À Rome, la guerre civile est sur le point d'éclater entre Pompée, le général qui administre Rome depuis des années et son rival César, qui vient tout juste de rentrer de Gaule en conquérant victorieux, auréolé de gloire. La balance du pouvoir s'apprête à changer de camp.Mais l'ambitieux César, à qui l'on prête le projet de transformer la république en Empire, ne veut pas se contenter de ses conquêtes occidentales. Fasciné par l'Orient, il confie une mission secrète à Alix : trouver et rapporter l'anneau réputé magique du plus grand conquérant que l'Histoire ait connu, Alexandre. César y voit à la fois une protection divine et l'instrument de ses desseins : quiconque sera porteur de l'anneau pourra légitimement revendiquer l'union politique de l'Orient et de l'Occident.Pour retrouver l'anneau, Alix ne dispose que d'une piste : de mystérieuses pièces d'or frappées à l'effigie d'Alexandre. Sous la conduite d'un prisonnier, Asham, Alix, Enak et l'homme de confiance de César, le gaulois Luctérius, s'efforcent d'en retracer la provenance, direction le Levant. Affrontant mille dangers, ils ne savent pas encore qu'ils parviendront jusqu'à l'étrange et sauvage Bactriane - l'actuel Afghanistan -, ultime conquête d'Alexandre le Grand.
Trois quart de siècle devant les fourneaux à cuisiner pour une famille nombreuse, ou la savoureuse évocation d’une vie passée à régaler les autres.C’est une dame d’un certain âge, comme on en croise parfois dans l’intimité de nos foyers. Tour à tour bourrue ou enthousiaste, mais toujours attachante, et régnant comme personne, des décennies durant, sur ce point de convergence névralgique des familles nombreuses : la cuisine ! Côtoyant depuis toujours sa grand-mère qu’il adore (93 ans et toujours fidèle devant les fourneaux), Etienne Gendrin a eu envie de brosser le portrait de cette femme si représentative de la société française du XXe siècle, et à travers son évocation, anecdotes minuscules et grande Histoire intimement mêlées, rapporter à la fois le récit d’une vie, d’une famille et d’une époque. Tour à tour drôles, incongrus ou touchants, ces moments du quotidien saisis sur le vif sont agrémentés de diverses recettes de cuisine et autres souvenirs de table – l’ordinaire de cette femme qui ne l’est guère ayant longtemps été de nourrir une famille de dix enfants, d’où le titre. La découverte savoureuse d’un jeune auteur à suivre et d’un dessin plein de vie qui sait, touten chaleur et en simplicité, faire partager le goût des autres.
Chamboulée dans sa vie personnelle et professionnelle, Sabela se rend dans un village des montagnes de Galice, sur les traces d’un ami de sa famille. Mais sur place, sa rencontre amicale avec un vieil homme solitaire, Fidel, va bientôt bouleverser les projets de la jeune femme. En dépit de l’hostilité et de la jalousie de certains villageois alentour, l’un et l’autre en viennent rapidement à s’échanger confidences et souvenirs. Leurs récits s’entremêlent et la mémoire impétueuse de Fidel, qui invoque souvent l’univers coloré de Cuba, semble parfois acquérir la texture du réel : l’évocation de sa fiancée d’autrefois Rosalia, de son ami Ramon disparu dans un naufrage, d’une mystérieuse fée qui lui fait écouter la mer dans un coquillage, et jusqu’à ses visions du chant des baleines, qui lui apparaissent parfois à l’orée de la forêt, poussées par le vent…Rythmée par des visions oniriques et de nombreuses réminiscences du passé, la relation affectueuse et fusionnelle de Sabela et Fidel gagnera en intensité et en richesse jusqu’à la mort du vieil homme. Sabela, alors, sera devenue pour de bon l’héritièrede sa mémoire – et peut-être un peu de ses rêves.Une méditation poétique et souvent émouvante sur la mémoire – et un roman graphique envoûtant où s’exprime sans retenue la touche unique de Prado.
Alger, fin janvier 1962. Sur l’une des plages de la ville, on retrouve les cadavres nus de deux jeunes gens enlacés. Elle est européenne, lui arabe. Il est émasculé et son dos arbore, gravées au couteau, les trois lettres « OAS ». Exécution presque ordinaire au titre du nettoyage ethnique, comme on pourrait le penser en ces temps plus que troublés ? Ou bien l’assassinat de Mouloud et d’Estelle cache-t-il autre chose ? S’échappant de la terne routine de son commissariat de Bab El Oued, l’inspecteur Paco Martinez mène l’enquête flanqué de l’irascible Choukroun, le vieux flic juif qui lui sert de mentor. Rythmées par les plasticages et les règlements de compte, qui ne cessent d’empoisonner un peu plus une atmosphère déjà irrespirable, leurs investigations les conduiront dans les coulisses et les arrières cours bien peu reluisantes de la grande ville, entre passions politiques, affairisme, banditisme, moeurs dissolues et violence omniprésente. Oui, décidément, Alger la blanche pourrait tout aussi bien s’appeler Alger la noire…Trois ans après avoir mis un point final à ses Carnets d’Orient, Jacques Ferrandez renoue avec sa passion pour Alger à l’orée des sixties, dans un grand polar bien sombre inspiré du roman de Maurice Attia.
À l'Institut Central des Archives, sous-section des Mythes et Légendes, l'archiviste Isidore Louis s'attelleà une mission inédite : élaborer un rapport qui rendra compte de l'état des connaissances sur cette curieuse affaire connue sous le nom de « Cités Obscures ». S'agit-il d'une fiction, d'une superstition, d'un culte ? Comment se fait-il qu'on en trouve tant de traces dans les documents des archives ? Qui sont les nombreux sectateurs de cette étrange croyance en un univers alternatif ? Pourquoi le nom de ces villes de légende est-il si bizarrement gauchi ?Document après document, pièce après pièce, l'archiviste enquête, recoupe, documente, analyse. Mais, contre toute attente, se laisse bientôt attirer et séduire par ce singulier système de représentation du monde.Faux-semblants, jeux de miroir, mirages des apparences, vertige de la mise en abyme : sous la forme d'un bel album d'illustrations, et sans s'interdire un clin d'oeil au lecteur délibérément privé de ses repères, Schuiten et Peeters jonglent et s'amusent avec le monde qu'ils ont créé, en orfèvres inspirés. Un volume clé pour retrouver une vue d'ensemble de l'univers des Cités Obscures, dans toute sa baroque et foisonnante richesse
La mégapole bien connue, New York sur Loire, fait ici l'objet d'une étude sérieuse, aussi bien architecturale qu'ethnologique. Architecturale d'abord, et pour bien comprendre les éléments fonctionnels et les influences culturelles qui ont façonné cette incroyable cité, un petit détour par l'histoire -la grande et les petites- est nécessaire. Où l'on découvre qu'après avoir été achetée 25 dollars à des phoques moines par le navigateur Peter Minuit il y a moins de 4 siècles, la région montagneuse qui plongeait dans l'océan est devenue, par le travail acharné des hommes, la ville la plus mythique du monde. Avec quel talent ont été sculptés, dans la matière brute des montagnes, les buildings les plus variés, inspirés des plus belles villes d'Europe. Ethnologique ensuite, grâce aux études du professeur Barovki, qui retrace les rapports conflictuels entre les animaux ?phoques moines, chiens mous, aigles surdiplômés- et descendants de Peter Minuit, émigrés d'Europe à la fois indestructibles et aux principes moraux rigides. Comment ce cocktail explosif a su donner une culture si riche, une population si diverse et une aura internationale à cette mégapole dans laquelle chacun rêve de vivre un jour.
