l'écho de crimes commis envers les populations locales.Quelque part au nord de Bangui (actuelle Centrafrique), deux administrateurs coloniaux français assassinent un homme dans un raffinement de cruauté.Révélée par la presse le 15 février 1905, ce qui devient rapidement « l'affaire Gaud etToqué » est un véritable choc pour l'opinion. Pour le gouvernement, l'urgence est d'en démontrer le caractère isolé. Sous la pression parlementaire, une mission d'enquête est envoyée au Congo sous la direction d'un explorateur à la réputation d'honnêteté et d'humaniste incontestée : Pierre Savorgnan de Brazza.Pendant les quatre mois passés au Congo, Brazza et ses enquêteurs, malgré l'obstruction zélée de l'administration française, vont arpenter des centaines de kilomètres, interroger de nombreux témoins, multiplier les découvertes macabres...
En désaccord avec son père le Lord Juge Hermiston, Archie est contraint de s'exiler dans le cottage familial, sur les terres d'écosse. Là, Archie tombe amoureux de la belle Christina, sous le regard bienveillant de sa tante Kirstie, et la méfiance des quatre frères noirs.Malheureusement, leur amour est impossible. Frank, le meilleur ami londonien d'Archie a abusé de Christina.Pour Archie, c'est insupportable. Au cours d'un affrontement à mains nues, le drame surgit, il tue son ancien comparse. Le lord Juge Hermiston se rend alors à Edimbourg pour juger son fils. Il retrouve Kirstie, qu'il a bien connu plus jeune. Le verdict tombe, impitoyable. Heureusement, les deux femmes de la vie d'Archie, Kirstie et Christina feront tout pour empêcher qu'Archie soit à son tour pendu.Reprenant la suite directe du récit inachevé de Stevenson, Jean Harambat conclut le récit dans un feu d'artifice d'action, respectant au mieux l'esprit du père de L'île au trésor...
Paris, fin du XIXe siècle. Arthur Rimbaud a disparu des cercles littéraires et parisiens depuis une douzaine d'années, mais son oeuvre a marqué à tout jamais la poésie. Parmi ses admirateurs, Adrien, poète amateur, est mandaté par le journal « Le Décadent » pour écrire de faux alexandrins de Rimbaud. Le journal est attaqué par Verlaine. Adrien le faussaire est découvert. Après avoir rencontré la soeur de Rimbaud à Charleville, il part pour l'Éthiopie, sur les traces du poète, à la recherche de textes originaux. Il va donc faire un voyage « rimbaldien », une expérience initiatique qui lui fera croiser sur son chemin quelques illuminations et pas mal d'illuminés...
Privilégiant le noir et blanc, nos deux auteurs sculptent l'âme humaine de Carlos Gardel pour mieux nous faire partager leur nostalgie du Buenos Airesde leur jeunesse. « C'est une variation autour d'une grande pièce musicale énigmatique qu'est la vie de Carlos Gardel. »Rien de surprenant donc à ce que deux exilés politiques comme Muñoz et Sampayo s'emparent de la vie du symbole du tango pour raconter leur pays,son histoire, ses souffrances, son peuple. Un retour aux sources après Sudor Sudaca, paru chez Futuropolis il y a vingt ans. « ...Je dessine, pour toucher concrètement du doigt la vie, ma vie » explique José Muñoz. « Carlos Gardela été l'un des premiers à chanter sur des airs de tango, avec une narration compréhensible. Des petites histoires de trois minutes qui parlent de l'Argentine, de solitude, d'amours malheureux... Et il a exporté ses chansonsdans le monde entier. Et chose intéressante, il a écrit son mythe en même temps qu'il le vivait. Quant au tango, il est devenu une sorte de grande oeuvre d'art collective. »
En 1978, Manfred, ingénieur à l'OTRAG à Munich, un centre de recherche spatial qui cherche à concurrencer la Nasa et Ariane, est envoyé au Zaïre pour superviser la fabrication des premières fusées africaines, commandées par le président/dictateur Mobutu. Passer de son laboratoire allemand à la chaleur africaine est le premier d'une longue série de chocs pour Manfred. Car au-delà de la volonté présidentielle d'affronter technologiquement les sociétés occidentales dont Mobutu est également issu (il aime à rappeler qu'il est belge), Manfred doit faire face à une société zaïroise écartelée entre tradition et modernité, richesse et pauvreté, puissance financière et système D.
