Emmanuel Bellegarde réalise des films d'animations en utilisant des rubans adhésifs pour dessiner et animer ses histoires. La contrainte de n'utiliser que du ruban adhésif l'oblige à styliser ses dessins, à rechercher l'essence du sujet pour le styliser à l'extrême. Ainsi un personnage devient une croix, une voiture un rectangle. Inspiré par cette technique qui ne garde que l'essence d'une image, il se met un jour à travailler sur les pochettes de disques avec l'idée de faire des reprises graphiques comme on fait des reprises musicales. Des pochettes d'album, il ne garde que la composition graphique, en enlevant toute typo ou figuration. Sur certaines d'entre elles, l'impact est si fort qu'il suffit de garder trois rectangles et le code couleur pour reconnaître d'emblée l'originale (cf. Nevermind the Bollocks des Sex Pistols).Discover est une compilation chronologique de reprises graphiques, qui permet de voir l'évolution de la composition des pochettes : très graphiques dans les années 1980, très colorées durant la période punk et minimalistes dans les années 2000. Sous chaque pochette, un indice pour trouver le groupe et le titre de l'album. Prêt pour un blind test graphique ? Play !
Amandine Urruty est née en 1982, elle vit et travaille sur son lit. Après quelques années d'études et une brève carrière dans la chanson française underground, Amandine dévoile aujourd'hui une joyeuse galerie de portraits déviants, alliant costumes grotesques et décorum baroque, réconciliant miraculeusement les amoureux de la symbolique alchimique et les jeunes filles trop maquillées. Véritable stakhanoviste du crayon de couleur, Amandine construit ses images comme l'on erre dans les allées d'une brocante dominicale, empruntant aux forêts de bibelots - tour à tour féroces ou apaisants, décoratifs ou encombrants - leur ambivalence fondamentale. En résulte la célébration d'un chamanisme de comptoir où les objets s'animent au coeur de saynètes puériles et perverses, improbable rencontre entre le Muppet Show et l'oeuvre de Jérôme Bosch. Un univers fort et singulier, remarqué notamment via la une du mensuel Etapes Graphiques en 2008, des collaborations avec le collectif Studiobüro et une série d'expositions autour de la scène post-graffiti (GHP, L'art de rien, L.J. galerie ...) .En novembre 2009 elle rejoint le crew des artistes de l'Arts Factory à l'occasion du Winter Show de la galerie.Pour sa première publication d'envergure Amandine livre un recueil « nono-graphique » au titre mystérieux regroupant des dessins réalisés entre 2008 et 2010.
Que faire de son été ? Tandis qu'Extra-terrestre rentre chez lui sur Kepler 187F, ses amis Lucy et Tigre partent à l'aventure dans la jungle colombienne.Planche de surf sous le bras et smartphones déchargés, la vie chez les autochtones de la forêt vierge ressemble davantage à un parcours initiatique digne d'un Indien dans la ville à l'envers.Surtout quand il s'agit de regarder des stories et soulager l'ennui d'Extra-terrestre par messagerie instantanée... Prolongement de Lucy the confused girl publié sur vice.com où le trio d'amis vivent leur vie de citadins de pays riches, entre sports de glisse, shopping, réseaux sociaux et voyages dans l'espace, Akvile Magidust garde le même ton nonchalant pour immerger ses personnages dans un environnement hostile. Aux accents graphiques rappelant Morgan Navarro et Pierre Ferrero, Les enfants sauvages des tropiques c'est l'aventure en 4G+ !
Hormones, baise, drogue et doigts dans l'cul, pour Louis, Sasha et Théo, c'est la promesse d'une soirée inoubliable ! Mais la fête annoncée se transforme vite en aventure cauchemardesque pour les adolescents. Particulièrement pour Louis, notre héros puceau qui, entre pulsions sexuelles et frustrations intenses, sombre peu à peu dans une psychose entretenue par cette petite voix qui le hante. Quoi de mieux qu'une bonne éjac' pour dompter ses sentiments ?Wassim Boutaleb J. réalise un BD Cul d'un genre nouveau, où les lignes des corps, loin de correspondre à une anatomie naturaliste, répondent à des règles graphiques très étudiées. Auteur représentant la jeune garde de l'illustration, il impose une touche inimitable et sait rendre à la perfection une vision de la jeunesse méchée, nourrie à YouPorn et aux sextos, mais qui semble troublée dans sa recherche d'identité (sexuelle). Sous cette légèreté, ce trouble adolescent semble néanmoins empreint de lucidité et de virginité.