Ébranlé par un incendie qui aurait pu lui coûter la vie, le narrateur de cette histoire ressent le besoin de renouer avec son propre passé, matérialisé par une série d’albums photos qui récapitulent une bonne part de son existence – à commencer par la mémoire de son père trop tôt disparu. Ainsi débute une étrange période qui, huit jours durant, conduit cet homme solitaire et secret sur le chemin d’une profonde introspection. Avec la complicité de son jeune neveu Anthony, qui lui est profondément attaché, il entreprend une sorte de pèlerinage impromptu au coeur de ses racines familiales, habité par le sentiment du temps qui passe et la conscience aiguë de la fugacité des êtres et des choses. Ce voyage à rebours de plus de trente ans, à la fois géographique et intérieur, lui permettra, grâce à une lettre miraculeusement retrouvée, de redécouvrir la profondeur de son attachement pour son père et de se confronter enfin à un désir de paternité longtemps refoulé.Avec pudeur, distance et une très discrète touche d’humour, Didier Tronchet transpose en bande dessinée, en noir et blanc et sur un format de longue haleine, son propre roman éponyme paru en 2011 chez Flammarion. Une manière de dévoiler un registre sensible et intimiste qu’on ne lui connaissait pas en bande dessinée, et une réflexion touchante sur les ressorts de la filiation.
Deux jumelles naissent à Hong Kong de père inconnu. L’une d’entre elles, Jade, est venue au monde presque aveugle, avec des yeux entièrement blancs qui ne lui permettent qu’une vision extrêmement restreinte. Mais au fil du temps, pour compenser ce lourd handicap, l’enfant va développer un rapport au monde ludique, excentrique et provocateur, avec la complicité de sa soeur Sophie et de Philippe, un ami français de la famille qui va progressivement jouer auprès des jumelles un rôle de mentor, en lieu et place du père absent. Il initie notamment Jade au maniement de l’appareil photo numérique qui, par l’entremise de son viseur vidéo, lui offre un substitut de vision humaine.On suit dès lors le surprenant parcours de cette personnalité atypique et attachante. D’abord enfant non conformiste et parfois presque violente, au point de s’infliger des blessures volontaires qui sont autant de manières d’inscrire dans sa chair la configuration de son environnement, Jade deviendra une adolescente sensible puis une adulte qui fascine par sa personnalité complexe, étonnant mélange d’énergie, de volonté et d’étrangeté. Le portrait intense d’une guerrière qui n’a jamais lâché prise ni jamais renoncé à être elle-même, quel qu’en soit le prix.
La chronique douce-amère du délitement d'un couple contemporain.Une cellule familiale unie et aimante... Le jeune père et mari, Pierre, est un universitaire, expert de l'antiquité romaine, si profondément investi dans le passé qu'il en perd souvent contact avec le présent. Deux personnages féminins partagent son quotidien : Véra, son épouse, et Bérénice, leur petite fille de quatre ans. Pierre vient d'initier cette dernière à l'existence des pénates, ces petits dieux domestiques qui protégeaient les familles romaines. Une cellule familiale unie et aimante ? En apparences. car de subtiles dissensions affaiblissent et distendent les relations entre Pierre et Véra.L'entrée en scène de Simon, vieil ami de Pierre de passage dans leur foyer après un drame personnel, va cristalliser ce malaise diffus. Les pénates de la petite Bérénice vont-elles remplir leur office et empêcher la désintégration du foyer ?L'examen sans concession d'un couple d'aujourd'hui, en crise, subtilement balancé entre douceur du dessin et acuité du regard. Initialement créé dans le périodique numérique Professeur Cyclope, Les Pénates est ici proposé dans une version augmentée de 6 pages et spécialement retravaillé pour l'édition papier.
Europe, fin des années 1930. Les nazis ont pris le pouvoir en Allemagne, Mussolini règne en Italie; les menaces s'amoncellent au-dessus des peuples, nourries par les rancoeurs de l'Histoire. C'est dans ces circonstances que deux hommes de pouvoir - un puissant évêque de la cité du Vatican d'une part, et le chef de la Gestapo Reinhard Heydrich d'autre part - partent en quête d'un document inestimable : le légendaire codex écrit au tout début de notre ère par Judas Iscariote, alors en fuite après avoir, dit la chronique, rencontré Médée, magicienne redoutée et mythique gardienne de la fabuleuse Toison d'or. Or, lors de la funeste Nuit de Cristal en Allemagne, c'est précisément la même Médée, douée du talent d'ubiquité, qui sauve le fameux codex d'une boutique juive en flammes.Co-signée d'un tandem d'auteurs nouveaux venus chez Casterman, et nourrie d'une authentique passion pour l'ésotérisme, voici les aventures modernes de Médée, l'une des figures les plus frappantes de la mythologie antique. Incarnation de la magie, mais surtout de l'infanticide (elle tue de ses propres mains les deux enfants qu'elle a eus de Jason, afin de punir celui-ci de l'avoir répudiée), elle veille désormais à travers les siècles, afin que pareille tragédie ne se reproduise plus.