Le pauvre Baron est dans une bien triste situation : au cours d'un envoûtement intempestif au Bénin, l'étourdi s'est fait voler son sexe. Notre héros est bougon : depuis le début de son séjour au Bénin, on l'a pris pour une femme (à cause de son catogan !), il doit supporter le fantôme de sa grand-mère qui n'arrête pas de lui donner des conseils. et voilà qu'on lui vole son sexe ! Miss Hopkins, une Anglaise à l'accent ridicule et aux fesses plates qui prépare un mémoire sur les envoûtements lui propose son aide et l'entraîne à sa suite faire la tournée des grands sorciers pour essayer de le guérir. les galères commencent alors véritablement...
En l'espace d'un instant, la vie d'un homme ordinaire bascule. Il a changé de visage, et non seulement plus personne ne le reconnaît, mais les regards que l'on porte sur lui le change. L'occasion de séduire à nouveau sa femme, et du coup de se retrouver en mari trompeur et trompé.Un vague reflet dans une vitre apprend à Raoul Cérusier que les employés du service des permis ne se moquent pas de lui en affirmant qu'il ne ressemble pas à ses photos. C'est vrai :Il a subitement changé de visage. S'il y gagne au change, il est devenu un beau jeune homme, un constat s'impose : si sa voix est restée la même, il est devenu en apparence un parfait étranger pour tous ses proches. Il faut aviser, gagner du temps pour trouver un moyen de faire admettre cette métamorphose à sa femme Renée, â ses amis, à sa secrétaire Lucienne, et reprendre sa place au foyer conjugal sans qu'ils crient au fou ou à I'assassin. Il prétexte un voyage impromptu à Bucarest pour expliquer sa disparition soudaine.Ainsi paré, enfin capable de goûter au plaisir d'avoir une figure aimable (le regard des femmes le lui dit), il décide de changer de vie et de séduire Renée.Ensuite, il fera passer pour mort le Cérusier de Bucarest et n'aura plus qu'à épouser sa veuve.Simple ? Très, et agréable de surcroît, à ceci près que la solitude pèse à Roland Colbert, ex-Cérusier, et qu'il n'y a pas d'enchantement qui n'ait de fin : l'aventure aura un dénouement tout terrestre et fort inattendu..
À Paris, de nos jours. Trois ans ont passé depuis l'apparition de l'Amorostasie. Le Laboratoire d'Innovations Thérapeutiques a été spécialement chargé de la recherche sur l'Amorostasie. Alors que l'épidémie est devenue mondiale, tous les laboratoires du monde se battent pour trouver le remède qui fera revenir à la vie les victimes figées par la maladie. Or, le laboratoire a obtenu un certains nombres de résultats encourageants. Il s'agit maintenant de tester le vaccin sur un « cobaye » consentant. et un prisonnier sans famille semble le sujet idéal : c'est Kiran, le voleur qui s'est figé avec Olga Politoff, qui est choisi ! Mais l'expérience tourne court et Kiran tombe dans un coma profond. À quelques centaines de kilomètres de là, dans sa chambre d'enfant, Olga se réveille brusquement dans la maison de ses parents. À peine réveillée, elle ne souhaite qu'une chose : retrouver son amoureux pour se figer avec lui à nouveau. Hélas, Olga va découvrir que le monde, en trois ans, a bien changé. et son statut de première « réveillée » de la maladie va attirer toutes les convoitises.
Réédition de l'intégrale du premier cycle de Mattéo, parue pour la première fois en 2012 dans un tirage limité, et épuisée depuis 8 ans ! Elle comprend les deux premiers volumes de Mattéo et forme un tout cohérent et indissociable, qui ont conduit Mattéo des tranchées de la guerre à Saint-Pétersbourg, au moment où se déclenche la révolution russe.Elle comprend 20 pages de textes et d'illustrations inédites, spécialement réalisés par l'auteur pour cette édition, où Jean-Pierre Gibrat dévoile la vie de ses personnages pendant toutes ces années qui les séparent de leurs retrouvailles... en août 1936, au début du tome 3.
