Après avoir délivré le Grand A des griffes de Huwawa, Sophia, Pochon et les 4 savants trouvent refuge au Paradis terrestre. L'Arbre originel les y attend et ils sont bientôt rejoints par tous les animaux de la Création, venus leur prêter main forte pour la confrontation finale. Car dans l'ombre, l'ennemi rassemble ses troupes... Avec ce volume, David B. clôt le cycle du Démon à tête d'entrailles, et lâche définitivement la bride à ses personnages. Le furieux délire qui en découle n'est pas sans rappeler le meilleur Jean-Pierre Mocky... et surtout le meilleur David B !
Jamais, depuis Quichotte et Panza, ou Laurel et Hardy, on ne vit un couple de héros aussi mal assorti. Fuzz est un nounours, battu et jeté à la poubelle par un sale gamin. Coq d'élevage, plumé et promis à l'abattage, Pluck est en cavale. L'un est aussi craintif et passif que l'autre est arrogant et agressif.Après avoir été vendus comme esclaves, après avoir subit la famine et frôlé la mort, après avoir combattu dans un arène d'animaux gladiateurs et fait sauter un pont, nos deux héros se retrouvent pour de nouvelles aventures toujours plus rocambolesques! Dans ce nouvel opus, Fuzz et Pluck découvre l'existence d'un arbre à pèze sur lequel pousse des billets de banque. Cette curieuse plante signifierait-elle la fin de la galère pour nos deux amis?L'ingéniosité stylistique dont fait preuve Ted Stearn, ne cesse de surprendre.Dans ce troisième tome, l'auteur multiplie les découpages audacieux, s'amuse avec le rythme de la narration et développe de nouveaux personnages complètement loufoques. L'ensemble est rehaussé par une qualité graphique indéniable et un humour à tout épreuve. La suite de Fuzz et Pluck promet de ravir ses nombreux fans et d'en conquérir de nouveaux.
Le genre animalier occupe dans l'oeuvre de Robert Crumb une place prépondérante, ne serait-ce que par la renommée de Fritz le chat ( Anthracite ). On trouvera ici l'essentiel de la production animalière qu'il a dessinée par ailleurs et qui court sur trois décennies. Ses thèmes de prédilection et son regard désespéré sur l'existence se trouvent ici renforcés par le décalage que génèrent les pelages veloutés et les yeux brillants de malice de cet univers surcodifié. Les bons sentiments volent en éclats, pour ne plus laisser place qu'à des instincts trop tristement humains...
Un jeune homme dans son lit, un pansement sur la tempe. Doug se lève et suit son chat noir, Inky - pourtant mort depuis des années - et se laisse entraîner de l'autre côté du miroir. Que s'est-il passé ? Une soirée punk, un concert, William Burroughs, une jeune femme nommée Sarah, des polaroïds, un amant jaloux... À grand renfort d'ellipses, Charles Burns fait voler en éclats nos repères spatio-temporels, multiplie les allers-retours entre rêve et réalité, nous place un foulard sur les yeux, nous fait tourner sur nous-mêmes et nous laisse seuls dans un pays inconnu, juste après le déluge. Inspiré par des influences aussi diverses que Hergé ou Burroughs, Toxic est un rêve sombre et fascinant.
Le lien qui unit un chat et son maître a quelque chose d'indicible.Giacomo hanni s'est astreint à une forme d'ascétisme artistique durant une année pour en rendre compte : dessiner de manière quotidienne la vie de sa chatte, esterina, pour mieux en percer les secrets. à travers ses chroniquettes, c'est plus de dix ans de vie commune qu'il se remémore et nous confie, avec une simplicité narrative et graphique raffinée. ces micro récits journaliers scandent la merveilleuse aptitude des chats à vivre dans un temps qui leur est propre : siestes et phases contemplatives interrompues par de mystérieuses accélérations.S'inspirant de ce rythme imprévisible, giacomo rianni joue à son tour de l'espace temps, l'étirant et le comprimant à sa guise pour épouser au plus près ce qu'il imagine être la vie intérieure de l'animal.Le trait est limpide, élégant, retenu, multipliant les variations au gré des facéties d'esterina, qui n'hésite pas à intervenir dans le récit ou à se frotter contre les cases pour en faire plier les contours.En substituant la poésie au réalisme, giacomo marini réussit à évoquer ce qu'on devinait des chats et nous rend leurs miaulements plus énigmatiques que jamais.
Les bébés ne naissent pas dans les choux ; les grands-mères vont les voler dans la forêt.Mais pas n'importe laquelle ! Une forêt fertile, où animal et végétal fusionnent en créatures incertaines ; une forêt magique, où les fleuves fécondent les fillettes et où Karl Jung donne sa langue au chat du Cheshire. Nous sommes au pays des fées, avec ses sorcières et ses cabanes mystérieuses, au pays des poupées, avec ses petites maisons et ses homuncules. L'âge, le sexe, rien n'est fixé. Nous sommes dans l'imaginaire d'une enfant qui tente, avec ses livres et ses jouets, de s'expliquer le monde incompréhensible des adultes.Libérée des codes de la bande dessinée, Fanny Michaëlis réinvente les images délicieusement inquiétantes de Dulacou Rackman, qui illustraient jadis les Contes de Perrault ou Les aventures d'Alice au Pays des Merveilles. Son histoire déroule ses épisodes oniriques dans une ambiance feutrée, douce et mystérieuse. Peu de textes, car le dessin dit tout, odeurs, sons et couleurs. Sortis de la forêt, les bébés se reposent un peu, sur un petit lit de fer, dans le confort rassurant du ventre maternel.Vient le moment de naître et de perdre sa barbe, de vieillir et de perdre ses cheveux. Le père se métamorphose en son fils. LE fils se métamorphose en son père. Et déjà il faut retourner dans la forêt pour y mourir ou y renaître. Ainsi va la vie, en un cycle sans fin.
Recueil de douze histoires courtes, Entre chien et loup nous plonge dans l'univers rural de la Chine contemporaine. Loin de l'industrialisation des grandes villes, la campagne se révèle comme un terrain propice aux événements surnaturels. La nature luxuriante et grouillante de vie, l'isolement social et l'apparente tranquil- lité des lieux, baigne le lecteur dans une ambiance pesante et inquiétante où le temps semble s'écouler plus lentement. Jusqu'à ce que le réel bascule soudain, au coeur d'une forêt, au croisement d'un chemin ou au passage d'un chat.Pour la première fois édité en français, Zuo Ma réalise avec Entre chien et loup un ouvrage sensible et intense qui dévoile un pays en pleine mutation. Ainsi, l'au- teur aborde avec délicatesse des sujets complexes tels que les relations intergé- nérationelles, l'écologie, le déclin de l'agriculture ou encore la dichotomie ville/ campagne.L'utilisation du noir et blanc offre des jeux de clair-obscur subtiles qui contrastent avec l'image d'une campagne bucolique et colorée. L'atmosphère qui s'en dégage, savant mélange entre nostalgie douce-amère et imagerie cau- chemardesque, convoque aussi bien les nouvelles de Franz Kafka que les récits intimistes de Yoshiharu Tsuge. Il faut savoir accepter la part de mystère qui se dégage de Entre chien et loup pour en apprécier la saveur.