Un masque de rides recouvre le visage de ma mère, pareil à une toile d'araignée, mais il suffit de soulever le masque pour retrouver sur ses joues le rose de ses seize ans.On devine les histoires entre rires et larmes qui ont jalonné sa vie, pareilles aux sillons qui creusent les champs.Ce sont les souvenirs de nos mères, du temps où elles avaient seize ans. Voici le récit de leurs histoires aux couleurs de la terre. Cet extrait d'un court poème que Kim Dong-hwa a placé en ouverture des dix chapitres qui composent Histoire couleur terre délimite bien le territoire de ce récit subtil, sensible et particulièrement attachant : les émois amoureux de deux femmes, une mère et sa fille, au fil d'une existence toute simple marqué par les flux et les reflux du sentiment amoureux. La mère est veuve et exploite un petit restaurant dans un village rural de la Corée profonde. Les deux femmes vivent seules, et doivent souvent affronter les ragots que le qu'en-dira-t-on fait circuler sur le compte de la mère, que son veuvage est censé rendre disponible. Et de fait, celle-ci se comporte en femme libre. C'est cette liberté sensuelle et complice qu'elle saura partager avec sa fille, en toute simplicité, instituant entre elles une connivence profonde et généreuse.
Un jour, la bombe a fini par éclater. Et toute la Terre s’est brutalement retrouvée plongée dans un éternel hiver gelé, hostile à toute forme de vie. Toute ? Pas tout à fait. Miraculeusement, une toute petite portion d’humanité a trouvé refuge in extremis dans un train révolutionnaire, le Transperceneige, mu par une fantastique machine à mouvement perpétuel que les miraculés de la catastrophe ont vite surnommé Sainte Loco. Mais à bord du convoi, désormais dépositaire de l’ultime échantillon de l’espèce humaine sur cette planète morte, il a vite fallu apprendre à survivre. Et les hommes, comme de bien entendu, n’ont rien eu de plus pressé que d’y reproduire les bons vieux mécanismes de la stratification sociale, de l’oppression politique et du mensonge religieux…Bande dessinée majeure des années 80 créée par Jean-Marc Rochette et Jacques Lob, reprise à la fin des années 90 pour deux volumes supplémentaires par Benjamin Legrand après le décès de son scénariste, la trilogie du Transperceneige reparait en un volume unique à l’occasion de son adaptation au cinéma (Snowpiercer, sur les écrans dès la fin de l’été) par le plus célèbre des cinéastes coréens, Bong Joon-ho. La redécouverte de l’une des meilleures sagas de science-fiction qu’ait produite la bande dessinée française : trente ans après sa création, Le Transperceneige n’a rien perdu de sa puissance et de sa singulière modernité.
Lefranc et Jeanjean s’envolent à l’aube d’un petit aéroclub pour saluer le lever du soleil en montagne. Mais tous les instruments de bord et le moteur tombent soudainement et inexplicablement en panne, et le petit avion s’écrase au sommet d’un alpage. Lefranc et son compagnon son recueillis par une jeune adolescente, Lisa, qui vit dans la montagne avec sa grand-mère, Laura Lane, et leur troupeau de moutons. Laura lane, qui semble dotée de pouvoirs de prémonition, perçoit un grand danger. Lefranc voit alors des gerbes de missiles éclater dans le ciel en une scène apocalyptique. Quand ils sortent de leur abri, Lefranc, Jeanjean et leurs étranges compagnes découvrent qu’ils se retrouvent isolés comme des naufragés sur une île entourée d’une inquiétante vapeur verte qui dissout tout objet, à la manière d’un puissant acide. Mais un autre danger les menace, aussi Laura Lane les emmène-t-elle à l’abri dans un mystérieux souterrain qui s’enfonce au cœur de la montagne, gardé par sept portes médiévales : les Portes de l’Enfer. Dans ce décor fantastique, la vieille femme leur révèle une terrible histoire de malédiction, frappée du sceau du diable, et qui constitue sans doute la clé des tragiques événements en cours.
Déjà deux ans que le petit garçon le plus turbulent de Springfield réalise ses pires méfaits dans cette série BD qui lui est totalement dédiée ! Pitreries, farces et coups en douce sont le quotidien de Bart qui aime par dessus tout malmener ses voisins et ses amis...Expulsion :Après s'être pavané totalement nu dans l'auditorium alors que le principal Skinner assistait à une remise de prix pour ses excellentes années de service, Bart se voit expulsé de l'école. Ne rien faire de la journée ? Quel bonheur ! Mais restez seul à la maison quand tout le monde vaque à ses occupations devient vite ennuyeux. Surtout qu'il est rapidement considéré comme un jeune délinquant par les habitants deSpringfield ! Un garçon de 10 ans qui ne va pas à l'école est un vaurien... Il ne lui reste plus qu'une solution ! Trouver le moyen de réintégrer l'école...Signe de vie intelligente:Que se passerait-il si Bart Simpson rencontrait un enfant extra-terrestre aussi turbulent que lui, fraîchement débarqué sur la Terre ? Tout un tas de bêtises vous pensez bien... Taguer les affiches du maire, trafiquer le discours du présentateur TV, organiser une grande fiesta dans la maison de retraite de grand-père Abraham, retirer les pneu de la voiture de police du shérif... et bien d'autres encore !
Sac, Moustaches et Irvin sont trois amis un peu marginaux qui survivent dans une cité futuriste, grise, polluée et mortifère où toute trace de vivant semble vouée à une extinction certaine. Les derniers spécimens de plantes et d'animaux disparaissent inexorablement. Un homme à lui seul symbolise la chute inexorable de toute vie sur Terre : Philip Ciment, homme maléfique qui a su tirer profit de ce mal et semble porter l'entière responsabilité du désastre. Homme de pouvoir pourtant ruiné, il fait l'objet d'un projet d'enlèvement, confié à trois amis par une organisation écologiste militante : constituant ainsi une équipe de choc assez mal organisée et plutôt gaffeuse : LES PIGEONS VERTS. C'est alors que les ennuis vont commencer. car bien entendu rien ne se déroulera comme prévu. Les Pigeons iront de galères en désillusions au fil d'un récit qui impliquera une galerie de personnages plus incroyables les uns des autres. l'ex-compagne de Sac, Jana ; son père ; une tante droguée et déjantée, un singe blanc, et même Vladimir Poutine !!! Véritable pamphlet « anti-mondialisation » et écologiquement correct, Les Pigeons Verts ne vous laisseront pas indifférents par leur folie idiote et maladroite, mais aussi pour le regard qu'ils nous portent à poser sur notre monde actuel qui pourrait bien finir comme le leur.