Signé Émile Ajar, ce roman reçut le prix Goncourt en 1975. Histoire d'amour d'un petit garçon arabe pour une très vieille femme juive: Momo se débat contre les six étages que Madame Rosa ne veut plus monter et contre la vie parce que ça ne pardonne pas et parce qu'il n'est pas nécessaire d'avoir des raisons pour avoir peur. Le petit garçon l'aidera à se cacher dans son «trou juif», elle n'ira pas mourir à l'hôpital et pourra ainsi bénéficier du droit sacré des peuples à disposer d'eux-mêmes qui n'est pas respecté par l'Ordre des médecins. Il lui tiendra compagnie jusqu'à ce qu'elle meure et même au-delà de la mort.
Le braquage d'une boutique de luxe dans le triangle d'or parisien c'est le genre d'événement qui se trouve rapidement stratifié entre 2 faits divers sur un site d'informations régionales. Mais le mode opératoire de celui sur lequel Camille, inspecteurà la brigade de répression du banditisme, enquête est pour le moins inhabituel.Les caméras de surveillance de la boutique ont enregistré des braqueuses parfaitement organisées, grimées en vieilles dames, qui utilisent les pensionnaires d'une maison de retraite Alzheimer pour faire diversion.Alors que ses coéquipiers tentent vainement de solliciter la mémoire défaillante des témoins de l'opération, Camille découvre que sa mère, Sonia, est le cerveau du gang dit des « mamies braqueuses ». Et quel cerveau ! Celui d'une septuagénaire ex-combattante de l'OAS repentie, ancienne avocate, veuve d'un grand flic décédé de la PJ et désormais atteint des taches blanches caractéristiques de la sclérose en plaques.Pour sauver la seule famille qui lui reste, Camille décide de protéger, puis de couvrir, à l'insu de ses collègues et de son chef, une mère incorrigible qui refuse d'entendre raison et persiste dans ses « old-up » !
Il a fallu huit ans à Alberto Breccia et Juan Sasturain pour réaliser Perramus. Dans cette grande fresque de plus de 460 pages, les auteurs ont transposé toute l'histoire (avec un grand H), les symboles et les mythes de l'Amérique Latine : la dictature militaire et ses disparitions (Breccia rend hommage à son scénariste Hector OEsterheld, disparu durant cette période),le tango avec Carlos Gardel, la passion du football, l'influence des Etats-Unis avec Henry Kissinger et Frank Sinatra et, bien sûr, la littérature, avec des versions fantasmées de Jorge Luis Borges et Gabriel Garcia Marquez.En 1982, la dictature militaire est au pouvoir en Argentine. C'est dans ce contexte particulièrement difficile que Perramus voit le jour. Sur les deux premiers livres sur les quatre qui composent cette oeuvre, le récit prend pour toile de fond cauchemardesque un état totalitaire fantasmagorique. Perramus est un homme qui a laissé mourir ses compagnons de révolte pour fuir et qui, incapable de faire face à cette réalité, s'abandonne à l'oubli.Devenu l'homme sans mémoire, il va parcourir le monde en quête d'identité et de rédemption avec pour compagnons de fortune Canelones, l'Ennemi et Jorge Luis Borges. Par sa genèse, son contexte politique, le talent de ses créateurs, le style toujours novateur d'Alberto Breccia, Perramus est un roman graphique incontournable.