L'idée d'une publication sur l'oeuvre protéiforme de Winshluss est née de trois expositions : Nature Sucks, rétrospective présentée en 2012 au Centre Culturel François Mitterrand de Périgueux ; Les gentils, c'est nous ! qui a fait suite à sa résidence à Monflanquin et Winshluss, un monde merveilleux, importante exposition qui a eu lieu du 17 avril au 10 novembre 2013 au Musée des Arts Décoratifs de Paris.Cet ouvrage présentera non seulement des œuvres emblématiques de son travail, mais aussi des projets plus récents, dévoilant ainsi la carrière aux multiples facettes de Winshluss. Trois textes écrits par des professionnels de l'art viendront apporter trois regards critiques : une préface de Béatrice Salmon, directrice du Musée des Arts Décoratifs, un texte de Camille de Singly, professeur d'Histoire de l'art aux Beaux-arts de Bordeaux et coordinatrice de Documents d'artistes en Aquitaine, et un autre de Sébastien Gokalp, conservateur du patrimoine au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris et commissaire, entre autres, des expositions « Crumb » et « Larry Clark » en 2012. Winshluss, un Monde merveilleux sera un livre aussi beau à regarder qu'intéressant à lire. La conception graphique sera réalisée par Cizo. Ce sera donc un formidable outil de travail pour les professionnels et pour le grand public qui souhaite-rait en apprendre plus sur cet artiste remarquable.
Kanerva est une petite fille au caractère bien trempé et à l'imagination débordante. Amoureuse du jeune Eero, elle s'apprête à découvrir l'étrange sentiment de jalousie : Milla, la jolie cousine d'Eero va bientôt arriver et ils partiront camper de l'autre côté du lac, sans Kanerva. Mais Kanerva ne compte pas se laisser faire. Ni les brochets, ni les renards ne l'empêcheront de traverser le lac pour rejoindre son amoureux au plus vite. Tout pourrait bien se passer si seulement cette maudite mouette arrêtait de l'embêter ! Premier épisode d'une trilogie autour de Kanerva et Eero.Petteri Tikkanen est régulièrement primé : Au Festival Arctique de la bande dessinée de Kemi en 1997, 1998, et 2005 ; Prix du meilleur graphiste à l'exposition Masters of Arts 2006 de l'Université des Arts et du Design de Helsinki ; Prix Finlandia de bande dessinée pour Eero en 2010.
Tard dans la nuit, le «drooo-drooo» retentissant d'un téléphone tire brutalement un privé anonyme des affres d'un sommeil agité et peuplé de rêves dangereusement prémonitoires... Iago Van Güllick, puissant magnat de l'industrie rongé par le cancer, le charge alors d'une enquête à priori fort anodine : retrouver la trace d'une mystérieuse laborantine soupçonnée d'espionnage industriel... Mais les indices sont ténus et les minces pistes qui s'offrent au détective sont comme autant de cul-de-sac qui ont le don de titiller encore un peu plus sa légendaire pugnacité de privé de seconde classe. Un feutre négligemment vissé au sommet de son crâne, il promène sa dégaine à la Humphrey Bogart dans le lacis inextricable de cette enquête décidemment bien étrange.A la manière d'un vieux tabloïd parcheminé au graphisme délicieusement rétro, Blexbolex passe en revue, avec une jubilation évidente, tous les codes graphiques et narratifs du polar hollywoodien des années 40-50! Outre l'ombre poisseuse d'un Vernom Sullivan des meilleurs jours, on y croise, pêle-mêle, tous ces personnages salement cabossés qui font le sel de la littérature et du cinéma policier : privé flegmatique, flics ripoux, gangster dur à cuire ou autre vamp vénéneuse dont la beauté incendiaire ne suffit plus à dissimuler les effroyables secrets dont elle est détentrice... Savant mélange de polar et de science-fiction, L'OEIL PRIVÉ clame haut et fort l'immense talent de cet auteur dont les nombreuses parutions, chez Cornélius, au Dernier Cri ou encore Le 9ème Monde, sont demeurées jusqu'à lors bien trop confidentielles...