Le volume 9 de cette série du Feuilleton intégral réunit quatre épisodes de l'oeuvre d'Hergé qui constituent, par le caractère exceptionnel et très inhabituel de leur support, une parenthèse de publication. Peu connue, elle vient s'inscrire entre le défunt Petit Vingtième et le futur journal Tintin. Hormis le temps d'une brève apparition dans Le Soir Jeunesse, les aventures de Tintin vont, faute de papier, devoir se poursuivre dans un espace réduit à des strips de plus en plus modestes, au bas d'une page du Soir, un quotidien placé sous le contrôle de l'Occupant, précipitant Hergé dans un milieu compromettant qu'il n'avait pas particulièrement recherché.La parenthèse ne nous apparaît que considérée sous cet éclairage car les quatre titres vont constituer une révolution tant graphique que narrative dont les effets vont peser durablement sur la façon dont Hergé concevra les aventures du reporter. Cette période, commencée en octobre 1940, s'achèvera avec le prologue du Temple du soleil (renommé plus tard Les 7 boules de cristal) interrompu par la libération de Bruxelles, en septembre 1944. Cette partie de l'aventure, poursuivie dès 1946 dans le journal Tintin, sera intégrée au volume suivant pour une raison impérative de continuité narrative.
Un évènement pour tous les amateurs d'Hergé : Tintin et l'Alphart rejoint la collection classique des Aventures de Tintin.En 1999, Tintin au pays des Soviets, le premier Tintin, créait l'événement en rejoignant la collection classique des Aventures de Tintin. Près de 600.000 exemplaires étaient vendus en quelques mois.En janvier 2004, à l'occasion des 75 ans du petit reporter, un autre album va permettre au mythe de se boucler. Tintin et l'Alphart, l'album inachevé, rejoint enfin les 23 autres Aventures de Tintin. Il sera disponible dans la même pagination et au même prix que les autres volumes de la collection.Dans les mois qui avaient suivi la disparition d'Hergé, le 3 mars 1983, les spéculations avaient été nombreuses : beaucoup de lecteurs rêvaient que les collaborateurs du maître achèvent cette histoire. Mais la volonté d'Hergé était claire : pas de nouveau Tintin après lui. Finalement, en 1986, un luxueux album avait reproduit, en deux blocs, les principales esquisses laissées par le dessinateur.Aujourd'hui, Tintin et l'Alphart est publié dans une présentation entièrement renouvelée, à un prix tout à fait démocratique. Une mise en pages plus lisible permet de suivre facilement le récit et met en valeur les croquis les plus vivants. Et surtout, les pages finales présentent une série de documents récemment retrouvés, qui jettent un nouvel éclairage sur la fin de l'histoire...
La petite république du San Larco est non seulement un délicieux endroit de villégiature sur la côte méditerranéenne, mais aussi un paradis fiscal dont le développement est aux mains d'un important groupe financier qui projette d'agrandir et d'internationaliser la ville, avec la bénédiction des autorités locales. Alors que les gens y vivaient heureux, sont venus les hyènes et les chacals de la promotion immobilière. Et, avec le béton, arrivent les assassins... Lefranc est contacté en secret par Julia Manfredi, la fille de l'ingénieur surveillant général du colossal chantier entrepris. Au cours des travaux, ce dernier fit une découverte fabuleuse, mais qui allait lui être fatale : la plus formidable crypte gothique que l'on puisse imaginer, demeurée préservée au cours des siècles. Les autorités préfèrent garder secrète cette découverte qui risquerait de remettre en cause les travaux. Comme l'ingénieur n'est pas prêt à se taire, il sera assassiné, ainsi que les autres témoins gênants. Julia possède cependant des photos prises par son père. Lefranc luttera aux côtés de la jeune femme pour sauver le trésor archéologique. Mais ils se heurteront à une conspiration à l'échelle de l'état, à la tête de laquelle on retrouve le redoutable homme d'affaires Arnold Fischer. Ce dernier fera appel à Axel Borg, mais celui-ci, désapprouvant les méthodes de Fischer, n'hésitera pas à changer de camp
La série culte de Denis Bajram se poursuit avec un nouveau cycle narratif en six tomes, dont voici le très attendu premier volume.La Première Guerre Universelle a été apocalyptique. L’humanité a failli être anéantie en même temps que la Terre, même si la civilisation de Canaan, fondée par Kalish sur une planète lointaine, s’efforce d’améliorer ce qu’il en reste.Sur Mars, on observe avec inquiétude le soleil mourir, dévoré par l’ultime wormhole laissé par la dictature. Tandis que les autorités de Canaan tententle tout pour le tout afin de fermer le wormhole, l’inattendu se produit : un gigantesque triangle d’obscurité se matérialise devant la flotte. Et commence à se démultiplier… C’est dans ce contexte menaçant que l’on s’attache aux pas de Théa, descendante de Kalish, qui, bien à contrecoeur, fait son service militaire sur Mars, au sein de l’armée d’occupation…Trente ans après les événements relatés dans Universal War One (1998 – 2006), série SF en six volumes vite devenue une oeuvre culte de la bande dessinée, un nouveau cycle narratif commence, centré sur de nouveaux personnages. Très attendu par un lectorat de fans très motivés, UW2 propose une histoire distincte du premier cycle, qui peut se lire de façon indépendante et comptera elle aussi six volumes. Ici commence la Deuxième Guerre Universelle !
Le Grand Pouvoir du Chninkel offre à Van Hamme l’occasiond’aborder sous un angle nouveau l’un de ses thèmes de prédilection,à savoir « l’antagonisme latent entre la force du destinqui nous écrase, et le désir de tout être épris de liberté d’échapperà ce destin », ainsi qu’il le précise lui-même dans lescolonnes de (A SUIVRE) en mars 1987. Il voit en J’On un rédempteurinspiré par les figures conjuguées de Moïse et de Jésus, à lafois martyr et figure expiatoire. Son véritable « grand pouvoir »réside dans sa faculté de pardonner les fautes de son prochain,fût-il son pire ennemi. Pour échafauder de manière vraisemblableles us et coutumes du peuple chninkel, Van Hamme s’inspire toutautant des hobbits du Seigneur des anneaux que de la traditionjuive. Il assortit d’ailleurs certains dialogues d’un humour fatalisteaxé sur la dérision de la malchance, du malheur et de la souffrance– comme lorsque le malheureux héros échoue à chaquefois qu’il tente de s’unir à son aimée G’Well. Aux références christiques– l’épreuve du désert, les actions miraculeuses, la Cèneou la crucifixion, entre autres – s’ajoutent des allusions profanes.La plus évidente concerne le film 2001, l’odyssée de l’espacedont Le Grand Pouvoir du Chninkel pourrait être une introduction,dans la mesure où il s’achève par une séquence où l’on voit danserdes australopithèques autour d’un monolithe, comme dansles premières minutes du film de Kubrick…Libéré des contraintes de la couleur, le trait de Rosinski s’épanouitdans la représentation épique de scènes de batailles aux innombrablescombattants.
