Paris, au XVIIe siècle. Jean Daubignan est un tout jeune homme, solitaire et rêveur. Pour échapper à l’emprise maternelle et à celle de son précepteur, bigots terrifiants à ses yeux, Jean se refugie dans le dessin. Un soir, son père l’entraîne dans l’humidité suffocante d’une cave où il lui fait découvrir le « peuple des endormis », animaux morts et de toutes sortes qu’il tente sans relâche de rendre « vivants » en les empaillant. D’où viennent ces animaux ? D’un commanditaire, Monsieur de Dunan, marquis et courtisan zélé, voulant s’attirer les faveurs d’un roi friand de chasse et de ménagerie. Mais les expériences taxidermistes du père de Jean sont un échec cuisant. Il meurt bientôt. Dès lors, Dunan a cette idée folle : la création d’un zoo exotique au château de Versailles. Il embarque donc pour l’Afrique en quête d’animaux sauvages. Jean, fuyant Paris et sa mère, embarque avec lui. L’aventure, dès lors, prendra un tour inattendu, épique et rocambolesque.
Quand trois auteurs emblématiques de la période rock de Métal Hurlant partent ensemble à la découverte de l'Inde, ça décoiffe. New Delhi, Bombay, Pushkar, hôtels, transports, repas, architecture, vaches et autres animaux, santé, mode, cinéma, musique, la nature (et même un peu de calme)... et bien sûr, sexe, drogue et rock'n'roll. Les voix et les styles de chacun des auteurs se mêlent harmonieusement. C'est un authentique récit de voyage qu'il nous est permis de lire, coloré et franchement drôle. Ainsi, le saviez-vous : Dans le code de la route indien, il y a un panneau en plus Horn Please . Il est obligatoire de klaxonner si vous voulez éviter l'accident ! Les auteurs sont revenus entiers, mais sourds.
Dans un futur pas très lointain, la société de consommation étend son emprise dans tous les domaines de la vie quotidienne. Le vivant a été privatisé. Les grands groupes industriels détiennent des copyrights, notamment sur des « améliorations » génétiques. L'être humain est génétiquement modifié et doté des qualités de certains animaux (endurance, combativité) en fonction de ses moyens.Dans un supermarché, un licenciement d'une caissière tourne mal, elle meurt par accident. Ses quatre fils qu'elle n'a pas vus depuis des années, Blanc, Brun, Gris et Noir, quatre jeunes loups aux dents longues surentraînés et prêts à tout pour se faire une place au soleil, se mettent en quête de punir le ou les responsables de sa mort.L'affrontement entre la grande distribution et les loups solitaires est inévitable.
La dame à la licorne Tissées aux alentours de 1500, ces six tapisseries, qui arborent les armoiries de la famille Le Viste, représentent les cinq sens que sont le Toucher, le Goût, l'Odorat, l'Ouïe et la Vue. Reste le sixième sens, commenté par l'inscription « À mon seul désir », qui a inspiré de nombreuses hypothèses. Sans exclure une signification dans le registre de l'amour courtois, il pourrait désigner le libre-arbitre : la Dame à la beauté diaphane renonce aux plaisirs temporels. Ces tapisseries « millefleurs » à la flore abondante, peuplées d'animaux paisibles dans cette sorte d'Éden où la licorne est tantôt actrice tantôt simple spectatrice et porteuse d'armoiries, invitent par ailleurs à la contemplation. L'ensemble est considéré, à juste titre, comme l'un des grands chefs-d'oeuvre de l'art occidental. 16 étudiants de la section DMA illustration de l'école Estienne des promotions 2012, 2013 et 2014 ont ainsi proposé leur hypothèse de ce que cet ensemble des 6 tapisseries qui composent La dame à la licorne et particulièrement la dernière, « À mon seul désir », pouvait signifier. À plus de 500 ans de distance, un véritable dialogue, drôle et décalé, s'est établi entre ces jeunes artistes et les artisans du Moyen-âge.
« Il y a quelques années, j'ai lu un article dans un journal slovène :« Un tir unique à 150 mètres a blessé Bruno, le premier ours sauvage en Allemagne depuis 170 ans ». C'est ainsi que débute L'histoire de l'Ours que j'ai commencée à dessiner et à écrire à la suite, quand j'ai déménagé en Allemagne.Dans mon histoire, l'Ours, blessé par un chasseur au passé sinistre, est sauvé par une jeune fille et par Manfred, l'homme qui comprend le langage des sangliers (c'est un sanglier qui découvre l'Ours blessé).L'Ours veut se rendre à Hambourg. Mais atteindra-t-il la ville avant ses poursuivants ? Et la ville est-elle un endroit sûr pour lui ?Manfred, qui a vraiment existé sous le nom d'Heinz Meynardt, cache dans sa maison l'Ours qui y hiberne, et va en sortir très changé.Parallèlement on suit Stefano le Lapin et son compagnon, un singe autiste, ambulanciers en vadrouille. Ils essaient de sauver Bianca, une femme qui est morte lorsque je faisais mon service civil aux urgences, et dont j'ai rêvé quelquefois.Dans ce récit se mélangent les paysages des Apennins et ceux de Poméranie, les êtres humains et les animaux. Ce sont surtout ces derniers qui sont en difficulté. Les histoires parallèles de l'Ours, du Lapin et d'autres, qui s'ajoutent à celles-ci, ont pour moi clairement quelque chose en commun : la transformation, la nécessité que toutes les choses vivantes ont de bouger et de changer.» Stefano Ricci