Rites ancestraux et soirées karaoké rythment la vie des autochtones. « Troub's a eu la bonne idée, ou la chance, de pousser jusqu'à Long Apari et de s'y poser quelque temps, d'y vivre, d'y respirer l'air du temps qui passe, un peu de l'air d'antan. » Explique Bernard Sellato ethnologue et spécialiste de Bornéo, dans sa préface. « .Long Apari est resté un havre de paix relative, où la vie coule encore au rythme des travaux agricoles, comme le fleuve à celui des crues et étiages. Des chiens, des chats, des poules, mais pas de « hello mister ». Bien sûr, la télé est là, incontournable, se substituant aux veillées de contes à la torche de résine, elle-même remplacée par le néon. Mais au-delà de Long Apari, il n'y a plus rien, on ne peut pas aller plus loin. On croit, en remontant aux sources du fleuve, pouvoir remonter le temps. Mais ce temps n'est plus. Voici donc une savoureuse chronique d'un fleuve et du temps qui coule. » Grand bourlingueur, Troub's ne part jamais sans son matériel de dessin : « En voyage, j'ai toujours sur moi des carnets de tailles différentes pour dessiner, et un petit pour écrire. Tout commence là, je note assidûment, obsessionnellement peut être, tout ce qui me fait réagir, sans aucune censure. J'accumule et c'est un vrai plaisir. Ensuite, de retour dans mon atelier, j'essaye d'y mettre de l'ordre. Pour ce livre, j'ai commencé par reprendre mes écrits pour en faire un texte cohérent et lisible par n'importe qui, un journal de bord. Ensuite, j'ai placé les croquis fait sur place, un peu comme des illustrations du texte. Et pour finir, j'y ai inclus des pages de bd, des strips, aux endroits où cela me paraissait importun. »
Violette est hôtesse de l'air. Elle prépare le concours pour devenir profiler, physionomiste, si l'on veut. Depuis les attentats du 11 septembre, les aéroports recrutent ces profilers pour repérer les comportements dits « àrisque ». Violette s'est tout de suite lancée dans l'aventure. Dans l'avion qui descend vers Lyon, justement, elle remarque un homme qui semble perdu. L'homme ne se souvient de rien, ni ce qu'il fiche dans un avion, ni de quel jour on est, ni où il va, encore moins de son nom. Largement suffisant pour piquer la curiosité de Violette. Pensez : son premier amnésique ! Profitant des heures libres de son escale, Violette décide de venir en aide à celui qui, selon son passeport, s'appelle Étienne Rambert et vit à Lyon. Dès lors, traînant Étienne comme un boulet, Violette va mener l'enquête tambour battant et percer, peu à peu, le secret de la véritable personnalité d'Étienne. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle ne sera pas au bout de ses surprises. La moindre n'étant pas celle qui conduira Étienne, toujours flanqué de Violette, à Quito, en Amérique du Sud. précisément là d'où il venait deux jours plus tôt !
À travers les personnages emblématiques du Pouvoir des innocents, Jessica Ruppert, Joshua Logan… Luc Brunschwig et Laurent Hirn posent la question de savoir si les États Unis (et le Monde) sont capables de sortir de la logique de l’économie de marché et de la mondialisation, pour créer une société plus juste… et à quel prix ?2007. Devenue la ministre des Affaires Sociales du gouvernement démocrate, Jessica Ruppert s’apprêtait à annoncer devant le Congrès 200 mesures qui devaient faire des États-Unis un pays à la pointe du social et de l’écologie, lorsque, avant même son discours, elle est interpellée par les membres de son propre parti qui lancent contre elle une procédure d’impeachment.Lâchée par le président Mac Arthur, elle doit passer devant la commission du sénat.La sœur de Jawad, l’une des victimes de l’attaque des Logan’s, lance l’idée d’une grande marche collective, de New York à Washington, pour défendre Jessica et ses mesures. Très vite, ils sont plusieurs milliers de personnes à se rassembler pour partir vers le sénat…
Les records de chaleur et la pénurie d’eau posant de graves problèmes, il faut s’attendre à de mauvaises récoltes. La récession persistante et la crise économique mondiale qui l’accompagne ont pris une ampleur sans précédent. Plusieurs des pays nous entourant sont en train de sombrer dans le chaos, aussi pour garantir la sécurité intérieure, le gouvernement maintient sa décision de mobiliser une partie des forces armées. Pour finir, une bonne nouvelle : la grippe estivale semble désormais en phase de décroissance…DÈS LES PREMIÈRES PAGES, CE FLASH D’INFORMATIONS INSTALLE LA SITUATION.Dans une futur proche, le monde est en crise. Sans pour autant rejoindre le clan des « Alarmistes », essayant de vivre le plus normalement possible, Liam voit son quotidien bousculer. Le virus de la grippe emporte son épouse infirmière.Il va devoir affronter seul avec ses deux enfants, Sophia et Max, ce monde en chute libre. La violence s’installe peu à peu à Berne, provoquant des hordes de pillards et, en retour, des répressions policières. La ville est peu à peu désertée,Liam aura t-il d’autre choix que de la quitter à son tour ?