Ce jour-là, le secrétaire général de l'ONU, Astra Khan, remonte les Champs-Elysées. Dans le dédale secret dissimulé sous l'Arc de Triomphe, il a rendez-vous avec Monseigneur, le chef du B.I.D.E. (Bureau d'Investigation pour la Défense des Espèces), une redoutable organisation secrète auprès de laquelle « l'Intelligence Service, la C.I.A., le F.B.I., la N.K.V.D. ne sont que de minables, ridicules et risibles groupuscules dont la seule évocation fait pouffer. » Le monde entier est suspendu au verdict de l'ordinateur du B.I.D.E., qui doit fournir l'exacte composition de la vitamine de la paix, grâce à laquelle les guerres disparaîtront à jamais. À cinq heures, l'information tombe : les humains manquent de vitamine L, vitamine de la paix. Seule la langouste contient cette vitamine.Que tous les humains consomment chaque jour de la langouste et la paix règnera...Ainsi débute, publié par Casterman en 1969, La Langouste ne passera pas, l'une des toutes premières bandes dessinées adultes françaises, avant même Charlie Hebdo et tout le mouvement d'émancipation de la bandedessinée dans les années 70. Quelques mois plus tard paraît une suite, Voyage au centre de la C...ulture, signée des mêmes auteurs : l'indémodable Jean Yanne et le dessinateur Tito Topin, qui sera plus tard consacré comme romancier et scénariste du célébrissime Navarro.Une oeuvre loufoque, pionnière et psychédélique, à laquelle Casterman, plus de quarante ans après sa publication initiale, redonne une nouvelle vie méritée, sous la forme d'une intégrale inédite.
Où nous retrouvons celui qui met le mystère KO, le détective de choc Nestor Burma né en 1943 sous la plume de Léo Malet. Fondateur de l'agence Fiat Lux, Nestor Burma arpente Paris dans tous les sens pour sauver du désarroi de charmantes jeunes filles aux intentions pas toujours louables. Il a la réputation de travailler en solo, garde le silence sur ses clients, n'est pas très aimé de la police et prend souvent des coups sur la tête. L'aventure commence gare de Lyon. Lassé d'attendre Hélène, sa fidèle secrétaire, Burma décide de suivre une belle brune qui l'entraîne à la foire du Trône. Où, toujours suivant la belle brune, il monte derrière elle dans le grand huit. Où un inconnu essaie de le balancer dans le vide. Où c'est l'agresseur qui tombe dans le vide et Nestor Burma qui tombe dans les pommes. Où les flics qui s'en mêlent soupçonnent le détective de faire son travail de détective en filant le mort avant qu'il soit mort. Où Nestor Burma décide de s'occuper de l'affaire - savoir pourquoi on a voulu le tuer - et où il découvre qu'une certaine Geneviève Lissert a, elle aussi, été poussée du grand huit et s'en est remise aigrie et paralysée. Après Brouillard au pont de Tolbiac et 120 rue de la Gare, Tardi poursuit l'adaptation des Nouveaux mystères de Paris avec sa sensibilité, sa vision du Paris des années 50, et nous entraîne dans un tourbillon infernal. Tournez, manèges !
L’autre grande série du maestro italien reparait dans une édition entièrement revue, avec nouveau lettrage et nouvelle maquette.Échappés d’un camp italien où ils étaient prisonniers en volant un avion, Koïnsky et quelques compagnons de fortune sont contraints à un atterrissage forcé en plein désert, entre l’Érythrée et la Dankhalie. Un coup du sort funeste, car la région est dangereuse : c’est la terre d’élection des Danakil, un peuple local auquel on prête depuis toujours une sinistre réputation. Séparé de ses compagnons, Koinsky est sauvé de la mort par des guerriers Asaimara et trouve refuge dans un fortin italien oublié de tous et dirigé par le capitaine Palchetti, un officier fou d’opéra…Troisième grande aventure pour ceux que l’on surnomme « les scorpions du désert », ce groupe hétéroclite et résolu de combattants du désert dont émerge la figure charismatique du Polonais Koïnsky, radical et sans scrupules. Racontée avec panache par un Hugo Pratt au sommet de son art, cette épopée guerrière et violente s’inspire de l’histoire d’une authentique unité combattante de la Seconde Guerre mondiale, dont les raids et l’action au plus profond du désert sont devenus mythiques.Cette nouvelle édition de l’un des grands classiques de l’oeuvre de Pratt a fait l’objet d’un relettrage intégral et bénéficie d’une nouvelle maquette. Le format est identique aux nouvelles éditions des histoires de Corto Maltese en couleurs, avec pelliculage mat.
Lorsque cette histoire commence, le décor est apparemment celui du Moyen Age. Mais la bande-son, elle, suggère autre chose: rien moins qu’un vieux tube du groupe Téléphone, Un Autre monde… Tissée de deux lignes temporelles distinctes (l’une dans un environnement médiéval non daté, l’autre au coeur de notre époque contemporaine) qui vont finir par s’entremêler en une même trame, cette très intrigante histoire suit pas à pas le quotidien d’une jeune fille des années 80, Lou, dont le destin bascule soudainement à la suite d’une séance de spiritisme qui tourne mal. Traumatisée par le suicide de son amie Marie-Rose, qui n’a pas supporté ce que lui a révélé ce contact avec le monde des esprits, Lou mène l’enquête. Elle va peu à peu être confrontée, en lisière de l’apparente normalité qui constitue son quotidien, à des phénomènes de plus en plus déroutants. Hypnose, fantômes, visions, réminiscences vaudou… Pourquoi la réalité qui constituait jusqu’alors son ordinaire semble-t-elle insensiblement se déliter pour laisser apparaître un autre monde au parfum d’étrangeté, d’abord fugace puis de plus en plus marqué ? Ainsi intitulé en référence à un poème des Contemplations de Victor Hugo, le nouveau projet de la dessinatrice Maud Begon (Je n’ai jamais connu la guerre, publié chez KSTR) est une tétralogie créée en collaboration avec la romancière Carole Martinez, auteure notamment du Prix Goncourt des Lycéens 2011, Du domaine des Murmures. Un grand récit fantastique par un nouveau duo féminin plein de promesses.
