Dans un monde inversé, il est reconnu que les animaux et les plantes ont une vie intellectuelle et sentimentale similaire à celles des humains. La culture occidentale traditionnelle ne subsiste que dans quelques régions françaises où un anthropologue jivaro l'étudie et milite pour sa sauvegarde.
Les anent sont de petits poèmes chantés à voix basse par les Indiens jivaros pour établir une forme de transmission de pensée avec les plantes, les animaux et les esprits. A la fin des années 1970, l'anthropologue Philippe Descola passe trois ans chez les Indiens jivaros, en Amazonie équatorienne. La lecture de ses textes, notamment des Lances du crépuscule, agit sur Alessandro Pignocchi comme un révélateur.Ses expériences d'adolescence avec les Jivaros lui reviennent en mémoire et s'éclairent d'un jour nouveau : de leur vision du monde si riche, que Descola décrit comme l'exact opposé de la nôtre, il n'avait rien vu. Il lui faut repartir. Anent. raconte avec beaucoup d'humour et d'autodérision son expérience avec cette tribu amazonienne, en contrepoint de celle vécue par l'anthropologue Philippe Descola.A travers le décalage entre les deux récits, entre ses tentatives parfois un peu ridicules pour faire ressembler son voyage à celui de Descola, l'auteur explore le fantasme que peut éveiller, chez un citadin occidental, une société qui ne distingue pas la nature de la culture, et qui prête aux plantes et aux animaux une intériorité similaire à celle des humains.
Dans un monde inversé, il est reconnu que les animaux et les plantes ont une vie intellectuelle et sentimentale similaire à celles des humains. La culture occidentale traditionnelle ne subsiste que dans quelques régions françaises où un anthropologue jivaro l'étudie et milite pour sa sauvegarde.Ce coffret comprend un ex-libris inédit !
Japon, 11 mars 2011. Un tremblement de terre déclenche un tsunami, qui cause, par des réactions en chaîne, la fusion du coeur de trois réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima. Une catastrophe de l'ampleur de celle de Tchernobyl.Comme tous les habitants de la région, Naoto Matsumura est évacué. Mais ce fermier ne peut se résoudre à abandonner la ferme où sa famille vit depuis cinq générations... et ses bêtes. Prêt à tout pour sauver une vie, fut-elle animale, il retournechez lui, en pleine zone interdite.Depuis, l' « homme le plus irradié du Japon » fait régulièrement entendre sa colère contre le nucléaire et manifeste sa résistance en retournant toujours sur sa terre, auprès des animaux qu'il a sauvés.Naoto est une promenade contemplative et onirique sur ces terres dévastées et abandonnées par l'homme. Parcouru de référence aux légendes japonaises qui sont autant d'odes à la nature, le récit rend hommage au combat d'un homme et à la beauté de la vie, qui reprend toujours ses droits.