Juin 1940. Videgrain, soldat du 11e régiment, est sur les routes... Les Allemands ont enfoncé tous les fronts, c'est la débâcle. Les Stukas viennent faire des incursions meurtrières sur les colonnes de réfugiés qui fuient l'avancée allemande. Videgrain, qui a été séparé de son régiment, le rejoint à temps pour être fait prisonnier par l'armée allemande avec tous ses camarades. Au fil du chemin qui les emmène vers leur camp de détention, leur nombre s'accroît de jour en jour, confirmant l'étendue de la défaite française. Videgrain, son copain Marty et quelques autres soldats, veulent profiter de la pagaille créée par cette colonne de prisonniers qui s'étire de plus en plus, pour s'évader...
Alinéa, la douce amie de Luc Leroi, a décidé de rentrer à Tahiti. Elle a le mal du pays. Pour combler le vide de sa tristesse, Luc l'emmène au musée d'Orsay voir les toiles tahitiennes de Gauguin, dont il admire l'oeuvre. Alinéa finit par convaincre Luc de l'accompagner à Papeete.Celui-ci est accueilli dans la maison familiale de sa fiancée. Elle habite encore chez ses parents et personne ne trouve rien à redire à leur couple si ce n'est qu'il est plus pratique d'avoir un amoureux près de la maison plutôt qu'à l'autre bout du monde. Luc cependant doit rentrer à Paris. Les parents d'Alinéa lui offrent un ukulélé : il contient toutes les chansons que vous aimez, lui disent-ils. Après avoir survolé, au-dessus de l'océan Pacifique, la ligne de changement de date, Luc Leroi se retrouve à Paris, son ukulélé à la main. Dans une rue déserte, il est abordé par un homme bizarrement vêtu, couvert d'un chapeau melon. Le prenant sans doute pour un autre, l'homme le conduit, « pour la soirée du lundi », chez Paul Gauguin.
Comment réagir quand on sait que l'on va mourir ? À travers le personnage d'Oscar, homme raisonnable qui, face à ce compte à rebours fatal,décide de prendre sa vie à contre-pied, de s'amuser, mais surtout de régler ses comptes avec sa famille, Hervé Bourhis, Christophe Conty et Christian Durieux signent un récit au plus près du nerf, de la vie. C'est, pour reprendre l'expression de Durieux un véritable «feuilleté d'émotions».Ça ne va pas fort pour Oscar Lehmann. Il se sait atteint d'un cancer, aucun espoir de guérison. Alors pour ses derniers mois, ce père de famille tranquille, cet employé consciencieux, a décidé de se prendre en main. Oscar en a marre d'être raisonnable. Marre de marcher droit, quitte à envoyer paître les fâcheux qui gravitent autour de lui depuis des années. Quitte également à louer une chambre de bonne pour être tranquille, ou retrouver la professeur de français qu'il avait aimé en secret une vingtaine d'années auparavant... Plus de temps à perdre, c'est aussi l'heure de régler ses comptes avec sa famille et surtout avec son père, un peintre célèbre et égocentrique qui l'a étouffé toute sa vie...Mourir sans avoir eu le temps de... Voilà une accélération du temps extrême et irréversible. Qui n'en a jamais éprouvé l'angoisse ? Et qui n'a jamais éprouvé cet affranchissement étrange et ambigu que suscite la perspective de ne plus avoir à rendre de compte ?
De nos jours, dans le Nord-Pas de Calais.Toujours à la recherche de son frère, Bilel continue de fricoter avec des passeurs et autres petits truands.Car paradoxalement, cet enfant attachant, lui même recherché par une famille d'accueil, voit le piège humain de Sangatte se refermer sur lui.Sangatte est une vraie bonne initiative que l'on peut voir comme un endroit où l'on s'est réellement occupé des migrants (à la place de l'état) mais on peut voir aussi Sangatte comme le réservoir de chair fraîche des passeurs. Après avoir retrouvé son frère et compris ce qu'il faisait pour survivre, Bilel va embrasser la même carrière de passeur mais avec une efficacité redoutable, celle d'un enfant sans préjugés, ni morale... juste pour faire comme son frère... simplement parce qu'il aime son frère.Sangatte c'est l'Eldorado pourri. Chaque résolution de problème se divise entre l'immédiat et le long terme chacun des deux générant des problèmes antagonistes, on ne peut pas refuser un lieu pour les migrants, mais ce lieu ne fait qu'aggraver leurs problèmes.