Décembre 1944. La bataille des Ardennes fait rage depuis plusieurs jours. Dans une forêt figée par la neige et le gel, d'ultimes détonations parviennent encore aux oreilles d'un GI Airborne abattu dans la neige. Face à lui, deux enfants impuissants tentent de l'empêcher de mourir. Mais dans son dos, une tache de sang s'agrandit inexorablement...Flash-back.La guerre partout, pour tous...Au milieu d'un ruisseau, Luther Yepsen et un soldat allemand se tiennent mutuellement en joue. Ils hésitent à s'entretuer. L'Allemand finit par rompre l'affrontement et disparaît entre les arbres. Luther regarde sa main gauche ensanglantée. Il lui manque deux doigts, arrachés par une balle. Fouillant désespérement le lit du cours d'eau, il trouve enfin ce qu'il cherche : son annulaire autour duquel se trouve encore son alliance. Délicatement, il la récupère...Sur la crête d'une colline, des SS enfouissent des mines sous la neige. La discorde règne entre les officiers. Evoquant une mystérieuse mission ordonnée par le Reichsführer Himmler en personne, l'un des deux hommes assassine froidement le second. Qui est donc cet Egon Kellerman qu'ils sont chargés de retrouver à tout prix ?Dans un ancien haras, Gabrielle vit seule avec ses deux derniers chevaux. La guerre lui a pris tout le reste. Tout ce qui comptait à ses yeux... Dans une forêt aux contours de brume et de danger, deux enfants perdus sont partis à la rencontre de leurs parents que, dans leur naïveté, ils croient encore vivants. Leur destin commun est en marche.
NikeJ'ai 10 jours, je me souviens... L'explosion terrible qui déchire le ciel de nuit et fait pleuvoir dans l'hôpital n'est ni un tir de mortier, ni un tir d'artillerie, ni une bombe...C'est un coup de tonnerre de mon tout premier orage. Une colère du ciel qui me rassure, autrement plus impressionnante que le feu des hommes... Car je suis un orphelin de dix jours, heureux de sentir la nature plus forte qu'eux. Ce même jour J.10, une infirmière dépose un paquet dans le grand lit blanc, entre Amir et moi. Ce paquet de quelques heures à peine s'appelle Leyla Mirkovic... Pour la première fois, nous voici réunis tous les trois.Nos têtes encastrées les unes dans les autres et nos corps tendus comme les branches d'une étoile... Je me mets à l'écoute des bruits de nos vies. Je suis l'aîné vieux de dix jours, l'orphelin heureux qui aime Leyla, qui aime Amir et qui aime le bruit du ciel en colère.La tétralogie du Monstre est une histoire à trois voix. Celles de Nike, Leyla et Amir, orphelins de Sarajevo aux quatre coins du monde. Il s'agit avant tout d'un travail sur la mémoire. Mémoire individuelle et collective, où se mêlent des images écrites de l'éclatement de la Yougoslavie, « lieu » de naissance d'Enki Bilal (pays à peine disloqué que déjà sorti des mémoires), et des images peintes d'une entêtante conjugaison passé-présent-futur.Mémoire prospective aussi, potentielle, élargie des Balkans au reste du monde, comme dans un miroir.Ce monde, seul endroit, il faut bien le dire, qui nous reste.
La série culte de Denis Bajram se poursuit avec un nouveau cycle narratif en six tomes dont voici le très attendu premier volume, en édition limitée. En complément de l’édition courante, ce tirage limité bénéficie d’un dos toilé, d’un visuel de couverture alternatif et d’un dossier spécial Making Of de l'album.La Première Guerre Universelle a été apocalyptique. L’humanité a failli être anéantie en même temps que la Terre, même si la civilisation de Canaan, fondée par Kalish sur une planète lointaine, s’efforce d’améliorer ce qu’il en reste.Sur Mars, on observe avec inquiétude le soleil mourir, dévoré par l’ultime wormhole laissé par la dictature. Tandis que les autorités de Canaan tentent le tout pour le tout afin de fermer le wormhole, l’inattendu se produit : un gigantesque triangle d’obscurité se matérialise devant la flotte. Et commence à se démultiplier… C’est dans ce contexte menaçant que l’on s’attache aux pas de Théa, descendante de Kalish, qui, bien à contrecoeur, fait son service militaire sur Mars, au sein de l’armée d’occupation…Trente ans après les événements relatés dans Universal War One (1998 – 2006), série SF en six volumes vite devenue une oeuvre culte de la bande dessinée, un nouveau cycle narratif commence, centré sur de nouveaux personnages. Très attendu par un lectorat de fans très motivés, UW2 propose une histoire distincte du premier cycle, qui peut se lire de façon indépendante et comptera elle aussi six volumes. Ici commence la Deuxième Guerre Universelle !
Angleterre, Yorkshire, 1663. Flanqué du fidèle sergent Andover, une fine lame au langage fleuri, Arthur J. Joyce Byron Pike, major de la police du roi en poste à York, débute une enquête qui s’annonce aussi difficile que sinistre : identifier les trois victimes dont on vient de retrouver les restes démembrés, et arrêter leurs assassins. Au même moment, son fils William découvre, dans le grenier du manoir familial, le journal vieux de vingt ans d’un certain James Eddington, qui relate son voyage aux Indes néerlandaises, dans l’île de Java-Batavia. Intrigué, le major découvre, à la lecture du document, qu’Eddington menait lui aussi une enquête mandatée par la couronne britannique, afin d’élucider les circonstances de la disparition de Sir Francis Edgard Mac Laury, un proche du souverain anglais mystérieusement massacré avec son équipage dans le sud de Java. Dès lors, à deux décennies de distance et aux antipodes l’une de l’autre, les deux enquêtes sont relatées en parallèle, lestées d’une très étrange coïncidence : dans l’un et l’autre cas apparaît à l’arrière-plan la VOC, la très puissante Compagnie Néerlandaise des Indes orientales, qui semble y jouer un rôle occulte mais néanmoins bien réel…Fidèle à sa passion pour l’Histoire et le passé glorieux de la marine à voile, Jean-Yves Delitte mobilise les techniques narratives du thriller et du polar au service de cette nouvelle série pleine de surprises et de rebondissements, qui conjugue brillamment réalisme, aventure et exotisme. La suite, vite !
