Lorsque Adrian Tomine publia les 25 premiers exemplaires de sa série « Optic Nerve », à l'aide de la photocopieuse du campus de Berkeley où le jeune homme étudiait la littérature anglo-saxonne, il ne se doutait pas qu'il allait bientôt devenir la coqueluche de toute une génération et que ses petits fascicules, vendus un dollar, seraient aujourd'hui des collectors recherchés. Ce livre regroupe l'intégrale de ses premières histoires courtes en formes de nouvelles graphiques, dans lesquelles pointent déjà les aspirations du futur dessinateur de Blonde Platine : le malaise adolescent et l'agencement des relations sentimentales entre jeunes adultes.Adrian Tomine est né en 1974 à Sacramento, aux États-Unis. Depuis 1991, il élabore dans son comics « Optic Nerve » une oeuvre sensible et intelligente, aux confins de l'autofiction. Alliée à un style graphique impeccable, cette fine observation des relations humaines et sentimentales est récompensée en 1995 par l'obtention du prestigieux Harvey Award, catégorie meilleur jeune talent. Il vit et travaille à Berkeley, en Californie.Son album Blonde Platine, publié au Seuil en 2003 a été nominé dans la catégorie « meilleur album » au festival d'Angoulême 2004.
Envie de livrer un travail personnel, de s'adresser à un public autre que les enfants, des raisons qui ont amené Zep à créer un ouvrage dans lequel, se mettant en scène lui-même en tant que personnage principal, il nous raconte à sa manière unique - à la fois drôle et touchante - ses expériences de vie passées et actuelles dans un quotidien où tout un chacun peut se reconnaître.Graphiste hors-pair, narrateur doué, ZEP cache derrière son humour une sensibilité au monde qui l'entoure - les tourments du quotidien tout autant que l'évolution de la géographie du monde -, qui s'exprime avec chaleur, dérision et rire dans ce nouvel ouvrage : Découpé en tranches.Découpé en 22 histoires courtes, ces « tranches » de vie à lui, intimes mais sans voyeurisme, amusantes sans chercher le gag, subtiles dans le traitement de thèmes universels, Zep nous livre un ouvrage où la tendresse et l'émotion prédominent. À lire, à relire et à partager avec bonheur.De son vrai nom Philippe Chappuis, ZEP tire son pseudonyme d'un fanzine créé à l'âge de 12 ans, alors qu'il était un fan absolu de Led Zeppelin.Dès sa plus tendre enfance, il commence à dessiner et inventer des histoires. Dès l'âge de 14 ans, il publie régulièrement ses dessins dans la presse suisse. Il est diplômé des Arts décoratifs de Genève En 1992, Zep plonge dans ses souvenirs d'enfance et « invente » Titeuf. Le succès est fulgurant (13 millions d'exemplaires vendus). La parution du Guide du zizi sexuel coécrit avec Hélène Bruller, prolonge le succès de Titeuf et permet à son auteur d'établir un véritable dialogue entre parents et enfants.
Après le journal intime et sexuel, Joe Matt revient sur ses souvenirs d'enfance et revisite l'Amérique seventies de la middle-class. Tout y passe (sauf sa précieuse collection de BD) :Tunnels en tout genre derrière la palissade, bagarres de gangs enfantins, longues courses de vélo cross, relations délicates avec les jeunes filles. Une douce récréation dans l'oeuvre du pornographe, sorte de souvenirs à la Pagnol version US, dans laquelle Joe Matt apparaît déjà obsessionnel, pingre et colérique, ce qui fera plus tard son succès. Une grande oeuvre émouvante et jubilatoire.Joe Matt, Joe Matt est né à Philadelphie en 1963. Après cinq ans d'étude au Philadelphia College of Arts, il est engagé comme coloriste sur la série Brendel en 1987. Refusantd'abandonner la BD aux super héros, il entame la même année un journal intime dans les cases duquel il se dévoile totalement, médiocrité comprise. En 1990, Joe emménage à Toronto, où il vit toujours. Il s'y lie d'amitié avec deux auteurs majeurs de la bande dessinée indépendante canadienne : Chester Brown et Seth (l'auteur de Palooka Ville, paru au Seuil en 2002). Il entame alors une collaboration avec Drawn and Quarterly, la revue-fleuron du comics canadien. Le premier numéro de Peepshow paraît en 1992, tandis que les six premiers numéros ont été réunis en un recueil paru sous le titre The Poor Bastard en 1997. Ce « cartoon diary » est une oeuvre spontanée et drôle, dans laquelle Joe Matt ne cesse de s'amuser avec son dessin et sa mise en page. L'influence de Crumb y est prédominante ; on la ressent particulièrement dans la mise en abîme continuelle dont Joe Matt use pour évoquer des planches déjà écrites ou les réactions des gens qui l'entourent. Joe Matt a été publié pour la première fois en France en 2001, aux Humanoïdes associés.