Avec Flip et Flopi l'école buissonnière tient plus de l'opération punitive que de la promenade innocente.Blagues violentes, pyromanie, défonce minable et attentats à la pudeur hissés au rang des beaux arts, font de nos deux lascars la hantise de tous les éducateurs spécialisés. Irrécupérables, ils enchainent les mauvais coups à un rythme effréné dans cette superbe anthologie de leurs aventures préalablement publiées dans la revue Ferraille première mouture. Dans un style souvent imité, mais jamais égalé, Moolinex livre une magnifique bande dessinée initiatique pour délinquants juvéniles motivés. Une nouvelle fois les éditions Requins Marteaux s'avèrent être l'ultime refuge pour les criminels en herbe. Comme quoi, dans le Tarn échec scolaire réussi rime avec intégration professionnelle.
Un narrateur tout puissant rêve une offre débridée de plaisirs dans un supermarché. Réglé comme du papier à musique, on assiste à son petit rituel qu'il semble peaufiner régulièrement, et ce, depuis pas mal de temps. Le personnage féminin qui est l'objet de tous ses fantasmes (maraîchère, caissière, directrice, dans ce lieu, toutes les femmes ont le même visage, mais possèdent leur propre caractère et un style vestimentaire différent) existe dans la vraie vie.Le regard de cette femme sera alors important quand on se rendra compte de ses propres fantasmes. Diplômé de la section illustrations des arts décoratifs de Strasbourg en 2009, Matthias Arégui a publié une bande dessinée remarquée, Bob et Sally, en 2016 aux éditions 2024. Il travaille également pour la presse (Le Monde, Le Tigre, Le JDD) et a publié deux histoires dans la revue Belles Illustrations.Il enseigne l'illustration à l'école Cesam de Paris.
Titillons nos tétons noirs orbitaux avec un aphrodisiaque surpuissant coupé aux psychotropes bavarois. Qu'une tartine de jute noire sur papier glacé blanc comme un cul, offerte à nos paupières mi-closes, se mette alors à murmurer : Oculez-moi , oculezmoi !! Le BDCUL nouveau est arrivé et il a la dégaine d'une escort-girl vénusienne alanguie sur un sofa, épuisée par les coups de boutoir d'une super-carotte priapique. Quoi de plus normal quand on sait que ce sont lestrès dextres Mrzyk et Moriceau, rois du stylo à bites, as du foutre indélébile, qui se défoulent à l'exercice érotico-porno-prolo de la collection la plus cul de la bd indébandante. Ils nous content ici les vies bien parallèles de Madame Main et de Monsieur Bite que tout éloigne à part un goût commun pour les arts plastiques puisque leur rencontre fortuite se déroule dans une des plus prestigieuses galeries de la capitale. Malheureusement pour eux, l'idylle tant attendue n'est pas au rendez-vous. C'est tout penauds qu'ils font, chacun de leur côté, l'acquisition d'une fiole forcément magique pour oublier tout ça ! Ce qui suit tient d'un délire que l'on aurait du mal à décrire en quelques mots. Un cri primal fera très bien l'affaire :Yeah ! Mrzyk et Moriceau mettent la barre haute et dure pour ce nouveau numéro de la collection BDCUL, en trempant bien profond leur biscuit pop dans le petit pot de leur imagination surréaliste.
Dans sa quête éperdue pour la ressource pétrolière, l'Amérique se lance en 1972 dans une guerre sans merci contre l'Irak. Mais cette « Guerre du Golfe » tourne au désastre et embrase le monde. Famines, épidémies et génocides inter-ethniques sont les conséquences directes de ce conflit total et, en quelques mois, la population mondiale passe de 4 milliards à moins d'une dizaine de millions d'individus seulement. Notre civilisation thermo-industrielle, basée sur l'utilisation sans limite des ressources de la planète, s'effondre. Ici ou là, de petites communautés subsistent et se réorganisent. En Californie, grâce à une agriculture locale à échelle humaine, respectueuse de l'environnement, l'espoir renaît pour l'espèce humaine. Pour éviter les erreurs du passé, les conflits se règlent désormais à main nue, dans « L'Arène ». Bite Fighter raconte l'histoire de trois combattants, tous experts en catch et en arts martiaux. Amis, mais aussi amants, ils vont devoir faire face à leur plus grand défi : découvrir qui se cache sous le masque du « Masked Warrior », un monstrueux tyran dont la mainmise sur « l'Arène » met en danger le fragile équilibre de ce monde nouveau ! Kato, Ty et Buzz vont se dresser vigoureusement face aux hommes de main du « Masked Warrior », dans des combats brutaux et sanglants, où tous les coups seront permis ! Mais qui sait si parmi leurs adversaires ne se cache pas le Grand Amour ?