Le dernier épisode de Magasin général, point final d’une exceptionnelle série à succès.Plus de maire à Notre-Dame-des-Lacs, plus de curé ou presque, Marie enceinte d’un père que personne ne connaît et les femmes du village prises d’une frénésie d’achats comme on n’en avait encore jamais vue… Le monde s’est-il mis à marcher sur la tête, là-bas au fin fond du Québec rural ? Est-ce là l’oeuvre du démon, le commencement de la fin ?Non, bien sûr, car ce qui imprègne avant tout chaque image, chaque scène, chaque dialogue et chaque personnage de ce spectaculaire dénouement en forme d’apothéose joyeuse, c’est le bonheur ! Loisel et Tripp ont manifestement pris un plaisir fou à mener jusqu’à son terme le destin de chacun des protagonistes de cette truculente histoire chorale à l’humour irrésistible, au fil des quelques mois de l’année 1928 où l’on passe des neiges profondes à la chaleur de l’été sur fond de retour des hommes de leur hivernage. On y apprendra, parmi bien d’autres surprises, ce qu’il advient du bateau du vieux Noël, ce qui tourmentait tant Réjean le jeune prêtre ou encore ce que cachait la grossesse inattendue de Marie… Et le village de Notre-Dame-des-Lacs, au terme de ce final enfiévré célébré comme il se doit par un grand feu de la Saint-Jean, entre à son tour dans la modernité.Près de deux ans et neuf albums après la mort de Félix, feu l’époux de Marie, qui marquait l’amorce de la saga, Magasin général est devenu un classique de la bande dessinée.Pour l’occasion, ce neuvième et dernier volume est enrichi d’un copieux bonus en forme de générique de fin, traité à la manière d’un album photo réunissant tous les acteurs de cette inoubliable et si attachante tribu.
Octobre 1958. Invité par l'écrivain américain Ernest Hemingway à venir l'interviewer à Cuba où il possède une villa, Guy Lefranc débarque à La Havane après avoir rencontré, à bord du ferry en provenance de Key West, une jeune femme séduisante en cheville avec la CIA, Ellen Cook. Dans la capitale cubaine, la situation politique est très instable et le contexte insurrectionnel. Voilà des mois que les combats font rage entre les révolutionnaires emmenés par Fidel Castro et les troupes gouvernementales restées fidèles au dictateur Batista, et l'affrontement paraît nettement tourner au désavantage de ce dernier. L'inquiétude est vive chez tous ceux qui ont des intérêts à Cuba, en particulier les grands trusts internationaux et la mafia américaine, fortement implantée dans l'île. Deux de ses chefs, Meyer Lansky et Santo Trafficante, ont même mis au point avec un financier de haut vol, Arnold Fisher, une mystérieuse Opération Armageddon impliquant l'arme atomique, afin de faire pièce à la révolution annoncée... Dès son arrivée, Hemingway révèle à Lefranc le véritable motif de son invitation. Au cours d'une partie de pêche au large, il a découvert dans les eaux cubaines les restes fabuleux d'une cité engloutie dominée par une étrange pyramide, d'autant plus énigmatique que son style architectural n'est pas précolombien, mais... égyptien. Enthousiasmé par cette découverte qu'il pense être un vestige de l'Atlantide, l'écrivain compte sur Lefranc, étranger à la corruption et aux jeux d'influence complexes à l'oeuvre dans l'île, pour la rendre publique avec tout le sérieux voulu... Espionnage, politique, mystère et action sur fond d'Histoire contemporaine : un épisode de Lefranc au sommet de sa forme !
La première aventure de Tintin en en couleurs.Tintin au pays des Soviets reste le seul album de Tintin uniquement disponible à ce jour dans sa version noir et blanc. Créée en 1929 et restée introuvable en librairie jusqu'en 1973, cette première grande histoire marque la naissance de Tintin.C'est avec un plaisir presque enfantin, guidépar l'esprit du jeu et le désir de vitesse qu'Hergé s'adresse au lecteur dans cette course-poursuite où avions, voitures, trains, hors-bords et motos ! lent à toute allure. Si le dessin ne s'inscrit pas encore dans la perfection du style « ligne claire », le jeune auteur de 21 ans démontre déjà son habileté de romancier en images. Le sens dynamique du mouvement, la maîtrise de l'enchaînement des plans et la construction des pages expriment ce talent de raconter par l'image qui fera d'Hergé un grand maître de la bande dessinée.Le sujet d'actualité commandé par l'abbé Wallez, patron du quotidien Le XXe siècle, permet également à l'humoriste de se révéler visionnaire, à contretemps de son époque. Planche après planche, les révélations contre les dérives et les mises en scène du régime communiste se changent en gags survoltés. Certaines séquences satiriques, qui présentent le simulacre d'élections démocratiques, la misère et la famine ou encore la visite d'une usine en trompe-l'oeil organisées pour la presse occidentale, apparaissent très justes dans leur impertinence, quelques années après la chute du Mur de Berlin.La mise en couleurs ampli! e la lisibilité du récit, la clarté des dessins et surprend par sa modernité, comme s'il s'agissait d'un nouvel album. Elle a été con! ée dans le cadre des Studios Hergé à Michel Bareau, assisté de Nadège Rombaux.
Cinquième aventure inédite de Lefranc depuisla disparition de Jacques Martin : cap sur Cuba à l'automne 1958, en pleine insurrection castriste.Octobre 1958. Invité par l'écrivain américain Ernest Hemingway à venir l'interviewer à Cuba où il possède une villa, Guy Lefranc débarque à La Havane après avoir rencontré, à bord du ferry en provenance de Key West, une jeune femme séduisante en cheville avec la CIA, Ellen Cook. Dans la capitale cubaine, la situation politique est très instable et le contexte insurrectionnel. Voilà des mois que les combats font rage entre les révolutionnaires emmenés par Fidel Castro et les troupes gouvernementales restées fidèles au dictateur Batista, et l'affrontement paraît nettement tourner au désavantage de ce dernier. L'inquiétude est vive chez tous ceux qui ont des intérêts à Cuba, en particulier les grands trusts internationaux et la mafia américaine, fortement implantée dans l'île. Deux de ses chefs, Meyer Lansky et Santo Trafficante, ont même mis au point avec un financier de haut vol, Arnold Fisher, une mystérieuse « Opération Armageddon » impliquant l'arme atomique, afin de faire pièce à la révolution annoncée.Dès son arrivée, Hemingway révèle à Lefranc le véritable motif de son invitation. Au cours d'une partie de pêche au large, il a découvert dans les eaux cubaines les restes fabuleux d'une cité engloutie dominée par une étrange pyramide, d'autant plus énigmatique que son style architectural n'est pas précolombien, mais. égyptien. Enthousiasmé par cette découverte qu'il pense être un vestige de l'Atlantide, l'écrivain compte sur Lefranc, étranger à la corruption et aux jeux d'influence complexes à l'oeuvre dans l'île, pour la rendre publique avec tout le sérieux voulu. Espionnage, politique, mystère et action sur fond d'Histoire contemporaine : un épisode de Lefranc au sommet de sa forme !
Près de trente ans après, une nouvelle édition enrichie pour ce bel album de Rochette et Legrand, saisissante évocation du déclin de l’Occident.Octobre 2024. Le monde entier s’est reconfiguré, le pouvoir a changé de camp. Les nouveaux maîtres de la géopolitique planétaire s’appellent les Etats-Unis d’Afrique, tandis que l’Europe, à bout de souffle, s’est délitée. Le monde blanc, autrefois à la pointe de la puissance et du progrès, est désormais au seuil de la dégénérescence ; vétuste, sénile, mais hargneux. Et brûlant de reprendre le dessus sur ceux qu’il considère toujours comme ses anciens esclaves. C’est dans cet environnement international chamboulé que Malcolm Lean est discrètement recruté par le nouveau pouvoir africain. Sous une fausse couverture journalistique, destination Zurich, la ville de son enfance, où siège une formation politique extrémiste, le Parti de la Légitimité Blanche, soupçonné de téléguider en sous-main les attentats de l’Hydre, une organisation terroriste clandestine en guerre contre le pouvoir noir. Sa mission : identifier et si possible détruire le cerveau de l’organisation. Mais sur place, tandis qu’il renoue les fils de son passé en compagnie de son père adoptif Wilfrid Haas, vieux politicien avec lequel il partage la passion des échecs, Lean comprend que les dés sont pipés et que les vrais joueurs ne sont pas forcément ceux qu’on croit. La partie, mortelle, peut commencer…Initialement parue en 1986 dans (À Suivre), à l’époque où le mensuel de Casterman est à son zénith, cette anticipation d’une troublante clairvoyance dessine un portrait crépusculaire et saisissant du déclin de l’Occident blanc. L’ouvrage reparait dans une nouvelle édition revue avec nouvelle couverture, enrichissement chromatique (les planches d’origine, en noir et blanc, sont soutenues par des lavis et de discrètes touches de couleur) et postface inédite.
La rencontre inattendue de trois être solitaires malmenés par le destin, sur fond de Japon contemporain encore empreint d'une ancestrale magie.Dans un Tôkyô rêvé qui pourrait porter la signature de Miyazaki ou Murakami, une prostituée hébétée, Risa Tsukiyo, émerge d'un cauchemar éveillé : elle vient, dans sa chambre du love hotel White Rabbit, de tuer son souteneur. Dans sa fuite, la jeune femme terrifiée heurte un passant et perd son portefeuille, mais réussit à rejoindre la gare routière où elle saute dans le premier bus en partance pour le village de son enfance. À bord, Risa découvre une étrange petite fille, Hana, qui semble elle aussi voyager seule et fuir la grande ville sans véritable but. L'une et l'autre vont sympathiser, au point de ne plus se quitter et de poursuivre ensemble leur périple hasardeux. Pendant ce temps, le passant qu'a heurté Risa dans sa fuite, Shin'ichiro, est plongé dans une introspection inquiète et douloureuse. Incapable d'assumer sa paternité prochaine, débordé dans son travail, ce jeune salaryman se sent perdre pied et voit dans l'inconnue dont il vient de trouver le portefeuille une possible bouée de sauvetage. Mais lorsqu'il se rend chez elle, il découvre à côté de la jeune femme alitée le cadavre d'un homme. Quelle est la véritable Risa ? Celle du bus, qui semble peu à peu retrouver une certaine joie de vivreau contact de la petite Hana ? Ou celle du White Rabbit, perdue et affolée, qui accueille avec gratitude l'aide spontanée de Shin'ichiro ? Risa, Hana, Shin'ichiro.Menée avec délicatesse et empathie, l'évocation de ces trois solitudes intimement mêlées se sublimera dans le passage d'une vie à une autre, au coeur d'un Japon qui, au-delà des apparences de la modernité, n'a rien perdu de son ancestrale magie.
Décembre 1944 La bataille des Ardennes fait rage depuis plusieurs jours. Dans une forêt figée par la neige et le gel, d'ultimes détonations parviennent encore aux oreilles d'un GI Airborne abattu dans la neige. Face à lui, deux enfants impuissants tentent de l'empêcher de mourir. Mais dans son dos, une tache de sang s'agrandit inexorablement.Flash-back.La guerre partout, pour tous.Au milieu d'un ruisseau, Luther Yepsen et un soldat allemand se tiennent mutuellement en joue. Ils hésitent à s'entretuer. L'Allemand finit par rompre l'affrontement et disparaît entre les arbres. Luther regarde sa main gauche ensanglantée. Il lui manque deux doigts, arrachés par une balle. Fouillant désespérement le lit du cours d'eau, il trouve enfin ce qu'il cherche : son annulaire autour duquel se trouve encore son alliance. Délicatement, il la récupère.Sur la crête d'une colline, des SS enfouissent des mines sous la neige. La discorde règne entre les officiers. Evoquant une mystérieuse mission ordonnée par le Reichsführer Himmler en personne, l'un des deux hommes assassine froidement le second. Qui est donc cet Egon Kellerman qu'ils sont chargés de retrouver à tout prix ?Dans un ancien haras, Gabrielle vit seule avec ses deux derniers chevaux. La guerre lui a pris tout le reste. Tout ce qui comptait à ses yeux. Dans une forêt aux contours de brume et de danger, deux enfants perdus sont partis à la rencontre de leurs parents que, dans leur naïveté, ils croient encore vivants. Leur destin commun est en marche. Avec les deux tomes d'AIRBORNE 44 dessinés directement à l'aquarelle, Philippe Jarbinet nous livre un solide récit d'action et un vrai suspense, tout en dressant le portrait intimiste d'une passion inattendue entre un soldat américain et une jeune européenne au coeur de l'une des pires batailles de la Seconde Guerre mondiale. L'omniprésence du danger exacerbe les sentiments et les intérêts, poussant chacun à faire des choix cornéliens qui ne devraient pas être faits en temps de paix. Car une chose est sûre : la guerre ne pardonne aucune erreur et ne fait pas de quartier. Sans avoir l'air d'y toucher et en faisant preuve d'une irréprochable précision dans le moindre détail, Philippe Jarbinet nous entraîne sur les traces d'un pan de l'Histoire qui ne doit jamais tomber dans l'oubli.